•                          Entendu à la télévision dernièrement....

                             Les oiseaux disparaissent paraît-il...il suffirait de laisser 10% de prairies pour qu'ils reviennent...Alors, je me souviens...

                             Lorsque nous sommes arrivés en Provence à l'automne 1978, la maison que nous avions achetée venait tout juste d'être construite sur...un ancien terrain à asperges ! Et il n'y avait dans le jardin que de la folle avoine....Nous venions de nous séparer de la maison de mes beaux-parents en Bretagne, où le jardin était rempli de fleurs, d'arbustes et...d'oiseaux ! J'étais désolée et j'ai dit à mon mari "Nous sommes venus dans un pays sans oiseaux"... C'était d'un triste ! Ces gentils oiseaux mettent de la gaîté dans un jardin, ils vont, ils viennent et surtout ils sifflent et chantent...A Robion, c'était le silence....

                             Alors, avant toute autre chose, nous avons décidé de planter des arbres, des haies, et petit à petit, des "locataires" sont venus nous tenir compagnie et nous donner l'aubade...

    Les haies de pyracanthas avec leurs petites boules jaunes et rouges, un vrai régal pour les oiseaux ! ils se donnaient tous rendez-vous dedans et quand nous nous absentions quelques jours, il y avait du monde qui s'envolait dès l'ouverture du portail ! Je crois bien qu'on les dérangeait !

    Et mon mari qui ne savait rien leur refuser, leur avait installé une mangeoire couverte, près de la fenêtre de la cuisine...On aurait pu croire que c'était réservé aux mésanges qui venaient y chercher des graines de tournesol qu'elles allaient manger dans le saule pleureur à proximité...J'ai crû comprendre ce que voulait dire l'expression "casser la graine"" Chaque mésange repartait avec une graine qu'elle tenait bien dans ses pattes sur une branche du saule, et cassait avec son bec...  Nous en avions des choses à apprendre !

                          Mésanges, rouges-gorges, chardonnerets (très gourmands), une huppe (je n'avais jamais vu cet oiseau auparavant)...Les rouges-gorges n'étaient pas sauvages et venaient réclamer les graines que je leur mettais sur la terrasse; ils se baignaient dans le récipient à eau de Squirou, notre bon toutou qui laissait faire ! Tout ce monde nous a tenu compagnie. Il avait suffi de quelques arbres dans le jardin...enfin, assez nombreux quand même ! mais une petite forêt privée, c'est agréable non, et quand on aime, on ne compte pas ! et les oiseaux étaient nos amis !

                           Beaux souvenirs...

                       
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  •                          Regards en arrière...

                             Comme pour tous ceux de ma génération, ma jeunesse n'avait fait que passer, sans que j'aie eu le temps d'en profiter...Je l'avais vécue, certes, mais mal, un peu en "décalé" ! (juste un petit exemple, mes parents m'avaient fêté mes vingt ans à...22 ans ! Avant, l'ambiance à la maison ne s'y prêtait pas...). Puis la Libération est arrivée qui a commencé à nous donner avec l'espoir, l'envie de vivre plus normalement.

                             C'est ainsi qu'un jour pluvieux d'août 1946 nous nous sommes mis à deux pour entamer une nouvelle vie ! 26 août ! Dans cette période d'après-guerre, tout n'allait pas encore très bien, mais on n'allait tout de même pas attendre d'avoir des cheveux blancs pour fonder une famille ! Il y avait eu pas mal de temps de perdu ! Alors comme beaucoup de nos amis, nous avons fait preuve de courage (ou d'insouciance ?) et en avant pour la grande aventure ! Nous avons dit "OUI" ce tout petit mot si facile à dire et à écrire...Vous apposez votre signature sur un registre et après "y a plus qu'à"... C'est ce "y a plus qu'à" qui pose problème....Vous n'avez plus qu'à prendre vos responsabilités, faire fonctionner au mieux cette petite entreprise qui, démarrant avec deux personnes, prend son essor...et si le nombre de participants augmente, les "revenus du travail" ne suivent pas toujours...Ils sont même souvent inversement proportionnels, les dépenses augmentant beaucoup plus vite que les recettes . Mais, s'il fallait s'arrêter à ça ! C'est ce qu'on appelle "la vie à deux", avec toutes ses joies, ses peines, ses soucis, ses bons et ses mauvais moments. C'est ce qu'on appelle aussi la famille. C'est la vraie vie.

                               Regards en arrière, sans états d'âme. "Non, rien de rien, non je ne regrette rien"...Mon époque a été une époque à part, nous ne l'avions pas voulue telle, nous l'avons subie. La suite a racheté ces six années de guerre. Étions-nous plus conciliants ? Les couples actuels se font, se défont très souvent, la famille suit le mouvement....sans casse paraît-il...Je veux bien mais j'en doute un peu...

