• Je me souviens....

                        Mai 2001...

     

                        Le 16 mai dans l'après-midi...Le médecin appelé d'urgence pour mon mari m'a immédiatement dit qu'un transport à l'hôpital s'imposait. La prise de sang qu'on venait de faire à mon malade ne laissait aucun doute sur son état. Ce médecin, dévoué, a fait tout le nécessaire par téléphone pour demander une ambulance, joindre l'hôpital et expliquer ce qui se passait.Il diagnostiquait un oedème aigu du poumon.  Et nous voilà arrivés aux "Urgences"...Il était environ 16h.30....Mon mari est pris en mains aussitôt (oxygène)...mais je ne peux rester près de lui. J'attends dans une pièce à côté... Pas moyen d'avoir des explications...Il est "en attente" d'une place...dans un des hôpitaux de la ville... Vers 20 heures, on me dit de partir, qu'on me préviendra... Je ne suis pas patiente et j'ai rappelé plusieurs fois jusqu'à...2 heures du matin !

     

                          Enfin, à 2 heures, on me répond, très aimablement je le reconnais, que mon mari va être transféré à l'hôpital X...Ce n'est pas du tout ce qu'avait demandé le médecin traitant, mais c'était là "qu'il y avait un lit" !!! Rien à voir avec l'état de santé de mon époux. Il est resté là une dizaine de jours, très bien surveillé, mais le chef de Service me disait qu'eux n'étaient pas équipés pour soigner cette maladie et qu'il bataillait dur pour lui avoir un lit dans un autre hôpital plus adapté ! ce qui fut fait; il fut emmené dans un service de soins intensifs (après 10 jours, il était temps)...où il est resté 7 semaines....

     

                          Revenu de l'hôpital au bout de ce temps, dans un état pratiquement désespéré, il a pu rester avec moi pendant 3 ans, grâce aux bons soins de notre médecin et des spécialistes (pneumologue, cardiologue) qui l'ont soigné avec dévouement et sans jamais baisser les bras ! Je les remercie tous, de même que les infirmières qui venaient plusieurs fois par jour à la maison et dont le dévouement était extraordinaire...

     

                          La grande misère des hôpitaux ne date pas de maintenant...Mon récit en est la preuve...Services d'urgences surchargés et souvent un peu inhumains. Les autres services "à l'avenant"....Pas de places, pas d'argent...pas beaucoup d'humanité non plus !

     

                          Je n'ai rien oublié de cette journée du 16 mai 2001, journée de routine sans aucun doute pour les Urgences, mais pour mon mari et moi la fin d'une vie normale...

     

                          

                                

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  • Commentaires

    1
    Mardi 17 Mai 2011 à 12:10

    Il est des dates qu'on n'oublie pas. la vie bascule sans préavis.

    2
    Mardi 17 Mai 2011 à 13:37

    Impossible à oublier...

    3
    Mardi 17 Mai 2011 à 13:49

    La dure loi de la vie.

    Comme le dit Armide, des dates qu'on n'oublie pas.

    Bonne journée de mardi

    4
    Mardi 17 Mai 2011 à 15:06

    Merci pour votre passage .Bonne journée.

    5
    Mardi 17 Mai 2011 à 17:56

    je suis bien d' accord avec toi, la situation des hôpitaux n' est pas nouvelle, et je me souviens d' une époque pas si lointaine, où on réclamait  des infirmières espagnoles.

    Quand au personnel, c' est comme dans tous les corps de métier, il y en a des biens, comme des mauvais.

    bonne soirée

     amitiés

    6
    Mardi 17 Mai 2011 à 18:54

    Il y a bien des années que ça dure ! Les infirmières, en principe, font bien leur travail...mais il y a des exceptions, comme partout. Par contre, les infirmières libérales qui venaient à la maison pour mon mari, ont été d'un dévouement extraordinaire.

    7
    Mardi 17 Mai 2011 à 23:43

    Bonsoir Geneviève,

    Ce souvenir me semble bien plus noir que les précédents. Je ne dis pas que la guerre était joyeuse, mais les hôpitaux, les urgences...Vous avez trop souffert. Sans doute, est-ce parce que ça me touche en ce moment et que ça me rappelle ces jours en 2007 et 2008 où je "testais" le service des urgences de l'hôpital local. Quelques rares personnes dévouées mais des souvenirs à frémir. Des heures dans des couloirs, des erreurs de dossier, des piqures ratées, des questions déplacées... Mes souvenirs sont "inhumains".

    Il faudrait effectivement soigner la santé publique car elle va de moins en moins bien.

    Le problème dans tous les services de l'Etat c'est qu'on dépense trop en administratifs et pas assez dans les "actifs".

    Il y a de quoi discuter des heures. Merci de soulever de vrais problèmes.

    Bonne douce nuit.  Bisous. A demain.

    8
    Mercredi 18 Mai 2011 à 08:35

    Oui, ça fait partie de "mes journées noires"... Je soulève peut-être de vrais problèmes, mais...ça ne les résout pas !

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