• Au temps des cataplasmes et...autres joies !

                             Sinapisme...

                             Un mot attrapé au vol hier dans un jeu télévisé, m'a fait remonter à l'esprit des souvenirs "chauffants" de mon enfance : "sinapisé" ! Aïe, quels souvenirs ! J'avais la mauvaise habitude de subir une fois par an l'attaque d'une bronchite ! Cette toux, je m'en souviendrai toujours. Elle était tenace et cédait avec bien du mal...pour moi surtout ! A chaque fois, branle-bas de combat, mes parents, après avoir appelé le médecin en renfort, sortaient "la grande artillerie"....Ils ne regardaient pas, forcément, c'était moi qui subissait ! Et comme on dit "qui aime bien châtie bien"...Alors là j'avais la preuve, s'il en était besoin, qu'on m'aimait beaucoup ! J'avais droit à tout ce que je n'aimais pas : infusion de tilleul et surtout, cataplasmes  ou mieux encore enveloppements, le tout "sinapisé" pour que ça soit plus efficace...Et ça chauffait, dur même ! Souvenirs cuisants ! Plus on était rouge, mieux c'était...A rendre jaloux les homards !

                              Le traitement n'était sans doute pas mauvais puisque...je suis encore là. La farine de moutarde, mélangée si je me souviens bien à des graines de lin, constituait un emplâtre bien chaud, bien piquant que je supportais en poussant des cris...Fernand Raynaud n'avait pas encore fait son sketch "Bourreaux d'enfants", mais c'est ce que je pensais sans le dire...

                              Et s'il n'y avait eu que ça ! Mais je me souviens aussi des ventouses...Ces petits machins de verre dans lesquels on faisait brûler un bout de coton je crois, et qu'on vous retournait sur le dos...ça vous aspirait la peau et ça décongestionnait ! Ce n'était pas agréable du tout, mais puisque ça soignait....Il fallait en passer par là. Pour compenser ces désagréments il y avait ce sirop préparé avec amour par le pharmacien. Il était très bon et je me souviens que je le prenais avec plaisir...

                              Petits inconvénients de l'ancien temps, quand la médecine n'était pas encore ce qu'elle est devenue...Celle de "Papa" était ce qu'elle était, mais nous étions soignés et très souvent guéris. N'est-ce pas là le principal ? Et ça alimente mes souvenirs....

     

                              

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  • Commentaires

    1
    Mardi 13 Octobre 2009 à 16:59

    Bonjour Geneviève,

    Cataplasme… et Rigolos… des noms que l’on entend plus et que j’avais presqu’oublié ! C’est vrai que ces méthodes n’ont plus court de puis longtemps. Merci de ce rappel plein de souvenirs. A bientôt. Amicalement. Loic

    2
    Mardi 13 Octobre 2009 à 17:07
    Bonjour Loïc,
    En effet, j'avais oublié les Rigolos et...la ouate thermogène !
    3
    Mercredi 14 Octobre 2009 à 08:27
    très, très mauvais souvenir !!!!!
    4
    Mercredi 14 Octobre 2009 à 15:39
    Bonjour Geneviève,
    J'ai bien souri quand j'ai lu votre article, bien que ce n'était pas drôle pour vous 
    Cataplasmes, ventouses, je n'ai pas connu.
    J'ai connu les inhalations où on vous couvrait la tête avec un torchon pour bien respirer les effluves des plantes
    Bon après midi
    5
    Mercredi 14 Octobre 2009 à 16:39
    C'était "la médecine" d'antan !
    6
    Mercredi 14 Octobre 2009 à 18:13
    Médecine pour guerrières et guerriers ! ça vous formait une jeunesse ça ! et tout le monde s'y mettait : parents, docteurs, instits, dentistes...j'avoue n'avoir jamais expérimenté les ventouses et les cataplasmes et j'avoue ignorer les rigolos dont Loïc et vous, parlez.Pardon, mais franchement, ne pensez pas m'apitoyer avec ce genre d'articles : j'en souris franchement ! je suis sans pitié, j'ai honte ! merci pour ces souvenirs et bonne soirée.
    7
    Mercredi 14 Octobre 2009 à 18:39
    Remèdes anciens, mais assez efficaces ! Un peu douloureux !
    8
    Vendredi 16 Octobre 2009 à 21:09
    Je me souviens également de ce supplice qu'était l'enveloppement de moutarde . Notre médecin de famille employait les médecines "douces" et efficace qui ne faisait pas la richesse des laboratoires et ont donc été reléguées aux oubliettes
    9
    Mardi 15 Décembre 2009 à 18:58
    Par nostalgie ? Il faudrait être un peu "vicieux" ! Peut-être des personnes très âgées (comme moi) qui n'ont confiance que dans les remèdes de l'ancien temps ? Tout comme vous, je profitais de mes bronchites pour me faire dorloter, ça faisait passer le reste ! Des cataplasmes, je me souviens en avoir utilisé aussi pour ma fille née en 1951...ça existait encore.
    Votre commentaire m'a fait revivre une partie de ma jeunesse ! Merci.
    10
    juvisienne
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:08
    et l'huile de foie de morue, donc ?!!!!
    bonne journée!!
    11
    vampouille Chantale
    Mardi 11 Mars 2014 à 21:08

