•                                         A la recherche d'un gîte....

                        Cherchez...vous trouverez ! Oui, mais après combien de difficultés ! Chercher un appartement, ce n'est pas dramatique, là où ça le devient, c'est pour le trouver ! Petite nuance, mais combien importante ! Actuellement, il faut d'abord "montrer" patte blanche, avoir des revenus suffisants et même plus, donner des garanties etc... Combien de jeunes seuls ou en couple rencontrent toutes ces difficultés ? Les loyers sont hors de prix très souvent et comme il faut tout de même manger, les affaires se compliquent ! Mais, nous sommes fin 2009...

     

                          Et toujours ces souvenirs d'une époque difficile qui me disent "rappelle-toi" ! Ah oui, je me souviens...Aussitôt après la guerre, fin des années 1940, même en remplissant toutes les conditions qui sont requises actuellement, on ne trouvait pas à se loger ! Rien, il n'y avait plus rien ! Pendant six années, le bâtiment s'était endormi...Et s'il n'y avait pas eu de construction, il y avait eu de la démolition ! Les bombardements, les batailles dans certaines régions, avaient fait disparaître bon nombre de maisons individuelles et d'immeubles collectifs !...Il y avait des projets de reconstruction "à venir", mais dans l'immédiat, que faire ? Quand on se mariait (et les mariages étaient nombreux), très souvent la vie en commun avec les parents était de rigueur...Pas toujours agréable pour un jeune ménage et pour les vieux ménages non plus !
    Et cela a duré jusqu'au début des années 1960 ! Il ne fallait pas être difficile, pouvoir payer éventuellement une "reprise" absolument disproportionnée avec la valeur de l'appartement...C'est ainsi que d'un petit local, vous pouviez  vous retrouver ensuite dans un local un peu plus grand, et ainsi de suite....Personnellement, avant de trouver un appartement "à la taille" d'une famille avec trois enfants, nous avions déménagé ...6 fois ! Et nous étions dans les chanceux, un des appartements nous ayant été loué par un membre de la famille...45 m2...un palace où nous sommes restés 9 ans ! chacun avait son coin, nous y avions le confort installé par mon mari après démolition de cloisons, reconstruction d'autres....Quand les enfants étaient partis à l'école, ça allait...mais quand tout le monde était là, c'était un peu juste tout de même ! Mais il était mignon cet appartement et j'y repense souvent ! Et nous n'avons jamais été obligés de vivre chez les parents...C'était rare !

                           Ce fut une époque un peu dure, décourageante, et je plains ceux qui, maintenant, ont tant de mal pour trouver un gîte,...quand encore ils trouvent et qu'ils ne sont pas obligés de rester dans la rue. Curieusement notre époque me fait penser à ces temps que je croyais révolus...Me serais-je trompée ?

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  •                                         C'était le bon temps....

                        Je me souviens de ces dimanche quand nos enfants étaient encore jeunes...Jour de repos évidemment, tout au moins jour sans stress...Le matin assez tôt, nous entendions la porte qui s'ouvrait et se refermait doucement, en grand mystère...C'était notre plus jeune fils, assez "lève-tôt" qui sortait pour aller...à la boulangerie du coin de la rue acheter des croissants. En revenant, il préparait le café et nous apportait le petit-déjeuner dans la chambre...Bien sûr, nous faisions "comme si" nous étions surpris. Ce petit geste m'a toujours touchée...et je m'en souviens avec tendresse.

     

                         Ensuite, à mon tour de penser à eux pendant que mon mari bricolait...Il avait dû naître avec un marteau et une tenaille dans les mains...

    J'essayais de préparer un repas à déguster en famille, sans être pressés ni les uns ni les autres. Comme dessert, la tarte maison s'imposait ! Moi, ça me reposait d'avoir le nez dans la farine plutôt que dans les dossiers ! On se relaxe comme on peut, pour son plus grand bonheur. Et l'après-midi, pendant que la jeunesse rejoignait les copains, pour nous, c'était visite chez les parents en banlieue de Paris....

