• Euthanasie....ou laisser faire...

                        Quel dilemme ....

                  Voici "relancé" le devenir de Vincent LAMBERT cet homme qui se trouve dans le coma depuis plusieurs années. Son épouse voudrait que les soins en vue de sa survie, soient arrêtés...Ses parents y sont opposés. Ce malade ne réagit plus si j'ai bien compris et ne pourra retrouver un semblant de vie...Drame pour lui et sa famille... Que dire, qu'ajouter aux désirs de chacun ? Rien...Faire confiance aux médecins...C'est de toute façon, un cas de conscience..."Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir"...proverbe populaire mais qui ne se révèle pas toujours exact. Vivre, ce n'est pas seulement respirer, mais bien profiter de tout ce qui est à votre portée... profiter des siens, de leur amour et souvent d'un tas de petits bonheurs. Est-ce que dans le cas présent, c'est bien ainsi ?

                   Et me voici à nouveau en Mai 2001...mon mari avait été transporté d'urgence à l'hôpital, dans un état préoccupant (ô combien !). Urgences, pas de lit libre, sauf vers 4 heures du matin (!)...On m'a alors prévenue qu'il était transporté dans un autre hôpital de Montpellier où le médecin m'a dit aussitôt "que mon mari ne devrait pas être là, que le service n'était pas adapté à son cas"..il est resté dans cet hôpital une dizaine de jours...bien surveillé, mais pas vraiment soigné ! Au bout de ce temps, il a pu avoir une place "aux soins intensifs", là où il aurait dû aller dès le premier jour ! Il est donc transféré et reçu, en ma présence, par le médecin chef de service. Celui-ci me dit sèchement: "Madame, votre mari a 80 ans, ne comptez pas sur moi pour l'acharnement thérapeutique ... ". Si je comprenais bien ce qu'il voulait me dire, j'avoue que j'aurais préféré qu'il y mette plus de formes"..J'étais catastrophée, tout en sachant que mon mari n'aurait pas aimé l'acharnement...Il a été soigné, surveillé...honnêtement, sans plus...Lui-même en avait assez souvent. Puis est venu le moment du renvoi à la maison...c'était un renvoi, pas un retour...mais dans quel état ! Et nous nous sommes tous battus, mon mari en premier, notre médecin, le cardiologue, le pneumologue, les infirmières et ...moi ! Chez nous, c'était un hôpital ! mais mon malade a "récupéré" toutes ses facultés, a pu voir la naissance de sa première arrière-petite-fille, nous avons continué de fêter anniversaires, Noël, etc...et pendant encore 3 ans, notre anniversaire de mariage. Son gros problème : la marche...mais avec un fauteuil roulant, j'ai pu le sortir...je prenais même le tram avec !

                  Personne n'a jamais baissé les bras et surtout pas notre médecin, encouragé par les progrès faits par son malade ? C'est un cas parmi tant d'autres...Sans vouloir prendre parti pour le cas LAMBERT, je voulais raconter cette histoire d'une fin de vie...Je sais que mon mari souffrait "moralement" et qu'il avait parfois du mal à admettre cette vie ! mais il vivait...

                  Ceci n'a rien à voir avec le cas de Vincent LAMBERT. Pour lui, tout semble irrémédiable...Je crois que dans ce cas, j'aurais préféré la fin ... A-t-on le droit de faire souffrir moralement le malade et son entourage ?

    « Non, je ne vous oublie pas....!Un peu de fraîcheur... »
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  • Commentaires

    1
    Cotentine
    Vendredi 20 Juin 2014 à 14:32

    Que votre histoire "personnelle "est belle  l "AMOUR " est le meilleur des remèdes ,pas le courage de parler ,de ce qui aurait pu  être  la nôtre ,si , l'acharnement d'une infirmière ,n'avait pas obligé mon  MARI ,à prendre un cachet ,non fractionné ,alors que je lui avais  demandé ,de le diluer  ...  tout était organisé ,pour qu'il rentre à la maison  ....Il aurait gagné quelques jours en famille ,...  Pour mon père ce fût différent ,le professeur ,nous a dit " que faire ,plus jeune ,(78ans) j' aurais tenté une greffe du rein" ....  MAGITTE  ,je vais voir mes roses  ....

    2
    Vendredi 20 Juin 2014 à 15:43

    Gagner quelques jours en famille...Oui, si le malade s'en rend compte. Mais quand il n'y a plus rien à faire, c'est autre chose...Et mettre des "limites d'âge", je ne suis pas d'accord ! 78 ans pour votre père, ce n'était pas encore très vieux...C'est un sujet bien difficile et où la conscience de chacun est mise à l'épreuve !
    Bonne promenade auprès de vos roses.

