• Volailles, gigots et autres rôtis.....

                                            Dimanche, heure de préparation du déjeuner...Mon four allumé, une image m'est revenue tout à coup à l'esprit, celle de gigôts, ou volailles, bien préparés dans des plats et attendant pour la cuisson le bon vouloir du boulanger ! Dans les années 1950/1960, toutes les familles n'étaient pas bien logées, c'est le moins qu'on puisse dire ! Jadis, les cuisines à PARIS étaient petites, sombres et très souvent il n'y avait pas la place pour y installer un four. Le réchaud à gaz consistait souvent en deux brûleurs...Pour cuisiner, c'était un peu juste !Mais la bonne cuisine familiale était quand même au rendez-vous..avec ou sans four !

     

                         Il y avait une solution quand les ménagères voulaient recevoir famille ou amis et les honorer par de la bonne cuisine...Elles portaient chez le boulanger du quartier les pièces de viande bien recouvertes de beurre et assaisonnées, prêtes à enfourner. Le boulanger, dont le four était bien chaud depuis tôt le matin, mettait les plats à cuire . Nous habitions alors Paris dans le XIème arrondissement, une petite rue qui semblait faire partie d'un petit village où tout le monde se connaissait...Et c'est ainsi que le gigot de Mme X se préparait à cuire avec le rôti de Mme Y ou avec le poulet de Mme Z....A l'heure prévue il fallait redescendre chercher sa viande cuite à point... Je pense que cela avait un coût, mais je ne peux l'indiquer ! simplement, j'avais été étonnée la première fois que j'avais vu ces plats de viandes prêts à confier au boulanger...

     

                           C'était jadis...quand le confort n'était pas dans toutes les maisons, quand le système "débrouille" était bien utilisé et que l'entraide fonctionnait à plein régime...Le boulanger savait que le dimanche matin, en plus de son pain, de ses gâteaux, de ses croissants, il lui fallait assumer la cuisson des plats de fête...Et il surveillait bien la viande et sa cuisson !

     

                           Je sens encore l'odeur de toutes ces cuissons !

     

                           Souvenirs d'un dimanche d'antan....

     

                                           

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Novembre 2010 à 23:42

    J'espère qu'il n'y avait pas d'erreur et qu'on récupérait effectivement le plat qu'on avait déposé.

    Ma cuisine est toute petite : l'immeuble date des années cinquante...et le onzième arrondissement est à mes pieds.

    2
    Lundi 15 Novembre 2010 à 08:19

    J'espère que non ! Même les petites cuisines maintenant sont bien équipées...(en principe)

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    3
    Lundi 15 Novembre 2010 à 09:36

    j'ignorais que ça se passait comme ça  le système "débrouille", peut-être qu'on va devoir y revenir un jour, ce n'était pas si mal, il y avait du partage au moins, c'est peut-être aussi pour cela que les gens étaient plus solidaires, plus conviviaux.. la modernité a ce côté de "chacun pour soi" qui nuit à la vie de tous les jours

    merci pour ce joli article et beau lundi à vous !

    4
    Lundi 15 Novembre 2010 à 09:58

    voilà une coutume dont je n' avais jamais entendu parler !

     Mais regarde comme le monde est absurde !

    aujourd' hui que nous sommes équipés, beaucoup choisissent le micro-onde, auquel il manque beaucoup, ne serait ce que l' odeur des plats qui mijotent

     bonne journée

     bisous

    5
    Lundi 15 Novembre 2010 à 10:34

    Bonjour

    Alors là tu m'apprends quelque chose...

    C'est vrai que nous à la campagne... la cuisinière à bois était largement suffisante... la viande était rare chez nous.... poulets et lapins étaient plus souvent vendus que mangés!!!

    Bonne journée

    Jean

    6
    Lundi 15 Novembre 2010 à 12:37

    Les gens étaient solidaires, les commerçants cherchaient à rendre service par ces petits travaux.

    7
    Lundi 15 Novembre 2010 à 12:38

    Cette bonne odeur des plats qui mijotent, je ne l'ai jamais oubliée...

    8
    Lundi 15 Novembre 2010 à 12:41

    Ma grand-mère profitait de son vieux four à pain pour faire cuire des rôtis ou des gâteaux..

    9
    Lundi 15 Novembre 2010 à 15:01

    J'ai connu la même chose chez ma grand mère à Strasbourg fin des années 40 début des années 50.

    En fait j'y ai surtout vu des tartes maison et des petits gateaux. Je me souviens d'un voisin qui était allé rechercher ses petits gâteaux un après midi: avec la volée de moineaux qui le suivait il était remonté chez lui un peu délesté. Mais il nous avait ausi donné une bonne leçon: il avait en effet demandé un service; un seul petit garçon a répondu présent et du coup il a reçu double part! je me rappelle encore de ma honte...matinée de regrets!  

    10
    Lundi 15 Novembre 2010 à 15:29

    Je ne me souviens pas que les boulangers de PARIS qui étaient également pâtissiers, faisaient cuire les gâteaux de leurs clients...mais ...
    Votre petite histoire est amusante !

    11
    Mardi 16 Novembre 2010 à 16:11

    Quand le progrès augmente l’isolement et, même, l’égoïsme, parfois. Avec mon amitié. Loic  

    12
    Mardi 16 Novembre 2010 à 16:22

    Il est certain que "jadis" on s'entraidait davantage....Ce qu'on retrouve encore à la campagne et à la montagne...

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