                               Nous n'entendons plus jamais cette chanson de ma jeunesse "Mariez-vous donc, mariez-vous donc, c'est si gentil c'est si bon "...Bien sûr, c'était pour idéaliser le mariage, mais il faut bien avoir un idéal dans la vie ! Et fonder une famille, c'est un idéal...même si le mariage est un peu en retard !

                               



                            

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  •                          Nostalgie.....?

                             Je reviens de faire quelques courses, exténuée par la chaleur que nous avons encore aujourd'hui et je pense à ce qui était et qui n'est plus...Je m'explique, je pense à LA POSTE ! drôle de sujet de méditation et pourtant ! Quand LA POSTE s'appelait les PTT il y a de cela bien longtemps. Quand le facteur passait trois fois par jour...quand le courrier arrivait "avant d'être parti" ou presque....quand de votre lieu de vacances vous pouviez envoyer des cartes postales à la famille et aux amis et qu'elles arrivaient dans un temps record ! Celles que j'ai envoyées cette année, notamment dans ma ville (!), ont mis une bonne dizaine de jours pour arriver (j'étais de retour avant elles)....Et je pense surtout à ce recommandé que je suis allée chercher ce matin (je suis sortie exprès); j'avais trouvé un avis de passage dans ma boîte hier, dans lequel on me priait d'aller chercher à compter du 22 août à 9 heures, la lettre recommandée qu'on tenait à ma disposition à la poste près de chez moi. A 10h.30, je me présente...Guichetière charmante et qui se dérange pour "aller voir"...Elle revient sans rien et (merci les ordinateurs), cherche sur le sien, me trouve, trouve trace de ma lettre...mais celle-ci n'est pas arrivée ! On me demande de revenir Lundi, ce que je ferai car j'ai un besoin urgent du contenu de ma lettre...Peut-être se trouve-t-elle dans un autre bureau de poste, à l'autre bout de la ville (ça m'est arrivé l'hiver dernier et j'ai dû batailler pour qu'on rapatrie le colis d'alors). Bien sûr, une erreur est toujours possible...bien sûr c'est de la faute à "pas de chance", bien sûr, bien sûr...Moi je veux bien, mais je regrette tout de même le temps où le courrier était considéré comme ayant une valeur et où les employés travaillaient avec conscience...Ils ont peut-être des difficultés maintenant...mais cela n'empêche pas de faire consciencieusement son travail... Je me considère comme "cliente" de la poste, alors, un client, ça se ménage....nuance, ça se ménageait !

                                Je n'ai même pas voulu grogner (je ne me reconnais pas !). Tout d'abord, l'employée s'est excusée, elle était très aimable et surtout elle n'y pouvait rien ! Je lui ai simplement fait remarquer que ça ne m'arrangeait pas par cette chaleur....J'espère qu'il pleuvra d'ici lundi et qu'il fera plus frais ! Comme disait un ami disparu maintenant " Pauvre France" !

                                S'il n'y avait que la Poste pour donner à penser ! mais non, il est d'usage d'être "cool"...tant pis pour ceux qui en font les frais. Vous écrivez à des services publics ou privés ... Avec un peu de chance, vous aurez une réponse...mais pas toujours...Où est le temps où "toute lettre méritait une réponse" ? S'il fallait s'arrêter à ça ! Et pourtant, c'était une simple question de politesse, comme dire merci, ce qui, entre nous, est de plus en plus rare !!!

                                 Les temps anciens ? Mais c'est obsolète ! il faut s'y faire...J'aime le progrès, mais je regarde quand même derrière moi avec un peu de nostalgie....
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  •                          En ce 15 août...

                             Je me souviens des vacances jadis en Lorraine, chez mes grands-parents. Le 15 août était alors une grande fête...Messe, procession dans le village et...bon repas à la maison ! Grand-mère s'appelant Marie, on fêtait doublement ce jour. Mon frère et moi partions (en cachette !) dans le jardin pour cueillir les fleurs avec lesquelles nous faisions un beau bouquet pour les offrir à cette "mémée" tant aimée. Bon, d'accord, les fleurs étaient à elle, bien cultivées et soignées par elle, mais il n'y avait pas de fleuriste dans la région ! Et puis, c'est l'intention qui compte ! Elle semblait toujours surprise et y allait de sa petite larme...très émotive grand-mère. Mais comme elle n'oubliait pas non plus que c'était sa fête, elle nous confectionnait un bon repas avec les produits "de la maison" ! quiche lorraine, civet de lapin (j'en sens encore l'odeur), et pour terminer, une des tartes dont elle avait le secret ! tarte aux mirabelles, aux quetsches...Ah ! ces tartes ! Et ma mère nous avait faits "beaux", vêtements du dimanche, blancs de préférence...avec conseils de ne pas nous salir ! C'est ainsi qu'un jour de 15 août, mon frère avait revêtu pantalon blanc, chemisette et pull blancs également, pour aller à la sortie de l'Eglise récolter les dragées lancées par les invités à un baptême...C'était la tradition et tous les gosses du village voulaient en ramasser le plus possible...Je revois encore cette scène, mon frère courant dans la rue et tout à coup...plouf... des vaches rentrant des champs et étant passées par là avaient laissé des traces de leur passage...et voilà ce petit parisien, pas méfiant du tout, étalé sur une bouse ! Pauvre bonhomme et pauvre costume blanc ! Pas de dragées, il fallait revenir à la maison et affronter ma mère...On était loin des sucreries ! Et moi, vilaine petite soeur sans coeur, je riais...Quel souvenir ! et quel travail pour ma mère !