    3
    Vendredi 20 Juin 2014 à 16:04
    Fabymary POPPINS

    dans votre cas, celui de votre mari vous avez eu affaire à un médecin qui n'est pas digne de l'être, pour ce monsieur là c'est autre chose car qui dit qu'il ne souffre pas et jamais il n'ira mieux, c'est terrible, je vous souhaite un bon we

    4
    Vendredi 20 Juin 2014 à 16:30

    Très bon docteur, mais sans cœur ! Mon mari m'a été renvoyé sur son ordre 7 semaines plus tard, dans un état lamentable...(c'était un mourant)...Heureusement que notre médecin s'est démené pour me seconder et me procurer des infirmières. Et aussi notre pharmacien qui m'a installé en quelques heures une chambre médicalisée....J'ai été alors parfaitement entourée par médecins et soignants...
    Pour ce Monsieur, c'est tout à fait différent...
    Bon Week-end à vous.

    5
    Vendredi 20 Juin 2014 à 16:39
    Fabymary POPPINS

    ca ne m'étonne pas celà, mes enfants qui sont dans ce milieu voient de tout, et disent que c'est terrible de tomber sur tel ou tel médecin parfois.

     

    Oui ce monsieur là faudrait arrêter tout ça mais le mieux est que même jeune faut se positionner si un jour il arrive quelque chose comme celà, bon we

    6
    Vendredi 20 Juin 2014 à 17:00
    Lorsque nous tombons malades, nous n' avons d' autre choix que de faire confiance aux médecins, en espérant ne pas tomber sur un nul, ce qui arrive parfois.
    Tant qu' on peut soigner dans une vision de vie, il faut le faire.
    Mais quand il n' y a plus rien à faire, je trouve qu' il y a une indécence à prolonger artificiellement une vie végétative.
    L' idéal, quand faire se peut, est d' avoir par écrit la volonté du patient
    Bonne soirée
    bisous
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    7
    Vendredi 20 Juin 2014 à 18:07

    @ Fabymary -

    @ - Trublion - 

    Je ne sais pas si la volonté du patient, alors qu'il vit encore normalement, peut être prise en considération....
    Ce qui est certain, c'est qu'il s'agit d'un problème douloureux....Je suis d'accord avec vous, prolonger une vie végétative est indécent...Mais pour les parents, ils ont encore l'impression d'avoir leur enfant...Qu'Est-ce qui est bien, qu'Est-ce qui est mal ?

    8
    Vendredi 20 Juin 2014 à 18:32
    Fabymary POPPINS

    pas facile de prendre une telle décision en, effet

    9
    Jeudi 26 Juin 2014 à 10:41

    Décision difficile pour des parents qui doivent toujours conserver un espoir de retrouver leur enfant.

    Je crois pourtant qu'il faut être réaliste à un moment et se dire que ce qui est médicalement possible aujourd'hui pour le maintien en survie avec des machines est aussi très coûteux. C'est la collectivité qui paie. Il y a bien un problème économique. Si on demandait une participation financière à ceux qui sont pour le maintien en survie sous assistance, seraient-ils aussi combattifs ?.

    Sur le même sujet, la fin de vie, je ne peux m'empêcher de penser à cette maman qui a aidé son fils à partir, l'affaire Vincent Humbert, lui demandait à mourir.

    Vincent Humbert, Vincent Lambert. Curieux, juste deux lettres de différence dans leur nom et tant dans l'idée des parents : une qui préfère voir partir son fils que de le voir souffrir et un couple qui préfère voir son fils végéter depuis six ans.

    Quant aux médecins inhumains ou inconséquents, ils sont nombreux. Je parle en connaissance de cause : l'annonce de sa propre mort dans les 24 heures est un peu difficile à encaisser. J'ai survécu à cette brutalité. J'aime la vérité mais moins violente qu'un froid "pronostic vital engagé, survie 24 à 28 heures" adressé à l'interne. Je suis blonde mais je comprends tout. Ma fille, qui se mariait trois semaines après, a bien entendu, elle aussi et s'est mise à pleurer.

    Je comprends votre lutte pour aider Patou à vivre au mieux ses derniers mois. C'est ça l'amour : aider et savoir dire "au revoir".

    10
    Jeudi 26 Juin 2014 à 11:01

    Quelle triste affaire et qui n'est pas terminée ! Si je comprends les parents, je comprends aussi l'épouse qui refuse de voir souffrir son mari...
    Mon mari était très conscient ... Il s'occupait : lisait son journal, regardait des documentaires à la télé...Il ne marchait plus, mais je pouvais le sortir en fauteuil roulant. Il était alors heureux de rencontrer du monde... et de voir très souvent ses enfants...Il profitait de petits bonheurs, ce que Vincent LAMBERT ne peut faire...

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