-
Un petit air d'ancien temps....
"Non, je ne regrette rien"...
Nous sommes vendredi...la fin de la semaine s'annonce ! Et je me souviens de ce jour quand j'étais enfant...Je revois ma mère et les occupations qui étaient les siennes alors. Tous les vendredi, ménage "à fond", c'est-à-dire qu'elle astiquait encore plus que les autres jours ! Armée d'un balai dès le matin, elle allait dans tous les coins et recoins de la maison, avant d'astiquer les meubles...J'aimais cette odeur d'encaustique quand je revenais de l'école pour déjeuner. Parquet, meubles, tout brillait...Elle n'avait pas oublié la paille de fer pour les parquets, sait-on jamais ? si une tache malencontreuse avait été faite ! Et ensuite, le balai O'Cédar, indispensable à toute bonne ménagère...Tout se faisait sans bruit, rien n'était à moteur ! le travail se faisait à la force des jambes pour la paille de fer et des poignets pour tout le reste...Quand nous arrivions pour déjeuner, tout était en place, accueillant, rangé et ma mère était fatiguée mais fière de son ouvrage ! Dame, il y allait de sa réputation ! Tout était prêt pour le Dimanche...
Tout était prêt ? pas vraiment ! il fallait aller au marché le Samedi, en calculant bien pour ne pas trop dépenser tout en préparant un petit "extra" pour le Dimanche...Et, seule concession au porte-monnaie, elle rapportait pour mon frère et moi une part de flan qu'un pâtissier faisait lui-même et vendait sur le marché ! Délicieux...et puis cette petite attention nous montrait à quel point elle nous aimait et pensait à nous...Rien de coûteux, tout était dans le geste et l'intention...
C'était l'époque où le "week-end" pas encore connu en France (!) ne commençait pas dès le mercredi soir.... Il y avait de ces petites joies qui semblent peut-être ridicules maintenant, mais qui soudaient les familles...
Je ne regrette pas que les progrès soient arrivés. J'ai profité et le fais encore, des aspirateurs et autres appareils qui ont rendu la vie de la femme plus agréable...."Non, rien de rien, non je ne regrette rien"... si ce n'est l'ambiance de l'époque, plus douce...avec ces petits riens qui faisaient tout !
C'était ma minute "rétro".....
-
Commentaires
On ne peut pas regretter ces tâches symbole de "l'esclavage" des femmes. Mais n'est-ce pas de l'esclavage également pour les femmes de toujours courir, s'occuper de la maison, des enfants, tout en travaillant à l'extérieur ? La fierté du travail bien fait, c'était important !Un flan pâtissier, s'il est accompagné d'un téléphone portable ou d'une console de jeu, est fortement goûté de nos jours par les enfants...
Sinon, le monde a tellement changé qu'il faudrait faire la part de ce qui était nécessaire en matière de progrès et de ce qui ne l'était pas.Il en va de même pour les loisirs.
J'échangerais tous les cadeaux reçus par moi, pour retrouver le goût des babas du pâtissier de mon enfance et qui a pris sa retraite il y a quelques années ( le journal "la dépêche du midi" dans son édition du Tarn et Garonne précisant même, en rapportant ce fait, "... gâteaux qui ont fait le bonheur de plusieurs générations d'enfants et d'adultes...").
Bon dimanche Geneviève (il m'a semblé sentir l'odeur de l'encaustique en lisant cet article).Jadis, on offrait aux garçons qui avaient obtenu le "certif." une bicyclette...Maintenant, il faudrait au moins une voiture...et un chèque pour aller avec !ça fait du bien de se retremper dans le passé pour quelques minutes !
Ici aussi, beau soleil, mais vent froid...10juvisienneMardi 11 Mars 2014 à 21:04A Paris, le marché j'y allais avec Rosine, il y a 50 ans.. et à la fin des courses, traditionnellement, nous passions chez le marchand de gâteaux, afin d'acheter, en vrac, ...petits cakes, petits macarons, petites gaufrettes ...! la marchande, souriante; lui laissait le temps de choisir!
Et sur le chemin du retour, toutes deux... nous faisions notre gourmande en savourant notre favori...
Elle s'en rappelle encore !!!
Ajouter un commentaire
Vous mettez en valeur les fiertés de l’amour propre qui, aujourd’hui, passeraient pour déchoir et seraient symbole d’esclavage. Je ne glorifie pas ce temps, dans ces mots, je maudis le caractère « maudit » que l’on donne aux tâches humaines qui ont toujours existées, au bon sens de la vie.
Avec amitié. Loic