• Ce mot qu'on galvaude......


                                          Des "jeunes".....aujourd'hui.

                                          J'étais pourtant bien partie pour écrire un article "léger" aujourd'hui. Envie d'un peu d'humour, de gaieté. Et pan à l'heure des actualités à la télévision à 13 heures, mon humeur est devenue morose et à vrai dire, la moutarde m'est montée au nez ! D'accord, ça ne se dit plus , cette une expression qui, tout comme moi, fait un peu vieillotte ! Tant pis et en résumé, je suis en colère ! Et il m'est très difficile de garder mes impressions pour moi...il faut "que ça sorte" ! Ce qui m'a mise dans cet état ? L'annonce des manifestations en Guadeloupe et cette information qu'un syndicaliste je crois, avait été tué par des "jeunes" en plus de la casse à droite et à gauche !. Et c'est ce mot "jeunes" qui ne passe pas. Je sais, il est devenu à la mode, et on englobe dedans tant de monde, responsable ou non, qu'on ne sait plus de qui on parle !

                                           Des jeunes, j'en ai connus à mon époque et plus tard  et encore maintenant. Des jeunes qui s'ils le sont par l'âge, sont réfléchis, travailleurs, salariés ou étudiants, mais sérieux. Ce sont ceux-là qui essaient de ne pas porter préjudice aux autres, en brûlant leurs voitures, en détériorant des commerces, en massacrant des gens ! Non, leur but est de se faire une vie digne, si possible agréable. Ils ont de l'ambition et si, malheureusement , ils sont touchés par le chômage, ils essaient de s'en sortir et ce n'est pas toujours facile. J'ai connu des jeunes alors que notre jeunesse avait été sacrifiée, qui se sont engagés d'une façon ou d'une autre pour nous libérer, parce qu'ils avaient une conscience. Ils étaient respectables et respectés ceux-là. A notre époque, il y a tous ceux qui, pour pouvoir faire des études que leurs parents ne peuvent pas leur payer, font un tas de petits boulots qui leur font des journées très et même trop remplies parfois...Ceux-là, quand ils ont quelques heures de repos, n'ont pas envie d'aller "casser" pour le plaisir... Non, ils laissent ça aux voyous. C'est comme ça qu'on les appelait dans ma jeunesse. Je suis dure je sais, mais cet amalgame qu'on fait en disant en bloc "les jeunes", est dégradant pour les jeunes honnêtes et travailleurs. Cette assimilation est monstrueuse. Laissons aux voyous la dénomination de voyous, mais ne les appelons pas des jeunes, ce qu'ils ne sont pas. La jeunesse, c'est le courage, la rage de vivre dans la joie et la bonne humeur. Ce n'est pas se " cagouler "pour ne pas être reconnu et essayer de nuire en toute impunité, pour s'amuser ? Et s'ils ne s'amusaient même pas ?

                                             Mais, peut-on critiquer ces malfaisants, alors qu'il aurait peut-être suffi que beaucoup plus jeunes, on les dirige un peu? Ce sont souvent des pauvres gosses qui ont poussé sans aucun repère, qu'on a laissé faire...Après, il est bien tard et peut-être même trop tard. Est-ce que les adultes n'ont pas leur part de responsabilité dans ce résultat ? Posons-nous la question...Les animaux éduquent bien leurs petits...Sommes-nous plus laxistes que les animaux et moins intelligents ? La morale a disparu des tableaux de classe où chaque jour fleurissait une phrase nouvelle...Il n'y a pas malheureusement que des tableaux de classe. Elle a été rayée purement et simplement de notre vie, comme trop encombrante sans doute !

                                              Quand allons-nous redonner tout son sens à ce mot si beau "jeunes". Ah ! oui, c'est un joli mot, et croyez-moi, que ceux qui connaissent une vraie jeunesse, soient reconnaissants envers tous ceux qui pendant des années n'ont pas su vraiment ce que c'était, pour que justement les suivants en profitent ! Galvauder ce mot, mais c'est un crime !

                                         

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Février 2009 à 16:37
    Comme vous, Geneviève, je regrette que tous les jeunes soient mis dans le même sac. Il y a des jeunes très bien, généreux, gentils, dévoués, qui galèrent, vont de petits boulots en petits boulots, tentent tant bien que mal de "faire leur trou" dans cette vie pas facile. Ils ont bon dos les "jeunes". Certains casseurs ont quand même 25, voire 30 ans.....Et puis les jeunes et leur comportement, c'est tout de même bien le résultat d'une éducation (plutôt d'un manque d'éducation). Des bases sont nécessaires pour vivre en société et comme vous je regrette la morale qui était enseignée chaque jour dans les écoles. Les petites phrases qui donnaient à réfléchir, même aux enfants que nous étions.
    Comment des gamins à qui on n'apprend pas à dire ne serait-ce que : merci, bonjour, s'il-vous-plaît, pardon, au-revoir.....peuvent grandir et s'intégrer.
    Les enfants pour devenir des jeunes équilibrés ont besoin de tendresse, d'affection, d'amour, de sévérité juste mais nécessaire, de barrières. Il y a ce qui est permis et ce qui ne l'est pas.  Ils ne peuvent respecter que s'ils sont eux mêmes respectés.
    Et puis il y a les voyous, comme il y en a toujours eu. Qu'il faut punir, éduquer, remettre dans le droit chemin....Pas facile....
    Et puis il y a aussi une société en pleine déliquescence, qui laisse peu d'espoir à notre jeunesse et trop de monde au bord de la route.....Cela m'attriste beaucoup.
    Un peu "en vrac" mon commentaire, mais le sujet me passionne et le racisme anti-jeune me peine. Le débat pourrait-être bien long......
    Bonne soirée Geneviève. Je vous embrasse.
    2
    Mercredi 18 Février 2009 à 17:24
    Merci pour ce long commentaire. Moi aussi, cette discussion me passionne. Ce qui m'agace c'est cet amalgame qu'on fait : tous les jeunes dans le même sac ! Non! J'ai eu la semaine dernière une remplaçante de mon aide-ménagère, elle est étudiante, en maîtrise pour sa dernière année...Elle fait des ménages pour une association pour payer ses études...Je l'aurais embrassée ! Et intéressante avec ça ! Il y a des jeunes "bien". Etre parents, c'est éduquer, c'est ne pas être laxiste à outrance....J'arrête, je referai un autre article !
    3
    Mercredi 18 Février 2009 à 18:52

