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Tout est dans la manière de dire....
L'art et la manière...
....de se sortir d'une situation gênante ! C'était au début des années 1950, alors que j'étais secrétaire de Direction. J'avais entre autres pour m'aider une jeune fille charmante, fraîchement sortie de l'école et qui travaillait très bien.
Un soir, elle m'apporte le courrier à signer dans un parapheur. Tout va bien, le relis les lettres une à une et tout à coup, sur une d'elles, je m'aperçois qu'il manquait...la formule de politesse...Cela ne se faisait pas...et la jeune fille s'en aperçoit en même temps que moi ! Il faut dire que la lettre semblait "déshabillée"...on voyait qu'il manquait quelque chose ! Alors ma jeune collègue, sans se démonter, me dit "vous avez vu, je vous ai laissé la place pour mettre la formule de politesse "!!! Elle n'a pas dit "j'ai oublié", non, elle avait retourné la situation à son profit, mais avec une telle innocence et un tel naturel que je n'ai pu...qu'en rire ! Je ne pouvais tout de même pas la remercier ! C'était tellement drôle cette rapidité avec laquelle elle s'était sortie de ce mauvais pas (bon d'accord, il n'y avait pas mort d'homme), que nous avons été prise de fou rire toutes les deux ! Elle est vite repartie dans son bureau taper à la machine cette petite phrase indispensable...
Et cette anecdote m'a fait penser à nos hommes politiques qui se sortent d'affaires délicates avec autant (et même plus) de dextérité ! Trois petits tours...et ils nous démontrent qu'ils ont eu raison, à tel point que nous nous demandons parfois si, par hasard, nous n'aurions pas tort ? C'est cela qu'on appelle "avoir l'art et la manière"...de se sortir de situations plus ou moins scabreuses ! "C'est pas moi, c'est l'autre"..."Mais vous n'avez pas compris ce que j'ai voulu dire ou faire"...Et j'avoue que maintenant, ça ne me fait plus rire !
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Commentaires
Elle ne s'était pas troublée une seconde ! Et pourtant, elle n'avait pas fait l'ENA !
Nos dirigeants ont bien appris leurs leçons...
Amitiés.il faut dire qu' il y a un abime entre un oubli sur un courrier, et les exemples de corruption dont sont soupçonnés certains hauts dirigeants !
bonne soirée
bisous
Le bons sens est indispensable...Et actuellement un peu plus de bon sens serait le bienvenu. Merci pour votre récit; il est bon de sourire !
8Pimprenelle Des HèchMardi 11 Mars 2014 à 20:53Il y a un verset de la bible que j'ai appris (parce qu'il me plaisait), pour son bon sens auquel vous êtes si fervente Geneviève, qui dit : avant la chute, il y a l'orgueil. Je me rappelle d'un de mes collègues qui avait une haute estime de lui-même, et qui avait planté le système informatique. Il a juré, grand dieu, que l'incident ne lui était pas imputable. Pourtant toutes les preuves l'accablaient. Un de mes collègues plus téméraire que les autres lui dit : si tu avais bouffé un rat et que la queue dépasserait, tu nierais encore. Par imagination de la scène, nous éclatâmes de rire. Ce type était diacre de l'église catholique et il avait oublié ce que St Paul disait aux Romains "de ne pas s'estimer plus qu'il ne faut s'estimer, mais de s'estimer de manière à avoir du bon sens".(Pour info, je suis agnostique). Communiquer est un art, qui se travaille, mais quand il y a duperie, la plèbe le sait ! Bonne soirée à vous. Pimprenelle.
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Eh oui ! C'est un des enseignements majeur de l'ENA. Et les notes de nos chers dirigeants, dans ce domaine, devaient être brillantes. Ceci dit, la répartie de votre assistante est bien amusante. Avec mon amitié. Loic