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                            Deux enfants bavardaient...


                        J'aimais entendre mes deux plus jeunes enfants bavarder entre eux...C'était toujours instructif ! Un dimanche, nous étions allés chez mon père et c'était la première fois...Lui venait à la maison fréquemment, mais nous nous refusions à aller chez lui où se trouvait quelqu'un que nous préférions ne pas connaître... Et puis, jour de l'an oblige ! Nous faisons un effort.

                         Le lendemain, j'entends Anne-Marie et Philippe (5 et 4 ans à peine) discuter ferme : Philippe pose cette question à sa soeur : "C'était qui la dame qui était chez Papy hier ?"...Anne-Marie, très sûre d'elle, répond "C'est peut-être sa bonne ".... Conclusion de Philippe "ça m'étonnerait, j'ai entendu qu'il l'appelle Toto ! ".. Un petit mot que mon père employait souvent "à la ronde"....

                         Au moins, mes enfants savaient que ce n'était pas un mot qu'on employait envers sa bonne...quand on en avait une...Et le respect alors ! Mais j'ai bien senti par la suite que le courant n'était pas passé entre eux et cette personne...Eux, ils adoraient leur grand-mère...

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  •                                        Elle n'était pas neuve !

                                           C'était bien le moins qu'on pouvait dire ! Elle était même un peu vieille et "bringuebalante"....Mais elle roulait ! Elle ? c'était la première voiture de notre fils aîné, une 2CV qui avait déjà beaucoup servi et qu'un étudiant copain de ma fille, revendait pour...500 francs ! Jean-Michel revenait du service militaire et...malgré les conseils de mon mari, pas d'accord du tout, s'est offert cet objet de tous ses désirs ! Une voiture, mais à bien réfléchir, que lui demande-t-on ? d'avoir 4 roues, un moteur et de rouler ! Celle-ci remplissait les conditions !

                         Une visite à "la casse" avait permis à nos jeunes de récupérer pour "trois francs six sous"  des portières pour remplacer celles un peu cabossées...D'accord, il y en avait une bleue, une jaune, mais cela se mariait fort bien avec la couleur de la voiture qui était à l'origine gris-beige...Et ça n'empêchait pas de rouler et de faire de belles promenades avec les frère, soeur, copains....Et c'était "rigolo" ! Pas besoin de Cadillac pour se distraire...Le seul qui ne désarmait pas, c'était mon mari qui pensait que "ce n'était pas raisonnable, qu'il y aurait des frais aussi divers qu'indispensables, et l'Assurance."...S'ils avaient dû s'arrêter à tout ça ! Mais quand même, la réalité ayant dépassé les prévisions du Père, la voiture a été revendue à un autre étudiant, pour...le prix du volant peut-être ! Et mon père qui ne pouvait plus conduire, a donné sa voiture presque neuve, confortable (mais infiniment moins drôle) à son petit-fils....Mais que cette 2CV avait donc laissé des souvenirs et (peut-être ?) des regrets !

                           Une première voiture, c'est comme un premier amour, ça ne s'oublie pas, quel que soit son état d'avancement dans la vie !

                          

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  •                                        Messieurs, qu'en dites-vous ?

                        Il y a déjà bien longtemps, quand j'étais enfant, le mariage était d'abord l'union de deux êtres qui s'aimaient et en même temps, très souvent, une sorte d'association...Mais si, mais si...Les jeunes filles avaient été élevées avec un objectif : fonder une famille, bien tenir la maison et les enfants et tout faire pour que leur mari soit heureux, bichonné...C'était le chef de la famille, la femme lui devait soumission, respect, amour...Elle était un peu sa servante ! Le ménage, la préparation des repas, l'entretien du linge, ce n'était pas du ressort du mari ! Il s'occupait de l'éducation des enfants, toujours en sa qualité de chef .... Puis la guerre est arrivée, les mentalités ont changé, les femmes ont été amenées à diriger la famille sans laisser pour autant les occupations domestiques au vestiaire ! Les hommes, petit à petit, ont compris qu'elles avaient beaucoup de travail et se sont décidés à les aider dans les tâches journalières... 

                         Mariée en 1946, j'ai toujours pu compter sur mon mari pour me seconder, ce qui m'a permis de mener de front une vie familiale et une vie professionnelle. Bon, il est bien certain que certains de nos "petits plaisirs ménagers" typiquement féminins, n'étaient pas particulièrement appréciés de ces messieurs. Repassage, raccommodage en particulier...On ne pouvait quand même pas tout leur demander...Le raccommodage en particulier, quel pensum ! surtout les chaussettes ! parce que, il y a encore une trentaine d'années, ça se raccommodait les chaussettes...On ne jetait pas pour un malheureux petit trou (ni même pour un gros) ! J'avoue, c'était une corvée...Et comme ma mère adorait repassage et raccommodage, je ne pouvais tout de même pas la priver de ce plaisir... J'ai honte (non, même pas !). Elle adorait tellement ça que mon mari disait "quand ta mère reprise mes chaussettes, j'arrive à ne plus avoir la chaussette d'origine, il n'y a plus que des reprises"...Moqueur va ! elle y mettait tout son coeur ! Et c'est pour ça qu'un jour, j'ai dû réfléchir...et me demander pourquoi, entre autres, mon mari m'avait épousée....et si je ne l'avais pas déçu ?

