• C'était il y a 64 ans......


                           8 mai 1945...

                           Depuis l'été 1944, débarquement des alliés en Normandie puis Libération , on ne pensait qu'à ça : la fin des hostilités...Nous avions eu un peu peur l'hiver 1944, le sursaut des allemands dans les Ardennes entamant un peu notre confiance, tout au moins dans l'immédiat ! Et non, voilà ce 8 mai qui arrive et l'annonce tant attendue : Armistice ! Ouf ! quel soulagement, ce cauchemar qui durait depuis 1939 prenait enfin le chemin de la paix.

                           Décrire l'ambiance dans la rue ? On ne se connaissait pas, mais on s'embrassait ! Oui, nous étions tous frères ! J'ai déjà décrit tout ça sur un site ami link (catégorie ancien temps - mai 2008) et aussi longtemps que je vivrai, je me souviendrai de ce jour ! Habitant en banlieue, nous avons pris le train le soir pour aller nous imprégner de tout ce qui se passait à PARIS....Inimaginable ! Comme nous étions heureux ! Et pourtant, combien de familles ne sortaient pas indemnes de cette guerre...Des déportés ne reviendraient pas, morts pour ne pas faire partie "des normes" de cet homme sanguinaire, fou dangereux vraisemblablement; des militaires et des civils tués, des disparus...des maisons détruites...Comment en étions-nous arrivés là ? La folie des hommes...

                            Après la Libération de 1944 qui nous avait déjà donné tant d'espoir et tant de joie, l'armistice du 8 mai 1945, s'inscrit en lettres d'or dans nos souvenirs de jeunesse ...oui, mais quelle jeunesse ? Peur, tristesse, deuils entre autres...C'était l'orage, le soleil est revenu en ce jour de mai.

                           Nous nous étions promenées ma mère et moi dans le Jardin des Tuileries. Il ne devait plus y avoir personne dans les appartements, tout le monde était dans la rue ! on criait, on se congratulait, on riait enfin sans contrainte. Dieu, que ça semblait bon...Il y aurait encore quelques difficultés bien sûr, on en était vaguement conscients, mais au moins tout se passerait en complète liberté .. Peut-on s'imaginer un mot aussi beau... Je crois qu'il faut en avoir été privé pour comprendre notre état d'esprit ! mais ça, je ne le souhaite à personne....

                           

    « Quelques jours en "pointillé"...9 mai 2008...9 mai 2009 ! »
    Google Bookmarks

