•               Notre Pays est un pays laïc...et nous tenons beaucoup à cette laïcité ! La preuve nous en est donnée par cette histoire que racontait mon père et que je rapporte ici peut-être pour la deuxième fois ! Il faut me pardonner...L'âge que voulez-vous peut vous jouer des tours !

                  "Xavier, fils de Gontran est triste. Son père, qui s'en inquiète, en demande la cause à son fils, assez réticent pour répondre . Prenant son courage à deux mains et se décidant à parler, Xavier finit par dire : "Je voudrais me marier." Réponse de Gontran : "Cela est naturel et ne motive pas ta tristesse"..."Oui, mais c'est avec mon ami Etienne que je voudrais me marier" !

                   Ahurissement du père qui, pour gagner du temps, répond :"J'en parlerai à ta mère".... Gagner du temps ou par manque de courage ? allez savoir !

                   Le soir il en parle donc à sa femme, ainsi qu'il l'avait promis :"Sais-tu? Xavier voudrait se marier ". Réponse de la mère de Xavier : "ma foi, il en a l'âge, mais avec qui ? " Réponse de Gontran : "Avec son ami Etienne"...."Ah non, répond la mère, car Etienne est protestant"....

                   La France est un pays laïc... avec des limites à ne pas franchir.....

                   Merci mon père pour ces petits feuillets volants que tu m'as laissés...Ils sont là pour notre plaisir....et qui sait ? nous obliger à sourire !

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  •               Devoir de mémoire toujours....

                  Tiens, curieux ! je n'ai pas entendu parler de ce 10 mai 1940, de sinistre mémoire (!). Il y a eu 75 ans hier que cet énergumène d'Hitler envahissait Hollande, Belgique, Luxembourg, le Nord et l'Est de la France, après quelques mois de "drôle de guerre" où l'immobilisme semblait être de rigueur !

                  Et c'est à cette date que nous avons vu le début de l'exode...d'abord par les habitants de ces pays ou régions, et ensuite, par les habitants de la France dans sa presque totalité...et ce, jusqu'à l'armistice de 1940 ! Tout le monde s'enfuyait devant les allemands qui progressaient si vite...C'est une époque à ne jamais oublier (surtout par ceux, dont je suis, qui sont partis sur les routes, pour aller où ? ça nous ne le savions pas exactement....Droit devant nous avec comme point de repère, si possible, le Sud de la France....Les ministères, les administrations, les entreprises, ont transporté matériel et employés "vers le bas"...en essayant d'échapper aux troupes allemandes...Tout ceci a duré plus d'un mois pendant lequel il y eut des morts, des prisonniers, des disparus....Entre les civils qui quittaient chez eux et les troupes complètement désorganisées, ce fut une belle pagaille ! 

                  On aurait pu commémorer... on commémore tant de choses ! Mais commémorer quoi ? la désinvolture avec laquelle nous étions entrés en guerre en septembre 1939, alors que nous n'étions pas prêts ? Je sais, nous devions "vaincre parce que nous étions les plus forts"...On ne précisait pas plus forts en quoi...Le peuple de France avait été trompé sur ses capacités, et, si je me souviens bien, on prônait le désarmement, alors que l'Allemagne armait à outrance ! Et bien des jeunes qui s'étaient engagés "gonflés à bloc", ont tellement déchanté ! Ce fut une triste époque...avec des responsabilités terribles pour certains...

                  Notre Coq gaulois a raté l'occasion de faire cocorico à cette époque ! Heureusement qu'un homme s'est levé, refusant de cesser le combat et qu'il a entraîné pas mal de monde à sa suite...

                  Le 8 mai, nous avons commémoré la capitulation de l'Allemagne et la victoire des troupes alliées toutes confondues. Permettez-moi de faire aussi "ma" petite commémoration, celle du 10 mai 1940 et la suite... C'est pour moi, puisque j'ai eu le triste privilège de vivre à cette époque : "UN DEVOIR DE MEMOIRE" .

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  •               Pas d'idées à mettre en ligne aujourd'hui ! et c'est dimanche, jour de repos...

                  Simplement, une "petite suite" à l'article publié hier en m'excusant s'il s'agit d'une "redite" (ce que je crois...). Une histoire m'est revenue à l'esprit tout à l'heure (histoire racontée par mon père il y a quelques décennies...) Souriez si vous en avez envie, quoique la réalité ne soit pas toujours réjouissante :

                   Toto s'apprête à partir pour l'école et il pleure à chaudes larmes ! Son père lui en demande la raison et s'attire cette réponse :"je ne veux plus aller à l'école"(!) "Et pourquoi" répond le père...Réponse de Toto: "le maître est méchant avec moi, ça ne peut plus durer..." Le père est bien d'accord et va trouver le maître...Celui-ci appelle Toto (qui jouait avec ses copains dans la cour) et lui demande à brûle-pourpoint "Combien font 1 + 1 ? " Toto se remet à pleurer et se tournant vers son père lui dit "tiens, tu vois, le voilà qui recommence !!! "

                  Est-ce drôle ou....triste ?

                  Passez un bon dimanche...

                 

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  •               Pour cette fois, je vais parler de "jadis" ! Mais d'un jadis "élargi", allant de l'école de mes parents à celle de mes enfants...dans les années 1950/1960/1970 ! et en passant par mon époque fin des années 1920 et 1930 (à vrai dire jusqu'en 1939 date à laquelle j'ai dû arrêter mes études par suite de guerre !).

