• Jadis....l'importance du pain....

                        Ne pas gâcher, ne pas jeter...

                        Le pain, cette nourriture de base, était sacré quand j'étais jeune! Dès le plus jeune âge, on nous apprenait à le respecter et à respecter tous ceux qui contribuaient à sa fabrication..."Sans le paysan, aurais-tu du pain"...Qui n'a pas appris cette récitation ? elle faisait partie de l'éducation (toujours elle...). On ne devait pas gâcher, on ne jetait rien...On nous faisait comprendre que des malheureux manquaient de pain et que nous devions être très contents et reconnaissants d'en avoir ne serait-ce qu'un petit morceau. Et il était bon ce pain ! croustillant à souhait, doré, un goût extraordinaire...Et on le mangeait rassis...Les baguettes ? le pain dit de fantaisie ? c'était réservé seulement à certains jours de fête...Non, la bonne grosse miche dans laquelle on coupait des tranches, était de rigueur. Elle était moins chère et vendue au poids....et elle durait plusieurs jours !

                        Et hier soir, lors d'une émission de télévision, j'ai appris qu'il en était jeté des tonnes tous les jours, tant par des boulangers que par les grandes surfaces....Pour que les clients aient toujours un pain qui "vient de sortir du four", on refait des fournées jusqu'au soir...Les invendus qu'on enlève des rayons et qui pourraient être consommés jusqu'au lendemain au moins ? hop ! à la poubelle ! A moins qu'une association ne vienne en récupérer, et aussi des entreprises qui font avec des farines pour animaux. Mais ce n'est qu'une infime partie de ce qui "n'est plus vendable" ! Quelle honte ! Alors qu'il y a tant de gens qui ne mangent pas à leur faim...Pendant la guerre, il a manqué ce pain, il était rationné. Quand le morceau qu'on vous avait coupé pour le repas de midi n'avait pas été terminé, je me souviens qu'on le rangeait dans son porte-serviette et qu'on le gardait précieusement pour le soir...Mais nous avions l'habitude de n'en pas jeter !

                         Cette éducation ancienne que certains trouvent peut-être un brin "ringarde", ne devrions-nous pas la mettre à l'honneur à nouveau ? Si on apprenait aux enfants à ne pas gâcher, en leur expliquant pourquoi, je suis certaine qu'ils comprendraient...Ils admettent bien qu'il faut respecter l'environnement, la planète...On leur explique à l'école...Pourquoi pas pour le pain ? Et ils deviendraient plus tard des hommes et femmes responsables et non pas des robots à qui tout est dû...

                          C'était d'un triste cette émission...et j'ai pensé à mes parents et grands-parents...
    « Tel le parcours du combattant....en 1939, tout était prévu....sauf.... »
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  • Commentaires

    1
    Mardi 1er Décembre 2009 à 20:53
    J'étais écoeurée en regardant par hasard cette émission. "Ils sont trop verts dit-il et bon pour des goujats"...c'est un peu ça ! Le pain n'est plus ce qu'il éait, mais...c'est du pain ! Que ne fait-on pas pour attirer le client !
    2
    Mardi 1er Décembre 2009 à 21:04
    Vivant dans un quartier populaire, je suis étonnée de voir chaque matin les trottoirs jonchés de demi-baguettes jetées en pâture aux pigeons. Je m'en réjouis pour les volatiles, tout en me rémémorant les instructions de mes grands parents. J'ai appris à ranger mon bout de pain entamé dans mon porte'serviette. Et maintenant, je garde soigneusement tous les "quignons" pour les transformer en gêteaux.
    3
    Mardi 1er Décembre 2009 à 23:24
    le pain-perdu, la panade...utilisation de tous les restes de pain pour ne pas jeter. Riches ou moins riches avaient les mêmes réflexes..
    4
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 07:39
    Que de gâchis de nos jours. Je me souviens avec nostalgie du pain perdu de mon enfance  dont mes soeurs et moi nous nous régalions...Bonne journée, Magitte.
    5
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 09:10
    ce pain perdu, j'en sens encore le goût !
    6
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 10:21
    Quel gaspillage effectivement...
    Petits il ne fallait pas gaspiller, j'ai toujours gardé cette idée et il y a toujours de quoi faire avec les restes de pain ou de nourriture.
    Bonne journée 
    7
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 11:42
    Jeter le pain ou toute autre nourriture, c'est nier l'existence de la misère de beaucoup, ici ou ailleurs......Je le ressens comme un profond mépris envers les plus malheureux.....
    Nous avons été éduqués dans le respect de ce qu'il y avait sur la table....et j'en suis heureuse.
    Bonne journée Geneviève .....A très vite.....
    8
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 11:50
    Il y a tant de gens à qui, même du pain légèrement rassis, ferait plaisir...Chez moi, nous n'avions pas le droit de laisser quelque chose sur l'assiette...
    A bientôt ...
    9
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 11:52
    Même à mon âge, j'utilise encore les restes !
    10
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 12:47

    Le pain et le vin : symboles sacrés de la vie. Quand j’étais petit, mes parents faisaient un signe de croix sur la croute du pain, avant de l’entamer. C’était un signe de reconnaissance de son côté sacré, c’était aussi un respect pour la nourriture, c’était enfin une façon de nous éduquer dans ces valeurs et nous donner un frein au « gaspillage ». Cela m’est resté et, comme vous, je suis toujours choqué par les croûtons de pains qui restent ici et là. Et encore plus si c’est du pain frais. J’ai vu ce reportage, c’est affligeant ! Car même comme aliment pour animaux, pour moi, le pain est avant tout une nourriture de l’homme.

    Amitiés. Loic

    11
    Mercredi 2 Décembre 2009 à 13:36

    Affligeant ! c'est la qualification qui s'impose! On ne respecte plus rien, même pas le pain...Plus rien n'est sacré.
    Amitiés

    12
    Jeudi 3 Décembre 2009 à 08:34
    Les temps changent...pas toujours en bien !
    13
    Robert
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:06
    Quel bel article Geneviève qui me touche car mes parents étaient dans la boulange à la campagne. J'étais trop petit  (ils ont arrêté quand j'avais 7 ans) pour connaître le métier "du dedans" mais ils m'ont raconté les pains de 1kg que les paysans achetaient en quantité pour la semaine et tout le travail harassant pour sortir du four cet aliment de base. J'ai travaillé dans ce milieu par la suite mais j'ai connu la boulangerie plus automatisée (pétrin, façonneuse, four à gaz, etc.). Lorsque je rentrais le matin dans les fournils c'était un véritable plaisir !

    De nos jours, on ne trouve que des pains spéciaux qui coûtent "la peau des fesses" et le pain ordinaire ne vaut rien.
    J'ai réussi à trouver un petit boulanger qui fait un "gascon" bien cuit à la croûte très très dorée (mon père disait qu'il fallait que le pain soit bien cuit pour qu'il soit bien digéré).

    Jeter le pain, c'est  tourner le dos à la famine, aux rationnements en temps de guerre, aux difficultés financières actuelles. Quelle inconscience ! Il n'y a là rien de ringard mais surtout une vision objective de ce que la société à de plus dément. La surconsommation pour le fric !!!
    14
    juvisienne
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:06
    "finis ton assiette! et mange ton pain"..Et oui, c'était comme cela, avant..
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