•                Il y a deux jours, j'ai lu un article concernant une nouvelle étude ! Sérieuse celle-là...Il paraîtrait qu'une grande majorité de femmes est plus attirée vers un "bricoleur" que vers un homme "affriolant" et beau garçon ! On ne peut nier que les femmes aient l'esprit pratique !

                   Alors, cette nouvelle m'a fait souvenir de tout ce temps passé avec mon mari, grand bricoleur devant l'Eternel ! Il avait toujours des projets "sous le coude" et que ce soit en installation ou en réparation, il représentait une sérieuse source d'économies..... Du matériel, des bouquins...il n'en manquait pas...Et ne croyez surtout pas que l'intérêt me l'avait fait épouser, ma future belle-mère m'avait charitablement prévenue : "ne comptez pas sur lui pour planter un clou, il ne sait pas !" Il faut dire que dès que son mari et son fils voulaient bricoler, elle leur disait "laisse ça, tu ne sauras pas" ! Décourageant non ? Moi, j'étais rôdée, mon père qui aurait bien voulu bricoler, finissait toujours avec des pièces en trop ! et il pensait qu'elles ne servaient à rien ! Son outil principal ? le stylo !!!

                  Donc, j'ai épousé un bricoleur...et en plus, il avait appris la charcuterie (apprentissage complet et ensuite, juste avant la guerre, travail dans des charcuteries parisiennes où il avait eu des notions de cuisine...). Tout ceci avant de quitter cette profession peu lucrative après la guerre...pour travailler dans une entreprise de couverture-plomberie ! rien de commun. Ce qui me faisait dire : j'ai de la chance, mon mari est charcutier-plombier ! C'était peu courant comme profession, mais bien pratique dans une maison ! Bricolage et cuisine étaient ses deux passions...On pourrait croire que le bricolage mène à tout, de même que la cuisine ...

                  J'aurais pu lui chanter cette chanson reprise par Patachou "Mon Dieu quel bonheur d'avoir un mari qui bricole, Mon Dieu quel bonheur d'avoir un mari bricoleur"... Et cette étude en cours a peut-être raison. Les femmes préfèrent un mari bricoleur, aux lieu et place d'un bellâtre ! Et si elles peuvent avoir les deux (en une même personne)...que demander de plus ?

                  Travaux, travaux...J'ai beaucoup connu les fins de semaine réservées à "repousser" les murs de notre petit appartement, afin d'y caser nos trois enfants ! Les cloisons qu'on abat, celles qu'on construit, n'ont plus de secrets pour moi ! C'est qu'après la guerre, les appartements ne se trouvaient pas facilement...Puis-je donner un petit conseil à ces bricoleurs ? Oui, sans aucun doute : lorsque vous avez terminé vos travaux Messieurs, RANGEZ votre matériel et NETTOYEZ ! Votre épouse ou compagne, n'est pas là pour ça ! elle a déjà tant de travail et vous sera doublement reconnaissante si vous lui en évitez en supplément ! J'avais cette chance...De même pour la cuisine...je me retrouvais avec une cuisine bien propre, avec toutes les casseroles utilisées nettoyées et rangées! de quoi apprécier doublement cette aide...

                   En résumé, je crois que cette étude a raison ! Avoir un mari bricoleur, mais c'est le rêve devenu réalité....qu'on ne sait pas toujours apprécier !

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  •               Il y a quelques petites semaines, je vous parlais de ce blog et comment j'en étais arrivée à le créer.

                  Ces jours derniers, j'ai eu la surprise de recevoir des souhaits de bon anniversaire de blog, venant d'Over-Blog, mon hébergeur de 2008 à 2014/2015...J'ai toujours ce blog, bien que je ne publie plus rien sur celui-ci depuis plus d'un an !

                  Oserais-je dire que ces vœux m'ont fait plaisir. Bien sûr, je ne me fais pas d'illusions .... Manœuvre commerciale sans aucun doute...Oui mais....Ce blog existe toujours, depuis le 7 ou 8 mai 2008 (magitte.over-blog.com). Je l'avais quitté car je ne me faisais qu'avec beaucoup de mal à leur nouvelle formule...ça devenait un peu trop compliqué pour moi...Je possédais même un "nom de domaine" ...

                  Je n'aime pas le changement, c'est un fait établi ! Mon père me disait toujours que j'étais comme les chats, attachée à mon domicile....Alors que mon mari et moi avions déménagé assez souvent, je n'étais pas spécialement une aide efficace dans un déménagement (je me mettais dans un coin et je pleurais) ! Quitter OB m'avait "fendu le cœur", et j'avais bien hésité avant de prendre la décision....ce qui explique ce petit fil qui me raccroche toujours à eux ! et m'a fait apprécier ces souhaits d'anniversaire ! J'avais essayé de "tenir" les deux blogs (EB et OB), mais, cela n'a pas été possible...

