•                                       "Pour vivre mieux et dépenser moins"....

                                          C'est le titre d'un petit livre de cuisine très intéressant qui était distribué par une marque d'huile bien connue, il y a.....50 ans ! Je cherchais ce matin une recette simple et j'ai ressorti ce livre. Il date de 1958 ! Il est d'ailleurs fort bien fait et je m'en suis beaucoup servie jadis, quand mes enfants étaient encore jeunes et qu'il fallait les nourrir bien sûr....en faisant attention de ne pas trop dépenser, ce qui était moins sûr ! Tout n'était pas drôle alors. Le prix des denrées "caracolait" d'une manière qui vous donnait le tournis ! Même mon épicier à PARIS se plaignait, il m'avait répondu un jour "si vous croyez que c'est facile pour nous, de changer toujours les étiquettes...quel travail !".Le problème, c'est que les clients ne pouvaient rien changer, ce n'était pas un problème d'étiquettes, mais un problème de fiches de paie ! Nuances......Et qui dit fiches de paie, pense dépenses ! Et encore, à cette époque, nous ne connaissions pas le chômage...Mais l'élasticité des revenus du travail n'était pas démontrée, loin de là.....

                                            Les années 1950...oui, la vie était dure et on avait appris à rogner sur tout. Mais tout quoi ? Les progrès commençaient juste à faire voir le bout de leur nez, et on ne dépensait pas pour toutes sortes d'appareils indispensables maintenant, pas non plus pour le téléphone qui était rarement et très difficilement installé dans les foyers, pas pour les portables qui n'existaient pas.....On dépensait pour la nourriture surtout, et celle-là elle se révélait indispensable .... Trois fois par jour pour 5 personnes chez nous...ça en représente des casse-têtes ! Additionner, multiplier, déduire, compter et recompter...Reçu tant, dépensé tout ! ...Alors, l'imagination avait sa place...faire bon et varié avec un salaire qui lui ne variait pas...Je me souviens d'un restant de riz à la sauce tomate qui, juste réchauffé n'inspirait personne mais qui, transformé en portions individuelles dans des ramequins avec un oeuf cassé dessus, le tout passé au four quelques minutes, était "divinement bon "...Le tout était d'y croire ...Et ces poulets qui étaient réservés aux jours de fêtes chez les parents...le poulet était un plat de luxe...Mais quand on passait le Samedi chez les parents de l'un, le dimanche midi chez la mère de l'autre et le soir chez le père, et que chacun vous disait :"On vous a fait un bon poulet"....on n'avait plus envie d'en acheter un. D'ailleurs, on ne pouvait pas, la question se trouvant ainsi réglée !

                                              Et petit à petit, tout a été mieux...Ou bien ce petit livre dont je me servais tant était vraiment utile et efficace, ou bien on s'habitue à tout ! et surtout à compter...Et ce matin en l'ouvrant, je me suis dit qu'il semblait que rien n'avait changé...Les salaires ne sont toujours pas extensibles (les dépenses si !). Mais il y a beaucoup plus de chômage et de difficultés de tous ordres. Et malgré les calculettes, le casse-tête est toujours là : vivre 30 ou 31 jours avec des revenus qui, comme dirait Fernand Raynaud, n'ont pas été étudiés pour !

                                              Alors, vive mon petit livre....Je vais te consulter de plus en plus...tu avais pourtant bien mérité d'être en retraite toi aussi ! que veux-tu, c'est la vie !
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  •                                       Quel temps !

                                          Il pleut, il pleut, il pleut....Depuis ce matin, ça n'arrête pas. Après cette tempête que nous avons ressentie jusqu'ici, dans cette région où c'est habituellement le soleil qui domine, je le répète, il pleut ! En principe, je ne déteste pas la pluie, au contraire, surtout quand elle vous permet de sortir quand même. Ce n'est pas le cas. Et je me souviens de jours de pluie qui m'ont marquée, surtout pendant cette période dont je parle rarement...la guerre ! J'en parle trop au contraire, mais bon, ça représente tout de même quelques années de ma jeunesse ! Ah, cette pluie alors, une vraie plaie; j'allais travailler en bicyclette et arriver trempée au bureau posait des problèmes de...séchage ! pas de chauffage...rien pour faire sécher ses vêtements....Sans compter que les tissus d'alors étaient constitués de tout sauf de fibres naturelles et qu'à la première averse reçue, vous vous retrouviez en mini-jupe, ce qui n'était pas la mode à l'époque. J'en ai fait l'expérience...pauvre petit ensemble que j'avais trouvé si beau et qui était devenu un vague chiffon sans forme...et nous n'allions plus ensemble ! Et quand vos pieds faisaient "floc, floc" dans les souliers! il y avait déjà le bruit des semelles de bois, si en plus on y ajoutait les gargouillements de l'eau qui les remplissait, c'était trop ! et impossible aussi de les faire sécher ces pauvres chaussures .....Et les cheveux, ceux-là étaient bien naturels mais ça ne les empêchaient pas d'être trempés comme le reste ...En résumé, en arrivant, vous aviez l'apparence de la statue de la désolation...

                                           Où étaient les bons imperméables d'antan, les cirés et autres trench-coats d'avant-guerre ?
     Au rayon des souvenirs, comme le reste...

                                            Je grogne après la pluie mais je n'oublie pas le vent ! celui-là aussi n'est pas de mes amis. Il m'a fallu venir en Provence d'abord et en Languedoc ensuite pour être confrontée à ces vents violents qui ont pour noms Mistral et Tramontane ! jolis noms, ça oui ! Mais essayez de rester bien coiffée, les jours où l'un ou l'autre se manifeste, et aussi tout simplement de vous tenir debout ! Le Mistral est toujours gagnant et peut vous envoyer n'importe où si vous ne vous cramponnez pas ! La Tramontane est un peu plus vivable; l'ennui, c'est quand elle a donné rendez-vous au Mistral : les deux font assaut de vigueur et...on verra bien qui remportera la palme ! Pas vous toujours..... Vous l'aurez compris, je ne suis pas du sud, et même si ces deux vents apportent le soleil, je préfère qu'ils restent chacun de leur côté.....Paris, la région parisienne, la Bretagne, bien qu'humides (c'est le moins qu'on puisse dire), sont plus calmes. Quoique, la Bretagne vous a quelquefois de ces petites tempêtes qui "décoiffent" et font quelques dégâts sur terre et sur mer. Quand la mer se fâche aussi, aidée par le vent, il vaut mieux être à l'intérieur.

                                              Enfin, patience, demain sera un autre jour...le soleil brillera peut-être et nous annoncera timidement que nous nous approchons du printemps et du renouveau. Pas encore maintenant, mais bientôt, après encore un peu de pluie, de vent, de giboulées....Quel temps !

                                            Je crois que tous comptes faits, le soleil est devenu mon préféré

                                           
                                         
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