                           Je venais de gronder ma fille et elle n'était pas contente du tout...Alors, je l'ai entendue qui disait "je me demande bien pourquoi Papa s'est marié avec Maman..sûrement pour qu'elle raccommode ses chaussettes"! Chipie va...mais le doute était en moi...Si elle avait raison ?..Alors, qu'est-ce que j'avais dû le décevoir ! C'était une belle arnaque de ma part ! Plus de problèmes de cet ordre à notre époque, "chaussettes trouées, chaussettes jetées"...

                            Le peu que je viens de dévoiler sur le travail de la femme jadis, est très en-dessous de la réalité....Qu'en pensez-vous Messieurs ?

                            

                         
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  •                                        Entendu dans un jeu télévisé...

                       Qu'on ne se méprenne pas, je ne suis pas toujours "pendue" aux jeux télévisés que je regarde d'un oeil et entends d'une oreille ! Mais parfois, une question frappe mon esprit et...hop ! c'est parti pour les souvenirs !

     

                        Hier donc, une concurrente à qui l'animateur posait la question "Est-ce que votre mari vous donne un surnom ? comment vous appelle-t-il ?"  a répondu en riant : je ne sais pas, il ne m'appelle pas ! Et moi je me suis souvenue... C'était il y a déjà bien longtemps. Mon fils aîné avait environ 3 ans et nous nous promenions tous les deux. Rencontre d'une voisine qui (question rituelle) demande à mon fils "Comment s'appelle ton Papa " - Réponse du bambin : Jean. Facile ça ..."Et ta Maman" ? Beaucoup plus difficile, le petit réfléchit et dit "je ne sais pas, papa l'appelle "oh là là ma pauv'femme"!!!!! J'étais rouge de confusion et dans mes petits souliers ! Et je vous dois des explications : Jean-Michel était mon premier enfant, et comme  toutes les mamans,je manquais d'expérience et je paniquais souvent ! Et mon mari me disait alors "oh là là, ma pauvre femme" ! De là à penser que c'était mon nom...et à le communiquer aux voisins, il n'y avait qu'un pas ! Ce n'était pas plus difficile que ça !

                        Et voilà pourquoi j'ai eu autant honte ce jour-là ! Qu'on se tranquillise, je me suis infiment mieux débrouillée quand nous avons augmenté la famille de deux autres membres et...que je travaillais en même temps que je les élevais...Il suffit "d'être dans le bain" !

                        Attention, les enfants écoutent !

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  •                     Pas si vieux que ça....

                        Ce matin, alors que je grognais m'apercevant à midi que j'avais oublié de "vider" le lave-vaisselle qui avait eu la gentillesse pendant que je dormais, de me débarrasser de la corvée de "plonge" comme on disait jadis, je repensais à cette époque pas si lointaine, où la vaisselle était une corvée bi-journalière au moins... Je n'aime pas faire la vaisselle, et n'ai jamais aimé ça...mais comme pour toutes les corvées, "quand faut y aller, faut y aller"...Bon, soyons franche, mon mari m'aidait un peu, même un peu plus...Il semblait aimer cet exercice et je ne pouvais pas le priver d'une joie aussi grande ! Quand nous sommes arrivés en Provence pour notre retraite, il m'a proposé de faire installer un lave-vaisselle...J'ai alors hésité pensant que, pour nous deux, ce n'était pas indispensable, mais j'ai accepté en me promettant de ne m'en servir que quand nous aurions des invités ! J'y croyais vraiment.....
                    Mais, on s'habitue vite au progrès et celui-là, il est de taille ! Et je m'en suis servie, pour les invités, pour nous deux et maintenant...pour moi seule ! Paresseuse va ! Non, j'aime aller de l'avant, et ça, c'est une avancée à ne pas dédaigner, j'en conviens sans aucune honte. Mais je me souviens....

                           Quand j'étais enfant, les devoirs et leçons n'étant pas toujours une excuse valable pour échapper à la corvée vaisselle...bon gré, mal gré, il fallait bien que j'aide ma mère...Et on me donnait...les couverts à essuyer ! Je n'aimais pas du tout. Ensuite j'ai eu des responsabilités plus grandes, faire la plonge ! Pour moi, ce n'était pas mieux ! On faisait chauffer l'eau dans une bassine (pas d'eau chaude sur l'évier, c'est venu plus tard), on mettait des cristaux de soude pour adoucir l'eau...Puis il y avait les fonds de casseroles à rendre impeccables...Frottons, frottons...Les casseroles noircissaient sur le feu et pour enlever ce noir, je me souviens d'une poudre...NAB, c'était son nom....avec "l'huile de bras" ça donnait de bons résultats....Enfin, soyons francs, la vaisselle, c'était la corvée majuscule !

                            Et maintenant, j'ai honte de grogner quand il faut seulement prendre de la vaisselle propre dans cet objet qui m'est devenu si cher, pour la ranger dans le placard....On s'habitue aux bonnes choses, trop sans doute, pour la vaisselle, pour laver le linge, pour faire cuire, pour tenir au frais, pour repasser, pour tout en un mot !

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