•                          Tout peut arriver....

                             Il suffit au lecteur ou au téléspectateur de rectifier de lui-même ! Un accident ferroviaire a eu lieu sur la ligne PARIS-BORDEAUX....des trains de frêt se sont télescopés et évidemment, la pagaille qui en est résultée a semble-t-il été impressionnante. On veut bien le croire. De nombreux voyageurs en ce week-end de fête se sont retrouvés en panne dans des gares, avec impossibilité de se rendre au lieu prévu...La SNCF a pris des mesures et a conseillé à tous ceux qui le pouvaient de reporter leur voyage. Ce n'est pas toujours réalisable, surtout si vous vous rendez à une cérémonie familiale (communion, baptême, mariage...ou même plus tristement enterrement). 

                             J'ai entendu à la télévision, un journaliste dépêché sur les lieux pour faire son reportage, dire que la SNCF recommandait de "reporter son trajet", dans la mesure du possible ... Ah bon... Comment peut-on "reporter un trajet", sinon en le modifiant ? Aller à BORDEAUX en passant par STRASBOURG ou LILLE ? Ce n'est pas tout à fait le chemin...Le reporter simplement pour le remettre à plus tard ? c'est reporter le voyage, le chemin pour s'y rendre restant le même ! Je chipote encore et là je me rends compte que j'exagère...On peut faire une erreur, employer un mot pour un autre, ça arrive. Là, en l'occurrence, tout le monde aura compris que c'était un lapsus...Mais tout de même...devant tant de monde !

                              Les mots ont un sens. Il y a quelques mois, pour avoir employé le mot "infirmer" au lieu de "confirmer", pour une décision de justice, un homme dangereux s'est retrouvé...libre !

                              J'ai assisté il y a quelques jours à une Assemblée générale de copropriétaires, au cours de laquelle différents votes devaient avoir lieu pour approuver ou non des décisions. Pour certaines, il fallait l'unanimité....et pour bien faire comprendre il a été insisté sur le fait qu'il fallait au moins "une unanimité relative" ??? C'est quoi unanimité relative ? Il y a l'unanimité ou pas... J'ai posé la question... bof...ce serait l'unanimité à deux ou trois voix près !!!  après parait-il on voit ce qu'on peut faire ! ce n'est plus l'unanimité, il me semble qu'après, ce sont des petits arrangements entre amis !!!

                               Tout ceci pour dire que les mots ayant un sens bien précis et une valeur, je me demande pourquoi on n'essaie pas de se servir du mot qu'il faut ! Sans réfléchir souvent, sans que ça soit par ignorance, mais bon, par une sorte de "décontraction" qui devient de plus en plus à la mode, la langue "fourche" sans qu'on s'en inquiète le moins du monde ... C'est passé dans l'usage courant... Un mot en vaut un autre ....Comme pour les trains, "attention, un mot peut en cacher un autre".....

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  •                           Bonne journée !....

                             Peut-être ce jour de repos pour tous ceux qui travaillent, m'a-t-il fait penser à la période pendant laquelle j'étais en activité...Comme toutes les femmes, je les appréciais ces jours de congé...Enfin, il y aurait moins de cavalcade le matin, pour essayer d'être à l'heure au travail, mais auparavant d'attrapper le bon train...condition impérative pour arriver à l'ouverture des bureaux ou de l'usine.... Ah oui, les matins, quels souvenirs ! Vite, préparer le petit-déjeuner, vite passer à la salle de bains, vite faire lever les enfants, vite les préparer (quand ils voulaient bien suivre notre vitesse...), à vitesse grand V, les conduire à l'école (là, j'étais dans les privilégiées, ma mère venant les garder à la maison, mais toutes les mamans n'avaient pas ma chance !) . En résumé, il fallait faire vite ! Quand nous habitions en banlieue, mon mari partait trop tôt le matin pour pouvoir me donner le petit coup de main qui m'aurait bien rendu service !). Et voilà, moi qui n'avais jamais été une "rapide" dans ma jeunesse, je rejoignais le troupeau des femmes pressées que l'on voit courir tous les matins ! Et c'est ainsi que.....