  • Commentaires

    1
    Vendredi 8 Mai 2009 à 12:07
    Voilà une belle conclusion, et tellement triste. En parcourant votre texte je me disais: "faut-il que les gens souffrent pour découvrir la solidarité, la fraternité et les belles valeurs humaines" ? Sommes-nous donc tellement égocentriques que nous ne nous intéresserons jamais à l'autre qu'une fois que nous auront souffert ensemble ? Plus de guerre sur le territoire depuis cette date et tout nous semble acquis, nous nous sommes installés dans notre confort. Nos parents, qui avaient connus des parents absents, étaient encore des personnes imprégnées de ces souffrances et avaient encore le "sens de l'autre". Mais les générations suivantes, je globalise bien entendu, je parle de nous, de nos enfants, de leurs enfants.... pensent que tout est dû et facile, que tout est normal. Même la crise actuelle ne semble pas apporter beaucoup de plomb dans la cervelle de nos jeunes.
    Pardonnez moi, je ne sais pas si je me fais bien comprendre, il faut dire que j'ai un peu fait la fête hier soir et je suis un peu glauque aujourd'hui, je l'avoue. Vous pouvez effacer mon commentaire s'il vous semble décousu.
    Ce que je veux dire c'est que nous ne savons pas apprécier le bonheur quotidien, qu'il s'agissent des choses extraordianires comme des plus simples et c'est peut-être parce que nous vivons dans un joli cocon. Vivre dans un pays de liberté, on ne se rend même plus compte de ce que cela veut dire. Avoir la possibilité de circuler où l'on veut, quand on veut, de faire ce que l'on veut, de dire ce que l'on veut , et tout ceci de façon souvent excessive d'ailleurs, c'est une chance incommensurable. Malgré les difficultés du quotidien...
    2
    Vendredi 8 Mai 2009 à 15:36
    S'il y avait eu armistice, un gouvernement allemand aurait dû subsister, or à partir de ce jour, l'Allemagne est un pays vaincu, occupé et administré par les quatre puissances victorieuses.... Ne faites pas la même bourde que les services de presse de l'Elysée....
    3
    Vendredi 8 Mai 2009 à 16:48
    J'ai très biçen compris tout ce que vous vouliez dire et je suis souvent bien d'accord avec vous...Avant la guerre, ma famille me reprochait un peu de "ne pas me mettre devant mes responsabilités"...Celles-ci sont venues et j'ai fait comme tout le monde, j'ai pris conscience ! Il y a beaucoup de ressources dans une "cervelle" de jeune...Ce que je pense, c'est qu'il faut que tous sachent que nous avons du bagarrer et souffrir pour qu'ils ne connaissent jamais une époque semblable... Se souvenir simplement et tout faire pour que ça ne se reproduise jamais.
    Je n'ai pas du tout envie de supprimer votre commentaire qui donne à réfléchir !
    4
    Vendredi 8 Mai 2009 à 16:58
    Si j'ai fait une "bourde" je m'en excuse. ¨Pour avoir vécu cette période de la guerre, je sais parfaitement que l'Allemagne a capitulé sans conditions et qu'un armistice a été signé ! Je ne suis pas historienne, je l'ai déjà dit ! Peut-être l'êtes-vous, ou avez-vous vous-même vécu cette période ? Alors, racontez-moi...J'accepte tous les cours d'histoire, surtout ceux provenant du vécu. Merci de m'avoir remise à ma place !
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    5
    Vendredi 8 Mai 2009 à 21:56
    La lumière au bout du tunnel, mais en même temps beaucoup de tristesse à la pensée de ceux qui y sont restés. Plutôt un soulagement j'imagine que de la joie.
    Merci de ta visite, Geneviève et passe un paisible weekend
    6
    Samedi 9 Mai 2009 à 09:27
    De quelle bourde s'agit-il?
    7
    Samedi 9 Mai 2009 à 10:09
    Le mot bourde ne s'applique qu'aux personnes qui n'ont absolument pas le droit de se tromper, comme le service de presse de l'Elysée... Pour la majorité des gens, une gentille explication suffit, et là, sans porter de jugerment de valeur (signé, un prof....)
    8
    Samedi 9 Mai 2009 à 10:11
    Il semble que le mot exact n'était pas "armistice"....Allez savoir, moi je n'ai pas la science infuse, je dis ce que j'ai vécu...je ne sais pas inventer...ni refaire l'histoire !
    9
    Samedi 9 Mai 2009 à 10:30
    Ah! Oui! C'est vrai! Je n'ai pas fait attention en le lisant. C'est vrai que ce mot fait une différence. C'est la fête de la VICTOIRE, comme indiqué sur le calendrier. Je comprends mieux. Et qu'ont-ils fait à l'Elysée? Je ne suis pas au courant....

    Mais... ce monsieur, qui est prof et qui vous répond.... pardon Geneviève, mais, s'il est en activité, ...il est plus jeune que vous. Et s'il est plus jeune que vous, il n'a pas vécu cette guerre, ou je me trompe? (Je pense à voix haute, d'accord?).
    Comment se fait-il que des personnes qui n'ont pas été directement impliquées dans une telle situation politique soient si sensibles aux mots qui appartiennent finalement à ceux qui ont vécu l'histoire? C'est vous qui devriez être attachée au vocabulaire. Si ce n'est pas le cas, j'imagine que c'est parce que le plus important, pour vous, c'est bien d'avoir enfin retrouvé la liberté après tant de souffrances, d'horreurs ... Par ailleurs, encore une fois, vous ne nous donnez pas de cours d'histoire, vous nous faites partager votre sensibilité, vos sentiments, tout est plutôt instinctif et ressenti, vous nous parlez de VOTRE histoire et de la façon dont VOUS l'avez vécue.
    Je suppose que ce professeur réagit en tant que professeur, peut-être en tant que militant d'un parti aussi ? Mais dans ce cas, ne vaut-il pas mieux aller sur les blogs plus appropriés, les blogs politisés, les blogs historiques, afin d'avoir et de recevoir des échanges qui correspondent peut-être mieux aux attentes ?
    Sans offense, Monsieur le professeur, j'espère que vous comprenez ma démarche. Ici, quand je viens chez Geneviève, ce que j'aime, c'est qu'on ne fait pas de politique, justement. C'est pour ça que je reviens. Tous les participants ont des avis différents, que ce soit sur la politique, sur la façon d'élever les enfants, sur la vie en général, et tout le monde se retrouve dans le plaisir de l'échange, sans avoir l'intention d'imposer son point de vue à autrui. C'est bien ce qui permet d'avancer d'ailleurs. Mais la politique.... beuh.... je vois bien sur les blogs où elle se manifeste, combien les gens s'agitent, s'affrontent, s'agressent à cause d'elle .... et simplement sur des blogs! sur des lieux où la plupart des gens ne se sont même jamais vus !!! ne se connaissent pas !!!
    Geneviève, je vous préviens: le jour où vous faites de la politique, je décampe illico !
    Néanmoins, je rebondis sur l'origine de ces échanges, il est vrai que Armistice, ce n'est pas VICTOIRE, comme indiqué sur le calendrier. Oups, la gaffe!