                               Cette journée du 15 août me rappelle aussi des vacances en Bretagne en 1965. Mon beau-père nous avait emmenés à SAINT-POL-DE-LEON pour assister au Pardon breton . Quel magnifique souvenir aussi... Tous ces bretons en costume traditionnel, jeunes, vieux, enfants...Les différentes banières, les processions, les bagads....Il faut avoir assisté au moins une fois à ce spectacle. J'en ai encore "plein les yeux"! J'avais déjà vu un Pardon Breton à VILLENEUVE-le-ROI en banlieue de PARIS, ville où se sont regroupés beaucoup de bretons ainsi que dans les environs. Mais, ce n'était pas la même ambiance, la "couleur locale" manquait ! C'était beau aussi, folklorique, joyeux. Que manquait-il ? L'air marin ?

                                Le 15 août jadis était marqué par des processions, des cérémonies...Et maintenant ? Certaines régions gardent les traditions. Est-ce le cas pour toutes ? Nostalgie....

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  •                          Nostalgie....

                             Pour moi, cette rude épreuve avait eu lieu alors que j'avais 11 ans..J'avais eu la chance, de par ma date de naissance d'abord et parce que j'avais appris à lire très tôt, de "cumuler" un peu d'avance...Jadis, quand un enfant savait lire, on le faisait passer dans la classe supérieure, sans se poser de questions ! Et pour apprendre à lire, on apprenait à lire ! couramment ! Lire, compter, écrire...avec ça, vous étiez parés ! Dès le cours élémentaire qu'on appelait alors la dixième, puis la neuvième, et le cours moyen appelé alors huitième puis septième, on se préparait au Certificat d'études... C'est que pour la plupart, les études n'étaient pas longues, le certificat d'études annonçant très souvent la fin de la scolarité. Etre admis dans la classe du certificat était une promotion...

                              Les instituteurs et institutrices d'alors mettaient tout leur dévouement et leur savoir à vous préparer à ce grand jour...Révisions, révisions, révisions...Il fallait être fin prêt pour le mois de juin...Il y allait de la réputation de l'enseignant, de l'école et de la vôtre ! "Avoir son certif ", ça voulait dire que les portes s'ouvraient devant vous, soit pour continuer encore quelques années, soit pour aller en apprentissage, soit pour les plus retardataires faire connaissance avec le monde du travail, déjà ! C'était une nouvelle vie qui commençait, vous n'étiez plus un enfant...Vous pouviez aller travailler dans l'administration, promotion sociale pour bien des enfants dont les parents suaient sang et eau pour faire vivre leur famille.

                              Et avoir son certif, c'était aussi la fête et les cadeaux ! ce jour était vraiment marqué dans la famille...on se privait, on se mettait à plusieurs pour offrir une jolie montre, un beau stylo, ou, très souvent cette belle bicyclette tant convoitée par le candidat et dont l'envie lui faisait faire ses révisions avec plus de force et de courage ! Le premier vélo, quel rêve ! Mais, avant, il fallait réussir ! Les épreuves étaient relativement difficiles, elles duraient la journée entière. Problèmes de robinets qui fuyaient, de trains qui se croisaient, de dépenses diverses avec remises, de surfaces, de circonférences, de quadrilatères...le choix était vaste ! Et l'orthographe : cinq fautes...et vous n'aviez plus qu'à repasser l'année suivante ! E-li-mi-na-toi-re ! Pas de rattrapage ! Il y avait une rédaction aussi, et épreuves orales l'après-midi, notamment récitation...Je me souviens, j'avais récité "Milly ou la Terre Natale" de Lamartine. Souvenirs...Et il fallait attendre le soir pour connaître les résultats et...les mentions ! Avoir son certificat c'était bien, mais l'avoir avec mention, c'était infiniment mieux !

                               Tout ça, c'est du passé...Comme d'autres examens, le "Certif" a été supprimé...Il avait pourtant son utilité...Et parfois, je me demande ce qu'il adviendrait des élèves qui passent leur bac, s'ils devaient passer les épreuves du bon vieux certificat, mais avec les moyens de l'époque : sans calculettes et autres matériels qui aident ... Allez savoir !

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