•                     Air connu....

     

                        Cette chanson qui date déjà de quelques années, me semble tout à fait justifiée ces jours-ci ! Il fait beau, il fait chaud, tout fleurit ou refleurit, les feuilles des arbres s'ouvrent et grandissent à vue d'oeil ! Si l'actualité n'était pas là pour rabaisser un peu notre moral, nous pourrions dire que nous coulons des jours heureux, des jours de vacances...Or, qui dit vacances, dit arrêt du travail ! Donc, il fait trop beau pour travailler !

     

                          Et évidemment, ce beau temps me fait penser à l'époque heureuse de mon enfance. On commençait à moins se couvrir pour aller à l'école et à jouer dans le jardin simplement vêtus de gros pulls, de jupes pour les filles et de pantalons courts pour les garçons ! Je me souviens que lorsque je revenais de l'école, nous n'avions plus droit au lait chaud, mais le "coco" commençait à faire son apparition ! Le coco, cette boisson au goût de réglisse ,anisé, sous forme de poudre que l'on mettait dans l'eau ! Nous adorions ça ! Annonciateur de l'été, cette boisson était appréciée de tous les enfants ! A mon école, quand on restait à l'étude du soir, pendant la récréation du goûter, on pouvait s'en procurer pour le prix de...1 sous (5 centimes d'alors) le verre ! C'était une surveillante qui le préparait dans un broc et le distribuait ensuite ! Pas besoin de sodas, cocas et autres pour être heureux ! 

     

                            Même s'il faisait trop beau pour travailler (ce qui ne se chantait pas encore) les devoirs du soir étaient bien présents et à faire impérativement ! Mais les jours qui rallongeaient, le soleil qui se montrait, la nature qui renaissait, nous aidaient à mieux travailler et...Il y avait au bout la récompense : les jeux dehors jusqu'au dîner !

     

                             Pour l'instant, j'applique le conseil de la chanson et mon "travail" va s'arrêter là....A bientôt !                 

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  •                     Au temps des années 1930....

     

                        La mode était...ce qu'elle était ! A l'époque on trouvait ça joli. Il en est ainsi de presque toutes les modes. Dans presque tous les intérieurs, trônaient bien en évidence ces deux êtes indissociables : Pierrot et Colombine... Ils pouvaient être représentés par deux poupées "en chiffon" représentant le couple, par des coussins sur lesquels ils étaient brodés...Poupées ou coussins étant posés sur des fauteuils, des canapés, ou sur un lit....

     

                         Chez mes parents, je revois ces deux coussins que ma mère avait brodés...Pierrot et Colombine avaient tous deux une calotte en velours noir, et une collerette différente pour chacun. Leur visage était brodé, les yeux surtout...Elle était très belle Colombine, des yeux de velours avec de grands cils ! J'étais enfant et je les trouvais magnifiques. Et je me souviens que ma mère avait beaucoup travaillé sur cette "oeuvre" ! Les coussins, assez grands et bien rembourrés, étaient posés de chaque côté du canapé...ça meublait !

     

                          C'est qu'à cette époque, les femmes étaient très coquettes pour leur intérieur. Combien de broderies diverses, de dentelles faites "maison", étaient posées sous les bibelots ! Du travail pour les faire, du travail pour les entretenir...il fallait les amidonner après lavage et les repasser aussitôt...Tiens, ça me fait penser que les rideaux aussi devaient être amidonnés avant repassage...J'ai eu droit à ce genre de sport au début de mon mariage, avant que n'apparaissent les voilages en Tergal....

     

                          Je me suis un peu écartée de Pierrot et Colombine...tout s'enchaîne. Un souvenir évoqué en amène un autre ! Beaucoup de femmes restaient à la maison et leur rôle était alors de s'occuper du mari, des enfants, de l'intérieur. Elles avaient bien du travail...travail non partagé, le mari ne s'occupant pas beaucoup de ces questions !

     

                          Pierrot et Colombine, on ne voudrait pas de vous maintenant pour la place d'honneur sur un fauteuil ! mais vous mettiez une petite note de gaîté et de fantaisie....Vous étiez "à la mode" ! alors, on acceptait tout de vous !

