•                                        Pyjamas de plage....
                        

                        Bon d'accord, ce n'est pas la saison ! Alors qu'il fait froid à peu près partout, que la neige tombe dans bien des endroits, qu'il fait gris et que le soleil se cache en ces premiers jours de l'année 2010, un mot entendu hier, un seul petit mot, m'a rappelé cette mode des années 1930 ! Le mot : marinière ! il en faut peu pour que mes souvenirs se manifestent...C'est que la marinière allait parfaitement avec le pyjama de plage...Seule condition à l'origine : aller à la plage c'est-à-dire aux bains de mer l'été !

                        Qui avait lancé cette mode ? les grands couturiers je crois, surtout pour les adeptes de la Riviera....Puis ce pyjama, puisqu'il faut bien l'appeler par son nom, s'est démocratisé et on l'a vu sur les plages de Normandie, de Bretagne...pour les personnes qui allaient en vacances...Comme nous avions la chance d'y aller, à Jullouville près de Grandville, ma mère et des amies de ma mère s'étaient mises au goût du jour. Elles étaient trois et avaient acheté les trois mêmes ! pantalon en jersey bleu marine et marinière rayée...ça tenait de l'uniforme !De vrais petits marins... Je revois ces pantalons très larges du bas qui annonçaient déjà les pantalons à pattes d'éléphant arrivés bien des années plus tard ! Pour aller avec cet ensemble la grande capeline était indispensable, ou...le béret blanc ! Et une veste bleu marine également, en ratine. !Les pantalons pouvaient être également confectionnés en d'autres matières que le jersey, dont la soie...Mais là, c'était le luxe...pas pour nous ! Et la mode a duré quelques années, les vacances pour tous sont arrivées en 1936...Puis il y eut les shorts (pas trop courts tout de même !), les maillots une pièce, les deux-pièces etc...avec arrêt de l'avancée de la mode pendant l'occupation !

                         Ah, ces pyjamas de plage, nous trouvions ça beau, mais je me souviens que ma mère élevée sévèrement à la campagne jusqu'à son mariage, faisait un effort pour suivre cette mode et ses amies dont une était un peu excentrique ! mais il faut ce qu'il faut, surtout quand la mode commande !

                          J'aurais pu vous parler de la mode d'hiver de cette époque, mais "marinière" qui m'a lancée sur ce sujet, n'est pas un mot d'hiver ! Il en faut si peu pour me ramener à mon enfance !

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  •                                       
                                                 Fin du 19ème siècle....

                               Retrouvé cet après-midi des vieilles photos venant de chez mon père...Et je me suis amusée à redécouvrir comment les gens s'habillaient à cette époque, notamment les enfants :

                                          La photo (sur papier cartonné ?), représente......mon père, alors qu'il avait à peine deux ans ! Si les femmes portent la culotte maintenant, les petits garçons portaient la robe ! Il semble élégant...bon, si on veut ! Quelle maman habillerait son fils ainsi maintenant ? Même "de mon temps", les enfants n'étaient plus habillés ainsi. Ma grand-mère était une vraie petite parisienne, très coquette, et qui suivait la mode...de l'époque ! Mon père était né en 1897.

                                          Comme les temps ont changé et c'est tant mieux ! Ma grand-mère avait alors 20 ans ! Elle venait de terminer ses études, pour le plaisir...à l'époque, très peu de femmes travaillaient... Je pense que ces photos ont été prises alors qu'ils habitaient Avenue des Gobelins à PARIS....Pas de problèmes de logement à cette époque ! Mon père racontait qu'en se promenant en famille le dimanche, s'ils voyaient un appartement à louer dans un immeuble qui leur semblait mieux que celui qu'ils habitaient, ils décidaient de déménager ! Il suffisait d'aller voir le propriétaire et...hop, le tour était joué ! Mes grands-parents ont "fait tout le 5ème arrondissement" et se sont fixés en dernier Place Dauphine...Celui-là, je m'en souviens !

                                          Je n'ai pas de photos de ma jeunesse, mais j'adore découvrir celles de ces temps qui semblent si lointains et le sont vraiment . La photographie n'était pas encore bien au point, mais je m'aperçois que mon grand-père devait être un passionné ! toute la famille est représentée "en beaux habits du dimanche" !!!

                                           Souvenirs de jadis, d'un temps que je n'ai pas connu....

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  •                                        Les premières de l'année scolaire...

                                           Quand j'étais jeune, pas de vacances scolaires pour la Toussaint ! Nous commencions l'école le 1er octobre et le trimestre s'étirait jusqu'aux vacances de Noël...C'était un autre temps... Lorsque mes enfants étaient jeunes, je crois bien qu'ils ont connu les deux époques ! pas de vacances de Toussaint au début de l'école, puis, quelques années après, allez hop, nouvelles règles ! Rentrée en septembre et vacances plus souvent dans l'année.

