Ai-je été particulièrement paresseuse ces derniers jours ? Je m'aperçois qu'il y a trois jours que je n'ai rien publié sur ce blog ! Une honte....A ma décharge, je signale que, comme beaucoup, j'ai été terrassée par le soleil implacable que nous avions, ceci entraînant la canicule !

              Et je me pose cette question : "comment faisions-nous avant" ?

              Je suis bien obligée de reconnaître qu'avant "j'étais très jeune" (ce qui n'est plus le cas !) et que les vêtements que ma mère me faisait porter étaient réduits à leur plus simple expression ! (slip - qu'on appelait alors culotte - petite robe en cotonnade - pieds nus dans des sandales en toile ), et c'était à peu près tout , chapeau de soleil...! Dire "j'ai chaud" en traînant les pieds n'était pas vraiment permis ! tout le monde en était au même point ! Ma mère, très dévouée, nous emmenait de Juvisy à la forêt de Sénart et elle emportait déjeuner ou goûter... Ou bien, et c'était moins loin puisque nous restions dans JUVISY, nous allions au Parc où bassin et grottes étaient là pour nous rafraîchir ! Je ne me souviens pas avoir été assommée par la chaleur...Les enfants supportent peut-être mieux ?

               En août 1947, alors que mon fils aîné était prêt à naître, il y a eu une période de fortes chaleurs...Canicule ? Je ne m'en souviens plus ! et pourtant, je souffrais beaucoup...Mais l'arrivée de ce petit a effacé les mauvais souvenirs !

               Comment c'était avant ? la réponse est "on faisait avec..." Pas de climatisation, pas de réfrigérateur pour boire frais, pas de ventilateur....Tout ceci n'existait pas encore chez les particuliers.

               Si Internet avait existé, et par voie de conséquence ce blog, je n'aurais eu aucune excuse pour ne pas écrire. Mais c'est bien connu: "on peut tout quand on est jeune", ce que je ne suis plus hélas....

               Je reprends donc mes activités....puisque le soleil veut bien nous laisser reposer un court instant!....

              Le bac, on en parle actuellement en attendant les résultats....Que seront-ils ? Bons ou...pas trop bons ? Attendre et voir... Mais voilà que je viens de lire que, peut-être (mais enfin on en parle, c'est donc dans l'air !) qu'il suffirait de faire du bénévolat pour avoir quelques points de plus au bout de la route ! Encore une option à ajouter à toutes celles existant depuis des années....et les épreuves du bac ne seraient plus qu'une formalité ! Que vous vous intéressiez à la natation, à la planche à voile ou à tout autre sport, ou mieux que vous preniez en charge un des pauvres de ce monde, le diplôme vous sera remis (je n'ose pas dire donné) !

               Comment c'était avant ? sûrement pas comme ça ! le Bac était délivré aux "têtes", à ceux qui étudiaient et envisageaient de continuer leurs études...Serait il dévalorisé ?

                Le bénévolat n'a rien à voir avec les études...C'est une autre voie combien respectable et souvent admirable. Se dévouer pour les autres moins riches, moins doués ou tout simplement moins chanceux est un acte d'amour envers le prochain...donc désintéressé...S'il est exercé en vue d'obtenir un diplôme qu'on ne pourrait avoir par son seul travail, il devient un commerce ! Pourquoi alors ne pas "vendre" le diplôme...au plus offrant ? J'exagère ? si peu....

                Autre nouvelle qui "me titille"...J'ai lu également sur Internet, qu'il était vaguement question de mettre la majorité à 16 ans...A cet âge, on est encore un enfant ou presque...Bien sûr, il y aura toujours des exceptions...Il y a quelques années, la majorité a été abaissée de 21 ans à 18 ans. Pourrions-nous en rester là ? A une époque où certains adultes tournent le dos à leurs responsabilités, est-il bien utile de reporter sur des très jeunes ces mêmes responsabilités...D'accord, ça risquerait de "faire des voix" en cas d'élections ? mais je ne peux croire que ce soit la vraie raison....

               Comme toujours, j'ergote...A ma décharge, je crois que la différence est trop grande entre "comment c'était avant" et "comment c'est maintenant". Je n'arrive plus à suivre !

