• Penser et agir....

                                       Librement....

     

                         J'aurais voulu parler de "choses légères" aujourd'hui...Mais un "fait de société" prévu, me donne à réfléchir ! une fois de plus ! Je parle de cette "majorité partielle" qu'il est question d'instaurer pour les jeunes à partir de 16 ans...La ministre de la famille semble y tenir, tout au moins pour les élections locales...

     

                         Une raison invoquée a retenu mon attention : bien des jeunes "maintenant", commencent à travailler à 15 ans...Et avant ? Dans ma jeunesse, c'était le plus souvent après avoir obtenu le Certificat d'études, vers 13/14 ans maximum ! Bon, peut-être n'étions-nous pas doués, restions-nous enfants à tel point que personne n'aurait eu l'idée de nous confier "le droit de vote" ! Pas assez mûrs" les petits...

     

                          Cette maturité nécessaire pour "décider", peu de jeunes (vous remarquerez que je ne dis pas "enfants") l'ont à cet âge et surtout à notre époque de facilité pour les enfants...C'est après que ça se complique.. . L'instruction civique à l'école n'existe plus ou si peu...A 16 ans, bien qu'ils s'en défendent, les jeunes pensent au travers de leurs parents ou de leurs enseignants, suivant l'admiration qu'ils leur portent ... Pour voter, il faut déjà savoir "penser librement" et agir en conséquence... 18 ans, l'âge de la majorité actuelle, pose déjà des problèmes de non-prise de positions et donc d'abstentions...Mais deux ans de plus, c'est passer de l'adolescence insouciante pour beaucoup, à la jeunesse qui réfléchit...à son avenir et à celui de son pays.

     

                           Lorsqu'en 1945 le droit de vote a été donné aux femmes, il fallait assister aux élections pour comprendre que beaucoup d'entre elles n'étaient pas prêtes à prendre cette responsabilité ! on demandait à ses parents ou à son mari "pour qui il fallait voter" ! Manque de préparation ! Mais les femmes s'étaient révélées le plus souvent "des maîtresses femmes" pendant les années de guerre, au même titre que les hommes avant-guerre...C'était alors une reconnaissance et elles ont prouvé que là aussi, on pouvait leur faire confiance...Il fallait juste un peu d'apprentissage...

     

                            On en parle...on en reparlera sûrement de ce projet ? Qu'en pensent les intéressés ? Ils ont de lourdes responsabilités à prendre "librement". Là est le problème...S'ils donnent leur avis pour l'achat d'une chemise ou d'une paire de chaussures, il s'agira là d'une toute autre décision....

     

                            Bon, ça ne les empêchera pas de vivre chez papa-maman en participant aux soucis de ces derniers pour les aider au maximum ? Et en toute liberté !

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 17:03

    Oh que je n'aime pas ce sujet ! (D'autant que devant m'absenter, je ne pourrais pas suivre d'éventuelles réponses).

     

    Il n'y a pas d'âge (ni encore moins de sexe) de la "sagesse".

    Je fus légalement majeur en 1973 (21 ans à l'époque).

    Ma soeur, plus jeune, le fut dès ses 18 ans en 1976.

    Etions-nous prêts ? Je n'en sais rien.

    Est-ce qu'un jeune de 16 ans le sera(it) ? Je n'en sais pas plus.

     

    Le gros argument contre le "vote des femmes" était : "elles voteront comme leur mari ou comme leur curé".

    Clairement, c'est faux, ou ça l'est devenu. Alors n'en sera-t-il pas de même pour les mômes ? (Moi je dis "mômes", même pas peur, vieux réflexe de prof).

    J'ai connu des mômes de 13 ans "réfléchis" et "conscients", j'ai aussi connu des adultes de 30 ans, ou plus, parfaitement "sots".

     

    Alors ? Instaurer un "brevet de civisme" ?
    Mouais : qui fera le programme ?

     

    La démocratie est une question de confiance : le peuple détient la légitimité. Le reste est accessoire.

    Tout ce qui restreint le droit de vote (cens, sexe, âge, race, etc.) est dangereux.
    Tout ce qui le libère est risqué.

     

    Mais ne faut-il pas prendre le risque ?

     

    Je répète : je ne sais pas.

     

     

    2
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 18:39

    Je pense un peu comme vous, c'est-à-dire que je me pose bien des questions ! On peut toujours prendre le risque...mais...
    Je n'ai fait que dire le fond de ma pensée...ça me semble risqué ! Mais JE NE SAIS PAS ! L'argument contre le vote des femmes, a bien existé lors du premier vote...Mais les femmes se sont très vite senties responsables et ont agi (comme elles avaient agi pendant la guerre). Le problème n'est plus le même...Les "gamins" de 16 ans sont souvent encore très enfants...insouciants. J'ai connu ça...A 18 ans, mon frère s'est engagé, sachant ce qui l'attendait ! Moi, j'avais alors à peine 17 ans et je battais tous les records d'insouciance...Je crois que tout dépend du caractère du jeune et de la façon dont il a été élevé..

