•                            Infidélités à l'ordinateur...

                               Oui, je sais, l'ordinateur est devenu pour moi une seconde nature ! Mais, ces jours-ci, je lui fais avec plaisir quelques infidélités... Une partie de ma famille est près de moi et il y a des priorités dans la vie ! la famille en est une...Alors, ordinateur, je te délaisse sans remords...

                               Ma fille et son mari venus des Hautes-Alpes, ma petite-fille venue de la Réunion, tout ce monde vient me voir et me sort. Et comme nous avons enfin du très beau temps, chaud, il faut en profiter... Hier, une grande partie de la journée a été consacrée au GRAU DU ROI, promenade au bord de la mer, repas au restaurant au bord de l'eau, puis direction AIGUES-MORTES... mais là, c'était un peu trop pour moi, d'autant plus que la chaleur étant arrivée d'un seul coup, j'avais du mal à supporter...C'est que je n'ai plus ni 20, ni 30 ans, ni même au-delà de quelques décennies.... Il faut savoir vivre avec son temps et pour moi, le temps des escapades est révolu ! Ravie de ma journée quand même. Un regret cependant : j'avais oublié mon appareil photos...pas l'habitude. Pour aujourd'hui, je l'ai déjà préparé...Sortie prévue vers 11 heures !

                                A bientôt donc, ces quelques jours en pointillé auront malheureusement une fin dimanche...Tout le monde n'est pas en retraite ! je retrouverai mon compagnon habituel et vous tous...Les infidélités seront terminées ! (je lis quand même vos commentaires à tous. Merci.) Et bon week-end !


                              

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                            Au tout début de l'occupation...juin 1940 -
     

                             Comme tout le monde ou presque, nous étions partis sur les routes pour fuir l'avance allemande...J'étais avec ma tante et mes petits cousins, emmenés avec d'autres personnes dans des camions militaires français, qui se dirigeaient "vers le sud" ? Au fond, on ne savait pas trop, ce qu'il fallait c'était passer la Loire....Voyage qui s'est arrêté brutalement à VIERZON, les soldats français n'ayant plus d'essence et les allemands nous ayant rattrapés ! Le sort en était jeté.... Nous voyons les premiers soldats allemands, le coeur serré d'en être arrivés là...

                             Toutes les rumeurs couraient alors sur les intentions des envahisseurs. On recommandait de ne rien accepter d'eux, il y avait eu paraît-il des précédents pendant les guerres de 1870 et 1914.
                            

                             Un soldat en passant avait donné du chocolat à mon petit cousin. Ma tante le lui a repris, on racontait tant de choses sur des bonbons et de la nourriture empoisonnés…Il fallait se méfier, mais c’était très dur pour les enfants et les grands aussi. La preuve, c’est que le chocolat, le soir, ma tante m’a dit que peut-être on avait tort…et que…et que…enfin que peut-être nous deux nous pourrions y goûter ? Par dévouement bien sûr..ce que nous avons fait...On ne peut tout de même pas laisser ses enfants manger n'importe quoi, sans y goûter à l'avance. S'il y a des risques, c'est aux aînés de les prendre... Soixante neuf ans après, je suis toujours là…cette tablette de chocolat n’était peut-être pas empoisonnée ?

                             Avec le recul, je me demande quand même ce qui nous avait fait agir...La faim, la gourmandise ou comme nous voulions nous en persuader, le dévouement ? Soyons franche, sans doute un méli-mélo des trois et la peur concernant le devenir des enfants. Un peu d'égoïsme aussi ? non, ça serait moche, et pourtant, en réfléchissant bien, le dévouement aurait imposé l'abstinence pour toute la famille... Et si nous avions simplement obéi à notre estomac ? Nous étions sur la route depuis plusieurs jours et la nourriture était rare; les quelques provisions avaient été partagées, les enfants servis en priorité...Réflexe humain de conservation...L'estomac est mauvais conseiller...Et puis on se disait que dès que nous serions revenues à PARIS, nous retrouverions pain, viande, beurre et chocolat pour les enfants, du vrai, bien de chez nous ! Ce fut la plus grande erreur de notre vie ... Le chocolat bien de chez nous avait changé de camp...On ne peut faire confiance à personne ! 