    Geneviève bonjour,

    Votre article me rappelle tous les soins « chauffants » que j’ai subis durant ma jeunesse. Comme vous, j’ai connu ces remèdes désagréables, voire douloureux, et pourtant j’en garde des souvenirs pas aussi terribles qu’on le lit habituellement. Ai-je eu beaucoup de chance, ai-je reçu ces soins dans des circonstances particulières, suis-je la seule dans ce cas ? A vous de me dire :

    Autour des années 1960, les médecins prescrivaient encore les cataplasmes et enveloppements sinapisés, les pharmaciens les conseillaient sans réserve, et beaucoup de personnes, dont ma mère, croyaient fermement à leurs vertus thérapeutiques. Au moindre symptôme d’affection pulmonaire, tout membre de notre famille y avait droit, et comme j’étais « fragile des bronches », mon tour revenait souvent. Dans ce contexte, je compris que je ne pourrais leur échapper et j’entrepris d’apprendre à m’en accommoder tant bien que mal… !

    Heureusement, ma mère excellait dans l’art de les confectionner : en fonction de l’âge et de la tolérance présumée du destinataire, elle dosait savamment les proportions de farine de moutarde et d’eau tiède pour qu’ils restent juste en dessous de la limite de l’intolérable. Ca chauffait beaucoup, ça piquait copieusement (surtout vers la fin), ça rougissait fort, mais avec un peu d’entraînement, ça pouvait se supporter… Grâce aussi à ma mère qui, privilège réservé à la «petite dernière» que j’étais, restait près de moi tout le temps que durait la révulsion. Elle m’occupait l’esprit avec des histoires, des bavardages, des jeux…, alors, le temps passait plus vite, les picotements brûlaient moins, et finalement, la séance se déroulait dans une atmosphère de tendre complicité qui me faisait autant de bien au cœur que le cataplasme à mes poumons…

    Quant au Thermogène dont le diable cracheur de flammes du célèbre affichiste Cappiello décorait les vitrines des pharmaciens durant l’hiver, je l’ai connu au collège quand je suis devenue pensionnaire. Mes copines l’utilisaient pour échapper aux douloureux sinapismes Rigollot que l’infirmière ne manquait pas de nous appliquer quand nous allions la voir à propos d’une quelconque affection pulmonaire. Pour soigner les rhumes bénins, nous portions les feuilles d’ouate sèche durant la journée. Pour combattre les toux et bronchites plus sérieuses, nous faisions des applications d’ouate humide le soir au dortoir, avec mission pour les bien portantes d’aider les plus malades à supporter la chaleur cuisante qui irradiait dos et poitrines. Connaissant l’effet du Thermogène humide sur la peau, notre surveillante tolérait nos rassemblements jusqu’à ce que la révulsion soit suffisamment atténuée pour nous envoyer dans nos lits respectifs. Habituée aux cataplasmes maternels, je n’eus aucun mal à m’adapter à ces séances collectives et au climat d’entr’aide qui régnait entre nous. Je trouvai même les feuilles d’ouate si efficaces et si pratiques que j’ai continué à les employer bien longtemps après avoir quitté le collège…

    Ces remèdes ont été balayés par les nouveaux médicaments, plus pratiques, plus immédiats, moins contraignants.… Et pourtant, on en trouve encore en pharmacie, et même en parapharmacie…

    Dernièrement, j’ai remarqué des boîtes de Thermogène sagement alignées à côté des patchs chauffants. L’emballage a été relooké, mais le produit semble identique. Visiblement, des boîtes manquaient dans le rayon : quelques personnes en ont acheté et l’utilisent donc encore.

    Est-ce pour son action bienfaisante, par habitude, par goût, par nostalgie … ? J’aimerais bien savoir.

    Bonne soirée

     

     

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