-
La soupe d'antan.....
Les goûts changent !
L'hiver arrive, plus vite que prévu ! Après un été qui s'est prolongé, brusquement il se met à faire froid...Et avec le froid, l'envie de soupe arrive aussi ! Si mes parents me voyaient ou me lisaient ! Moi qui avais horreur de la soupe ! On avait beau me dire que ça me ferait grandir ce qui, entre nous, ne m'aurait pas fait de mal, l'heure de la soupe pour moi était un supplice ! Il faut dire que ma mère, élevée à la campagne, ne concevait pas un repas sans elle...Comme nous n'avions pas le droit de dire "je n'aime pas" et que nous étions obligés de "manger ce qu'on nous donnait"...j'aurais volontiers passé ce moment ! J'étais tellement difficile...Bon, je n'insiste pas, la guerre est passée par là et m'a obligée à manger de tout...ce qu'on voulait bien nous attribuer avec parcimonie ! Et je me suis mise à regretter les bons plats de ma mère, y compris la soupe.
Mais cette soupe d'antan, j'en aimais l'odeur ! Quand je rentrais de l'école et qu'elle mijotait sur le coin de la cuisinière, pour moi c'était agréable. Je pense que c'était l'ambiance, l'impression d'arriver dans un endroit douillet (même avec la perspective du dîner et des remontrances !!!). Et je me souviens surtout des soupes que ma grand-mère lorraine faisait, avec tous les légumes du jardin...Elle apportait le grosse soupière sur la table, la posait devant mon grand-père qui était chargé de "tremper la soupe", c'est-à-dire de couper des tranches de pain qu'il posait dans la soupière, des tranches de cette bonne miche que nous aimions tant...C'était un véritable rite ! seul grand-père pouvait faire ça ! Et ensuite, il nous servait et...j'avalais sans rien dire.... C'était à part...pour la soupière, pour le goût, pour le rite...je ne sais pas, mais j'appréciais !
Et aujourd'hui, pendant que j'écris ce billet, une soupe mijote sur la plaque électrique...Une bonne odeur me chatouille les narines...J'en ai eu une envie irrésistible....Je pense que le froid y est pour quelque chose et d'avance je déguste ce potage que jadis je n'aimais pas et qui m'a attiré tant de punitions ! C'est peut-être d'en avoir manqué à une certaine époque ? Bien possible...Mon père me disait "pense à ceux qui n'ont même pas une soupe et qui seraient si heureux d'en avoir"....Maintenant, j'y pense.
-
Commentaires
Mais les souvenirs sont faits de beaucoup d'odeurs...ils ne sont pas que visuels.Bonjour Geneviève,
Rien qu'à lire votre article je sens cette odeur de soupe qui transperce l'ordinateur, je m'en lèche les babines
Vous aurez compris que j'adore les soupes telles qu'elles soient
Bon après-midiLa soupe, comme le pain, était un symbole fort de l’alimentation, dans nos campagnes d’antan. Et ce n’était pas si mauvais que ça, ni au goût ni pour la santé. Amitiés. Loic
On en fait des choses avec 1mètre cinquante ! la preuve....Je n'en fais pas souvent, pourtant c'est si bon Vous me donnez une bien bonne idée pour le repas de ce soir, mercii !
Bonne journée, Geneviève !
ps- je viens de recevoir la newsletter de la mairie d'Athis, vous êtes en vedette http://www.mairie-athis-mons.fr/actualite/article_640.htm
ça, c'est un scoop ! je n'avais pas encore vu. Merci...et bon appétit pour ce soir !10juvisienneMardi 11 Mars 2014 à 21:07ah! oui! "mange ta soupe! ça fait grandir!"
La belle histoire ! je n'ai jamais dépassé le mètre cinquante!!
Un jour, notre Amie Fernande dit à ma grand'mère : mais... c'est une soupe de Bonne soeur que tu nous sers là, Pauline ! Ma grand'mère avait oublié le beurre! pensez, une soupe sans beurre !!!
Ajouter un commentaire
Tous les mardis, il y a une maison dont la ou le propriétaire prépare une soupe campagnarde au bouillon de poule qui me rappelle inévitablement la cantine de l'école primaire.Amitié à vous Geneviève.