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Ce peuple des fourmis....
Souvenir de guerre...
Quel souvenir odorant ! Je vous le raconte pour bien commencer l'année, à l'heure du café...C'était donc pendant la guerre, en 1943. Je me trouvais à la campagne...Comme chacun sait, à la campagne, c'est comme à la Samaritaine jadis, "On trouve de tout"...Toutes sortes d'insectes notamment, mouches, guêpes, araignées et...fourmis ! Ah, ces dernières, elles s'installent partout...Nous en trouvions dans le sucre, dans les boîtes à gâteaux, alors que ces deux denrées étaient contingentées comme nous disions alors !
Un matin, je décide de me faire du café, celui que la cuisinière nous faisait n'étant pas des meilleurs ! et puisque nous avions du "vrai" café ce jour-là à notre disposition, autant le faire à notre goût non ? J'étais alors institutrice dans une famille et nous étions "repliés" à la campagne par crainte des bombardements qui commençaient sur PARIS et en banlieue...Bon, j'aime partager et je prépare du café dans une grande cafetière qui se trouvait sur une étagère de la cuisine...Je n'ai bien sûr pas l'idée de regarder si tout était en état dans cette cafetière...il ne fallait pas trop m'en demander alors....Je mets le café moulu par mes soins avec un bon vieux moulin à café, dans le réceptacle prévu à cet effet. Quand l'eau que j'avais mise à bouillir donnait des signes évidents d'arrivée à 100°, je commence à la verser sur le café, comme je l'avais vu faire par ma mère, spécialiste en la matière...Petit à petit...Mais, quelle est donc cette odeur qui nous arrive ? Odeur fort désagréable...oh là là ! Faire du café, passe encore, mais qu'il ait cette odeur...rien n'allait plus ! Nos rêves les plus fous de bon café, semblaient fondre comme neige au soleil...Nous nous mettons à deux pour enquêter, en soulevant d'abord le couvercle de la cafetière. Aucun doute, ça venait bien de là...Qu'à cela ne tienne, nous vidons le café dans l'évier et là, horreur, nous nous apercevons qu'il y avait des cadavres de fourmis (des restes plus exactement !) Elles avaient dû se cacher là en attendant des jours meilleurs et n'avaient pas résisté à l'eau bouillante ! Et l'acide formique se dégageait avec une force inimaginable.....Ces "pauvres" petites bêtes n'avaient pas apprécié, cuites et recuites par un bain de vapeur ! Je crois bien que je sens encore l'odeur ....
Moralité : si vous voulez vous débarrasser de fourmis, ne les ébouillantez pas ! elles n'aiment pas...et la solution est pire que le mal !
Et mon café avec tout ça ? Bon, il y avait celui de la cuisinière qui n'avait absolument aucune odeur, même pas celle de café !
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Commentaires
Pauvres petites fourmis ! Des victimes collatérales, sans doute, dirait-on aujourd'hui ! Et dommage pour le bon café...
A bientôt. Bonne année !
Très mauvais souvenir...alors que je croyais boire un bon café ! en pleine guerre ! Ceci dit, les fourmis sont vraiment extraordinaires...et leurs colonies importantes !
Merci pour ces voeux de fête ! je cumule anniversaire, Noël, 1er janvier et fête !d' un autre côté, ces fourmis n' avaient rien à faire dans la cafetière.
il est pratiquement impossible de se débarrasser de ces insectes, qui ont la facheuse habitude de proliférer dans le potager, où la terre est meuble !
"Mais que diable étaient-elles venues faire dans cette cafetière "??? Mais, j'y pense, c'était peut-être des fourmis d'occupation ?...Expérience à ne pas refaire, même involontairement !
Pauvre amie! Le vrai café était un luxe en 1943. Non, je n'y avais pas droit dans mes biberons, c'est l'année de ma naissance .
orge grillée, à la limite ça pouvait encore aller ! mais les ersatz on n'a jamais bien su de quoi ils étaient faits !!! Mais les fournis ébouillantées c'est à déconseiller !
Bien sûr que les objets ont une âme...c'est pour ça que nous nous y attachons tant sans doute !16Pimprenelle Des HèchMardi 11 Mars 2014 à 20:51L'acide formique, bien que miscible dans l'eau, infeste l'atmosphère et peut-être plus que l'acide sulfurique. Elles sont formidables ces fourmis. Dans le jardin en été, elles font un élevage de pucerons pour leurs sucres, près des rosiers. Heureusement que la nature pourvoit à un équilibre, grâce aux coccinelles qui se font un festin avec les pucerons aux détriments des courageuses fourmis. Et nous, les hommes, nous sommes à la fin de cette chaîne, sans prédateur, mais suffisamment convoîteurs ! Bonne journée Geneviève, et bonne fête. Amicalement, Pimprenelle.
17Je COTENTINEMardi 11 Mars 2014 à 20:51Bon appétit,cette odeur était elle plus désagréable que celle de l 'orge grillée ou des ersatz de café?Je viens de retrouver dans mes trésors poussiéreux,un objet qui ressemble fort à un moulin à légumes.Recherches effectuées: c 'est un grille orge, témoin ,témoin du temps passé. Objets inanimés avez vous donc une âme? COTENTINE
18Je COTENTINEMardi 11 Mars 2014 à 20:51
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Je n'aurais jamais pense a cela. Les petites fourmis savent se battre jusqu'au bout.
Quelle cruelle desillusion pour vous, en ces temps de disette.