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  •                     C'était il y a quelques années déjà...

     

                        On les appelait "les concierges" dans les immeubles...Elles étaient alors indispensables et surveillaient tout et tous. La concierge, appelée irrévérencieusement par les "titis" parisiens "la bignole"...Ce mot d'argot qui nous venait de je ne sais où... Elle était omniprésente. Sa loge, pièce exiguë la plupart du temps et qui lui servait d'appartement, donnait directement sur le couloir et la montée d'escalier...Elle ne pouvait que vous voir et, au besoin, vous réprimander si vous n'aviez pas essuyé vos pieds ou pour toute autre raison non conforme aux bonnes règles et aux bonnes moeurs...

     

                          Installée là par le propriétaire de l'immeuble, aucun locataire ne lui était inconnu. Même chose pour tous les coins et recoins de la maison, de la cave au grenier, elle régentait tout. C'était son rôle, ce pour quoi elle avait été installée aussi chichement...Chargée en outre de tout le ménage des parties communes de l'immeuble, elle lavait, encaustiquait les escaliers, faisait briller cette magnifique boule de cuivre qui se trouvait en bas de la rampe de l'escalier. Ah, cette boule, on aurait pu se mirer dedans...Elle travaillait beaucoup plus que 35 heures par semaines, puisque, même la nuit, elle risquait d'être dérangée ! A partir de 22 heures en principe, la porte cochère de l'immeuble était fermée, et si on voulait rentrer chez soi (ou aller chez un locataire) il fallait décliner son nom après avoir tiré sur la sonnette et avoir dit cette phrase archi-connue "Cordon s'il vous plaît". C'est qu'on ne rentrait pas comme on voulait, la nuit, dans un immeuble. De son lit, où elle avait un cordon qui ouvrait la porte, elle vous permettait d'entrer après s'être bien assurée que vous n'étiez pas un cambrioleur !

     

                             Les immeubles modernes l'ont supprimée pour la remplacer par des interphones et autres moyens d'entrée, genre badges...Plus personne ne vous répond... Et pour les enfants qui rentrent seuls à la maison, père et mère travaillant à l'extérieur, plus moyen de compter sur cette personne si serviable tout en bougonnant, mais combien efficace...Que votre fils ou votre fille prenne la poudre d'escampette pour aller retrouver copains/copines, plus personne ne vous préviendra...La concierge, mais c'était la "surveillante générale" de tout immeuble ! Rien ne lui échappait... Au fait, quel était son salaire pour tout ce travail ? sûrement pas à la hauteur des services rendus...Mais je crois qu'elles aimaient leur métier. Et elles étaient logées (mal), défrayées des frais d'électricité (heureusement car il fallait la lumière toute la journée dans la loge)...

     

                               Ce métier faisait partie des anciens métiers, les "petits métiers" comme on disait ! Petits peut-être, mais presque indispensables...

     

                               C'était encore un "temps que les moins de vingt ans (et même plus" ne peuvent pas connaître"....Temps de ma jeunesse...

     

     

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                                            Souvenirs heureux...

                                           

                                            Je viens de voir à la télévision un extrait d'une comédie musicale jouée (ou qui va être jouée) au Théâtre Mogador je crois...Et, je ne sais pourquoi j'ai repensé aux opérettes de jadis, et surtout à la première opérette vue par moi, alors que j'avais environ 9 ans ! C'était donc il y a quelques jours déjà !

     

                        Mes parents nous avaient emmenés, mon frère et moi, au Châtelet pour une représentation de "SIDONIE PANACHE" ... Peut-on s'imaginer ce que cela représentait pour un enfant de l'époque, un théâtre alors prestigieux ? les décors, la musique et tous ces acteurs virevoltant, déclamant, chantant, nous n'avions encore jamais vu pareil spectacle !...C'était un monde enchanté ! ... L'histoire ? je m'en souviens à peine, mais le merveilleux était là et cette Sidonie Panache était bien attachante...Les acteurs se nommaient entre autres Loulou Hégoburu et surtout l'inénarable BACH, comique troupier qui nous faisait rire aux larmes ! Nous n'étions pas blasés à l'époque...Je me souviens que les faits se passaient en Algérie, au moment de la conquête de ce pays et que sur la scène du Châtelet on voyait outre les spahis, des chevaux qui galopaient ! Si mes souvenirs sont exacts, tout n'était qu'illusion, un tapis roulant donnait l'impression de ce galop ! Mais nous étions jeunes et ne cherchions pas "midi à quatorze heures" ! pour nous, les chevaux galopaient ! et les arbres avançaient aussi !

