•                          Par ci...par là...

                             Les temps sont durs et il semble être d'usage de faire des économies sur certains postes... ce qui semble normal ! Notre société de consommation consomme peut-être un peu trop, sans réfléchir ? Et si nous ne gâchions pas, voilà qui serait bien ! Nos déchets deviennent tellement importants, à l'image des emballages qui "protègent" ce que nous achetons, que nos poubelles se remplissent comme le métro aux heures de pointe ! Cartons, polystyrène, films transparents, plastiques de toutes sortes, etc... tout ce qui est censé nous faciliter la vie et...nous la complique parfois par les difficultés que nous rencontrons pour le déballage ! On pourrait peut-être faire des économies là-dessus et notre environnement y trouverait son compte ! Jetons, il en restera toujours quelque chose ! J'ai remarqué que les sacs en papier de ma jeunesse faisaient leur réapparition dans bien des commerces...Petit retour en arrière...

                              Je n'ai pas l'intention de critiquer tout ce qui est moderne, trop de progrès ont amélioré la vie, celle des femmes notamment. Mais, j'ai été étonnée dernièrement, alors que j'étais en vacances, par la réflexion d'une jeune maman d'un bébé de 19 mois. Alors que nous parlions lessive et tenue des bébés jadis (langes, couches difficiles à laver et à sécher) elle m'a dit que les jeunes mères en revenaient aux bonnes vieilles couches assez souvent, par mesure d'économie ! Quel souvenir pour moi...Et il m'est revenu à l'esprit cette "bambinette" toute nouvellement sortie en 1948 je crois. Cette sorte de poche en caoutchouc de teinte marron clair, garnie de ouate de cellulose, remplaçait la couche et la culotte de caoutchouc ! C'était révolutionnaire ! Et...ça revenait assez cher à l'usage ! on ne s'en servait donc pas continuellement... C'était l'ancêtre des couches actuelles. Pratique pour aller en voyage ou simplement en visite. Les culottes en caoutchouc, si elles empêchaient les personnes qui prenaient Bébé d'être mouillées, elles ne supprimaient absolument pas l'humidité du dit bébé ! ça ne s'utilisait pas en permanence non plus.
    En revenir à cette époque ? hum...Les couches "prêtes à l'emploi" furent quand même un réel progrès pour le confort de l'enfant, des parents lors des "petits câlins", et la maman ! Et très honnêtement, j'aurais bien aimé que ça existe au temps où j'étais jeune maman ! Je ne suis pas certaine que j'aurais alors essayé de faire des économies sur ce poste là.

                               S'il faut "rogner", rognons, mais la qualité de vie est importante...L'essentiel est de ne pas gâcher, ces mots qu'on nous répétait à longueur de journée, pour nous apprendre...Les avons-nous transmis à nos enfants ?

                               

     

     

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  •                          Sévérité....début 1900 -

                            Mon père, né en 1897, nous racontait souvent ses souvenirs de jeunesse ! ça doit être un mal familial...Et cela nous mettait toujours en joie ! Il nous racontait notamment comment il avait été élevé par des parents sévères (surtout son père), qui ne badinaient pas avec la discipline et le respect ! Et pour nous, jeunes enfants nés après la Grande Guerre, nous trouvions les parents de 1900 très durs et tellement sévères ! Et papa nous racontait en riant ces anecdotes que je n'ai jamais oubliées....

     

                             - Un jour qu'en sortant de table, mon grand-père lui avait fait une réflexion parce qu'il ne pliait pas sa serviette, mon père a roulé celle-ci en boule et faisant mine de bombarder son père avec, il lui a dit "Viens-y" ! Et comme racontait mon père..." Eh bien, il est venu" ! Pas pour rien ! Moralité : geste à ne pas refaire, et surtout ne pas inviter son père à "y venir", il vous prend au mot et ne se dérange pas pour rien !