     

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  •                         Ah ! ce tabac.....

     

                           Arrêt sur le tabac….. Décision nécessaire pour certains, inutile pour d’autres. Il ne m’appartient pas dans ce petit récit de prendre position. Pour moi, cela me ramène à des années en arrière et comme toujours dans ce cas, les souvenirs reviennent !

                          Souvenirs d’une jeunesse qu’on aurait aimée plus agréable parfois… Mais telle quelle nous l’avons vécue et subie.

     

                           C'était en l944. Nous venions de vivre une période dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle avait été assez difficile. Les femmes avaient démontré qu’elles pouvaient être fortes et courageuses et remplacer les hommes manquants à l’époque (prisonniers de guerre, déportés, STO etc…). Elles s’étaient également illustrées dans la Résistance. Sans être féministe, il faut bien reconnaître que la femme prenait une place plus importante dans la société ! Toujours est-il que, pour les récompenser sans doute, on leur a octroyé le droit de vote et……..une carte de rationnement de tabac ! On avait déjà tellement de cartes pour tout, pourquoi pas celle-ci ? Je peux vous dire qu’en ce qui me concerne, c’est un grand service qu’on m’a rendu en m’octroyant du tabac … Je ne me sentais pas encore tout à fait l’égale d’un homme. Je ne fumais pas et je ne savais pas réparer mon vélo. Or, travaillant loin de mon domicile après le bombardement, pour rejoindre le commissariat où je travaillais il me fallait pédaler sur un vieux vélo pendant des kilomètres ! C’était très bon pour ma santé, mais il y avait un mais….Si les gardiens de la paix et les inspecteurs « touchaient » des pneus pour leurs vélos, moi je n’avais droit à rien et on ne pouvait pas en acheter dans le commerce. Mes collègues me donnaient donc tous leurs pneus usagés (oh combien !). C’était gentil…

                           Rouler avec des pneus usagés, ça évite de gaspiller, mais ça n’évite pas les crevaisons Tous les jours, je faisais une partie du chemin à pieds…Non, je n’étais pas l’égale d’un homme, j’en avais la confirmation à ma grande honte., et j’étais très heureuse qu’une âme charitable me dépanne !Et c’est ainsi que j’ai pu constater que le tabac pouvait vous rendre service ! Quelques cigarettes….contre une rustine bien posée ou la réparation d’un pédalier qui fait des siennes. Rien ne m’était épargné…

                          Je n’avais alors plus à me soucier de rien, j’avais du personnel à ma disposition, qui anticipait ! Dès que j’arrivais, il y avait toujours un brave homme pour me demander si j’avais « crevé » en route. C’est fou ce que ces messieurs étaient serviables et aimables….et tellement désintéressés !

                          Allez, c'était gentil quand même ! et ça prouve que s'il fut un temps pendant lequel le tabac était utile, c'était bien celui-là....

     

     

     

     

     

     

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  •                           Petites réflexions pour un dimanche....

                              Ce "vivement la retraite" c'est la deuxième fois ce matin qu'il tinte à mes oreilles ! En ce beau dimanche de mai, par un beau soleil et une douce chaleur, il est normal de penser à cette période qui ne manquera pas d'arriver un jour...La retraite ? mais c'est la liberté, la disparition des contraintes de toutes sortes...Quoique...Avec la retraite, curieusement vient l'âge...On ne peut avoir l'une sans l'autre avec son chapelet de petits inconvénients souvent plus agaçants que graves...Mais dans ses projets de retraite on l'avait un peu oublié celui-là !
    Le mieux alors c'est de "faire avec" et surtout de "faire comme si..." Faire comme si on pouvait toujours courir après un train ou un bus, être bousculé dans le métro, manger sur le pouce, se lever de bonne heure...enfin ce qu'on fait quand on fait encore partie des actifs...

