• Une maman dévouée...

                        Souvenirs d'enfance...

     

                         Quand je pense à mon enfance, je pense tout naturellement à mes parents, aussi dissemblables qu'on puisse l'être ! Mon père, gai, jovial, amusant tout en étant très sévère...Quand il nous punissait, ce n'était pas "pour de rire" comme disent les enfants...Il ne "levait" pas les punitions, même celles données par ma mère...Il était beaucoup plus cigale que fourmi...Il chantait "Avoir un bon copain" mais il avait DES bons copains ! Et il les invitait à la maison...Ma mère et lui se partageaient le travail : Papa invitait, maman faisait...tout le reste ...Mon père était parisien, maman de la campagne...Il commandait, elle obéissait de grand coeur ! Par contre, ils étaient toujours d'accord sur un sujet : notre éducation et les résultats à l'école...

     

                          Mon frère et moi, nous les aimions tous les deux autant. Et il a fallu que je devienne adulte pour me rendre compte que le dévouement de ma mère pour son mari, ses enfants, sa maison, était immense...Petite anecdote : elle aimait que la maison soit toujours impeccable...Alors l'hiver, quand nous ne pouvions jouer dehors, elle nous rapportait du marché des craies pour que nous puissions faire...une marelle dans le vestibule ! Dès que nous avions fini de jouer, elle lavait par terre ... et nous trouvions ça normal ! Et pour les repas, curieusement elle n'aimait pas trop la viande..alors, elle nous la partageait....Acheter une robe ? oui, à la condition que ni son mari, ni ses enfants n'aient besoin de vêtements... Et nous ne nous rendions compte de rien ! comme les enfants sont ingrats parfois...tout nous semblait si naturel...Oh, ce n'était pas la maman à nous dire des mots doux...je crois qu'elle aurait eu un peu honte. Mais elle nous aimait tellement et ça, on le voyait...

     

                            Quelques années plus tard, je suis restée seule avec elle, la guerre étant là...Je n'ai jamais manqué de rien, elle essayait de cuisiner au mieux le peu qu'on nous distribuait et elle a été obligée de travailler. Et c'est alors que j'ai compris que, pour que mes nuits soient bonnes, les siennes

    n'ont pas toujours été calmes...Et cette guerre ne l'avait pas épargnée, mort de son fils, perte de sa maison et bien d'autres soucis....

     

                             Le dévouement des mères n'a pas de limites...Si je cite souvent mon père, ma mère a sa petite place bien à elle dans mes souvenirs. Une maman ? on n'a jamais rien fait de mieux !

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 24 Janvier 2012 à 17:44

    je suis bien d' accord avec toi, et on n' a pas besoin de mots pour sentir qu' on est aimé !

    Mais tu vois bien qu' on devient paresseux, réclamant l' assistanat, trouvant que  35 heures c' est encore trop !

     et c' est comme ça que la France périclite, alors qu' Inde et Chine sont en  progrès !

     bonne soirée

     bisous

    2
    Mardi 24 Janvier 2012 à 18:15

    On aime avec son coeur, pas toujours avec des paroles...

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    3
    Mardi 24 Janvier 2012 à 18:23

    "Mon" histoire est celle de beaucoup de personnes et la guerre n'arrangeait rien. Mais les mamans dévouées au-delà de ce qui est possible ont existé et existeront toujours je crois.

    4
    Mardi 24 Janvier 2012 à 21:29

    Une famille equilibree ou chacun est a sa place. 

    5
    Mardi 24 Janvier 2012 à 22:55

    C'était l'éducation d'il y a très longtemps...

    6
    Mercredi 25 Janvier 2012 à 22:28

    Pourquoi depuis les années 1965 ? Je pense avoir été une maman courageuse ...bien avant cette date ! Et ma maman, c'était avant et pendant la guerre ! Mon mari travaillait et moi aussi et nous avons élevé ensemble nos trois enfants...mon mari m'aidait beaucoup..J'avais de la chance !
    Bonne soirée.

    7
    Vendredi 27 Janvier 2012 à 20:58

    Quelle chance d'avoir une maman comme la vôtre. Moi c'est toujours à ma grand-mère que je pense avec cette émotion que vous dites si bien.

    Je suis désolée de vous contredire, pour une fois, malheureusement toutes les mères ne sont pas exemplaires. Celles qui ne prononcent pas de mots doux, par pudeur, par ignorance, mais qui ont des gestes qui en disent si long valent bien mieux que celles qui jouent la comédie avec et même sans public. Ah quoi bon dire des "je t'aime", si les actes sont la preuve du contraire ? Les enfants ne restent pas innocents toute leur vie.

    Bonne soirée, Geneviève.

    8
    Vendredi 27 Janvier 2012 à 21:29

    Pas démonstrative du tout ma maman, tout au moins en paroles...mais elle nous aimait tant et le prouvait !

    9
    cotentine
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:51

    J ai les larmes aux yeux!est ce votre histoire ou la mienne qui me bouleverse? Je suis née en 1931,mon père est parti àlaguerre en 1939 et fait prisonnier à DUNKERQUE.Nous sommes restées sans nouvelles de lui pendant 5mois .Ma mère s'est usé lesyeux et lasanté sur une machine CORNELLY,elle était brodeuse .Nous devions vivre et envoyer des colis à mon père. j' ai passé des heures à suivre l 'aiguille et le motif qui s'annonçait! La longue maladie est arrivée VILLEJUIF. Elle a attendu le retour de mon père pour nous quitter  .J avais 13 ans Une voyante ,lui avait prédit le retour de mon père et l éarrivée pour moi de deux petites soeurs, mais elle ne lui avait pas dit que la maman ,ne serait pas lamême! On ne se remet jamais de la perte d' une maman . COTENTINE

    10
    Pimprenelle Des Hèch
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:51

    Les mamans sont courageuses, mais encore plus depuis les années 1965. L'image de la femme traditionnelle s'effaçait pour laisser place à une autre plus virile, plus forte, presque maîtresse d'elle-même. Enfin, on changeait de rôle. Fortes de cet esprit conquérant, les femmes se voyaient bientôt partager le monde et la maison avec leurs compagnons. Avec le temps, on constate que c'est la double journée de travail pour beaucoup d'entre-elles et particulièrement dans certaines cultures patriarcales. Aujourd'hui les mamans se battent pour rétablir les frontières, et se sentent flouées sur cette égalité des sexes. Oui le compte n'y est pas ! Mes parents travaillaient conjointement et vaquaient aux tâches de la maison et à l'éducation des enfants. Chacun avait son rôle et cela se passait plutôt bien...Bonne soirée. Amicalement, Pimprenelle.

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