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De triste mémoire....
C'était en juin 1940....
Comme pour tout le monde ou presque, les routes étaient à nous ! nous en avions pris possession pour nous sauver devant l'avance allemande...Triste époque...Les allemands étaient entrés dans PARIS le 14 juin...Nous étions en plein dans l'exode...Les gens de ma génération se souviennent de ces routes encombrées de voitures, vélos, voitures à bras, landaus d'enfants, tous moyens de locomotion surchargés de matelas, meubles, objets divers qu'on essayait de sauver...et qu'on poussait parce que trop chargés pour rouler normalement...ou par manque d'essence pour les voitures....Comment pourrait-on oublier ? Le désastre était là...c'était la débâcle à laquelle se mêlaient camions militaires et militaires à pieds....
Et pour "agrémenter" le tout, les mitraillages par les avions ennemis, même et surtout les derniers entrés en guerre contre la France. Non, vraiment, on ne peut oublier...Depuis, bien des choses ont été modifiées : nos ennemis sont devenus nos "amis". On a "passé l'éponge"...oui mais...Il y a des malheurs qui ne s'effacent pas. Nous avions honte de voir notre pays arrivé à ce point...Et il y eut tant de morts, de blessés, de dégâts...Ces journées de juin 1940 sont inscrites à tout jamais dans les pages sombres de notre histoire de France...
Et elles n'étaient que le début de ces quatre années (cinq pour certaines régions) d'occupation, avec tout ce qui en résultait et dont je n'ai déjà que trop parlé...Ces quelques années pendant lesquelles par fierté et par esprit de résistance, nous avons essayé par tous les moyens de nous opposer à l'occupant, ne serait-ce qu'en prenant avec humour parfois les décisions qu'on nous imposait...Auto-dérision ? ça nous a bien servi !
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Commentaires
Ne pas oublier que c' est la défaillance des gouvernements, qui ont bien vu que l' Allemagne s' armait, et n' ont pas réagi, jouant l' orgueil !
Beaucoup de lâchetés ont laissé la porte ouverte à l' ennemi.
On a dit après " plus jamais ça " , mais tu as vu que depuis, il y a eu bien d' autres horreurs !
bonne soirée
amitiés
Oh, je n'oublie pas ... Nos gouvernants laissaient faire et essayaient de nous persuader que nous étions les plus forts ...
Bonjour Geneviève,
Nous revoilà pendant l'exode et je ne peux lire vos lignes sans penser à "vos" soldats du camion de munition jouant les autruches, les fesses offertes aux tirs ennemis. Comment arrive-t-on à rire en de pareils moments ? Je pense que c'est l'instinct de survie qui donne une certaine joie de vivre et surtout cette force de résistance et d'auto-dérision.
Merci de nous faire revivre ces instants peu glorieux mais tellement forts. Espérons aussi que l'Europe nous permettra de ne jamais revivre (nous, nos enfants ou petits-enfants) des moments aussi cruels.
Bonne journée et à très bientôt.
Je vous embrasse.
L'instinct de survie était omni-présent, Dieu merci ! Si on ne pouvait pas rire de tout, certaines petites situations faisaient rire quand même...Et quand on est jeune....Espérons pour l'avenir des nôtres...
A bientôt,
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De tristes dates qui restent dans les mémoires
Bon mardi ici il fait très chaud