• Petits bonds arrières...dans le temps..

                        Se retourner sur son passé...

                        Je crois bien que je ne fais que ça et c'est parfois très agréable...Et mon passé est infiniment plus long que ne sera mon avenir, il faut bien l'admettre ! Il arrive un âge où notre avenir ne dépend plus de nous, ou si peu...Il n'y a plus qu'à laisser faire le temps.

     

                        Alors, des petits casiers de ma mémoire, arrivent tous ces souvenirs qui ont constitué ma vie. Vie d'enfant, vie d'adolescente, vie de jeune fille, de jeune femme, de mère, de grand-mère, d'arrière-grand-mère...ça fait beaucoup tout ça, mais quel trésor. Cette vie commencée dans le premier quart du XXème siècle et qui se poursuit dans le premier quart du XXIème siècle ! Mieux vaut ne pas compter...D'une enfance paisible ou que je croyais telle, sans m'occuper des bruits de guerre qui enflaient alors que ceux de la première guerre mondiale n'avaient pas cessé, je me suis trouvée  "propulsée" dans une vie de responsabilités. Je n'étais pas la seule, tous les gens de ma génération ont connu la même chose.... Notre jeunesse a été bousculée, oubliée, zappée pour employer un mot à la mode...Mais la jeunesse est forte; si elle a été souvent triste, elle était prête à rire à la moindre occasion, ceci corrigeant cela...Était-ce notre façon de nous rebeller ? oui sans doute..."Faire comme si..." et espérer...Il fallait bien donner un petit coup de pouce au destin, ne pas se laisser aller...Et c'est ce qui nous a permis d'atteindre la fin du cauchemar et de redevenir nous-mêmes. Nous étions encore jeunes et nous avions l'avenir devant nous !

     

                         Fonder une famille, en ce qui me concerne, objectif atteint ! "Nous partîmes deux...et par un prompt renfort..." Non, nous ne nous sommes pas retrouvés à trois mille, mais à...cinq. C'était déjà pas mal à une époque où on manquait de tout et où les progrès n'avaient pas encore fait leur apparition ! Rien n'était comme maintenant ! Pas d'appareils électro-ménagers, pas de télévision, pas de téléphone ou presque, pas de tout ce qui rend la vie plus facile (tout en compliquant les finances !) à notre époque. On travaillait "avec les moyens du bord". S'il fallait énumérer ce que nous n'avions pas, ce serait trop long ! Mais puisque ça n'existait pas, on n'y pensait pas ! Sans regretter ce temps, je pense qu'il avait du bon...Et le travail existait pour tous ... Dans l'ensemble nous étions heureux.

     

                         Quand je me retourne sur mon passé et que je fais le bilan, je trouve que le résultat est positif...Il y avait une "douceur de vivre" que les générations actuelles n'auront pas connue. Et pourtant, la vie n'était pas facile...Mais la sécurité de l'emploi et le plaisir souvent d'exercer la profession qui vous intéressait, contribuaient-ils à cette sensation de "douceur de vivre"...? J'aime les progrès de tous ordres qui ont été faits , j'en profite au maximum, mais......

     

                          C'est ce "mais" qui me pose problème !

     

                         

     

                        

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  • Commentaires

    1
    Mardi 11 Mai 2010 à 20:37

    Je me pose souvent la question de ce "mais"...

    Comment arriverais-je a supporter l'absence de mes fils sans l'ADSL ? Mais, la vie etait differente autrefois, les familles plus unie. Le net, c'est la consolation d'un art de vivre perdu.

    2
    Mardi 11 Mai 2010 à 20:45

    Pas du tout la même vie...Le net a du bon et permet de ne pas rompre le fil....J'apprécie tous les jours de pouvoir communiquer avec chacun...

    3
    Mercredi 12 Mai 2010 à 12:24

    Peut-être avions-nous été "rôdés" pour les difficultés ! Tout ne nous semblait pas dû....J'en reviens toujours à la notion de droits et devoirs...

    4
    Dimanche 16 Mai 2010 à 10:02

    Sincèrement, la médecine, les techniques de communications mises à part et tous les progrès qui ont libéré l'Humain et l'Animal, je crois que tout le reste est accessoire.Comme vous le dites, on ne regrette pas ce qu'on ne connait pas.Ce que je regrette des années 70 c'est le fait qu'en sortant d'un club sportif à minuit, je pouvais croiser des retraités, des jeunes couples avec enfants, en train de se balader dans les rues de Montauban en juillet.C'est impossible maintenant.La sécurité de l'emploi dont vous parlez a contribué elle aussi à cette douceur de vivre ressentie dans vos souvenirs.J'ajouterais que les fruits et les légumes avaient une toute autre saveur.Amicalement à vous et merci pour ces belles randonnées historiques.

    5
    Dimanche 16 Mai 2010 à 10:17

    La sécurité...ce n'est plus qu'un souvenir...Dans mon quartier (pourtant un beau quartier...) on agresse en plein jour...
    Moi non plus, je ne retrouve pas le goût des fruits et légumes de jadis...Tout passe.

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    6
    juvisienne
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:02

    oui, Geneviève...Ce gros "Mais? " c'est au sujet de l'avenir de nos enfants et petits-Enfants, que nous le posons avec angoisse...

    Et puis...

    et puis je me dis qu'après tout, nous avons eu nous aussi nos difficultés, et nous en sommes sorties... alors eux aussi s'en sortiront...

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