    Mais, lorsque mes petits-enfants ont intégré l'école, les vacances actuelles étaient bien présentes...Et comme nous avions la chance d'être déjà en retraite en Provence...la suite est facile à deviner ! Il faut bien que les grands-parents servent à quelque chose, et ça leur fait tellement plaisir ! Et voilà pourquoi notre maison à ROBION devenait plus vivante...D'abord un petit parisien, Michaël, que j'allais chercher et ses cousins Yannick et Gaëlle, petits marseillais "ave l'accent". Les deux garçons ont le même âge, six semaines de différence c'est peu, et la pauvre petite fille était bien taquinée avec ces deux garçons qui s'entendaient comme larrons en foire !

                                              Nous avions la chance d'être en Provence où le soleil est de rigueur,  le jardin était grand, le grand-père toujours disponible pour occuper son petit monde ! Petit à petit, d'autres petits sont arrivés et ont pris le même chemin des vacances... J'ai continué de faire des allers et retours à PARIS pour reconduire le petit parisien, jusqu'à ce qu'il ait six ans à peu près. Comme il était très raisonnable, nous avons décidé un jour avec ses parents, de le faire voyager seul par avion, en le confiant aux hôtesses de l'air. A l'époque, il n'y avait pas encore d'aérodrome à AVIGNON, il fallait aller à MARIGNANE. Nous expliquons donc à Michaël qu'il va partir tout seul comme un grand ou presque. Bon, il acceptait sans problème... Mais le soir, quand je suis allée l'embrasser dans son lit, j'ai vu qu'il avait de grosses larmes qui coulaient sur ses joues...Je lui demande bien sûr ce qu'il a, pourquoi ce gros chagrin qui ne me semblait pas justifié. Et la réponse arrive: "ça ne tombe pas ce truc là ?" On a beau devenir un petit homme, il y a quand même des moments un peu pénibles dans la vie ! Ce qui ne l'a pas empêché, arrivé à l'aéroport, de faire admirer la belle étiquette pendue à son cou par l'hôtesse, et de nous dire :"les gens me regardent, ils doivent se dire qu'il est sage ce petit garçon et qu'on le laisse voyager tout seul"...La fierté était là et il se redressait le bonhomme. Oubliées les larmes de la veille.

                                              Et puis, l'habitude de l'avion a été prise, d'autant plus que nous avons eu l'aéroport de CAUMONT-AVIGNON, bien pratique et tous près de chez nous...Les plus inquiets étaient les grands-parents !

                                              Et voilà, les vacances avec les petits-enfants étaient une période à part. J'y repense aujourd'hui la télévision m'ayant rappelé ce matin que l'époque arrivait ....

                                             Bonnes vacances à tous ces enfants !

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  •                          La réponse est "non" !...

                             En cette période anniversaire de ce qui fût la plus grande catastrophe du siècle, je me souviens de "petites" choses qui auraient dû nous "mettre la puce à l'oreille" ! Il semble que nous n'étions pas prêts pour cette grande aventure ! Bien des observateurs de l'époque, bien des historiens en conviennent ! D'accord, on nous disait que nous étions les plus forts...mais les plus forts en quoi ? En belles paroles ? alors là, c'est exact. Pour le reste... j'entendais mon père dire que l'armement était un peu vieux... Les tenues militaires aussi ! mon père, mobilisé en octobre ou novembre et qui avait déjà fait la guerre de 1914/1918, avait d'abord été habillé en ... bleu horizon ! Plus de tenue kaki. Quand il en a enfin touché une, on avait sûrement oublié de prendre ses mesures avant...Il flottait dans ses vêtements ! Coquet comme il était, ça le mettait hors de lui et il avait tout fait rectifier ! Il n'était pas grand et plutôt replet...si la largeur allait, la hauteur non ! Bof, ça n'empêche pas de faire la guerre, mais pour le moral des troupes, ce n'est pas terrible !

     

                               Ce sont des petites choses qui ne devraient peut-être pas avoir d'importance, mais tout était à l'avenant ! Lorsque mon frère est monté au front, fin avril 1940, il n'avait pas eu de plaque d'identité avec gourmette (je ne sais pas comment ça s'appelle exactement). C'est mon père qui oui en a fait faire une lors de sa dernière permission. Il a dû attendre un casque...Il n'avait pas de carte d'Etat-major, il avait réclamé à mes parents des cartes routières de la région où il se trouvait...Celles-ci nous sont d'ailleurs revenues, la censure ne les ayant pas laissées passer...Le règlement, c'est le règlement ! Nous avions compris qu'il se trouvait dans la Somme et la région....
    Tout était ainsi, on sentait un manque de préparation... Si c'était la même chose pour tout ce qui était plus important, pas étonnant que la défaite de 1940 ait été si cuisante !