     

                             - Ma grande-mère ayant été malade, mes grands-parents avaientpris "une bonne" comme on disait alors, pour la seconder. Mon père trouvait ça très bien, alors que grand-père avait précisé que c'était pour aider grand-mère. Un matin, avant de partir à l'école, la bonne fait remarquer à mon père que ses chaussures ne sont pas très propres...Qu'à cela ne tienne, papa les enlève et les donne à la bonne qui lui répond "non, vous savez que votre père ne veut pas" , ce qui était exact. Mon père, du haut de ses 8 ans, dit à cette brave employée :"vous les ferez mes chaussures, après tout, vous êtes ma bonne "! A peine avait-il terminé sa phrase, que sans rien voir venir , il reçoit un coup de pied dans les fesses et qu'il entend "Ta bonne, ta bonne, et avec quoi tu la paies ta bonne ? " Que répondre à ça ? Surtout rien, ça n'aurait fait qu'aggraver la situation....

     

                             Trop de sévérité à l'époque ? Allez savoir ! Il y avait ce qu'on pouvait faire et ce qu'on ne devait pas faire...Et les parents étaient intransigeants. Ils voulaient être obéis et respectés. Le copain-copain n'avait pas cours. Mon frère et moi par la suite, avons été élevés sévèrement, mais beaucoup moins que la génération d'avant la grande guerre. On connaissait les limites à ne pas dépasser ! Et nos parents plaisantaient avec nous...tant que nous restions respectueux. Depuis, il y a eu une autre guerre qui a un peu chamboulé toutes les valeurs...Plus de libertés et de liberté...Et petit à petit, les enfants sont devenus rois et les parents leur doivent le respect ! Tout change...Est-ce pour le bien ? Pas obligatoirement...Pas assez de laxisme jadis, trop de laxisme maintenant. Chacun y perd ses repères ! Alors qu'il suffirait d'un peu de bon sens pour secouer le tout et que ce tout redevienne normal.... Ni trop, ni trop peu....

                            

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  •                      Souvenirs d'antan...

                         En cette veille de 14 juillet, je ne peux m'empêcher de repenser aux divers 14 juillet de ma jeunesse, alors que j'habitais en banlieue parisienne...Pour les adultes, mais aussi pour les enfants, c'était une fête, fête en musique, musique militaire surtout ! On suivait les minis-défilés jusqu'au monument aux morts de la Grande Guerre, celle-ci étant encore si proche de nous...Fanfare avec clairons, tambours, drapeaux ...Tout ceci plaisait aux enfants qui se sentaient une âme de conquérants ! Et surtout, il y avait la revue du 14 juillet à PARIS à laquelle mes parents nous emmenaient parfois.

                         Nous prenions alors le train à JUVISY, de très bonne heure le matin, pour être bien placés aux Champs Elysées. Il y avait foule et très souvent, les épaules de mon père étaient les bienvenues pour me permettre de voir ce qui se passait ! C’était très beau ! A l’époque, il y avait des troupes coloniales qui défilaient et qui ajoutaient au folklore ! Et toutes les troupes à pieds, à cheval, les garde-républicains… Toutes étaient applaudies…Nous rentrions chez nous fourbus, mais tellement heureux !


                        Et je ne dois pas oublier la Retraite aux Flambeaux qui avait lieu je crois le 13 juillet au soir ! C’était un peu comme le « Combat des Maures » : Nous partions quelques-uns, mais nous étions infiniment plus à l’arrivée !Tout le monde suivait avec lampions multicolores, flambeaux etc…et « En avant la musique » ! On était heureux pour des petits riens, mais ça comptait pour beaucoup à une époque où les distractions ne nous rendaient pas blasés de tout.

                        Et le soir du 14 juillet, arrivait l’heure du Feu d’artifice (je peux dire des feux d’artifice car on pouvait voir ceux des communes avoisinantes). Explosion de joie alors " la belle bleue, la belle verte, la belle rouge "  ! Il y avait bien quelques ratés, mais ce n'était pas grave, l'essentiel était de bien s'amuser !

                        Pas le droit pour moi d’assister aux divers bals populaires ! Je n’avais pas l’âge admis par mon père !!! ( Aïe ! cette époque qui nous voyait obéissants, contre notre gré il faut bien l’avouer !). Mais je me souviens qu’il y en avait plusieurs et que mes camarades qui y allaient rentraient ravies ! C’était ainsi….Je pensais me rattraper un peu plus tard, mais….d'autres festivités nous attendaient...

