•                     Souvenir d'il y a...60 ans...

     

                        Ce matin, sur le blog de mon amie Françoise, un article amusant sur le chiffre quatre et les différentes expressions le contenant, m'a rappelé une petite anecdote datant du début des années 1950 !

     

                        Mon fils aîné avait 5 ans environ. Nous l'avions inscrit à l'Ecole des Frères des Ecoles Chrétiennes à ATHIS-MONS, ville dont je parle souvent dans mes souvenirs et limitrophe de JUVISY où nous habitions alors...La tenue de ces frères consistait notamment en une sorte de manteau dont les manches largement ouvertes, n'auraient pas été cousues...Les bras passaient à l'extérieur et il semblait que deux ailes ou deux bras supplémentaires leur étaient dévolus ! Je m'explique très mal sans doute, mais mon père, qui était un brin moqueur, les appelait "les frères quat'bras" ! Un peu irrévérencieux et il avait eu le tort de dire ça devant notre fils.

     

                           Je demande un jour à Jean-Michel comment il appelait le frère qui lui faisait la classe, par exemple pour lui dire bonjour...Sans aucune hésitation, notre petit bonhomme dit "comme Papy. Je dis : "bonjour mon frère quat'bras" !!!! Oh là là ! Nous avons bien été obligés de lui expliquer que "ça ne se faisait pas", que ce n'était pas correct et que son grand-père avait voulu faire une plaisanterie....Nous étions très gênés....

     

                            Moralité : Attention à ce qu'on dit devant les enfants...

     

                            A toutes fins utiles, adresse ci-dessous du blog de Françoise pour passer un bon moment en s'instruisant !


                            http://www.francoisegomarin.fr/

     

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  •                     Juste ce qu'il faut...mais pas plus !

     

                        Non, ce n'est pas une critique de ma part...juste une constatation. Je suis allée la semaine dernière dans un service public pour faire établir un pouvoir en vue des élections. Je me suis fait accompagner de mon aide ménagère puisque...je suis trop jeune pour sortir seule ! (là, j'exagère un peu...). L'imprimé de demande avait été rempli par mes soins à la maison. Dès l'entrée, je m'adresse à un employé qui me répond de m'adresser à son collègue, dans le bureau à côté, ce que je fais. Le collègue en question me fait attendre 5 minutes, prend ma demande, la regarde et me demande d'aller voir son collègue dans le bureau d'où je viens. Le même qui m'avait répondu précédemment...Bon...J'obtempère ! Ils étaient très aimables ces messieurs...Je fais voir à nouveau mon papier et j'ajoute, à la demande de mon interlocuteur, ma carte d'identité. Rien à dire, je suis bien la personne qui désire se faire représenter pour voter...Je reprends ma carte et l'employé me demande d'aller à un bureau n°...au 1er étage...Là, j'ai vraisemblablement fait une grimace, les escaliers et moi en ce moment, ce n'est pas le grand amour...

     

                           Très gentiment, je m'entends dire "si vous ne pouvez pas monter, je vais demander à ma collègue de descendre"...C'était vraiment aimable et je remercie en acceptant avec le sourire ! coup de fil...attente de deux minutes environ et une dame, très aimable, arrive armée d'un tampon...Allez, un coup sur chaque page (demande et récépissé) et le tour est joué ! Et j'entends "voilà, c'est bon" ! Je pouvais repartir... Mon aide me dit en sortant "ils ne sont pas un peu trop nombreux pour ça ?" Bien de son avis, j'ai pensé que 3 personnes pour un coup de tampon, ça faisait beaucoup !

     

                             Et voilà comment j'ai dépensé 20 euros pour remplir mon devoir de bonne citoyenne (aide ménagère au temps passé+ frais de voiture, c'était le montant de l'opération !). Moi, j'ai dépensé 20 euros, mais il faut ajouter le montant des salaires des employés....Et j'ai trouvé que ça revenait bien cher de faire son devoir !

     

                             Je ne critique pas, non...mais je réfléchis...


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  •                     Et pourtant...

     

                         Le temps est gris, l'avenir n'est pas rose...tout augmente sauf les revenus !

     

                         Bon, une fois de plus un souvenir me revient en mémoire et je veux le partager avec vous, histoire de sourire un peu ! C'était il y a déjà bien longtemps, à la fin de la 4ème République...vers les années 1956/1957...Le coût de la vie "caracolait", les denrées de première nécessité suivaient le rythme, mais pas les revenus...Nous habitions à PARIS avec nos trois jeunes enfants et faire le marché devenait un casse-tête...La valse des étiquettes allait bon train...

     

                          Un jour que j'allais à l'épicerie de mon quartier, je fais quand même remarquer à l'épicier qu'un article que je voulais et qui était encore abordable la veille, était devenu un produit de luxe...ou presque. Ce brave homme me répond alors :"Vous savez Madame, la vie n'est pas facile pour nous commerçants. Nous devons tous les jours changer les étiquettes et ça prend du temps"...Changer les étiquettes, c'était bien ce que je lui reprochais sans oser le dire ! S'il m'avait suffi de changer des étiquettes, je crois que j'aurais accepté ! mais moi, il fallait que j'explique à mes enfants que nous avions des difficultés et qu'il y aurait donc des restrictions à la maison ! Ah, ces comptes que je faisais de toutes les façons pour en venir au même résultat : il me manquait toujours "19 sous pour faire un franc" !