    Bonne journée à tous !
    10
    Samedi 9 Mai 2009 à 11:03
    Bon week-end en famille Geneviève.
    Profitez-bien.
    Amitiés
    11
    Samedi 9 Mai 2009 à 11:09
    Tout d'abord, merci de me défendre avec tant d'ardeur ! Effectivement, ce monsieur (prof !) doit être infiniment plus jeune que moi et ça, c'est facile. Je raconte ce que j'ai vécu, ce que j'ai vu en essayant de ne vexer personne (question d'éducation...) Si j'ai parlé d'armistice, c'est parce que on a toujours parlé d'armistice et de capitulation allemande, c'est exact. La paix n'était pas signée que je sache....Et hier, le président de la République a effectivement parlé d'armistice, comme beaucoup de français. Mais c'était aussi la Victoire, ça je le sais et nous l'attendions tellement ! Mon récit n'avait pas à "incorporer" l'Elysée et son habitant....Pas de politique : d'abord, je n'y connais rien, je respecte toutes les idées, il y en a de bonnes à droite comme à gauche...Le respect de chacun est indispensable pour moi. Mais ce prof semble tout mélanger....quid de ses élèves ?
    Je considère donc que je n'ai pas fait de gaffe...désolée ! et surtout, ne décampez pas, je ne ferai jamais de politique ! Restez-moi fidèle. Merci.
    12
    Samedi 9 Mai 2009 à 15:53
    Je ne me formalise pas, simplement, ça fait partie de ce que je crois inutile...c'est-à-dire "critiquer pour critiquer"...et mes nerfs ont du mal à résister !!! Tout ça n'est pas grave en regard des circonstances de l'époque ! Beaucoup de personnes pensent aussi que la Libération et la fin de la guerre, c'est la même chose ! Il y a eu une grande différence...à la Libération, les allemands reculaient mais n'avaient pas encore renoncé totalement.. Si nous nous sentions infiniment plus libres dans les régions qui avaient été occupées, la guerre était toujours présente et nous obligeait encore à la prudence...Figurez-vous que lorsque j'étais jeune, je n'aimais pas l'histoire, alors que mon père était un passionné...Maintenant, j'aime...sûrement parce que j'en ai des souvenirs réels; ça, c'est pour "la petite histoire" !Mon père (encore lui) vous aurait donné raison pour 1918, c'était aussi son idée.
    Bon, moi je me souviens de cette ambiance extraordinaire et de la fraternité de l'époque. Quel dommage que ça n'ait pas duré !
    13
    morsli
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:11
    C'est vrai qu'il s'agissait d'une capitulation sans conditions, mais le langage de tous les jours n'est pas celui du droit international.Moi, je me suis fait reprendre par quelqu'un parce que j'avais employé le mot privatisation du service des eaux, mais vous me voyez parler de régie ou de concession ? On va au plus simple.En revanche, le niveau culturel de nos politiciens est d'une nullité sans nom, à droite et à gauche.Question culture on est loin de Jaurès ou de de Gaulle pour ne citer qu'eux.
    Pour ce qui est de la fin de la guerre, les scènes de liesse dans les pays libérés se ressemblaient toutes.J'ai toujours défendu et je défendrai toujours les peuples occupés sans distinction de "race" ou de couleur politique.Vous avez vécu une occupation Geneviève, avec son cortège de drames, d'humiliations, de privations...je pense que cela n'a pu que vous rendre encore plus sensible si possible aux injustices.Véro a raison quand elle souligne que l'être humain retrouve l'envie de se mêler après les grandes crises et que c'est dommage qu'il faille attendre les grandes épreuves pour cela.Cela dit, je pense que si les alliés en 1918 avaient été moins durs envers l'Allemagne, il n'y aurait pas eu de Hitler.
    On ressent bien l'atmosphère de liesse et les fraternisations à travers votre article.Bonne journée.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :