•                                          Après le passage de Xynthia...

                        La décision en est prise...Après cette catastrophe qui a ravagé une partie de la Charente-Maritime, plus de 1000 maisons (je crois même avoir entendu parler de 1500) vont être démolies...Pas de reconstruction dans ces parages. Ils se sont révélés dangereux et "à la merci d'autres catastrophes"...quand ?.... Je ne veux pas porter de jugement, je connais à peine cette région et je ne sais pas du tout dans quelles conditions avaient été accordés les permis de construire... mais je ne peux m'empêcher de penser aux habitants qui ont tout perdu ou presque et qui n'ont plus d'espoir, dans l'immédiat de rentrer chez eux...Et je me souviens...

     

                        Pour avoir vécu une catastrophe qui bien que n'ayant pas eu les mêmes causes, a obtenu les mêmes résultats, je pense au désespoir de tous ces gens et surtout à une réflexion faite par ma mère au lendemain du bombardement de notre ville en 1944. Alors que nous constations que nous n'avions plus rien et que je me félicitais d'être encore en vie, ma mère m'a répondu tristement "Tu dis ça parce que tu as 20 ans. Mais moi, je n'aurai plus jamais ce que j'avais"....Et elle était bien en dessous de la vérité ! Ce plus jamais est atroce, de même que l'attente pour être relogés d'abord provisoirement, puis définitivement dans une maison que vous ne reconnaissez pas...d'où vos habitudes sont bannies...Il faut tout recommencer. La plupart ont déjà perdu tous leurs petits souvenirs, photos, bibelots, des petits riens, mais qui constituent votre vie. Une vie de labeur s'efface alors que vous auriez mérité de vivre enfin tranquillement...Que vous le vouliez ou non, même si vous êtes bien relogés, dans une maison neuve, vous penserez toujours à ce que vous avez perdu et qui ne sera plus...Certains aussi "y laisseront des plumes"...les indemnités ne sont pas toujours ce qu'elles devraient être.

     

                          Plus jamais...quels mots terribles.

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  •                     Depuis 1974 ...et même avant !

                        Et voilà depuis hier, dernier dimanche de mars, nous reprenons nos "quartiers d'été " ! Traditionnellement, depuis déjà 1974, nous passons à l'heure d'été...Nous profitons des journées plus longues le soir, et d'une nuit qui s'étire un peu...Ce matin à 7 heures, il faisait encore nuit...Il faut dire que le brouillard au-dessus de ma ville, était bien présent...et que l'humidité était dans l'air...Acceptons les inconvénients, et profitons des avantages que cela crée : économies d'électricité, moins de pollution, et le bonheur d'avoir des soirées d'été plus longues...

                         Mais je me souviens qu'avant la guerre, nous avions déjà une heure dite d'hiver et une heure d'été. J'avais toujours connu cette situation qui durait je crois depuis le milieu de la grande guerre...(vers 1916).Toujours les mêmes calculs et les mêmes hésitations : fallait-il avancer ou reculer les pendules ? Gros problème pour tous les écoliers...et même pour les adultes ! On s'y habituait assez vite, sauf dans les campagnes où les animaux ne connaissaient qu'une heure, celle de leur estomac !

                          Et pendant l'occupation, les autorités allemandes nous avaient imposé d'avancer l'heure de deux heures..été comme hiver !Certainement aussi pour elles dans le but de faire des économies (l'écologie n'était pas leur souci premier !). Si nos soirées se prolongeaient à la lumière naturelle, ce n'était pas la même chose pour les matinées...Il faisait nuit noire quand on se levait en hiver, et ce, jusqu'à 8 h 1/2 ou 9 heures ! ce qui n'empêchait pas les coupures de courant ! ...C'était le système "débrouille" qui était employé ! Décalage entre les zones libre et occupée... Nous vivions (en zone occupée) à l'heure allemande.

                           Ces changements d'heure ont toujours fait couler beaucoup d'encre ! Il y a quelques jours d'adaptation, un certain flottement, on ne sait plus très bien où on en est ! L'essentiel est de savoir où on va, mais de ça non plus nous ne sommes pas très sûrs !

                          

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  •                         Il fut un temps...

                        Et voilà, le "week-end" comme il est d'usage de dire maintenant, est terminé. Nous sommes lundi et une autre semaine voit le jour..semaine de travail pour certains, d'école pour d'autres ou tout simplement une nouvelle semaine qui change de la précédente ! Lorsque j'étais enfant, il était d'usage pour nous d'aller à l'école le Samedi...Pour les adultes, patrons ou salariés, après quelques progrès, la "semaine anglaise" a vu le jour. Travail du lundi au Vendredi toute la journée, auquel s'ajoutait le samedi matin. C'était déjà une avancée dont tous ne profitaient pas...Si je me souviens bien, seules les personnes qui travaillaient dans des bureaux (et pas toutes) avaient droit à cette fameuse semaine anglaise...

                          Puis, après la guerre, le "week-end" est arrivé et a été généralisé ou presque...Congé Samedi et dimanche ! Peut-on s'imaginer ce bonheur ! deux jours entiers pour vivre à sa guise ! Puis les enfants n'ont plus eu école l'après-midi du samedi, puis maintenant, pour une grande partie, plus d'école le Samedi... C'est le week-end, pour parler français !!! Tout le monde ou presque au repos, à part certaines professions...