     

                             Devais-je plaindre ce commerçant ? J'ai raconté la scène à mon mari et...nous avons ri...parce que c'était risible cette façon de voir....Pauvre commerçant ! mais j'avoue que le plaindre était au-dessus de mes forces...Bien sûr, j'aurais pu lui proposer d'aller l'aider à "changer les étiquettes", mais je n'y avais même pas pensé...J'avais juste admiré son égoïsme...il fallait oser...

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  •                     Adjudant de service...

     

                        Ah ! ce service militaire, il était bien utile, ne serait-ce que dans le but de faire circuler ces petites histoires qui visaient le plus souvent les caporaux, les adjudants...Je n'ai bien entendu pas fait de service militaire, mais j'ai très bien écouté mon père...Et des histoires, il en avait tellement à raconter ! Alors les adjudants, ces pauvres sous-officiers, en faisaient souvent les frais !

     

                        Curieusement, ils avaient des formules bien à eux et bien entendu les jeunes soldats s'en "régalaient" !

     

                        Il y avait celui qui prévenait dès le réveil qu'il fallait faire vite et qu'il voulait voir tous ses hommes prêts dans un temps record. Alors, d'une voix tonitruante, il lançait cet ordre : " Rassemblement ! dans un quart d'heure, je veux voir tout le monde en bas sur le palier d'en haut "! Boutade sans doute ? mais non, un adjudant donne des ordres...Ah mais....

     

                         Et cet autre, sévère, qui n'admettait aucun relâchement parmi ses hommes...Un règlement, c'est un règlement...on doit le suivre....Il avait trouvé un jeune planton légèrement endormi à son poste...Le "z'aurez 4 jours" ne s'est pas fait attendre...avec le motif suivant : "ai trouvé le 2ème classe X...profondément endormi dans les bras de l'orfèvre"...Il est bien certain que ça ne se fait pas et quand "on a des lettres", on s'en sert...Mais au fait, être endormi dans les bras de Morphée, d'où vient cette expression ? J'ai trouvé, grâce à Mr Google, cette explication :

                        

    "Dans la mythologie grecque, Morphée, dieu des rêves, est le fils d’Hypnos, dieu du sommeil et de Nyx, déesse de la nuit. Il est souvent représenté par un jeune homme tenant un miroir à la main et des pavots soporifiques de l’autre. Il donne le sommeil en touchant une personne avec ses pavots. Il lui donne également des rêves pour la nuit. Les bras étant symbole de sécurité mais aussi de force, on comprend pourquoi cette image est restée pour désigner une personne qui dort profondément."

     

                          Voilà, vous savez tout ! De quoi faire regretter aux jeunes gens ce bon vieux service militaire qui leur laissait de si bons souvenirs !

     


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  •                     Souvenir de guerre...

     

                        Quel souvenir odorant ! Je vous le raconte pour bien commencer l'année, à l'heure du café...C'était donc pendant la guerre, en 1943. Je me trouvais à la campagne...Comme chacun sait, à la campagne, c'est comme à la Samaritaine jadis, "On trouve de tout"...Toutes sortes d'insectes notamment, mouches, guêpes, araignées et...fourmis ! Ah, ces dernières, elles s'installent partout...Nous en trouvions dans le sucre, dans les boîtes à gâteaux, alors que ces deux denrées étaient contingentées comme nous disions alors !

     

                         Un matin, je décide de me faire du café, celui que la cuisinière nous faisait n'étant pas des meilleurs ! et puisque nous avions du "vrai" café ce jour-là à notre disposition, autant le faire à notre goût non ? J'étais alors institutrice dans une famille et nous étions "repliés" à la campagne par crainte des bombardements qui commençaient sur PARIS et en banlieue...Bon, j'aime partager et je prépare du café dans une grande cafetière qui se trouvait sur une étagère de la cuisine...Je n'ai bien sûr pas l'idée de regarder si tout était en état dans cette cafetière...il ne fallait pas trop m'en demander alors....Je mets le café moulu par mes soins avec un bon vieux moulin à café, dans le réceptacle prévu à cet effet. Quand l'eau que j'avais mise à bouillir donnait des signes évidents d'arrivée à 100°, je commence à la verser sur le café, comme je l'avais vu faire par ma mère, spécialiste en la matière...Petit à petit...Mais, quelle est donc cette odeur qui nous arrive ? Odeur fort désagréable...oh là là ! Faire du café, passe encore, mais qu'il ait cette odeur...rien n'allait plus ! Nos rêves les plus fous de bon café, semblaient fondre comme neige au soleil...Nous nous mettons à deux pour enquêter, en soulevant d'abord le couvercle de la cafetière. Aucun doute, ça venait bien de là...Qu'à cela ne tienne, nous vidons le café dans l'évier et là, horreur, nous nous apercevons qu'il y avait des cadavres de fourmis (des restes plus exactement !) Elles avaient dû se cacher là en attendant des jours meilleurs et n'avaient pas résisté à l'eau bouillante ! Et l'acide formique se dégageait avec une force inimaginable.....Ces "pauvres" petites bêtes n'avaient pas apprécié, cuites et recuites par un bain de vapeur ! Je crois bien que je sens encore l'odeur ....

     

                           Moralité : si vous voulez vous débarrasser de fourmis, ne les ébouillantez pas ! elles n'aiment pas...et la solution est pire que le mal !

     

                            Et mon café avec tout ça ? Bon, il y avait celui de la cuisinière qui n'avait absolument aucune odeur, même pas celle de café !

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