                          Et puis, les enfants sont partis, service militaire pour les garçons, mariage pour la fille...De 5, nous sommes vite passés à 2 ! C'est la loi des parents...Et beaucoup plus tard, le dimanche en solitaire. Les souvenirs vous tiennent alors compagnie, surtout les bons ! Et il y a les coups de fil auxquels on tient tant et qui sont si importants...Chacun a sa vie propre, c'est ainsi, c'est la roue qui tourne...

                          Pour terminer sur une petite note gaie, un mot d'enfant....Mon fils aîné (qui n'était pas de tout repos !), était allé à l'église avec sa grand-mère. En ressortant il la tire par la manche et lui dit, "on va y retourner, j'ai oublié quelque chose"...La mamy étonnée, lui demande quoi...Réponse du bambin (alors âgé de trois ans): "j'ai oublié de dire au petit Jésus "faites que je sois gentil avec Mamy" !

                          Bon Dimanche !

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  •                                        C'était en 1944....

                        J'en rougis encore ! Au mois de mai 1944, alors que je travaillais au commissariat de police d'Athis en banlieue de Paris, le commissaire m'avait envoyée au poste de police de Villeneuve-le-Roi dépendant de ce même commissariat. Le Secrétaire de Police de ce poste venait d'être tué lors du bombardement d'Athis-Juvisy, et le poste se trouvait désorganisé.... Je n'étais que secrétaire auxiliaire, mais "à la guerre comme à la guerre", il fallait bien quelqu'un pour ce qui était administratif !

     

                         Un exhibitionniste avait été arrêté par les gardiens de la paix, à la sortie de l'école primaire. Habillé uniquement d'un manteau, il ouvrait celui-ci devant les enfants ... On se rend compte du tableau. Il était un peu récidiviste et connu au commissariat...sauf de moi qui venais d'arriver ! Bon, après qu'il ait été "entendu" par le commissaire, on me charge de taper la procédure... Ce n'était plus que de la paperasserie...

     

                          Le commissaire s'en va, et revenant vers moi me dit "N'oubliez pas Mademoiselle qu'il faut mettre l'objet du délit sous scellés" ! Zut ! ce n'était pas à moi de faire ça ! L'objet du délit ? ben oui...mais moi j'avais 21 ans et j'avais été élevée comme on élevait les filles à l'époque, c'est-à-dire que j'en connaissais moins qu'une fillette de 10 ans actuellement ! Je ne m'y voyais pas du tout....J'étais toute rouge et les gardiens riaient...Eux n'étaient pas idiots et avaient bien compris qu'il s'agissait d'une plaisanterie ! Pas moi..... On a quand même eu pitié de moi et on m'a dit que ce commissaire adorait faire des blagues...surtout aux nouveaux venus ! Ouf.....

                           Au fait, je n'ai jamais su ce qu'était devenu "l'objet du délit" !

                           Histoire vraie pour une fin de semaine que je souhaite à tous très bonne !

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  •                                         Quel dilemme !

                         Ce matin, j'avais rendez-vous chez un......"logue", c'est-à-dire un médecin spécialiste et comme j'ai dû attendre, pas très longtemps il est vrai, au secrétariat, ça m'a permis de me poser un tas de questions ! Sur les bienfaits de la vaccination contre la grippe H1N1 ! On en parle beaucoup, et tout comme dans l'armée, il y a les ordres et les contre-ordres. Les patients que nous sommes commencent à ne plus savoir où ils en sont ! Alors, que font-ils ? Ils téléphonent chez les médecins... J'ai pu ainsi entendre quelques bribes de conversations :