                                Ah ! bien sûr ! nous avions la Ligne Maginot ! Imprenable, sauf si on la contournait un peu .... Et on a accusé l'armée française d'être défaitiste...Il fallait au contraire avoir un moral d'acier...

                                Septembre 1939 - septembre 2009...Je repense évidemment à ce qui a gâché tant de jeunesses, tant de familles, tant de vies....Est-ce que ce n'était pas "un peu léger" tout ça ? On le saura peut-être un jour....Historiens, à vos marques !

                                

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  •                          Etre apprenti...jadis .

     

                            Sans être très bavard, (c'est le moins qu'on puisse dire) , mon mari parlait assez souvent de sa jeunesse et notamment de cette période d'apprentissage en charcuterie, alors qu'il avait à peine 15 ans...Certains devaient commencer à travailler très tôt pour soulager les finances de la famille ! Aussi, lorsqu'il y avait un peu de "tiraillement" avec nos enfants, il leur racontait...

                             Les métiers de l'alimentation sont des métiers assez durs et à cette époque, les lois sociales n'avaient pas encore vu le jour...C'était au début des années 1930. Il était "logé et nourri"...Logé ? dans une mansarde au 6ème étage, sans confort. Je ne me souviens pas s'il y était seul ou avec d'autres apprentis, mais il était accompagné de...punaises ! ça, c'était un mauvais souvenir ! L'hygiène était alors...ce qu'elle était ! Le chef, car il y a une hiérarchie dans ce métier, était tout-puissant...Il distribuait le travail, les coups de pied aux fesses et autres petits bonheurs... A la table commune, le chef était servi en premier et ça allait en ordre décroissant, le plus jeune apprenti étant servi en dernier...Oui, mais...lorsque le chef avait terminé...tout le monde devait se lever et reprendre le travail...Vous n'aviez pas terminé le repas ? aucune importance ! A la limite, les patrons étaient beaucoup plus compréhensifs.... A PARIS, les laboratoires (cuisines) se trouvent au sous-sol, sous la boutique. L'apprenti montait les plats à installer et quand il n'allait pas assez vite...le chef le piquait avec la pointe d'un couteau, sans lui faire grand mal bien sûr, mais simplement pour lui faire grimper plus vite les marches...celles-ci étant glissantes de gras, les chutes n'étaient pas rares et les plats étaient cassés ! Alors, comme je l'ai déjà indiqué, c'était "à retenir" sur la paie déjà tellement minime d'un apprenti ! Les journées étaient longues, très, du matin très tôt au soir très tard...On ne quittait le laboratoire qu'après que tout fut propre et bien rangé....Mon mari racontait que l'hiver, il ne voyait pas le jour : le matin, le jour n'était pas encore levé et le soir...il faisait nuit depuis très longtemps quand il remontait du sous-sol ! 

                                Tous les ans, il changeait de charcuterie, ce qui était nécessaire pour l'avancement. Tout était inscrit sur un carnet d'apprentissage...Lorsqu'il a débuté, les charcuteries ne fermaient que le jour du Vendredi Saint...Il avait un dimanche après-midi de temps en temps et venait voir ses parents en banlieue. Puis, en 1936, tout a changé ! c'était un peu plus réglementé et surtout, il n'était plus le "petit" apprenti...Il avait eu un chef qui était dur et même méchant et avait été très content de quitter cette charcuterie. L'année d'après, en se présentant dans une autre maison, il est reçu par le patron qui n'était autre...que son ancien chef qui venait de reprendre la charcuterie de son beau-père ! Et là, surprise, cet homme si dur s'est révélé être un patron très agréable et compréhensif. Ce fut un bon souvenir...Dans une autre maison, la dernière qu'il ait fait avant l'occupation, les patrons avaient deux fils de l'âge de mon mari. Ceux-ci allaient au Lycée, mais avaient noué des liens amicaux avec l'employé de leur père, et la famille l'emmenait en week-end très souvent. J'ai connu ces gens, tellement gentils et humains...

                                 Et voilà, c'était la vie d'un apprenti jadis...Mon mari racontait, mais ne se plaignait pas...C'était ainsi ! Tout ça pour faire carrière dans une toute autre branche ! Mais, je vous avouerai que j'en ai tiré bénéfice...mon mari savait très bien faire la cuisine, préparer de jolis plats et cela a été appréciable pour les baptêmes, les communions, les fêtes de famille ! 

                                 J'espère que maintenant, l'apprentissage est un peu mieux organisé et surtout protégé...                     

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