• D'une époque à l'autre....

                         C'était avant...c'était après...

     

                         Avant quoi ? après quoi ? mais avant ou après la 2ème guerre mondiale bien sûr ! Avant-guerre, après guerre, ces deux époques qui ont connu un temps d'arrêt "un peu long" dans les progrès, avant de redémarrer "sur les chapeaux de roues", à partir de 1945 !

     

                          Cet avant-guerre, époque de mon enfance et de mon adolescence que je trouve "pas si mal que ça" quand mon esprit s'évade pour aller en sonder rétrospectivement tous les recoins ! J'étais jeune alors et ça, c'est appréciable...On vivait jadis avec hors de portée de main eau et électricité...Puis l'électricité (que moi j'ai toujours connue), ne servait qu'à nous éclairer et à remplacer les lampes à pétrole d'antan et les bougies. Pas question d'avoir des appareils ménagers...Si on commençait à en voir parfois, ils étaient inaccessibles au commun des mortels ! trop chers à l'achat auquel il fallait ajouter le prix de l'électricité. C'est qu'on faisait attention à tout jadis ! Seuls quelques nantis pouvaient se permettre (et encore) d'en posséder ! Il fallait penser au lendemain quand "un sous, c'était un sous" et qu'on économisait "sous par sous"....Très peu de voitures également et très peu de téléphones... Mais nous n'étions pas malheureux.

     

                           Petit à petit, avant la guerre, les appartements ont été équipés d'eau, de gaz, d'électricité..."Eau, gaz, électricité à tous les étages" comme le mentionnaient ces petites plaques émaillées bleues fixées sur les murs des immeubles !

     

                           Et puis, il y eut cette interruption de 5 années...1940/1945. Interruption de notre liberté également...Notre seul souci pendant ce temps ? essayer de vivre coûte que coûte ! pas question de progrès, c'était plutôt le contraire ! Aussi, quelle explosion de joie, d'envie de vivre normalement, et de "profiter" de tout ce que les progrès pouvaient nous apporter après ce long hiver si triste...Nous avons commencé à voir des voitures, une certaine "petite 4 CV Renault" faisait le bonheur de plus en plus de monde. On a reconstruit des appartements et maisons avec tout le confort possible à l'époque, dont une salle d'eau...et parfois le chauffage central... Quant aux appareils électroménagers, ils ont fait leur apparition et ont été plébiscités par les femmes notamment...Bonjour lave-linge, robots ménagers, aspirateurs, et...réfrigérateurs ! Quels progrès ! Tout le monde ne pouvait encore se les offrir, mais...les sociétés de crédit ont fait leur apparition...Tout semblait devenir possible, d'autant plus que le travail ne manquait pas...Pas de chômage...des horaires de 45 à 48 heures par semaine (avec heures supplémentaires bien payées). La vie reprenait, l'espoir en des jours meilleurs renaissait...Est-ce à dire que nous avons été plus heureux ? Question à étudier... Encore des difficultés pour se loger, pour obtenir le téléphone et ce jusque dans les années 1960/1965...

     

                               Peut-on faire la comparaison entre ces deux mondes ? La vie a été modifiée; les femmes ont été femmes d'intérieur et d'extérieur en plus grand nombre. Elles avaient gagné leurs galons pendant la guerre et désiraient les conserver. Une promotion est une promotion, on ne peut régresser...Une fois de plus, elles se sont adaptées à la vie moderne, aidées par tous ces appareils qui, leur donnant du temps libre, leur permettaient de travailler "au dehors" et de participer aux revenus du ménage...Peu d'hommes à cette époque pensaient à leur donner un "petit coup de pouce" à la maison ! Elles faisaient "double journée", alliant leur ancienne vie à la moderne....Et les enfants trouvaient toujours leur maman pour remplir le rôle qui leur avait été dévolu de tout temps !

     

                                D'une époque à l'autre, tout a bien changé...

    « Des idées fausses....."T'as beau courir...tu ne le rattraperas pas"... »
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  • Commentaires

    1
    Lundi 25 Juin 2012 à 13:18

    Bonjour Geneviève,

    Mes enfants sont grands, nous ne sommes plus que deux et pourtant souvent une journée ne me suffit pas...

    C'est vrai que les appareils ménagers ont changé la vie de la femme, mais la consommation d'électricité à la hausse se fait aussi sentir...

    Bon lundi

    2
    Lundi 25 Juin 2012 à 15:39

    Des progrès = des frais supplémentaires ! tout se paie en ce bas monde !!!
    Bonne journée.

    3
    Lundi 25 Juin 2012 à 18:46

    Voilà un joli résumé de l'avant et de l'après qui me correspond. Le progrès serait parfait s'il ne tuait pas l'homme et s'il se limitait à améliorer notre vie. Malheureusement, il a été accompagné par d'autres évolutions conduisant à la décadence. L'éducation du passé aurait très bien pu accompagner le progrès sans nuire à celui-ci, bien au contraire car tout progrès à ses revers. Il n'y a qu'avec une bonne éducation que l'homme utilise le progrès à bon escient.