              Quitter sa maison pour des raisons que seuls les parents connaissent, même pour aller à proximité dans une maison tout aussi belle, et surtout "changer de chambre", j'ai connu ça jadis alors que j'avais une douzaine d'années...et je comprends d'autant mieux mon arrière petite-fille un peu peinée ! Nous restions dans le même quartier, à 30 mètres à peu près de notre ancien pavillon ! Maison plus confortable, plus grande dans l'ensemble, avec un plus grand jardin ! Oui, mais !....Si tout le monde autour de moi semblait apprécier, je regrettais ... ma chambre ! Elle était plus petite et pourtant, elle était uniquement pour moi ! J'aimais l'autre maison, celle qui nous avait reçus lorsque nous étions arrivés en banlieue, venant de PARIS. Je la trouvais plus jolie...Peut-être était-elle moins confortable, moins moderne puisque construite avant la guerre de 1914. La nouvelle venait d'être construite en 1935...Les normes avaient changé...Mon père me disait que j'étais comme les chats, attachée à ma maison...Et c'était un peu vrai bien que jamais je ne sois retournée dans la première, contrairement à un de nos chats qui allait y coucher tous les jours mais qui venait prendre ses repas dans la nouvelle habitation ! C'était si près....

              Pendant des années, j'ai repensé à cette ancienne maison que j'aimais tant. J'ai fini par aimer ma nouvelle chambre que mon grand-père ébéniste, m'avait meublée...Cela a duré jusqu'à cette nuit d'avril 1944 au cours de laquelle des bombes ont eu raison de mes "deux maisons" l'ancienne et la nouvelle ! Quand je pense à cette dernière, je me remémore ma chambre que je revois telle qu'elle était au moment où les sirènes se sont mises à hurler. Je l'ai photographiée dans ma tête ! L'ancienne maison a eu le même sort...Je l'ai revue un jour, il y a quelques années, sur une ancienne carte postale et j'en ai eu un petit pincement au cœur ! Ma petite enfance était là...

              Alors, c'est dire que je comprends ma petite Anaëlle qui a le "cœur un peu gros" . Elle non plus ne change pas de quartier, ne changera pas d'école, pas de camarades, mais...change de chambre ! A 13 ans, on a de ces petites peines... Rien n'a changé depuis mon enfance...comme le lierre on s'attache et même si on n'en meurt pas, quitter des lieux qui étaient nôtres et où on se sentait bien, laisse des traces...Mais la vie continue !

               Est-ce pour cela que je n'aime pas les déménagements ? Je sais que je ne suis pas "opérationnelle" alors et que mes larmes ne sont pas loin !

              C'était comme ça "avant"...et ça le reste !

              Suivant la formule consacrée "si elle n'existait pas, il faudrait l'inventer !

              De violents orages ont eu lieu hier soir, notamment dans la Somme ! Des milliers de personnes ont été privées d'électricité pendant plusieurs heures...D'où la question "comment faisait-on avant ?" Personnellement, malgré mon grand âge (!) j'ai toujours pu en profiter, tout au moins pendant mon enfance ! Après, ça s'est gâté un peu avec la guerre et l'occupation, puisque, par mesures d'économies, l'occupant avait institué des "coupures" de courant, revenant à heures fixes et journellement...Ah, ces coupures, elles avaient fait sortir des placards toutes les lampes à pétrole, alcool, bougies et autres moyens  "d'y voir clair" ... mis à notre disposition avant cette invention de l'électricité ! Mis à notre disposition "avant"...puisque l'occupant comptait sans doute sur la débrouillardise bien connue des français pour qu'ils continuent à "œuvrer" clairement et pas dans l'obscurité totale ! Nous adaptions les heures de préparation des repas et autres travaux domestiques, aux heures de "coupure" ! Question d'organisation.....

              Je me souviens que ma mère alors me racontait "comment c'était en Lorraine" avant l'invention de cette électricité dont on ne pourrait plus se passer, et qui n'existait pas encore dans toutes les maisons ! Et cela, même à PARIS et dans les grandes villes ! Les lampes à pétrole étaient assez jolies, voire même décoratives ! et quand on les allumait, elles laissaient échapper un petit filet de fumée noire et nauséabonde . On disait alors qu'elles "filaient"...Il fallait vite régler l'éclairage....Et si on désirait faire un travail minutieux, broder par exemple, s'approcher de la lampe était indispensable ! les yeux n'étaient pas à la fête....