     

    3
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 18:46

    Et cette jeunesse là, pour la plus grande majorité, avait une vingtaine d'années ...
    Et je me pose aussi cette question : Est-ce que tout ceci est désintéressé ? Quel sujet de réflexions !

    4
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 20:52

    Tout dépend de la personne évidemment ... Il y a ceux qui restent "enfants" (même toute leur vie parfois) et ceux qui, même enfants, réfléchissent comme des adultes...Mais tout le monde n'est pas prédisposé à voter pour des personnes qui vont "diriger"... Bien sûr, tous les adultes ne sont pas obligatoirement adultes dans leur façon d'agir !

    5
    Vendredi 27 Septembre 2013 à 20:53

    J'ai beau chercher des raisons valables, j'avoue avoir un peu de mal à en trouver !

    6
    Samedi 28 Septembre 2013 à 09:39

    il y a derrière tout ça une manoeuvre électoraliste !

    On se fout de nous, en parlant de jeunes commençant à travailler à 15 ans, alors que tant  doivent attendre 25/26 ans !

    Mais bon, d' un autre côté je me dis que lorsque les bureaux de vote ferment, on est tout juste à l' heure ou bien des jeunes se réveillent seulement !

     bonne fin de semaine

     bisous


    7
    Samedi 28 Septembre 2013 à 10:44

    Bien d'accord avec vous ! c'est ce que je redoutais un peu ! Mais il parait que nous sommes en démocratie .... moi je veux bien...

    8
    Samedi 28 Septembre 2013 à 20:41

    Bonsoir Geneviève,

    Déjà 18 ans pour la majorité ça fait juste alors 16 ans n'en parlons pas...

    Je vous souhaite un bon week end.

    Ici il fait bien gris et demain c'est la pluie.

    9
    Samedi 28 Septembre 2013 à 22:54

    Et ils ont tous la même raison peut-être ?

    10
    Samedi 28 Septembre 2013 à 22:59

    Bon dimanche quand même pour demain. Ici, beau temps aujourd'hui, mais demain ?
    On verra bien ce que donnera cette majorité à 16 ans...Moi, je ne suis pas pour, mais au fond, ce qu'en pense une vieille grand-mère n'entre pas en ligne de compte  ! ça ne m'empêche pas de penser !
    Bonne nuit...

    11
    Dimanche 29 Septembre 2013 à 09:09

    Moi aussi, je suis "dubitative"...Certains jeunes sont capables de discernement, d'autres pas avant une vingtaine d'années. Mais, d'autre part, certains adultes ne seront "jamais mûrs" !!! Mais j'aimerais être certaine que la raison évoquée soit bien la raison réelle et ça, j'en doute un peu...
    Vous semblez attacher du prix à "manger à la française", et je vous comprends ! le tout accompagné de champagne...je vous envie ! C'est mon péché mignon ! Les crémants sont également très bons...Une de mes amies disait "il vaut mieux boire un bon crémant qu'un mauvais champagne" !
    Passez voous aussi un excellent dimanche, loin de chez nous où le temps devient pluvieux. Je commence à préparer ma valise puisque je pars pour une semaine (du 5 au 12 octobre) au Pays basque. Quelle idée j'ai eue et...quel travail ...
    Merci pour ce commentaire qui m'a appris bien des choses comme toujours ! et il m'est très agréable de vous lire dès le matin ...
    Bonne journée. Avec toutes mes amitiés.

     

    12
    Dimanche 29 Septembre 2013 à 09:58

    Comme vous vous en doutez cette idée de majorité à seize ans me contrarie, moi qui ai eu 21 ans 3 semaines après le vote de la loi "majorité à 18 ans". Je n'ai donc pas pu voter en mai 1974 et pourtant j'aurais voulu. Il faut dire que je me sentais politisée, impliquée dans la vie de la cité bien plus que ne le sont la plupart des jeunes aujourd'hui ; j'avais activement (malgré mon jeune âge) partiicipé à mai 68.

    En 2013, les jeunes vivent longtemps chez papa-maman, soit parce qu'ils sont étudiants, soit parce qu'ils sont sans emploi, de toutes façons, ils sont dépendants et bien déresponsabilisés (volontairement ou non). Pourquoi vouloir faire voter des jeunes de 16 ans si ce n'est parce qu'ils seront plus crédules que les anciens et plus sensibles aux belles promesses ? J'ai plus confiance en nos jeunes qu'en ceux qui nous gouvernent mais pour faire de bons citoyens, il faut qu'ils soient formés, instruits, or à 16 ans, pour l'heure, la plupart des jeunes ne savent pas grand chose. J'avoue que je ne vois guère de logique dans cette proposition.