    Seule petite chose qui me chiffonne un peu, c'est l'exemple de la 4cv. Renault n'avait pas à "redémarrer", contrairement à Peugeot dont l'usine avait été vidée de ses machines-outils par les allemands, la production ne s'étant jamais arrêtée. Les premières 4cv sortaient même en jaune sable de la couleur des chars à Rommel. J'aurais donc pris l'exemple de la "deudeuch" de Citroën marque sauvée par Michelin.

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    4
    Lundi 25 Juin 2012 à 19:11

    Tout à fait d'accord avec vous concernant le progrès...Le moins bon accompagne très souvent le bon...Quant à l'éducation, elle aurait bien besoin de revoir le jour celle-là ! Quand je pense à celle de mon enfance (que nous ne trouvions pas si "rigide"), je suis atterrée...
    Concernant la 4 CV, c'est celle qui m'est revenue à l'esprit, car je revois toujours un ingénieur qui travaillait dans la même maison que moi. Il était "immense", filiforme, et quand il sortait de sa petite voiture, il donnait l'impression de se déplier ! Mon mari et moi avons eu une 2CV quelques années plus tard et ... je la regrette encore !

     

    5
    Lundi 25 Juin 2012 à 20:02

    J'étais alors demoiselle d'une ville de...banlieue de PARIS ! un peu la campagne, un peu la ville! Je me souviens de cette lampe qui montait et descendait suivant les besoins, au-dessus de la table de la cuisine ! Nous avions l'électricité mais des amis qui venaient de faire construire leur maison juste avant la guerre, ne l'avaient pas encore...c'était un peu cher !
    Souvenirs...souvenirs...et dans l'ensemble assez bons !

    6
    Mardi 26 Juin 2012 à 00:27

    aujour'hui on réapprend à ne plus gaspiller : un hommage que l'on doit au progrés.Bonne nuit à la lueur des étoiles, chère Geneviève !

    7
    Mardi 26 Juin 2012 à 08:58

    Enfin, on réapprend à ne plus gaspiller...excellente nouvelle ! ça aussi, ça faisait partie de l'éducation...

    8
    Mardi 26 Juin 2012 à 09:40

    le problème, est que  l' homme ne sait pas être raisonnable !

     il lui en faut toujours plus, y compris l' inutile !

    il voit bien que l' avenir nous réserve des milliards d' être humains en plus, qu' il faudra nourir, à qui il faudra donner du travail ,et pourtant, on persiste à robotiser !

    Je ne sais ce que tu en penses, mais la situation de plus en plus délétère, les critiques contre l' Allemagne qui réussit par l' effort, l' austérité à venir qu' on appelle pudiquement " effort " , tout sent la guerre à venir !

     bonne journée

     bisous

    9
    Mardi 26 Juin 2012 à 09:43

    Je passe vous souhaiter un bon mardi.

    Ici il sera sous le signe du soleil avec du mistral 

    10
    Mardi 26 Juin 2012 à 10:15

    J'étais adolescente avant la guerre...Mais ce que je constate maintenant me fait penser à cette époque...ce qui ne me réjouit pas !
    Bonne journée.

    11
    Mardi 26 Juin 2012 à 10:17

    Merci pour votre gentillesse. Bonne journée à vous également. Ici, il fait chaud depuis plusieurs jours.

    12
    Mardi 26 Juin 2012 à 11:40

    Je ne suis pourtant pas "féministe à tout crin" , mais il faut bien reconnaître que les femmes ont su démontrer à une certaine période, qu'en l'absence des hommes, on pouvait compter sur elles Je n'ai qu'à prendre l'exemple de ma mère. Admirable, c'est ce qu'elle a été alors...
    Merci d'avoir pris sur votre temps pour me laisser ce commentaire.
    Amicalement.

    13
    Mercredi 27 Juin 2012 à 08:53

    L'éducation de jadis donnait un rôle bien défini aux femmes : elles devaient servir un mari, bien s'occuper de leur maison et de leurs enfants ! c'est ce que ma mère a fait jusqu'à la guerre...Et puis il a bien fallu qu'elles prennent des décisions et qu'elles "dirigent" toute la maisonnée. Ce qu'elles ont fait au-delà de tout...En plus, combien se sont investies dans la Résistance et ce...sans l'accord du mari ! Tout ça leur a donné des droits...les mêmes que ceux des hommes ? pas encore tout à fait...mais ça vient ! Elles font des études poussées sans être appelées "bas-bleus" comme cela avait été le cas pour ma grand-mère paternelle ... La femme devient l'égale de l'homme.  Elle peut exercer un métier jadis réservé aux hommes...
    Je pense que la génération de ma mère (née en 1900) est à l'origine de tout ce que nous avons gagné par la suite. Pour ma génération, tout était déjà tracé...
    Je vous remercie pour cette discussion bien intéressante. Amitiés.

