Ma journée d'hier...

              Celle que je vous ai racontée "En revenant du super-marché", n'était pas terminée, à mon grand regret ! Mais "qu'Est-ce que j'avais fait au Bon Dieu" en ce jour du 20 février 2015 ? pour que tout ce qui aurait pu me rendre service se soit transformé en catastrophe....J'avais pourtant été bien sage, si ce n'est que j'avais voulu jouer les jeunes femmes, ce qui, à mon âge est très certainement interdit par le Code de bonne conduite ! L'ayant reconnu et regretté, je pensais passer une soirée tranquille...Quelle prétention ! Je ne m'étais pas souvenue que mon appartement disposait du "confort moderne" en grande partie et notamment de volets électriques !

              Vers 19 heures, la nuit étant arrivée, j'ai voulu fermer le plus grand de mes volets, celui de ma salle à manger ! J'ai fait le même geste que chaque jour en appuyant sur le bouton de commande, ce qui ne demande pas une grande connaissance de la technique et des progrès il faut bien l'avouer ! Patatras ! Mon volet a commencé à descendre en faisant un bruit épouvantable...ça craquait de partout ! à mi-course, il s'est arrêté et n'a plus voulu ni descendre, ni remonter...Je me rendais compte qu'il ne fallait surtout pas que j'y touche...Et nous étions en fin de semaine...je suis donc obligée d'attendre lundi matin pour téléphoner au moins à notre gardienne...en vacances pour quelques jours ! c'était bien ma veine ! Et en plus, je ne pouvais pas passer sur mon balcon, le risque d'y passer la nuit était trop grand ! C'était mal terminer une journée qui m'avait laissée "sur les genoux" ! Il y a des jours comme ça....

              Qu'on ne me vante pas le mérite des progrès ! S'il y a du bon, il y a aussi du mauvais...Jadis, les volets roulants électriques n'existaient pas...J'avais même entendu dire par mes parents que l'électricité n'existait pas...Les progrès, c'est bien à la condition qu'ils ne s'emmêlent pas ! J'ai réfléchi à cette grave question et suis partie me coucher en ne regrettant pas du tout cette journée ! Et qui vit comme les taupes aujourd'hui ? MOI ! avec un volet descendu à moitié...Heureusement que le soleil a brillé une grande partie de la journée...et que mon ordinateur est dans ma chambre où tout a fonctionné !

              Ce blog n'a jamais eu autant de raisons de s'appeler :"rester zen" ! Il en faut du courage pour essayer d'atteindre 100 ans !

              Complètement "HS" comme disent les jeunes ! Et voilà comment une grand-mère qui se croit "encore" jeune en arrive à douter de son bon sens !Aujourd'hui, j'avais décidé de sortir malgré ce mal de jambe et de pied qui me titille depuis...un certain temps déjà ! Décidément, ma "droite" ne va pas bien...Elle a bien du mal à reprendre une vie normale...Signe des temps sans doute. Enfin, pleine de courage, je suis allée (en voiture) faire des courses au super-marché... Ce n'est déjà pas ce que je préfère les grandes surfaces...Enfin, si on ne faisait que ce qui plaît dans la vie, on finirait par s'ennuyer ! Puisque corvée il y avait, autant prendre ce pensum du bon côté ! Mon accompagnatrice est donc venue me prendre "à domicile" et à l'heure dite me voici en route...Le soleil était présent, le vent aussi !