    De plus, je suis outrée par le mensonge "les jeunes commencent à travailler à 15 ans". Qu'est-ce à dire, on aurait supprimé la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans sans que je le sache ? Je constate que l'entrée dans la vie active se fait plus près de 25 ans que de 15 ans en raison de l'allongement de la scolarité et le mainbtien dans le système scolaire et universaitaire pour un très grand nombre de jeunes.

    Pff ! Il y a de quoi dire. Peut-être ce sujet m'inspirera-t-il un billet sur mon blog ?

    En attendant, je retourne à mes obligations domestiques. Je vous souhaite un excellent dimanche.

    Je vous embrasse et vous dis "à bientôt".

     

    13
    Dimanche 29 Septembre 2013 à 12:11

    Je me doutais bien de votre réaction à ce projet....Les jeunes restent "enfants" (bien qu'ils s'en défendent ), les responsabilités appartenant à "papa-maman"...Cool, cool...comme ils disent ! Moi, à 16 ans, j'étais encore une gamine, mon frère à 16 ans se sentait déjà responsable...Mes enfants vivaient encore chez nous et de nous...Mon mari avait commencé à travailler à 15 ans à peine, mais je crois me souvenir qu'il n'était pas adulte pour autant (d'après ses dires)... On ne peut donc pas généraliser ! le "travail à 15 ans actuellement" est-ce que ça ne serait pas l'apprentissage ? On mélange tout et comme vous, j'aurais plus confiance dans des gosses que dans certains adultes de "quelque bord qu'ils appartiennent"...

    Que cela ne vous empêche pas de passer un bon dimanche ! Je vous embrasse.

    14
    cotentine
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:40

    Mauvaise langue ,moi? pas du tout!     ce qui me fait peur ,MAGITTE  ,c'est que ces jeunes ,encore des enfants ,un peu naifs,un peu rêveurs ,ne connaissant pas grand chose de la vie ,voteront ,pour celui ,qui leur promettra ,le pls de cadeau ,de bien être,de facilité   promesses ,promesses !   pour moi ,il est clair que ce nouveau gouvernement se cherche un nouvel électorat ,sentant l le vent tourné  .  Que de désillusions ,mais qu'il se méfie ,MAI 68,  la jeunesse était dans la rue ...

    15
    Eulalie Steens
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:40

    Et bien moi, j'aurais adoré voter dès 16 ans.... A 15 ans, j'avais déjà lu Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir !

    16
    Lanaud
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:40

    Evidemment que ce projet de rabaisser encore la majorité est saugrenu !

    17
    Eulalie Steens
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:40

    De toute façon, ce n'est pas nouveau. Balladur l'avait déjà proprosé il y a plusieurs années....

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    18
    Pimprenelle
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:40

    Bonsoir Geneviève, votre billet m'inspire quelques réflexions. Tout d'abord celui des âges de la majorité au fil dès siècles. Le statut de l'enfance en droit médiéval a été longtemps méconnu. L'enfance débouchait directement sur la majorité obtenue à douze ans pour les filles et à quatorze ans pour les garçons. Dès lors, on était tenu pour responsable de ses actes, sur le plan pénal,( et non sur le plan législatif puisque les droits universels n'existaient pas). Et d'autre part, autre réflexion : la liberté d'opinion comprend au moins trois volets : la liberté politique, syndicale, et religieuse. En France, la liberté syndicale est reconnue aux mineurs, s'ils travaillent et peuvent donc voter. Par contre, ni la liberté politique, ni la liberté religieuse ne le sont dans les droits de l'enfant. 

    L'enfant est mineur jusqu'à l'âge de dix-huit ans, il est donc juridiquement incapable. L'incapacité de l'enfant est d'abord civique : il n'est ni électeur, ni éligible. Au plan civil, l'incapacité du mineur est une incapacité de protection c'est à dire que l'on ne veut pas qu'il puisse être tenu par des engagements pris sans discernement. Remarquez Geneviève un paradoxe : on tient le mineur pour incapable au niveau des contrats et on lui interdit d'en passer, mais on retient, à l'inverse, sa responsabilité civile et pénale quand il commet des fautes. La logique voudrait pourtant que son incapacité le protège aussi contre les conséquences de ses imprudences. Pour ma part, je n'ai pas d'avis, car je suis très partagée dans mes réflexions.

    J'ai reçu à la maison ce midi, une copine de ma promotion avec sa famille qui vit pas très loin de chez moi, depuis plusieurs années. On a mangé à la française. Elle avait ramené du champagne. Que c'est bon ce liquide, bien qu'il ait des crémants de très bonnes qualités aussi. Bonne soirée et bon dimanche. Amicalement, Pimprenelle.

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