    14
    Jeudi 28 Juin 2012 à 08:08

    Peut-on vraiment comparer? Bonne question. Que diront nos enfants dans 10 ans? Dans 20 ans?

    Finalement, on se demande si ce n'est pas toujours un peu mieux avant, malgré les difficultés inhérentes à chaque période. A quoi cela tient-il?

    15
    Jeudi 28 Juin 2012 à 08:46

    Peut-être tout simplement que nous devenons de plus en plus exigeants !

    16
    Jeudi 28 Juin 2012 à 08:51

    Il y aurait beaucoup à dire et à écrire sur ce sujet ! Le principal pour la femme est de s'adaprter à la vie moderne sans pour autant renoncer à sa féminité...

    17
    Jeudi 28 Juin 2012 à 09:50

    C'était ainsi jadis....

    18
    COTENTINE
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:48

    C'était avant....Vous étiez demoiselle des villes et j'étais petite demoiselle des champs !   Bien souvent le beurre était salé ,ou  la motte était conservée dans un récipient d'eau froide .Les dendées périssables étaient soigneusememt protégés des mouches (les rescapées du rouleau collant ,pendu au plafond ,c'était affreux de les voir se débattre et mourir)dans le garde manger ,lui même mis au frais dans la cave.Nous avions les petits commerces de proximité ;nul besoin à l'époque de faire les courses chaque jour! Les voisines étaient heureuses de se rencontrer ,Que de papotages! Nous avions l'électricité ,MADAME !Qu'il était amusant de jouer avec cet abat jour en tôle blanche et verte,le contre poids,permettait un éclairage ,direct ou indirect ,déjà le progrès!L a bonne vieille lampe à pétrole et les bougies étaient là  ,en cas de pannes et pendant les alertes !!!Ce qu'il sentait mauvais ce pétrole!

    19
    Pimprenelle
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:48

    Merci, Geneviève de rendre hommage à toutes ces femmes qui ont prouvé qu'elles étaient la clé de voûte, lorsque les hommes étaient absents. Dans de nombreux pays, ce sont les femmes qui font tourner l'économie, la famille et je n'ai jamais assez de mots pour admirer cela. Amicalement. Pimprenelle. 

    P.s : je me dépêche, car j'ai un Rdv, mais je reviendrai sur cet article.

    20
    Pimprenelle
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:48

    Moi, non plus je ne suis pas féminisme, mais j'aime rendre justice à votre génération, Geneviève, qui a su démontrer dans les moments d'affres et d'angoisses, un courage remarquable, une motivation supérieure, tout simplement parce que les femmes rattrapent des siècles d'inégalité. D'inégalité dans la profession, d'inégalités dans les rôles. Nos livres d'histoire nous enseignaient que la France jouissait du suffrage universel alors que la moitié des Français - les femmes - ne votaient pas ! Quelle hypocrisie ! 1946 date si tardive ! Les femmes sont en train de prendre l'ascenseur social comme vous le soulignez. D'une certaine manière, elles sont des immigrées sur le marché du travail, et on désormais grâce à vous des droits. Merci à votre génération. Amicalement, Pimprenelle.

    21
    COTENTINE
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:48

    Bonjour ,MAGITTE       Et si la femme en voulant entrer dans l'univers masculin (sans y être obligée,guerre ,solitude) avait perdu une partie de ses différences ? douceur , coquetterie,féminité ,l'âme du foyer,le havre de paix , que chacun aime à retrouver au retourd'une journée de travail ou d'école?

    22
    COTENTINE
    Mardi 11 Mars 2014 à 20:48

    hier   (1947 )   Semaine de grandes lessives chez ma grand mère paternelle ... Une femme ,genre Mère DENIS , la figure rougeaude,se penche au dessus ,d'un baquet fumant et elle frotte ,avec la brosse en chiendent le gros linge ,tout juste sorti de la lessiveuse à champignon dans lequel il a bouilli ,avec des cristaux de soude .  Elle rince chaque pièce dans différents baquets. d'eau ,fraîchement pompée à la fontaine. dans la dernière eau de rinçage ,elle dilue cette petite boule bleue ,qui donne une si belle couleur au linge ,qui sera vite étendu sur les fils.Bien agréable seront les nuits passées dans ces draps séchés au soleil!   En 1945,j'ai expérimenté ,le lavoir municipal ,alimenté par une source . les lavandières apportaient tout le nécessaire ,y compris la boîte pour s'agenouiller et le battoir .Pour moi c'était un jjeu ,pour elles des corvées et des    papotages. Les lavoirs sont  rénovés et classés dans de nombreux villages.  Mon premier contact ,avec le progrès dans ce domaine a été cette petite lessiveuse bleue ,que nous devions brancher sur le courant ,l'eau arrivait par le tuyau ,raccordé aurobinet et repartait dans l'évier ,en échappement libre  ....Nous pouvions laver le carrelage ,avec toutes le éclaboussures d'eau sur le sol ,mais nous avions ,un kilog de linge propre!

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