                       J’ai quand même un bon souvenir de ces fêtes du 14 juillet. Est-ce que cela a tellement changé maintenant ? Peut-être pas…Toujours des fanfares, des retraites aux flambeaux, des feux d’artifice de plus en plus beaux, des bals ? Je n’en suis pas certaine sauf en ce qui concerne les feux d’artifice et les bals qui eux sont toujours bien présents et appréciés de tous !

                        Le 14 juillet représente quand même un anniversaire que nous ne pourrons jamais oublier complètement. Et les flonflons et autres feux d’artifice ont encore de beaux jours devant eux !

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  •                           Penser aux autres...

                              Quand j'étais enfant, j'en ai déjà parlé, mes parents et surtout mon père, ne badinaient pas sur l'éducation ! Ce qui nous semblait alors normal paraîtrait sans doute "monstrueux" à la génération actuelle ! Nous n'étions pas maltraités, loin de là ! Nos parents étaient aimants mais essayaient de nous armer pour la vie. C'est ce que mon père disait...En toute honnêteté, je crois qu'il avait raison, même si parfois on "ruait un peu dans les brancards" (en paroles et en dehors des parents !) On n'accepte pas toujours avec bonne humeur les remontrances, fussent-elles faites "pour notre bien" présent et futur !

                              Nous n'étions pas des anges et très tôt dans la vie, il semblait indispensable que les parents combattent quelques petits défauts qui pointaient le bout de leur nez ! Par exemple, chez moi, un défaut horripilait mes parents : ce qui était à moi me semblait tellement à moi que je n'aimais pas beaucoup partager même avec ceux que j'aimais...Et ça, mon père ne pouvait accepter...Un jour que nous étions en vacances en Lorraine chez mes grands-parents et que mon père avait fait un déplacement en Normandie, il m'avait rapporté une boîte de bonbons...C'était une sorte de bonnet de marin contenant des petits bonbons ressemblant à des cailloux ! Cadeau magnifique pour une fillette de six ans et que "je me gardais" précieusement! Je ne distribuais pas mon trésor à tous vents ! La fille des fermiers voisins vient apporter le lait chez ma grand-mère, ce qui était gentil puisque ça évitait à grand-mère de se déplacer...Cette petite fille avait à peu près mon âge et mon père me demande de lui offrir des bonbons de ma boîte. Aïe...Avec un grand soupir je prends un bonbon et le lui donne, et j'entends mon père me dire le plus naturellement du monde "Non, laisse-là se servir et qu'elle en prenne pour ses frères et soeurs"...Elle en avait sept !...
                               Et à chaque bonbon qu'elle a pris (obéissance ou gourmandise...) j'ai poussé un grand soupir ! Ma boîte n'était pas sans fond et le résultat me faisait peur ! Et ensuite, quand elle est repartie, j'ai eu droit à mon cours de morale !...ça c'était assez courant ! Je m'en souviens encore. Il fallait que j'apprenne à partager, que je ne me montre pas égoïste, etc...etc... C'était du sérieux ! Et que j'apprenne à offrir ! Une chose est certaine, c'est que cette histoire m'est toujours restée à l'esprit....Partager, penser aux autres, ça faisait partie de l'éducation qu'on nous donnait. Quand bien plus tard, nous avons tout perdu dans un bombardement, nous avons été très heureuses ma mère et moi, que des gens pensent à nous et partagent avec nous. 

                               Et donner ce à quoi on tient, ça peut apporter tellement de satisfaction. Je crois que c'était ce que mon père avait voulu me faire comprendre. On entend souvent des enfants dire c'est à moi, c'est pour moi...Et les autres ? Leur faire comprendre que "les autres" existent, qu'il faut penser à eux, ce n'est pas être trop sévères ou moins les aimer...bien au contraire. Est-ce que la grande peur des parents maintenant ne réside pas dans cette question "est-ce que mon enfant m'aime"? Mais bien sûr qu'il vous aime, encore plus si vous l'éduquez c'est alors la preuve que vous vous intéressez à lui...