                  Une page a été tournée...

                 

                 

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  •               Ce matin, j'ai regardé en partie la retransmission des cérémonies commémoratives du 8 mai 1945...A diverses reprises, j'ai entendu parler d'un devoir de mémoire...formule avec laquelle je suis biens d'accord ! Oui, c'est un devoir de mémoire de tout faire pour que les générations d'après-guerre, n'oublient pas ce que nous avons dû supporter pendant ces 6 années de guerre et aussi...ce qui nous avait amenés là !

                  Pour l'instant, je ne m'occuperai que de ce que j'ai pu constater, pour l'avoir vécu...notamment en 1945... Et je reprendrai les termes que j'avais employés alors que je "publiais" sur un site ami le 8 mai 2008 . Je travaillais depuis un peu plus d'une année au Commissariat de Police d'ATHIS-MONS et ma mère travaillait comme téléphoniste à la Poste d'ABLON ( deux villes de la banlieue Parisienne où nous nous sentions "bien" après le bombardement que nous avions subi à JUVISY le 18 avril 1944).

                  Ma mère m'appelle donc à mon travail et me crie littéralement dans l'appareil "C'est terminé ! l'Armistice vient d'être signé..."(elle était chargée de "passer des messages " à toutes les mairies et offices publics de la région !) Je voudrais expliquer l'état dans lequel elle se trouvait, mais elle était tellement excitée que ce n'est pas possible ! et comme moi je faisais preuve de la même excitation...j'ai pu tant bien que mal expliquer à mes collègues que "la guerre était terminée par suite de la capitulation de l'Allemagne.

                  Plus personne n'avait envie de travailler ! nous étions tous "euphoriques". J'ai donc rappelé ma mère et lui ai proposé d'aller à PARIS, afin de nous rendre compte de l'ambiance existant dans la capitale. De la gare St Michel nous sommes allées jusqu'aux Tuileries où là, "ça grouillait" de toutes parts ! Que de monde ! Des civils, des militaires de différents pays et de différentes couleurs. Tout le monde s'embrassait, se congratulait... "Nous" avions gagné la guerre...Comme nous avions bien fait de ne jamais perdre l'espoir ! Nous entendions des cris, des rires...de la gaîté partout ! Et les remerciements fusaient envers tous ces alliés qui nous avaient donné un sérieux coup de main (et même plus !) pour nous débarrasser enfin de l'envahisseur. Pas question de langue, de couleur, d'origines...Nous ne faisions plus qu'un. Quelle reconnaissance était la nôtre...Oubliées pour un petit moment toutes nos misères de guerre (pertes d'êtres chers, de maisons...).

                  Vous avez dit "devoir de mémoire" ? C'en est un en effet, qui nous oblige, à nous qui avons eu le triste privilège de vivre cette période, de la faire connaître à ceux qui nous suivent... Il ne faut jamais oublier que tant d'hommes ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres...Je remercie le Ciel de m'avoir permis de vivre assez longtemps pour que je m'en souvienne et transmette ces faits et "états d'âmes" à nos jeunes...Un devoir que je remplis avec joie !

     

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  •               Aujourd'hui, j'avais décidé de me reposer de tout, y compris de l'ordinateur !Et, c'est bien connu, quand je ne fais rien, je pense ! Et quand je pense, mes souvenirs défilent et veulent que je "parle d'eux" . Ils arrivent en foule et je n'ai plus qu'à choisir un sujet .... Je ne sais pourquoi, je "revoyais" mes années de jeune maman de trois enfants, alors que nous venions de réintégrer PARIS...Le plus jeune de nos enfants, voulait très souvent "jouer au grand" ! Moins craintif que les deux autres, ou plus Parisien chevronné (!) puisqu'arrivé dans la capitale à l'âge d'à peine trois ans, il s'est trouvé très vite à l'aise et a eu vite fait d'oublier la banlieue qui les avait vus naître tous les trois ! Et puis, on a sa petite fierté !

                   Il avait environ 7 ans quand les premières "supérettes" ont fait leur apparition dans notre quartier. Nous ne pouvions encore parler de supermarchés, mais plutôt d'épiceries qui s'étaient transformées et mises "au goût du jour" ! Et il y avait à disposition des petits caddies que les enfants prenaient plaisir à pousser !