                               On peut aussi troquer les occupations rémunérées contre d'autres occupations : prendre le temps de penser davantage à soi et aux autres, visiter des musées, de jolies régions, lire, aller au cinéma etc... en un mot faire ce qu'on n'avait pas le temps de faire quand on vous imposait des horaires, un travail pas toujours bien accepté (mais il faut bien manger et surtout ne pas être trop difficile à notre époque !). Et aussi on peut également ne rien faire...ça ce n'est pas toujours facile, le désoeuvrement engendrant très vite l'ENNUI ! évidemment quand on n'a pas l'habitude ! Et quand arrive l'heure de la retraite, arrive aussi l'heure d'arrivée des petits-enfants...Et on ne veut pas passer à côté de ce bonheur... Le programme des retraités est vaste et c'est ce qui explique que nous, pauvres inactifs, nous soyions tellement occupés ! Surtout que (mais ça je le dis tout bas) nous n'allons plus aussi vite qu'avant... C'est ça aussi la retraite...Il nous faut plus de temps pour effectuer des petits travaux qu'on faisait auparavant tout en travaillant...mais en se fatiguant beaucoup, toujours sur la brêche, toujours courant, toujours les yeux rivés sur la pendule...Ne plus faire trop attention à l'heure, sauf pour les repas, l'estomac lui n'étant pas en retraite...Quand mon mari est devenu retraité, il a quitté sa montre et ne l'a jamais remise ! Je ne sais pas comment il faisait pour se "pointer" à midi juste à la cuisine pour voir où j'en étais !

                                 Vivement la retraite...Les ouvriers ne sont plus astreints à la pointeuse mais dépannent souvent leur famille et leurs amis, leur outillage toujours à portée de mains...Les enseignants ne sont plus dépassés par une jeunesse devenue parfois bien difficile, mais dépannent souvent des enfants qui ont quelques difficultés à l'école, les retraités des professions libérales (notaires, avocats et autres), glissent quelques conseils aux uns et aux autres....Chacun essaie de transmettre son savoir d'une façon ou d'une autre, pour le plaisir, sans contraintes d'aucune sorte ! Et c'est ça qui est agréable dans la retraite....la liberté...et rendre service. C'est une occupation importante et tellement utile. Vive la retraite !

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                            Petites habitudes entre amis...

                            Dans le château-poulailler (!) du fond du jardin, vivait ce gentil petit animal, bien apprivoisé lui aussi, qu'on nomme cobaye et beaucoup plus familièrement cochon d'inde...Pourquoi ce nom ? Je n'en sais rien. Toujours est-il que c'était un vrai copain de la famille...Bien logé, bien nourri, il était dodu, le poil luisant, blanc, roux et noir...Assez casanier, il n'était bien que chez lui, enfin c'est ce qu'on croyait, il n'en n'avait jamais rien dit !!! Mais....

                            Tous les matins, ma mère allait le chercher et le ramenait dans ses bras. Il n'était pas sauvage et se laissait caresser avec plaisir, ça se voyait. Et il y avait le moment de la gâterie : une pomme qu'il s'empressait de prendre entre ses deux petites pattes avant....Mais il ne la mangeait jamais à la maison...il avait sûrement une raison ! ma mère le reconduisait et dès qu'il était dans son logement, il posait la pomme et la grignotait avec gourmandise...C'est ce qui me fait dire qu'il n'était bien que chez lui ! Ce comportement nous semblait étrange; il n'était pas peureux, mais tout comme les humains, il avait ses habitudes ! La grand-mère de mon père buvait bien toujours son café debout (il parait que c'était pour qu'il lui réchauffe plus vite les pieds...)! Notre petit cochon d'Inde nous aimait c'était certain, nous étions très bons amis...et s'il fallait se gêner avec ses amis, où irions-nous ! Manger chez lui devait avoir un sens, caché pour nous. Mais je le revois toujours, repartant dans les bras de ma mère, en serrant bien fort cette pomme qu'il prenait tant de plaisir à manger chez lui...

                             Un petit "chez soi" vaut mieux qu'un grand "chez les autres" dit-on...Chez nos amies les bêtes aussi.

                             C'est une petite histoire qui peut être racontée aux enfants sages, mais qui peut être mise entre toutes les mains, y compris celles des adultes ! Il y a beaucoup à apprendre sur les habitudes des animaux...Ils ont leurs raisons qu'eux seuls connaissent...

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