•                     Quand on "avait du monde"...

     

                        Très souvent, nous avions des invités le dimanche chez mes parents...Amis ou famille, peu importe, pour mes parents, c'était toujours un plaisir...Ma mère était bonne cuisinière et comme nous habitions la banlieue de PARIS, c'était pour tous la perspective d'une journée à la campagne avec, à la clé, un bon repas ! Pour nous, les enfants, nous adorions ça aussi !!!

     

                        Ah ! ces repas...parlons-en ! Ils duraient des heures...Il faut reconnaître qu'il y allait de la réputation de mes parents ! Ma mère pour la cuisine, mon père pour le plaisir qu'il donnait ! On ne s'occupait absolument pas de régime ni du nombre de calories...On commençait toujours par quelques crudités, puis venait la spécialité de ma mère...Une lorraine ne se refait pas, elle vous fait en entrée, soit une quiche, la vraie, avec la "migaine", le lard et le jambon fumé...ou le pâté lorrain contenant viande, crème, oeufs, tout ça bien "emballé" dans une pâte à tarte dessus-dessous et bien cuit et doré au four ! "Jamais que c'était bon" comme on dit en Lorraine ! Délicieux (quiche ou pâté) mais ça représentait...une entrée ! Venaient ensuite le plat de viande, rôti, gigot ou poulet, accompagné de légumes...Puis la salade, puis le fromage...Et enfin, attendu par les enfants, le dessert maison ou la tarte maison évidemment! Café, vins, liqueurs, sans lesquels un repas de fête n'aurait pas été un repas ! Et c'était une fête de recevoir ! Comment s'étonner après ça que la sortie de table ne se faisait que vers 17 heures ? Petite promenade digestive après, ou jeux dans le jardin..Jeu de croquet naturellement !!!

     

                         Qui pourrait résister à un régime pareil maintenant ? Il est vrai qu'à cette époque, on se remuait beaucoup...Pas de voitures ou presque...pas d'appareils pour aider les femmes qui croulaient sous les travaux manuels... Les calories étaient vite brûlées...Et puis, les menus des jours de fête n'étaient pas ceux de tous les jours, loin de là ! C'était quand même un peu trop...Peut-être aussi faisons-nous preuve de beaucoup plus de simplicité quand nous invitons ? c'est certain et c'est très bien ainsi ! C'est peut-être pour ça que nous vivons plus vieux ?

     

                         Et la guerre est arrivée...Les repas ? on se souvenait de ceux d'avant-guerre avec nostalgie...Ouf...notre organisme n'en demandait pas tant, mais bon...restrictions...Adieu quiches, pâtés lorrains, tartes, gigots, poulets et tout le reste ! Adieu aussi ces mauvaises habitudes alimentaires il faut bien le reconnaître...

     

                       

     

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  •                                         Compréhensifs ? si peu...

     

                                            Trouvé dans mes "archives" ou plus exactement celles de mon père...cette petite histoire qu'il racontait...Il était inépuisable !

     

                        Xavier, fils de Gontran, est triste. Son père qui s'en inquiète, lui en demande la cause avec beaucoup d'insistance...Alors Xavier finit par répondre "Père, je voudrais me marier".."Eh bien, répond le père, cela est naturel et ne motive pas ta tristesse "!.

                       

                        "Oui mais, répond Xavier, c'est avec mon ami Etienne que je voudrais me marier"...

     

                         (Il est à noter que cela se passe avant la guerre....)

     

                        Ahurissement du père qui, pour gagner du temps dit (courageusement) "J'en parlerai à ta mère"...Ce qu'il fait en tremblant un peu. Cela change un peu des mariages dans la famille..."Dis-donc, Xavier voudrait se marier"..."Ma foi répond la mère, il en a l'âge... Mais avec qui ?"..La réponse est timide..."avec son ami Etienne !" Réaction violente de la mère "Ah non, répond-elle, pas Etienne, il est protestant !"

     

                         A méditer...

     

                         Bonne fin de semaine !

     

                        

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  •                     Juste pour rire un peu....(Parmi d'autres...suite).

     

                        Il y a peu de temps, j'ai relevé et ai publié sur ce blog, des extraits de rapports "authentiques" de policiers...Authentiques ? Pas si certain que ça ! Moi, je ne garantis rien, mon seul but est de faire sourire ! En voici quelques autres...

     

                        "le suspect s'est alors décidé à passer aux aveux, sans même qu'on ait à le frapper..."

     

                        "Il lui bottait le derrière à tour de bras...

     

                        "N'ayant pu abuser de la jeune femme, il la viola sauvagement..