                              

     

                             

     

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  •                          Que de progrès à faire encore !

                             4 juillet 1949 - Voilà c'était terminé, ce petit attendu pendant de longs mois venait d'être rappelé, aussitôt arrivé...Épuisé, mort de fatigue...Il y avait 30 heures qu'il luttait pour voir le jour et que je le sentais vivre...Mais c'était un dimanche, dans une petite "clinique" tenue par une sage-femme, capable certainement...quand tout allait bien ! Elle n'avait pas appelé de médecin alors qu'il aurait fallu me conduire à l'hôpital et que mon mari et mes parents la suppliaient de le faire... Orgueil ou intérêt, ou les deux ? Le médecin arrivé pour constater le décès a déclaré "ce bébé ne devait pas mourir"... Je ne veux pas faire de misérabilisme...Nous avons eu tellement de peine, j'y pense encore. Mais lorsque j'ai appris quelques mois plus tard que la clinique (si clinique il y avait) fermait et quelques années après que toutes ces cliniques n'avaient plus le droit d'exister, j'ai été soulagée...J'ai pensé à toutes ces jeunes femmes qui avaient vécu le même drame, dont une amie de jeunesse, devenue par la suite marraine de ma fille, et qui avait elle aussi perdu son bébé dans les mêmes circonstances...Un dimanche...

                              Alors je repense à tous les progrès qui ont été faits en médecine depuis la guerre. Oh, je ne dis pas qu'il n'y a plus d'accidents, ça serait trop beau ! Mais les naissances "à risques" sont connues d'avance, et les hôpitaux et cliniques sont là dont le personnel est dévoué et fait son travail avec passion. Mettre un enfant au monde, aider la maman, quel merveilleux métier...Il n'est pas de tout repos, l'enfant ne prévenant jamais de son heure d'arrivée ! Tous les moyens sont prêts à servir en cas de besoin. Lorsque j'ai eu deux autres enfants après ce drame vécu en 1949, dès que je suis arrivée à l'hôpital où j'étais attendue et surveillée, je me suis sentie en sécurité. Les progrès ont été faits dans les techniques, les matériels, les façons d'agir, l'hygiène...Combien de femmes dans ma jeunesse, accouchaient à la maison...Il n'y avait pas ou presque de maternités...Des femmes mouraient "des suites de couches" comme on disait alors...Manque d'hygiène, manque de moyens...manque d'argent aussi puisqu'il n'y avait pas de sécurité sociale et que bien des gens appelaient le médecin quand...il était déjà trop tard ! Et puis il y a eu ces petites cliniques autorisées, tenues par des sages-femmes qui étaient loin de faire les études médicales qu'elles font maintenant. Ces cliniques, elles pouvaient être installées dans un simple petit pavillon et tenues par une sage-femme très dévouée souvent et très capable. Elle devait faire appel à un médecin ou à l'hôpital dès qu'une complication se présentait...Le problème était là... Trop sûre d'elle ou dans l'impossibilité de joindre un médecin, elle attendait un maximum de temps, et c'était souvent trop tard.

                                Tout ceci a été réglementé et les techniques aseptisées au sens propre comme au figuré ! Et c'est très bien ainsi. Le progrès a du bon...Médecins-accoucheurs, sages-femmes, font un magnifique métier. Ils se battent souvent pour qu'un tout petit souffle de vie devienne ce beau bébé qui se fait attendre neuf mois et qui pendant ce temps fait déjà tellement parler de lui...Quand j'entends dire qu'on va fermer un service de maternité dans un hôpital, parce qu'il n'est pas assez rentable, ça me fait bondir ! Il ne faudrait pas en revenir à ces pratiques anciennes des accouchements à domicile ou dans les petites cliniques non surveillées ou si peu...La rentabilité serait pour qui alors ? Sûrement pas pour les jeunes parents, quand tout s'écroule pour eux...

                                 "Rentabilité" quel vilain mot appliqué à la médecine !

                              

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