-
"La semaine anglaise"...jadis !
Des souvenirs...encore !
Pour employer les expressions imagées de ce siècle, je suis "déboussolée" cette semaine, je ne sais plus trop bien où j'en suis, comme beaucoup de personnes, travailleurs ou retraités...J'ai l'impression d'avoir eu droit à un dimanche en plein milieu de semaine, puisque le 1er mai tombait un mercredi. Jour de congé spécial, jour réservé à la famille, jour de relâche....Mais après un calcul rapide, j'ai eu la confirmation que nous étions Samedi (2 jours après le dimanche, c'est assez rare !). Et je repense à ces samedis de ma jeunesse, de mon enfance plutôt.
Le Samedi ? mais c'était un jour comme un autre dans beaucoup de foyers, c'est-à-dire jour de travail pour les ouvriers et employés...Rares étaient ceux qui bénéficiaient d'un semi-repos, c'est-à-dire du Samedi après-midi. On appelait cela "faire la semaine anglaise". La raison en était simple, ce congé nous venait d'Angleterre où il avait vu le jour en 1912, après des grèves qui avaient duré des semaines...Petit à petit, l'idée en était arrivée en France. Mais si je me souviens bien, tous n'en bénéficiaient pas ! Certains fonctionnaires, certaines professions avaient été favorisés. Mon père, clerc de notaire, ne travaillait pas le samedi après-midi, il "faisait la semaine anglaise"...C'était déjà une avancée sociale...Depuis quelle date en France ? je ne saurais le dire...Ensuite, nous avons connu 1936...et là, tout a changé....Les travailleurs ont eu droit à la semaine de 40 heures réparties sur cinq jours. Plus de travail le samedi. Ces deux jours de repos consécutifs, et les 15 jours de vacances ont été accueillis avec joie. Puis il y a eu la guerre et l'occupation ! je crois bien que je travaillais le samedi...Après la guerre, il a fallu "relancer la machine"et se mettre au travail...45 heures par semaine "Relevez vos manches", tel était le mot d'ordre alors...Ce que nous avons fait, le travail ne manquant pas bien au contraire ! Puis nous avons eu droit à 3 semaines de vacances, puis 4 semaines, puis les RTT...que je n'ai pas connus...
Est-ce que les gens se reposaient vraiment avec la semaine anglaise ? elle n'empêchait pas de se lever souvent à l'aube pour aller au travail et, comme disait mon mari, "je ne suis pas fatigué par le travail, mais par le transport"...il avait alors 3 heures de transport par jour aller et retour (train, métro et deux autobus...)ouf ! Nous habitions à JUVISY et il travaillait à PANTIN. Pas facile d'aller d'une banlieue à l'autre à l'époque...
Comme les temps ont changé ! c'était nécessaire, l'être humain n'étant pas une bête de somme...La retraite ? elle était à 65 ans...et l'espérance de vie allait jusqu'à 70 ans...Je m'aperçois qu'il y a bien longtemps que je fais des heures supplémentaires !
La "semaine anglaise" a vécu , mais elle a amené la suite !
-
Commentaires
ma belle mère parle toujours de ça aussi et en terme de transport mon mari se lève à 5h30, part à 6h15 train à 6h45 AMIENS/PARISn arrivée au travail à 8h15 si la SNCF est à l'heure ce qui est rare et retour pour 19h45, là sans retard car sinon.... et a hâte et moi aussi que la retraite arrive, bises et bon we
Les temps de transport sont toujours ce qu'il y a de pire, à Paris comme en province.
Dans les années 60 nous allions à l'école le samedi après-midi, et au collège, au lycée aussi. Repos, jeudi ou simplement jeudi après-midi au collège et au lycée. Je me souviens que ma mère qui travaillait à EDF allait au bureau encore le samedi matin en 1961. Après je crois que non, mais ce n'est pas un souvenir très net.
Bon dimanche, Geneviève. Profitez de ce deuxième dimanche.
(Rassurez-vous, j'ai cru aussi qu'on était lundi, le jeudi).
oh que oui il a hâte que ça se termine, bises et bon dimanche PS j'aime toujours beaucoup vos réflexions sur la vie et l'air du temps c'est plein de sagesse, merci
Le congé du samedi toute la journée est relativement récent, mais depuis quand ? "j'ai la mémoire qui flanche"...
Puisque c'était encore dimanche aujourd'hui (!) j'ai oeuvré comme un dimanche, c'est-à-dire que je n'ai pas fait grand-chose (à part recevoir une amie à déjeuner) ... Nous avons parlé et ça !!!
Très beau temps à Toulouse.
Bonne soirée Françoise . Bises.
Ajouter un commentaire
Je me souviens que dans les corons du Pas de Calais, les mineurs, dont on ne peut pas dire qu' ils l' avaient facile, s' occupaient le dimanche matin de leur jardin, et allaient danser l' après midi dans les guinguettes !
Lorsque j' ai commencé en 1968 à travailler, je travaillais le samedi matin et mon salaire était versé en liquide.
Domage que les syndicats aient exigé toujours plus, ce qui rend notre heure travaillée trop chère sur le marché, dommage aussi que ceux qui ont fait tant d' heures se voient aujourd 'hui taxés, comme des privilégiés !
bonne soirée
bisous, et bon dimanche