    Tout d'abord, le journal regardé était les Journal de la 2 - la journaliste Elise Lucet. Lorsque les journalistes en particulier ont trouvé un mot qui leur semble "bien", ils le galvaudent ! je persiste !A bon ou à mauvais escient. Pour moi, il y a les jeunes, les vrais, pas ceux qui cassent, massacrent et brûlent les voitures. Ceux-là, ce sont des voyous (et ils ne sont pas toujours très, très jeunes). Ce que je déplore, c'est que lorsqu'on dit "jeunes" maintenant, on parle plutôt de ces derniers. Alors que tant de jeunes sont comme des...jeunes, tout simplement: ils travaillent, vont en cours, et aiment rire sainement ...Je suis bien d'accord sur le mot "journaliste"...Il y aurait beaucoup à dire parfois. Nous avons élevé trois enfants, pas parfaits certainement, mais nous leur avons inculqué des valeurs...

           Bonne soirée.

    4
    Mercredi 18 Février 2009 à 18:59
    Que de sagesse dans votre article qui exprime votre colère et je le comprends car moi aussi ça me met de mauvaise humeur quand j'entends ce genre de propos, ainsi on met tous les jeunes dans le même panier alors que nos jeunes sont très courageux pour affronter un avenir difficile. Les journalistes font toujours des amalgames et ils sont nuls!!.
    Ceci dit je suis d'accord avec vous la morale à l'école c'était bien mais pffftt disparue la responsabilité de certains parents pffftt disparue aussi et voila comment on arrive à fabriquer des voyous.
    Vous avez bien fait de faire ce billet.
    Je vous embrasse
    5
    Mercredi 18 Février 2009 à 19:54

    Bonsoir, Merci de votre présence qui me fait tant plaisir.

    Je partage tout à fait votre « coup de gueule » ! J’en veux de temps à autre aux journalistes, toujours en quête de sensationnel, toujours en emploi de raccourcis, jamais dans les nuances, bien sûr !

    De même façon qu’on ne parle que des trains qui arrivent en retard, on n’aime parler que des minorités qui troubles la majorité. Curieuse façon de pratiquer la liberté et la simple démocratie.

    Vous le dites bien. Vous avez raison de le dire, de l’écrire. Je vous sens pleine du bon sens qui me rappelle mon enfance morlaisienne, là, on n’en manquait vraiment pas ! Mais cela a disparu… Pas tout à fait, tout de même. Ce sont nos portes paroles qui l’on perdu, mais pas nous ! Amicalement. Loic

    6
    Mercredi 18 Février 2009 à 20:45

    badadi et Loïc - Merci à chacun. J'étais vraiment fâchée à midi en déjeunant, ce qui explique cet article écrit "dans la foulée" ! ça fait du bien de sortir de ses gonds et en plus d'être comprise par mes lecteurs ! Amicalement à tous.

     

    7
    Jeudi 19 Février 2009 à 09:54
    Moi aussi je suis tout à fait d'accord avec vous et je comprends votre colère.
    Heureusement nous avons du soleil pour continuer à nous battre dans ce monde d'injustice.
    Belle journée.
    8
    Véro
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:14
    Je viens de lire votre post avec grand intérêt.
    Je ne connaissais pas cette info, je savais "juste" qu'un homme avait été tué et c'est ce que j'ai entendu toute la journée sur Europe 1. Donc, je ne comprenais pas le début de votre article et je pensais que vous alliez nous orienter vers ce jeunisme à tout va, qui est un problème sociétal aussi je trouve, car j'imaginais tout d'abord que le "jeune" dont il était question dans l'info que vous avez reçue s'avérait avoir une bonne trentaine d'année. Je pensais que vous étiez remontée par ce galvaudage du mot jeune.
    Et puis finalement, je tombe des nues, car c'est la première fois que j'entends ce mot être assimilé au terme de voyou, et les bras m'en tombent! Oui, car j'ai trois "jeunes" à la maison. Ils ont 20 ans, 18 ans et 16 ans. OK, c'est mes enfants et je les adore, mais ils n'ont rien à voir avec des voyous même si je ne les trouve pas toujours aussi bien élevés que je le voudrais. Ils connaissent les règles principales de la vie en société, sont polis, respectueux, attentionnés et je n'imagine pas une seconde que l'un d'entre eux tire un jour sur qui que ce soit.
    Vous voulez que je vous dise? Je crois qu'un autre terme est galvaudé. Celui de "journaliste". Chaque jour, moi qui travaille avec la radio en fond sonore, je suis sidérée par la pauvreté de vocabulaire et l'orientation idéologique (donc le manque d'objectivité) d'une profession qui est supposée ouvrir notre esprit. Que ce soit par le biais de la presse écrite, la radio, la télévision, il devient de plus en plus difficile d'avoir une idée juste des événements.
    Quel est le journal que vous avez regardé et qui était le journaliste?
    Bonne soirée.
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