                          Et voilà que la semaine dernière, dès le mercredi, jour du milieu de semaine, j'ai entendu dire à la télévision, où il était question du jeudi :"en ce début de week-end".... J'ai donc pensé que ce fameux week-end commençait très tôt maintenant et qu'il durait...4 jours ! La semaine étant de 7 jours, il n'en reste que 3 pour travailler...Je n'arrive plus à suivre ! Et je pense que si nous avions été plus jeunes mon mari et moi, et encore en activité, mon mari aurait peut-être pu trouver enfin ce qu'il cherchait et n'avait jamais trouvé : "un patron chez lequel il irait juste en fin de mois chercher son chèque"...Et même, avec le progrès, il aurait pu ne pas se déranger, puisque les salaires sont réglés par...virement ! Ce qui faisait dire aussi à mon mari, d'un petit air triste : "avant, j'avais la joie de percevoir mon salaire en espèces...que je te remettais dès mon retour à la maison, mais j'avais eu le plaisir de l'admirer pendant le trajet de l'entreprise à la maison...après on m'a donné un chèque...mais je pouvais l'admirer avant de le remettre à la banque...Maintenant, je ne vois plus rien, c'est viré directement"....

                           Les temps changent....Ce n'est pas encore la semaine des quatre jeudis, mais avec un peu de patience...sait-on jamais ?

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  •                         De la neige ? pas d'école !....

                            Tout d'abord, une petite précision indispensable ! Quand je raconte mes souvenirs d'antan (ils sont très anciens !), mon but n'est pas de récriminer contre la vie actuelle, mais seulement de dire "comment c'était avant"...Simples comparaisons, en toute objectivité...

                        J'ai entendu ce matin au cours d'un journal télévisé, que par suite de la neige tombée en abondance dans certaines régions, plusieurs écoles allaient fermer leurs portes ? Ah bon ? Et je me souviens être allée à l'école par temps de neige car il ne faut pas oublier que jadis, l'hiver...était l'hiver avec son cortège de mauvais temps, neige, verglas etc...On faisait avec...Mon mari me racontait qu'élevé en Bretagne, il allait à l'école en sabots, par tous les temps...Et il n'était pas près de l'école...Son moyen de locomotion était simple, été comme hiver : ses pieds, ses jambes ! de bons sabots que les élèves quittaient en arrivant en classe. Et la classe avait lieu...Moi, j'étais en région parisienne et je n'ai jamais manqué l'école par la faute du mauvais temps. Autres temps, autres habitudes...Etions-nous moins "coocoonés" ? A la campagne, peut-être; en ville, pas certain. Mais la vie continuait ! On arrivait un peu en retard à l'école quand "ça glissait" un peu trop, mais on pouvait répondre présent à nos maîtres et maîtresses qui nous attendaient.

                         Je pense qu'actuellement, fermer des écoles correspond à une décision mûrement réfléchie, mais pourquoi ? Pas de ramassage scolaire je comprends, mais avant il n'y en avait jamais, ça n'existait pas...Les parents ne conduisaient pas les enfants en voiture, il n'y en avait pratiquement pas ...Et on marchait... Deux époques, deux façons de vivre...Il est bien certain que des améliorations étaient nécessaires, elles ont eu lieu pour une vie meilleure, pour une meilleure santé...Mais on ne peut ignorer cet avant et...on peut y revenir en cas de besoin !

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  •                                         Quand tout était à refaire....

                         Après 1945, dans l'euphorie générale qui régnait, il nous fallait bien constater une chose : il y avait bien du travail pour combler ces six années pendant lesquelles s'il y avait eu nombre de destructions, il n'y avait pas eu de constructions ! L'équilibre était donc plus que précaire ! Construire, reconstruire, fabriquer, réparer...en un mot, rattraper le temps perdu (bien qu'on dise que celui-ci ne se rattrape pas !)..Donc, un seul mot d'ordre : travailler, travailler, travailler....C'est ce que nous avons tous fait. Nous pouvions tous nous y "coller", il n'y avait pas de chômage...c'était déjà ça ! Et les finances des français ayant été mises à mal pendant toutes ces années, la vie augmentant sans arrêt, plus qu'un mot d'ordre, ça devenait une nécessité ... Pour fonder une famille, s'installer, il fallait acheter des meubles, des objets de stricte nécessité, du linge...et ne pas oublier la nourriture ! Bon gré, mal gré, pour ça il n'y avait que le travail.

                          Etait-ce Maurice THOREZ, Secrétaire Général du PCF, également ministre pendant quelques années, qui avait lancé cette phrase célèbre alors "Relevons les manches " ? Il me semble me souvenir que c'était lui. Plus question de grèves, de semaines écourtées...Faire des heures supplémentaires était très recommandé. Chacun y allait de tout son coeur, pour le pays et aussi...pour lui ! 45 heures, 48 heures par semaine, je ne me souviens plus très bien. Mais il fallait produire, produire et encore produire !
    Tout fonctionnait à plein rendement....Cela a duré quelques années qui se sont avérées être les années fastes ! 

                           C'était l'époque où chercher du travail n'était pas un problème; seule condition ? être courageux...On pouvait apprendre "sur le tas", grimper des échelons, gagner des titres, sans être bardé de diplômes. Le savoir-faire comptait beaucoup plus, et la volonté "d'arriver"... Comme les années qui avaient précédé la fin de la guerre, c'était une époque à part...Et nous avons été, je crois, fiers de cette réussite d'alors...

                           Maintenant, le découragement est souvent présent...Malgré tous les progrès et une qualité de vie que l'on dit meilleure, sommes-nous certains que c'est mieux ? A la place de "Relevons nos manches", nous voyons partout "Recherche d'emploi". Décevant...

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