                   Tout ceci était attirant ! et pour les parents, les prix étaient abordables, ce qui n'était pas négligeable. Un jour, je demande à mon fils s'il pouvait aller me chercher une bricole que j'avais oubliée à l'épicerie habituelle, épicerie assez chère mais qui avait l'avantage d'être en face de chez nous et tenue par une personne charmante...qui aidait même les enfants à traverser la rue ! Mon petit bonhomme, très fier de cette marque de confiance de ma part, s'en va immédiatement, et bien entendu, ne le voyant pas revenir dans les 5 minutes, je vais à sa rencontre et je le vois arriver par où je ne l'attendais pas ! Je le gronde et m'attire cette réponse :"j'aime mieux l'épicerie rue Léon Frot, c'est moins cher !" Effectivement, "il n'y avait pas photo" comme on dirait maintenant ! Il avait trouvé qu'il y avait tout bénéfice à aller dans cette épicerie moderne, où il avait pu prendre un chariot et le pousser et "où c'était moins cher" !!! Il était enfin grand ! et décidait lui-même ! Mon "fanfaron" s'est quand même fait gronder copieusement !

                  Ces petites supérettes n'ont pu malheureusement concurrencer les super et hyper marchés venus par la suite....et qui se sont mis à vendre en grandes quantités...que vous emportez en vous aidant d'immenses chariots ! Et en vous demandant où en est votre liberté de consommer ???

                  Je ne le cache pas, je ne suis pas fanatique des supermarchés, préférant les "bons vieux marchés" de jadis où chaque commerçant vous connaissait...Mais ça, je l'ai déjà écrit...J'en étais à mes souvenirs...

                 

                 

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  •               17 avril....S'il y a des dates qui font "remonter" les souvenirs du fonds de la mémoire, celle-ci en fait bien partie pour moi ! 17 avril 1944...En me levant le matin, nous ne savions pas que notre maison vivait ses dernières heures ! J'en ai déjà beaucoup parlé comme de tout ce qui a rapport à cette guerre de 1939-1945 ! Après bientôt 4 années d'occupation et une vie un peu "hors du commun", nous ignorions tout de ce qui allait se passer pendant cette journée et surtout la nuit du 17 au 18 avril...Nous ignorions bien sûr, mais ça ne nous empêchait pas d'être inquiets...Nous habitions alors en région parisienne à JUVISY, nœud ferroviaire important...Tous les trains de marchandises passaient par là, les transports de troupes etc...La gare de triage était réputée et....nous n'habitions qu'à 3 ou 400 mètres d'elle  à vol d'oiseau !

                   Lorsque je suis rentrée de mon travail le soir, j'avais reçu de mon patron des instructions précises : partir de la maison et aller dans un abri au cas où il y aurait alerte , instructions dont j'ai fait part à ma mère dès mon retour et auxquelles je faisais confiance... Et ce fut le dernier soir : le temps de rassembler quelques papiers, un peu d'argent... et de s'imprégner de tout ce qui se trouvait dans cette maison où nous avions vécu "avant la guerre" .L'attente ne fut pas longue ! à 22 heures environ, alerte, fusées éclairantes...bombes...Au bout d'une heure, seules quelques maisons étaient encore debout, mais de la nôtre, il ne restait rien ! Pulvérisée, dématérialisée...même pas de gravats...juste un grand entonnoir rempli d'eau ! On dit souvent qu'une maison a une âme...Où était l'âme de la nôtre ? Nous nous retrouvions seules, ma mère et moi...plus de souvenirs tangibles et tant de morts, de disparus parmi nos voisins...Peut-on s'imaginer pareil spectacle de désolation ?

                  Je sais, tous les ans à la même date, je revois tout et je ressens la même impression. Est-ce que je radote ? sans doute un peu...Mais vivre ça et supporter surtout est parfaitement inhumain . Il y a quelques années, j'ai appris qu'une maison avait été reconstruite à l'emplacement de la nôtre et je pensais à tout ce que peut-être on pouvait avoir trouvé au cours des fondations : de petits objets inutiles, détériorés, mais que peut-être j'aurais reconnus "comme provenant de..." Je laisse mon esprit vagabonder et "se faire son cinéma". Ma mémoire a "photographié" cette maison, ses pièces et surtout ma chambre...J'y étais restée jusqu'à ce que les sirènes rugissent, et que nous partions en courant vers cet abri qui nous a sauvées...C'était le tout dernier jour de cette maison construite en 1933 ! Et moi, j'avais tout juste 21 ans ! Non seulement on m'avait volé mon adolescence comme à tous ceux de mon âge, mais j'étais "privée de maison et de souvenirs"...

                   Que la guerre est donc une bien vilaine invention que les hommes doivent aimer, puisqu'ils continuent dans cette voie !                           

                  

     

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