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A l'assaut du Panthéon......
Jeunesse, dernière ligne droite...Une photo du Panthéon vue ce matin, me rappelle ce souvenir de jeunesse...Un déclic qui me renvoie à l'époque de mes "presque 17 ans"....
"Si l'aurais su, j'aurais pas venue"...Si j'avais déjà connu cette réplique, j'aurais pu l'utiliser ce jour de printemps 1939, un jour réservé théoriquement aux études, mais le beau temps aidant...je m'étais laissée entraîner par des camarades de cours, sans beaucoup de mal et avec eux, nous avions séché un cours...je ne me souviens plus lequel, mais certainement un cours de droit constitutionnel, c'était le moins couru ! Pour faire quoi ? oh, rien de mal, nous voulions visiter le Panthéon...C'était notre voisin et nous lui devions bien une visite de politesse !
Nous voici donc à cinq ou six, en rupture de ban ! Visite approfondie du monument, "de la cave au grenier"...Il y en a des marches à monter mais courageusement nous grimpons, jusqu'en haut, par un escalier intérieur...Bon, je n'ose rien dire, mais j'ai un peu de mal à suivre n'étant pas très sportive...Mais on a sa petite fierté...Ouf, nous arrivons à destination enfin, mais quand on a beaucoup grimpé, pour revenir à son point de départ...il faut redescendre...Je n'avais pas trop réfléchi...Enfin bon, quand faut y aller, faut y aller.
Mais voilà, avant de redescendre, mes copains décident d'admirer les alentours et...de me les faire admirer ! Nous étions tout en haut et pour admirer, il faut regarder dehors ! Et ça, c'est un exercice que je ne referai jamais...Regarder la Place du Panthéon, la rue Soufflot et tout ce qui était en bas, alors que les voitures ressemblaient à des fourmis, il ne faut pas avoir le vertige ! oh! là là...Je croyais mourir. Et pour redescendre, il fallait le faire par l'extérieur...Comment faire quand vous avez l'impression d'être suspendue dans l'air et d'être attirée par tout ce vide autour de vous ? J'ai trouvé la seule solution qui m'est venue à l'esprit : je me suis assise sur les marches servant à la descente uniquement, le long de la coupole, et je suis descendue, marche par marche...sur les fesses ! Je n'avais aucun complexe, ma peur était trop grande....Bien fait pour moi, fallait pas y aller ! Puis nous avons pu réintégrer l'intérieur et finir notre descente par l'escalier normal.... Bien entendu, je n'ai pas raconté mes exploits à la maison, mon père n'aurait pas admis et le séchage de cours et cette ascension. Il fallait tout avouer ou ne rien dire du tout , ce que j'ai fait....Quel souvenir et quelle honte j'ai ressentie après ! Souvenirs de jeunesse...peu de temps après cette jeunesse était terminée...J'ai dû commencer à réfléchir...
Quand je repense à cette année 1939, je ne regrette même pas mon insouciance de l'époque !
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Commentaires
La peur se communique, c'est souvent ce que me disait mon mari ! Ce jour-là, si j'avais peur du vide, je n'avais pas peur du ridicule et pourtant ....Ces visites là n'en sont que plus passionnantes, et plus mémorables.Il fait beau, il fait chaud <o:p></o:p>
un coucou rapide avant d’aller au cabanon <o:p></o:p>
pour vous souhaiter un bon week-end
Amitiés
Il y a des situations dont on se passerait volontiers mais !!!! Le vertige, comme d'autres peurs, est incontrôlable.....La "descente" a dû prendre un certain temps ....
Je vous souhaite un bon week-end, Geneviève.....A bientôt.Il vaut mieux descendre les marches sur les fesses que les dévaler par une chute dévastatrice, ou pire, perdre connaissance.Si c'était à refaire et si on vous donnait le choix Geneviève : droit constitutionnel ou descente de l'escalier ?Comme vous, je goûtais très peu cette matière.Vous aviez quand même une drôle de façon de connaître Paris ! contretemps et compagnie, de vrais safaris ! bonne soirée et bonne fin de semaine pour vous.A choisir et bien que je n'aime toujours pas trop, je prendrai le droit constitutionnel plutôt que la "descente aux enfers"! C'est ce que je croyais vivre !C'est une histoire géniale! Quelle aventure et quelle chance vous avez eue de la vivre!
Je ne crois pas pouvoir monter un jour au panthéon.... bravo Geneviève pour cet exploit. Vous étiez donc un sacré numéro dans votre genre...Un sacré numéro ? non ! mais je ne voyais pas le danger et très insouciante ! je réfléchissais "après coup" !
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Aveu de peur… Le vertige ne se combat pas ou, du moins, je n’en connais pas la recette. Je suis frappé de ce même mal et c’est bien gênant. Aussi pour les autres, car on ne peut pas les voir s’approcher du vide et on communique cette peur. Ce qui ne devrait pas être fait. Mais… Amitiés. Loic