     

                          Une réplique m'est restée, accompagnée de l'image incrustée dans ma mémoire : alors qu'un officier avait demandé à un soldat joué par Bach de monter la garde à un poste très dangereux, il lui dit "mon petit, dictez-moi vos dernières volontés..." pas très encourageant...Alors Bach avait répondu "mon capitaine, c'est que vous preniez la garde à ma place" !!! Mon frère et moi avions retenu cette phrase qui nous avait tellement amusés....

     

                          Opérettes de jadis, quels souvenirs vous m'avez laissés. J'en ai vu bien d'autres par la suite : Rose-Marie, Nono Nanette, La Veuve Joyeuse, l'Auberge du Cheval Blanc et d'autres dont les titres me reviennent quand ils veulent bien ! Combien vous mettiez l'esprit en joie..Pas de drames, toujours dans la bonne humeur...Théâtres du Châtelet, théâtre Mogador, Théâtre de la Gaîté Lyrique et d'autres...passer un après-midi ou une soirée de dimanche dans vos murs, c'était le bonheur !

     

     

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  •                                         Tout arrivait à grands pas...

     

                                             1959 si je me souviens bien...Les progrès se suivaient, nous avions presque du mal à suivre ! Un progrès avait transformé la vie de mon mari ! Un poste de radio à transistor ! Ce poste dont il rêvait, lui avait été offert par des amis en échange de l'aide qu'il leur avait apportée pour l'installation de leur salle de bains ! Oui, je sais, maintenant, cela semblerait être un petit cadeau ! Mais à cette époque, on se rendait service "comme ça", pour le plaisir, sans obligation de "retour d'ascenseur" ! Les amis en question (amis de ma mère) nous avaient tellement rendu service pendant l'occupation, que le "petit cadeau" était l'installation de cette salle de bains...

     

                         Quoiqu'il en soit,, alors que nous avions un gros poste de radio encombrant qui restait bien en place dans notre salle à manger, voici donc mon époux pourvu d'un "mini-transistor" ! Je crois me souvenir que c'était un Radiola que mon mari prenait le matin dans la salle de bains pour pouvoir écouter les informations...Il joignait l'utile à l'agréable ce qui n'était pas possible avec notre gros poste ! celui-là était posé sur un meuble que nous avions fait faire spécialement pour lui !!!Et il en prenait de la place...Pas question de le traîner d'une pièce à l'autre ! Tandis que ce petit appareil...Je revois son heureux propriétaire, l'oreille collée au récepteur pour mieux entendre sans gêner les autres...Il faut dire qu'un petit problème de tympan l'empêchait d'entendre "comme tout le monde"!... Alors, là, plus de problème, "son" poste le suivait et lui distillait tout ce qu'il voulait entendre !

     

                          Ce poste miniaturisé, mais c'était un réel progrès parmi tous les autres qu'il y avait déjà...Qui aurait pensé une chose pareille dix ans avant ? Je me souviens que c'était très cher, comme tout ce qui est nouveau...Nous n'aurions pas pu nous l'acheter ce qui explique que le cadeau avait été tellement apprécié ! Les progrès ont un coût...et pas de crédits à l'époque ! ça, ce n'était pas la mode !...

     

                          Que de petits objets qui nous sembleraient aujourd'hui insignifiants, nous faisaient rêver et nous comblaient de joie quand, enfin, nous les possédions...Les progrès étaient en marche et ont ensuite caracolé de plus belle...La radio ? nous écoutions les informations bien sûr, de la musique et de magnifiques pièces de théâtre...tout ça en attendant que la télévision envahisse les foyers...C'est fait, trop peut-être...

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