• Cette vie "d'avant"....

                        Faut-il la regretter ?...

                        Il en existait des "choses" maintenant disparues et qui nous rendaient la vie acceptable et même agréable ! Petits plaisirs, choses simples, petits bonheurs...La banlieue parisienne où nous habitions, mais c'était presque la campagne, tout en étant la ville ! Nous étions très bien desservis par le train qui nous amenait à PARIS en trente minutes s'il était omnibus et vingt minutes s'il était direct...A une des gares de Lyon, Austerlitz , Saint-Michel ou Orsay, suivant le quartier dans lequel nous nous rendions à PARIS. Ensuite, métro ou autobus. Notre banlieue était calme...Les commerçants étaient  presque des amis... Nous allions les trouver dans leurs boutiques, ou eux venaient jusqu'à nous...boucher, boulanger, crèmier...tous passaient. Epiciers aussi comme le Caïffa qui en plus vous donnait des "primes" diverses comme vaisselle, linge etc...le tout de bonne qualité. Puis le Familistère. Tous nous livraient à domicile.

                         Et je me souviens de cette petite marchande de fromage blanc qui passait avec une voiture tirée par une chèvre ! Pour rien au monde on ne l'aurait manquée.! Elle s'annonçait avec une corne dans laquelle elle soufflait. Elle vendait des "coeurs à la crème". C'était très bon...Ils étaient dans des petits moules en forme de coeur; elle les retournait sur le plat que vous lui apportiez et mettait par-dessus une bonne mesure de crème...Plaisir des yeux, plaisir du palais....

                         Les enfants aimaient aller chez le pharmacien ! Tous ces jolis bocaux en verre, de couleur verte, jaune, rouge, jaune orangé... nous les trouvions magnifiques...et celui qui nous était destiné et qui, posé sur le comptoir, contenait les bonbons que le pharmacien nous offrait. Et pour Noël, il faisait un grand sapin dans lequel il accrochait des petits jouets que nous étions autorisés à décrocher nous-mêmes et surtout à emporter chez nous ! C'était familial....

                         Et le coiffeur du quartier, installé dans son pavillon et qui nous donnait des cartes parfumées de chez Pivert ou Coty et que nous appelions "sent-bon"...Notre quartier vivait, sans émeutes, avec un certain bonheur...

                         Je revis ces années de jeunesse, sans les regretter. Tout a évolué. Des progrès ont été faits, la vie ne s'écoule plus de la même façon. Nous "avions le temps alors"...Les commerçants étaient des amis, ils connaissaient très bien tous leurs clients, partageaient avec eux bons et mauvais moments...Eux aussi "prenaient le temps"....La guerre a détruit toute cette quiétude, cette humanité...C'est ça que je regrette.

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  • Commentaires

    1
    Samedi 6 Février 2010 à 19:44

    Je ne sais pas si c’est la guerre qui a détruit tout cela car j’ai aussi connu cette quiétude et ce temps de vivre, ces relations avec les commerçants. Même, quand on était petit, maman nous envoyait parfois faire quelques courses de dépannages et l’épicier, le boucher, le poissonnier ou le boulanger se payait en prenant le porte monnaie que nous avions, car nous ne savions pas toujours comment payer. Et la confiance n’était jamais trahie.

    La généralisation du travail des femmes a sûrement contribué à éteindre ce climat, cette disponibilité. Puis l’arrivée des supermarchés, les guerres économiques, l’envolée de la consommation ont faits le reste.

    Ce n’est qu’un avis.

    Avec amitié. loic

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    2
    Samedi 6 Février 2010 à 19:50
    J'ai un peu connu tout cela : le Familistère, les bocaux du pharmacie rempli de boules de gommes, les liens sociaux, l'épicerie ambulante..
    Maintenant la machine s'occupe de tout et les hommes privés d'emploi laissent gronder sourdement leur colère.
    On ne se demande pas trop comment tout cela va finir ...
    3
    Samedi 6 Février 2010 à 20:52
    Ce n'est peut-être qu'un avis, mais il est bon sur tous les points ! Là aussi, c'est mon avis....
    4
    Samedi 6 Février 2010 à 20:53
    Mais si on se le demande, mais on ne sait pas !
    5
    Samedi 6 Février 2010 à 20:56
    Chacun de nous le sait très bien. Mais cette sombre pespective n'est pas évoquée de gaîté de coeur : une révolution semble inévitable, à plus ou moins long terme.
    6
    Dimanche 7 Février 2010 à 08:34
    Voilà encore un article délicieux      C'est bel et bien une autre forme de guerre qui est engagée contre l'Humanité ! La Guerre de l'Argent !  si elle a toujours existé par le canal de la cupidité humaine , elle dépasse maintenant toutes les limites - Je viens de chez Félix un ami qui met en ligne l'histoire de la grenouille ...l'Humanité est entrain de se détruire ...sans s'en apercevoir ! Les jolis souvenirs que vous évoquez , je les ai vécus et mes enfants aussi , heureuse évocation
    7
    Dimanche 7 Février 2010 à 08:54
    Au nom du progrès, on a détruit des choses simples...Si ce n'était QUE pour le progrès, mais on peut douter...
    8
    Lundi 8 Février 2010 à 20:26
    Le passé ne revient pas, un bien et un mal à la fois.Je n'ai pas connu tout ceci, excepté(e)s les crémier(e)s.Il est sûr qu'on se parle de moins en moins.Mon père, agriculteur n'avait pas besoin de signer au préalable, un papier avec le directeur de la banque pour obtenir un prêt  pour l'achat d'un matériel.Le contrat était souvent paraphé plus tard.Les petits commerces laissent la place aux agences de toutes sortes.
    Amicalement à vous. 
    9
    Lundi 8 Février 2010 à 23:28
    C'était l'époque du "client-roi". Les échanges étaient amicaux entre commerçants et clients...
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