                              Un matin, arrivant dans le souterrain de la gare de JUVISY, un éclair a subitement traversé mon esprit et j'ai pensé avec horreur que "je ne m'étais maquillé qu'un seul oeil !" J'en étais absolument certaine, je ne me voyais pas du tout occupée à embellir mon regard (!)...En transe j'étais ! je sors bien vite une petite glace de mon sac et je constate qu'en effet, un seul oeil avait eu droit à un traitement de faveur ! Le résultat était plutôt curieux et je ne pouvais pas monter dans le train comme ça ! Il ne me restait qu'une solution puisque je n'avais pas le temps (encore lui) de terminer mon oeuvre ...enlever le maquillage orphelin, en humectant un mouchoir avec "le baume de mon coeur" et en frottant cils et sourcils...Il était temps, le train arrivait...Ouf ! enfin assise ? bien sûr que non, le train avait déjà ramassé pas mal de gens sur son parcours....Debout, comme d'habitude ! Quelle journée qui démarrait mal ! heureusement que les secrétaires travaillent assises une grande partie de la journée ! C'est fou ce que le travail peut parfois vous reposer !

                               Ce n'est qu'une petite anecdote qui peut arriver à toutes les femmes obligées de faire face à tant de choses ! Agîtées ? que non pas...elles croulent sous les tâches avant même d'avoir commencé leur journée de femmes libérées professionnellement ! Et je crois que de ce côté, rien n'a beaucoup changé. Bien sûr, certains pères mettent la main à la pâte et participent à la vie familiale...parce que c'est ça aussi la vie familiale ! Il y a du très bon, il y a du beaucoup moins bon...Mais c'est un plaisir quand même,

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  •                          Au printemps 1940....


                            Pendant la drôle de guerre, mon père était mobilisé à PARIS, dans la DCA. Il se trouvait sur "les toits de PARIS", notamment sur le toit des Invalides et de la Caserne de Latour-Maubourg . Équipée de mitrailleuses, son unité était chargée de surveiller si des avions ennemis venaient, avec les plus mauvaises intentions du monde, voler au-dessus de la capitale... Moi, je travaillais Avenue de Latour Maubourg, donc tout près de son lieu d'observation. Dans le ciel de PARIS, se trouvaient des ballons de surveillance, genre  ballons dirigeables, qu'on appelait familièrement des saucisses ! Leur forme leur avait attiré cette appellation, qui datait peut-être de la guerre de 1914 d'ailleurs ?

                             Un jour d'alerte, nous entendons subitement crépiter les mitrailleuses et je dis à mes collègues que mon père et ses hommes étaient entrés en action, qu'il devait y avoir des avions qui survolaient PARIS...en temps de guerre et pendant une alerte, ça ne semble pas anormal. Les tirs n'ont pas duré longtemps...et le soir, en sortant du travail, je suis allée aux renseignements en allant rendre une petite visite à mon père...Je pensais recueillir des informations sur le ou les avions abattus, informations que je pourrais raconter "de source sûre" à mes camarades de travail ! On a sa petite fierté et ça pouvait me donner de l'importance.... Je trouve mon père tout penaud, un peu furieux, et qui me raconte .... Les observateurs avaient fait une erreur et pensant tirer sur des avions, ils avaient mitraillé...une saucisse d'observation, et l'avait descendue ! Donc, aucune croix de guerre à l'horizon, ni aucune citation à l'ordre de l'armée pour ces soldats, mais plutôt...des blâmes ! Et pour eux, dont plusieurs anciens de la guerre de 1914, la honte du siècle !

                               L'erreur est humaine bien sûr, mais, par manque total de charité, nous avons bien ri aux dépens de ces pauvres soldats... Alors que la France était en grand danger, abattre une saucisse n'entrait certainement pas dans les priorités de l'armée, la même armée qui, peu de temps après...s'en allait sur les routes, vers le sud ... Ceci expliquant peut-être cela, allez savoir.... Prendre des vessies pour des lanternes, prendre une saucisse pour un avion, la différence n'est pas bien grande ....

                               Cette histoire que mon père racontait souvent et qu'il n'avait pas oubliée, avait eu au moins un avantage : nous faire rire un peu ! Tout s'annonçait déjà si noir pour les semaines à suivre....

                               

                            

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  •                          Ben voyons !.....

                             Je n'étais pas fière, il y a quelques jours, en lisant un article sur un blog, article extrait d'un livre ou simple opinion de l'auteur ? je n'en sais rien ! Comme on dit , j'en ai pris un coup ! J'ai appris que l'enseignement jadis, était fait de telle façon que les élèves apprenaient par coeur, sans que l'intelligence intervienne ! Et moi qui pensais que peut-être je n'étais pas trop sotte... Je suis désolée pour moi et aussi pour vous, mes différents professeurs qui aviez essayé de faire de moi à défaut d'un être exceptionnel, au moins une tête pensante ! Même pas ! J'aurais donc appris par coeur ce que je sais, sans rien comprendre, sans avoir fait travailler mes méninges, en un mot sans me donner de mal ... Le tout était de retenir, la mémoire faisant le reste...