                  Ah que oui, ces périodes d'école étaient faites en fonction des élèves et non pour faire plaisir et flatter l'ego de je ne sais quel ministre lequel s'appelait jadis "Ministre de l'instruction Publique". Et il s'agissait bien de l'instruction publique ! Les élèves étaient égaux et si on "nivelait", c'était par le haut ! Chaque enseignant (qu'on appelait alors instituteur, institutrice, professeur) mettait tout son savoir et essayait de faire le mieux possible pour former ses élèves. A noter au passage que ceux-ci les appelait Monsieur ou Madame et...les respectaient !

                   Les temps changent ! Personnellement, je dois une grande partie de ce que je sais à une femme, professeur de français, que j'ai eu la chance d'avoir dans différentes classes...Elle n'était pas "tendre" mais vous faisait aimer la littérature....Et quand elle vous disait "ce que vous avez écrit n'est pas français, c'est de la littérature à cinq sous le mètre" ! nous avions envie de nous cacher !!! On égorgerait un professeur pour beaucoup moins que ça actuellement (élève ou ses parents, ou...s'en chargeraient) ! Mais les résultats étaient là ! Et même si nos études s'étaient arrêtées un peu tôt, on avait la possibilité de "se faire tout seul" en travaillant bien sûr....En histoire, on connaissait l'Histoire de France...il y a beaucoup à apprendre sur notre pays...Personne n'avait émis l'idée de diminuer ou même de supprimer cette matière...mais par contre d'apprendre l'histoire de l'Islam ! Nous savions que notre pays avait été le berceau de la chrétienté...Nous connaissions nos origines....

                  Dans cette école de "l'ancien temps", les élèves apprenaient à lire couramment, à écrire, à compter...Qu'en reste-t-il ? Lire couramment était alors indispensable pour "comprendre les textes"...Il semble que tout cela ait changé...Même les mots ne sont plus les mêmes...Les phrases simples que chacun pouvait comprendre, deviennent tellement "tarabiscotées" qu'elles se transforment en rébus .... Pauvres élèves ... On nivelle par le bas pour faire plaisir à qui ? Une de mes arrières petites-filles est une excellente élève de 5ème. Ses appréciations contiennent cette phrase : "elle tire la classe vers le haut"... Mais, Est-ce que ce n'est pas le rôle des professeurs ça ?

                    J'ai lu ce matin que cet écrivain que j'adore, Jean d'ORMESSON, essayait de tirer le signal d'alarme... Intellectuels de tous bords en font autant ! Seront-ils écoutés ? Il y va de l'avenir de nos enfants... Peut-on espérer que l'entêtement de nos dirigeants (pas tous d'accord à ce sujet heureusement) n'aura pas le dessus ?Là encore, il s'agit d'un "devoir de mémoire"... même à une époque où les droits sont rois ! Tiens, justement, nos enfants ont des droits...respectons-les....

     

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  •               Ce matin, j'ai regardé en partie la retransmission des cérémonies commémoratives du 8 mai 1945...A diverses reprises, j'ai entendu parler d'un devoir de mémoire...formule avec laquelle je suis biens d'accord ! Oui, c'est un devoir de mémoire de tout faire pour que les générations d'après-guerre, n'oublient pas ce que nous avons dû supporter pendant ces 6 années de guerre et aussi...ce qui nous avait amenés là !

                  Pour l'instant, je ne m'occuperai que de ce que j'ai pu constater, pour l'avoir vécu...notamment en 1945... Et je reprendrai les termes que j'avais employés alors que je "publiais" sur un site ami le 8 mai 2008 . Je travaillais depuis un peu plus d'une année au Commissariat de Police d'ATHIS-MONS et ma mère travaillait comme téléphoniste à la Poste d'ABLON ( deux villes de la banlieue Parisienne où nous nous sentions "bien" après le bombardement que nous avions subi à JUVISY le 18 avril 1944).

                  Ma mère m'appelle donc à mon travail et me crie littéralement dans l'appareil "C'est terminé ! l'Armistice vient d'être signé..."(elle était chargée de "passer des messages " à toutes les mairies et offices publics de la région !) Je voudrais expliquer l'état dans lequel elle se trouvait, mais elle était tellement excitée que ce n'est pas possible ! et comme moi je faisais preuve de la même excitation...j'ai pu tant bien que mal expliquer à mes collègues que "la guerre était terminée par suite de la capitulation de l'Allemagne.

                  Plus personne n'avait envie de travailler ! nous étions tous "euphoriques". J'ai donc rappelé ma mère et lui ai proposé d'aller à PARIS, afin de nous rendre compte de l'ambiance existant dans la capitale. De la gare St Michel nous sommes allées jusqu'aux Tuileries où là, "ça grouillait" de toutes parts ! Que de monde ! Des civils, des militaires de différents pays et de différentes couleurs. Tout le monde s'embrassait, se congratulait... "Nous" avions gagné la guerre...Comme nous avions bien fait de ne jamais perdre l'espoir ! Nous entendions des cris, des rires...de la gaîté partout ! Et les remerciements fusaient envers tous ces alliés qui nous avaient donné un sérieux coup de main (et même plus !) pour nous débarrasser enfin de l'envahisseur. Pas question de langue, de couleur, d'origines...Nous ne faisions plus qu'un. Quelle reconnaissance était la nôtre...Oubliées pour un petit moment toutes nos misères de guerre (pertes d'êtres chers, de maisons...).

                  Vous avez dit "devoir de mémoire" ? C'en est un en effet, qui nous oblige, à nous qui avons eu le triste privilège de vivre cette période, de la faire connaître à ceux qui nous suivent... Il ne faut jamais oublier que tant d'hommes ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres...Je remercie le Ciel de m'avoir permis de vivre assez longtemps pour que je m'en souvienne et transmette ces faits et "états d'âmes" à nos jeunes...Un devoir que je remplis avec joie !

     

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