               Ce magasin peut vous livrer vos courses et je trouve ça très pratique et en plus, c'est gratuit....Que demande le peuple ? Après les dédales dans le magasin pour trouver l'ensemble de la liste que j'avais établie à la maison, nous voici à la Caisse ! Première attente...Mon aide me recommande d'aller m'asseoir "en attendant" de payer...Elle avait bien rangé toutes les courses pour que le livreur n'ait qu'à transporter le tout...Re-attente...L'employée à qui nous devions remettre le caddie plein, était seule...pour enregistrer la livraison, répondre au téléphone, expliquer à une dame comment ça marchait...J'ai utilisé à nouveau une des chaises du magasin, n'arrivant pas à rester debout trop longtemps ! Ouf ! enfin, nous voilà reparties...J'étais déjà bien fatiguée ! 1/2 heure après mon retour, coup de sonnette ! c'était le livreur...Il me dépose mes sacs à la cuisine et je me mets à ranger les produits frais.... Une odeur de produit chimique me prend alors au nez, odeur qui venait d'un de mes sacs dans lequel se trouvaient quelques boîtes, de la lessive , un produit adoucissant liquide et du ...pain de mie ! Je m'aperçois alors que le flacon d'adoucissant "perdait les eaux"  et que celles-ci se répandaient sur mon pain de mie ! Catastrophe ! Et toujours cette odeur...Le pain de mie était bien emballé, mais son extérieur était trempé...J'ai d'abord essayé d'essuyer ce paquet, mais si l'adoucissant dilué dans toute une lessive, n'est pas trop collant, il n'en est pas de même lorsqu'il est pur ! J'ai passé un grand moment à réparer les dégâts et à récupérer ce qui pouvait être récupéré côté pain...J'ai jeté quelques tranches qui me semblaient avoir été "contaminées", j'ai transvasé ce qui restait d'adoucissant dans un flacon....et tout ceci en me disant que je ferai bien d'aller m'asseoir ! C'était un besoin impératif ! Enfin...j'ai pu me reposer un peu mais en jurant, un peu tard, qu'on ne m'y reprendrait plus ! Il y a tout de même des actions que je ne peux plus faire !

              Et voilà pourquoi je suis fatiguée, flapie, en un mot HS ! Vieillir, d'accord, OUI MAIS....

              Le 15 mai 2010, je racontais cette histoire "pas sérieuse" que je viens de redécouvrir lors d'une séance de "relecture" des articles de mon blog ! Cette histoire jadis racontée par mon père (avec gestes à l'appui et visage de circonstance), j'ai pensé que je pouvais la raconter à nouveau...La voici donc, dans son intégralité :

              "      Petite histoire édifiante...

                    Et si peu sérieuse ! Encore une histoire que racontait mon père qui en avait tellement en réserve !

                    Une femme d'un certain âge en avait assez de la vie et du vieillissement qui, petit à petit, l'éloignait de la jolie jeune femme qu'elle avait été...Elle ne pouvait pas le supporter et avait décidé de partir avant l'heure en aidant le destin ... Mais surtout, elle ne voulait pas se rater...Elle se rend donc chez son médecin pour une raison quelconque et au cours de la consultation, lui demande :"Docteur, où se trouve exactement le coeur" ? Le médecin fort gentil lui dit "légèrement à gauche, juste en dessous de la poitrine"...Merci docteur...

                     La brave dame s'en va, rentre chez elle et ressort un pistolet ayant appartenu à son mari, avec l'intention bien arrêtée de se tirer une balle dans le coeur...Triste non ? Elle vise bien cet organe indispensable et....se retrouve à l'hôpital, une ambulance appelée par les voisins, l'ayant emmenée d'urgence...Non seulement elle s'était ratée, mais elle ne pouvait plus marcher, s'étant tiré une balle dans le genou gauche....Et en attendant d'entrer en salle d'opération, elle ne pouvait que répéter : "pourtant, le docteur m'avait bien dit que le coeur était sous la poitrine...je ne comprends pas" !

                     Moralité : le coeur n'est pas toujours où on croit qu'il loge...à moins que, avec les ans, comme disait Léo Ferré "avec le temps, tout s'en va..."...les charmes changent de place ! L'anatomie n'est plus ce qu'elle était !

                     Humour noir, mais humour quand même, pour faire sourire ! "

              J'espère que vous avez souri de cette histoire à ne pas prendre au sérieux ! Quoique, avec les ans, l'anatomie s'arrange rarement !

               C'était il y a bien longtemps ! vers la fin des années 1920 ! Je n'insiste pas !

               L'école ne ressemblait pas à celle d'aujourd'hui...Les classes étaient dotées d'une estrade sur laquelle était posé le bureau de l'institutrice...Pas de professeurs des écoles à cette époque, mais des personnes qui étaient passées par l'Ecole Normale d'Instituteurs où la formation était très importante...Notre institutrice était aimée et admirée, ses paroles étaient "paroles d'Evangile" ! Nous avions tous une telle confiance en elle, en son savoir ! Nous la respections et l'appelions Madame ou Mademoiselle...Les garçons avaient droit à un instituteur...forcément pour une classe de garçons...On ne nous mélangeait pas (sauf dans des petites écoles de campagne où se trouvaient indifféremment filles et garçons et maîtres ou maîtresses, réunis dans une même salle de classe...mais avec plusieurs "divisions" qui s'échelonnaient de la classe où les enfants apprenaient à lire, à celle du...Certificat d'Etudes Primaires, examen disparu depuis de nombreuses années déjà, mais qui avait bien son utilité...