                          "Ah, Madame X..., le docteur est là, je vous le passe".Sonnerie chez le médecin "pouvez-vous prendre Mme X...qui veut savoir si elle doit ou non se faire vacciner ?" Le médecin que je venais de quitter était à nouveau "en mains". Bon, je suppose que très gentiment il a répondu à sa patiente qui s'inquiétait...Occupé à faire des examens, ça ne devait pas l'arranger... Autre sonnerie, cette fois, le médecin demandé n'était pas là ce matin...La secrétaire a répondu aux questions qui lui étaient posées; elle restait dubitative...et pour cause. J'ai entendu qu'elle répondait "ah non, pour tel âge, il n'y a pas d'adjuvant, pour tel âge la vaccination n'aura pas de rappel, ce sont les dernières directives...mais vous savez, on ne sait plus où on en est, ça change tous les jours "!...Et c'est là que le bât blesse ! ça change tous les jours...Plus personne ne s'y retrouve. Nécessaire ou pas cette vaccination ? A quel âge ?
    Par qui ? (j'ai entendu hier que les étudiants en médecine pourraient la faire, qu'il était question de confier ces gestes aux spécialistes (lesquels ?), que peut-être au printemps (!) les médecins généralistes pourraient également s'en occuper...Le choix est vaste !

                            Pour l'instant, il faut bien admettre que c'est un peu "vasouillard" tout ça ! Nous chantons sur tous les tons "J'y vas-t-y, j'y vas-t-y pas, y faut-y, y faut-y pas"....Mais qui nous le dira ? Nécessaire, pas nécessaire, obligatoire ou pas ? Pourvu que d'ici quelque temps, on n'entende pas notre ministre nous dire ce qui avait été répondu au moment de la dramatique affaire du sang contaminé, dans les années 1980 "oui je me sens responsable, mais pas coupable"....Nuance.

                             Quel dilemme ! Mais à bien réfléchir, on nous laisse même la responsabilité ? Et si les parents disent oui, les adolescents ont le droit de dire non ... Les coupables sont trouvés d'avance...
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  •                     En période de restrictions....

                        En 1944, après ce bombardement qui nous avait laissées, ma mère et moi, absolument démunies de tout ...encore plus que ça !

     

                        Si voisins et amis qui avaient été épargnés, se sont montrés solidaires, il n'en n'a pas été de même pour les services officiels ! Sinistrés en avril 1944, nous avons reçu nos premiers bons (et les seuls) de textile en...novembre 1944 ! Et, là aussi, nous avons senti les restrictions ! Une fois de plus, moi qui ne savais pas "comment on faisait", je me sers du "copier-coller" en reprenant un article que j'avais écrit en 2007 et publié sur le site de "dandylan.over-blog.com" (ancien temps) . Le voici donc ci-dessous....

     

                        

        "Un vêtement pour deux…qui sort aujourd’hui ?…..

    Les lendemains du 18 avril 1944 - Plus de vêtements ni autre chose d’ailleurs…

    Comme je l’ai déjà dit, la solidarité a été présente. Heureusement car les services officiels ont été débordés et pas très à la hauteur.

    Moi, j’étais partie à l’abri tout habillée puisque je n’étais pas encore couchée. Ma mère était en combinaison sous son manteau ! Pour avoir d’autres vêtements, il nous fallait obtenir des « bons de textiles ». Le bombardement ayant eu lieu le 18 avril 1944, nous avons touché des bons de textiles….à l’automne 1944. Je ne suis pas certaine que tout ceci soit bien logique, mais le plus triste (ou risible, c’est comme on veut), pour ma mère et moi, nous avons touché, pour toutes les deux (à nous partager vraisemblablement):

    - 1 bon de robe

    - 1 bon de manteau

    - 1 bon de chemise (à l’époque on en portait)

    - 1 bon de combinaison

    En résumé, nous ne pouvions pas sortir ensemble ! « Prête-moi ta chemise, je te prêterai ma combinaison… »

    Dans quelle tête une idée pareille avait-elle pu germer ? Heureusement que nous avions de la famille et des amis.

    « S’empresser de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer »…

                     C'était un peu triste, mais nous avions ri quand même. Heureusement que le ridicule ne tue pas, il n'y aurait plus eu de responsables dans ce service qui se voulait...social (7 mois après le bombardement) !



                    

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