• Les "petits métiers" du PARIS de ma jeunesse...


                                          Que sont-ils devenus ?

                                          Je revois ces jardins publics de ma jeunesse et de celle de mes enfants. Jardin des Plantes, Tuileries, Jardin du Luxembourg, Champ de Mars, d'autres encore. C'était un vrai bonheur pour les enfants et pour les parents aussi, une grande promenade qui commençait soit par le train quand nous habitions en banlieue, soit par l'autobus ou le métro quand nous habitions PARIS. Arrivés dans le jardin choisi, les enfants avaient le droit de courir, gambader et les parents pouvaient se reposer un peu...Des chaises ou des fauteuils en fer forgé vous "tendaient les bras", mais, il fallait payer ! A peine assis, une dame armée d'un carnet à souches s'approchait de vous et suivant que vous aviez adopté chaise ou fauteuil, vous réclamait le montant de la location correspondant. Le prix ? je ne m'en souviens plus exactement....Mais je revois cette dame, jamais bien jeune, qui semblait vous guetter.....il ne fallait surtout pas resquiller ! Elle avait l'oeil et ne vous faisait grâce de rien ! C'était son travail de ramasser l'argent et elle s'en acquittait très bien. Son nom ? la chaisière...Je ne pense pas que ça lui rapportait beaucoup, mais ce métier faisait partie des petits métiers de Paris (peut-être aussi des grandes villes). Et ils étaient nombreux ces petits métiers qui faisaient partie de notre environnement !

                                            Dans les rues, passait le vitrier avec ses vitres sur le dos et il s'annonçait en criant "vi iiiii  trier..."! Lorsqu'un carreau avait été cassé, il fallait l'appeler par la fenêtre.. Il y avait le ramoneur traînant aussi tout son matériel sur le dos et qui sur simple demande, montait également chez vous pour ramoner la cheminée pour un prix modique...Pas besoin de téléphoner huit jours à l'avance pour prendre rendez-vous. Il suffisait de guetter les uns ou les autres, en prêtant l'oreille... Et le rémouleur se manifestait aussi, poussant sa meule et vous proposant d'aiguiser couteaux et ciseaux....Lui avait souvent une corne pour appeler....On les reconnaissait tous. ...Et aussi, il ne faut pas oublier les chanteurs des rues...Chansons à la mode étaient ainsi colportées d'un quartier à l'autre, d'un immeuble à l'autre, pour quelques sous qu'on leur lançait toujours par la fenêtre....C'était vivant la rue...Dès qu'un de ces travailleurs se faisait entendre, les enfants se précipitaient aux fenêtres pour regarder, écouter. Petites distractions pour des petits métiers dont certains étaient très utiles, d'autres agréables quand il s'agissait de musiciens ou chanteurs.

                                            Que sont devenus ces métiers anciens souvent durs et si peu lucratifs ? Y a-t-il encore des chaisières dans les jardins publics ? Je ne crois pas...Tout ça est dépassé...Pour quelques sous, ces ouvriers devaient faire vivre une famille, se loger...ça en représentait des vitres, des cheminées, des couteaux et des ciseaux ! En étions-nous bien conscients ? Il y a maintenant "des petits boulots"...ce n'est pas tout à fait la même chose, même si ça n'est pas plus lucratif...Mais les "petits métiers" des rues de jadis, donnaient vie aux quartiers...C'est sans doute pour ça qu'on est un peu nostalgiques quand on y repense...

                                             On ne peut revenir en arrière, ce serait régresser...Mais n'aurait-on pas un peu "déshumanisé" la vie de tous les jours, au nom du progrès ?

                                       

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  • Commentaires

    1
    Samedi 21 Février 2009 à 22:46
    Un peu de nostagie, c'est vrai que pas mal de ces petits métiers n'existent plus.
    Je me rappelle au début que je suis arrivée à Marseille, il y a une trentaine d'années, le rémouleur passait dnas les rues, il y avait aussi la dame, qui s'époumonnait à tue tête pour vendre ses limaçons...
    Bonne fin de week end
    2
    Dimanche 22 Février 2009 à 12:11

    Ces petits métiers avaient du charme (peut-être pas celui de la chaisière quand même) et ils avaient l'avantage d'être créateurs de liens sociaux : vous avez raison de parler de déshumanisation.Pour ma part, je me souviens du forgeron du village en 65-66.Est-ce que tout cela ne rappelle pas le moyen-äge avec tous ces cris, ces annonces ? Le Paris de votre enfance devait avoir bien du charme !
    A props du vitrier, je ne peux m'empêcher de penser à Charlot accompagné du garnement qui casse les vitres du quartier que l'homme à la moustache vient réparer.

    3
    Dimanche 22 Février 2009 à 16:24
    Un charme certain c'est vrai et c'était utile à tous.
    4
    Mercredi 4 Mars 2009 à 10:58
    Merci d'avoir fait vibrer le "poulbot" qui dormait depuis longtemps au son de l'accordéon, du haut de mon balcon, beaucoup trop grand pour moi.
    Heureusement ma grand mère est revenue, durant ce laps de temps, me tenir compagnie, comme Elle le faisait les jeudis ou samedi après midi...
    Un vrai bain de jouvence grace à vos mots... continuez s'il vous plait.
    Merci
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