                              Ceci me rappelle une histoire que racontait le regretté BOURVIL, qui disait que pour briller en société, il suffisait de connaître quelques mots savants (dont on n'avait pas besoin de connaître la signification) et de les placer au cours d'une conversation....sembler être érudit, sans l'être ... Ben voyons ! ça arrive, c'est exact...Mais il faut "tomber pile"...C'est très risqué et on peut énoncer des âneries énormes et sans doute graves de conséquences à l'occasion ! ça, ça arrive souvent ....

                              Il ne faudrait peut-être pas généraliser...Personnellement, j'ai besoin de comprendre, c'est vital chez moi. Et j'ai eu des institutrices d'abord, des professeurs ensuite qui se sont dévoués pour nous faire comprendre et pour "que nous n'apprenions pas comme des machines" (on dirait comme des robots maintenant). Savoir des choses par coeur et ne pas savoir les appliquer, de tout temps ça a existé et j'ai le regret de constater que ça existe encore, même avec l'enseignement moderne. Il ne suffit pas qu'une tête soit bien pleine, encore faut-il qu'elle comprenne à quoi peut bien servir ce qu'elle a emmagasiné ! Apprendre et comprendre, deux mots qu'on ne peut dissocier. Je chipote, je sais...chipoter, ergoter, bien des similitudes dans ces deux mots que j'emploie à bon escient ! Faire une analyse, faire la synthèse d'un texte, ça ne peut être fait que si on a compris et pour ça, le "par coeur" n'est pas utile, c'est l'intelligence qui intervient...Et ça date de quelques nombreuses années déjà, la nuit des temps peut-être ! 

                               Tout le monde aura compris que cette phrase sur l'absence d'intelligence
    m'a quelque peu fâchée, pour ma génération et pour tous les savants, tous les enseignants, les écrivains, etc...tous ceux qui ont contribué aux progrès qui ont fait le monde actuel. Des générations et des générations ont oeuvré avec intelligence...Merci à elles !

                              

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  •                          Sous l'occupation...."zazou, zazou"...

                             Si l'époque était "à part", la mode suivait aussi ! quelquefois aussi un peu le ridicule...mais on ne s'en rendait pas compte ! Ce fut l'époque des "zazous" avec leur mode bien particulière : cheveux trop longs pour l'époque, vestes à carreaux très longues aussi ! Et qui semblaient tellement décontractés, ce qui fâchait terriblement l'occupant...et certains mouvements dits français, pro-allemands et qui étaient "pour l'ordre" prôné alors....Certains de ces "zazous" , le petit doigt levé en chantant "zazou, zazou", se sont fait arrêter par les allemands et il y a eu des fusillés malheureusement. Cette jeunesse résistait avec ses armes, comme les françaises résistaient avec les leurs, la mode qui fâchait aussi les occupants !

                             Comment faisions-nous pour être "à la mode" alors que nous n'avions pas de tissu, pas de chaussures dignes de ce nom ? Avec tout ce qui pouvait être utilisé et que nous possédions d'avant-guerre ! On transformait, on "rafistolait" des vieux trucs, on mélangeait les couleurs, on mettait des bandes de tissu dans le bas des manteaux...plus on avait de l'imagination, mieux c'était ! Et hop ! la mode était lancée...Chaussures à semelles de bois...et tac, et tac...pas moyen d'arriver en catimini ! Turban sur la tête, ça c'était important ! ils pouvaient être faits avec des anciennes écharpes en laine (pour l'hiver, ça tenait chaud), on les arrangeait coquettement; les modistes en faisaient aussi, mais quand on les faisait soi-même, ça ne coûtait rien ! Et la française n'est jamais à court d'idées quand il s'agit d'être belle ! La mode des socquettes avait aussi été lancée...on les tricotait soi-même et elles tenaient chaud aux pieds...avec les chaussures à semelles de bois, c'était....bof....à la mode disons ! Et les épaules un peu larges ! on rembourrait avec ce qui tombait sous la main....même des vieilles chaussettes (j'ai vu faire ça par des cousines) ! L'essentiel était d'avoir des épaules larges ! Nous étions "bourrées" d'idées, et le résultat était digne du mal que nous nous donnions ! Et ça nous amusait tellement d'agacer l'occupant !

                               Une autre mode, dans un autre genre : les cours de danse ! Comme les bals étaient interdits, les cours de danse se sont développés...Je me souviens que celui où j'allais se trouvait dans le 9ème arrondissement de PARIS...Il y en avait du monde..Et, ni vu ni connu, on organisait des petites soirées, sous le couvert d'apprendre....Toujours la débrouillardise !

                               "Zazou, zazou", swing... littérature anglaise ou américaine (quelle vogue alors !) En un mot, tout ce qui était interdit était...permis !

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