              Lorsque j'étais enfant, et s'il y avait un orage nous privant de lumière, nous allumions provisoirement les bougies possédées par toute bonne maison qui se respectait et n'aimait pas être prise au dépourvu ! C'était un "palliatif" et "on faisait avec"....

              Que ferions-nous maintenant, sans électricité ? Pas de télévision, pas d'ordinateurs, pas de....pas de...et souvent pas de possibilité de faire réchauffer ne serait-ce qu'une tasse de café...Pas de micro-ondes ! Tout maintenant fonctionne à l'électricité, de la plus retirée des fermes de campagne, à la plus puissante industrie , en passant par tous les services d'un hôpital....et les restaurants ! Cette "fée" électricité a apporté avec elle le bonheur...Et c'est en cas de coupures qu'on le ressent le plus !

              On en parle beaucoup, les épreuves du BAC ne vont pas tarder à arriver ! Que reste-t-il de nos examens passés ? en dehors du BAC et du BEPC (mais s'appelle-t-il encore comme ça ce dernier ? tout va si vite à changer !), je crois que c'est à peu près tout ! Dans ma jeunesse, il y avait le Certificat d'Etudes Primaires, le Brevet Elémentaire, le Brevet Supérieur, le Baccalauréat dont une partie, la première, s'appelait la rhétorique et la seconde soit philosophie, soit mathématiques élémentaires, suivant l'option choisie. Bien entendu, tout comme actuellement avec le Bac de Français et l'année suivante le Bac Philo ou le Bac S ou....il faut être reçu à l'ensemble de ces deux examens pour obtenir le Bac complet ! Pour le reste, je ne suis pas très au courant...tant de modifications ont eu lieu depuis des décennies ! Les intéressés s'y retrouvent sûrement ! Ce qui est certain, c'est qu'actuellement, le Bac est une "clé" vous ouvrant la porte des facultés ou des grandes écoles, comme ça a toujours été son rôle ! Jadis, je crois que le Brevet Supérieur avait le même pouvoir !

              Certificat d'Etudes, Brevet élémentaire, Brevet Supérieur ont été supprimés...Allez savoir pourquoi....Chacun avait son utilité cependant ! Il fut un temps où il y avait même un examen d'entrée en 6ème, permettant l'accès au Lycée et aux études dites secondaires...(fin des années 1950, début des années 1960 ?) Tout change et de ce côté nous sommes "à la tête du progrès" si progrès il y a....

              Revenons à cette période d'examens...fatigante pour les élèves et...leur famille ! Les méthodes de révision ont peut-être changé aussi ? Le stress sûrement pas ! On parle surtout du Bac, celui qu'on doit obligatoirement posséder pour être "reconnu"...Par qui ? mystère...Et pourtant ! Je me demande parfois si on ne le distribue pas un peu facilement et si on ne trompe pas les jeunes avec son obtention . Souvent, l'apprentissage d'un bon métier manuel, permettrait l'intégration au monde du travail de certains élèves, non doués pour les études, mais doués pour tout ce qui est manuel !

              Que vous soyez manuel ou intellectuel, en période d'examens, le repos est indispensable la nuit ! Je me souviens de mon père nous obligeant à dormir un certain nombre d'heures par nuit. Pas question de réunions tardives avec les copains..."ça ne se faisait pas" ! Et il surveillait nos révisions ! Nous n'avions pas tellement droit aux "résumés aide-mémoire" qui étaient en vente dans toutes les librairies...et surtout pas au dernier moment ! C'était du sérieux ! Quant à ma mère, elle nous mitonnait de bons petits plats digestes et "reconstituants" ! Un examen, mais c'était une affaire de famille !....Je ne crois pas que cela ait tellement changé depuis bien des années...Et ensuite, viennent les résultats...bons ou mauvais, ils sont attendus avec angoisse par tous !

               Bon courage à tous ces lycéens qui s'apprêtent à affronter les épreuves du BAC. A bien réfléchir, si les examens ne sont plus les mêmes, l'angoisse de chacun des élèves est restée la même....