     

                        "Ayant perdu les deux bras, le conducteur faisait de grands signes pour attirer l'attention des autres automobilistes...

     

                        "Un violent coup de marteau l'avait cloué au lit depuis deux jours...

     

                         "Le cadavre ne semblait pas en possession de toutes ses facultés...

     

                         "L'homme qui était aussi sourd que son épouse, ne semblait pas s'entendre très bien avec elle...

     

                         "L'homme n'accepta de signer la déposition que du bout des lèvres...

     

                         "La tête ne lui tenait plus que par la peau du derrière....

     

                         "Percé de plusieurs balles, le cadavre flottait quand même dans la rivière....

     

                         Je m'amuse de peu ? Il faut bien que jeunesse se passe !

     

                        

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  •                                         Dire...ou se taire ?

                        

                        J'en fais des découvertes au milieu de toutes les notes que j'ai accumulées au fil des années ! Un vrai musée chez moi, dont les documents sont peu ou mal classés, mais que je redécouvre au cours de ces journées de rangement que je m'impose (par obligation soyons franche !)... Ce matin, voici une citation extraite de Galilée de Bertolt BRECHT, que j'avais rapportée dans ce cahier datant de...1977...(après l'avoir entendue à la radio ou à la Télévision vraisemblablement...)

     

                        "Celui qui ne sait pas est un ignorant. Celui qui sait et qui se tait est un malfaiteur"....

     

                        Est-ce toujours le cas ? D'accord quand on ne sait pas...on ne sait pas, on ne peut inventer (quoique....combien de journaux sont faits d'articles dont la source laisse parfois à désirer)...Parler quand on ne sait pas peut être très dangereux. On peut d'abord passer pour un imbécile, ce qui ne fait de mal qu'à vous-même ! Mais on peut aussi faire beaucoup de mal....aux autres.

     

                        Ne pas parler quand on sait...Tout dépend du sujet dont il est question ! Ce n'est pas toujours être un malfaiteur..On peut se taire pour ne pas porter tort...Pendant l'occupation, combien de personnes se sont tues pour aider ceux qui étaient poursuivis, recherchés, résistants ou autres...C'était un devoir à cette époque. Parler quand on sait ? on peut très vite basculer dans la délation !

     

                        Le problème est vaste et cette citation donne lieu à réflexion et est à "méditer" ! Ce que je vous laisse faire ... en demandant à ceux qui me font le plaisir de me lire de donner leur avis!!! Quelle responsabilité je vous laisse là....Je me repose comme je peux !!!

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  •                                        25 juillet 2004....

     

                                           Ce jour-là, après la longue route que nous avions faite ensemble pendant 58 ans, tu es parti. Et ne voulant pas le croire, je me suis retrouvée anéantie, les mains vides et l'esprit dans le même état. Tu avais fini de lutter toi qui, pendant toutes ces années de maladie, avais été si fort.

     

                        En attendant que les enfants arrivent de leur région respective, les infirmières dévouées sont restées près de moi, et notre médecin "passant te voir" avant ce qu'il croyait être une journée de repos pour lui, est resté là aussi, toute la matinée pour me parler et me réconforter...Je n'oublierai jamais le dévouement de ces gens et l'amitié dont ils ont fait preuve.

     

                        C'est à eux que je veux rendre grâces aujourd'hui. A une époque où il est de bon ton de critiquer certaines professions, c'est un devoir pour moi de crier bien fort qu'on peut trouver le même dévouement que jadis, quand les médecins étaient respectés. Le "médecin de famille", celui qui connaissait tout de vous, existe toujours, même si certains sont parfois découragés à notre époque où la reconnaissance des valeurs est un peu mise à mal...Les infirmières ? j'ai continué à les voir...Merci à tous.

     

                         Et si j'ai appris à me servir d'un ordinateur, objet dont j'avais seulement entendu parler "par les autres", c'est grâce à ce médecin, qui me l'a prescrit comme traitement, alors que je réclamais "des petites pilules roses...ou bleues" pour combattre cette dépression que je sentais venir ! "Non, m'a-t-il dit, certainement pas ! vous allez vous mettre à l'ordinateur, je vous verrais très bien là-dessus...Au besoin, je vous aiderai..."Depuis des années, minitel, fax, me permettaient déjà d'être un peu dans le vent ! Et voilà ! Tout le monde m'a aidée, médecin, ancien kiné de mon mari, mes enfants, petits-enfants, voisin....Et tant bien que mal, j'y suis arrivée...Je ne suis pas un "crac", loin de là, mais mon esprit a été bien occupé et...le reste est venu ! Tu aurais été fier de moi mon mari !

     

                          Merci encore une fois à tous !

     

                        

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