              L'école commençait le 1er ou 2 octobre et...en avant pour un trimestre jusqu'aux vacances de Noël - Pas de vacances de Toussaint - Pas de vacances de février, des vacances de Noël, nous passions aux vacances de Pâques, puis, fin Juillet, aux Grandes vacances...2 mois de "liberté" ! Adieu les livres et cahiers...il y avait bien des cahiers de devoirs de vacances, mais ils n'étaient pas obligatoires.... Nos journées d'école étaient studieuses ; on apprenait un peu de tout, mais surtout à lire, écrire, compter...C'est qu'il fallait être rapidement "opérationnel", la vie "active" commençant très tôt ...! Il n'était pas rare de voir des jeunes en apprentissage à 13 ans ou même déjà au travail réel ! Etions-nous fatigués ? A vrai dire, je ne me souviens plus très bien, mais ce que je sais c'est que nous étions couchés de bonne heure (vers 20 heures ou 20h30).Pas de télévision alors, ni même de T.S.F. (qu'on appelle radio maintenant !) Les journées d'école commençaient à 8h30 jusqu'à 11h30, puis reprenaient à 13h30 jusqu'à 16h30...sauf si vous restiez à l'étude le soir jusqu'à 18h et y faisiez alors vos devoirs. Même règle pour tout le monde...Ceux qui partaient à 16h30, faisaient leurs devoirs "obligatoires" à la maison.

              Nous profitions des vacances pour aller voir la famille...mais ! il fallait pouvoir s'offrir les voyages en train ! Tous les parents ne le pouvaient pas...Ceux qui partaient étaient surtout des employés de chemins de fer qui ne payaient pas de transport ! Mais il était rare que les mamans travaillent à l'extérieur et elles se trouvaient là pour "sortir" leurs enfants, les emmener en promenade, les distraire ! Pas de congés payés à l'époque, pas de R.T.T....le budget "vacances" était des plus réduits !

              Cette vie d'écoliers ne nous semblait pas anormale...C'était ainsi...Avions-nous des droits ? Beaucoup de devoirs, c'est certain...c'est ce que nous apprenait la Morale apprise tous les jours...Tout le monde n'allait pas jusqu'au Bac, les études après le Certificat d'Etudes, étant relativement chères...On en revenait toujours à cette question d'argent ! Quels sacrifices pour les parents qui désiraient voir leurs enfants "arriver dans la vie". Que de privations !

               Tout a changé maintenant...En bien ou en mal ? C'est une question que je me pose souvent. Nous avons beaucoup plus de bacheliers, mais qu'elle est leur valeur et quelle valeur a leur diplôme ?

              Le printemps arrive !

              Le soleil commence à se montrer plus longuement dans la journée...Les petits oiseaux se font admirer ! Et moi...je deviens lyrique ! Que voulez-vous ? Les bonnes nouvelles ne sont pas trop nombreuses et nous devons nous contenter de ce que nous offre la nature !

              Je viens de regarder sur le net : la "Météo" de ma région indique des températures très acceptables pour la saison ! De quoi regonfler le moral de toute la population qui en a bien besoin...Entre des attentats au Danemark, des profanations de tombes en Alsace, des agressions ici et là, et j'en passe, il nous faut laisser un peu de place au Soleil...comme dit la chanson "c'est bon pour le moral" .... Fichu moral un peu trop souvent "en berne"...Sommes-nous tellement exigeants ? Nous aimerions vivre normalement, sans ces épées circulant au-dessus de nos têtes ! Que faire alors ? La semaine passée, notre président a "payé de sa personne" en compagnie de Madame Merkel , pour essayer d'assurer la paix en Russie...Cette paix semble bien fragile..."On ne nous dit pas tout"......A la télévision à midi, j'ai entendu dire que le nombre de soldats affectés au plan " Vigie-Pirate", allait être diminué...Non pas qu'ils soient  trop nombreux, mais la raison donnée est que "ça revient trop cher"....Il n'y avait sans doute pas d'autres économies à faire ? Je m'aperçois que je suis vraiment ignorante, surtout en politique !

              Bon, assez de récriminations , revenons à nos moutons...en l'occurrence le printemps qui s'annonce. Même si sa venue, encore prématurée, n'est pas définitive acceptons-le avec bonheur ! Règle d'or: ne jamais faire fi des bonnes nouvelles ! Nous en sommes tellement privés !