•                     Adjudant de service...

     

                        Ah ! ce service militaire, il était bien utile, ne serait-ce que dans le but de faire circuler ces petites histoires qui visaient le plus souvent les caporaux, les adjudants...Je n'ai bien entendu pas fait de service militaire, mais j'ai très bien écouté mon père...Et des histoires, il en avait tellement à raconter ! Alors les adjudants, ces pauvres sous-officiers, en faisaient souvent les frais !

     

                        Curieusement, ils avaient des formules bien à eux et bien entendu les jeunes soldats s'en "régalaient" !

     

                        Il y avait celui qui prévenait dès le réveil qu'il fallait faire vite et qu'il voulait voir tous ses hommes prêts dans un temps record. Alors, d'une voix tonitruante, il lançait cet ordre : " Rassemblement ! dans un quart d'heure, je veux voir tout le monde en bas sur le palier d'en haut "! Boutade sans doute ? mais non, un adjudant donne des ordres...Ah mais....

     

                         Et cet autre, sévère, qui n'admettait aucun relâchement parmi ses hommes...Un règlement, c'est un règlement...on doit le suivre....Il avait trouvé un jeune planton légèrement endormi à son poste...Le "z'aurez 4 jours" ne s'est pas fait attendre...avec le motif suivant : "ai trouvé le 2ème classe X...profondément endormi dans les bras de l'orfèvre"...Il est bien certain que ça ne se fait pas et quand "on a des lettres", on s'en sert...Mais au fait, être endormi dans les bras de Morphée, d'où vient cette expression ? J'ai trouvé, grâce à Mr Google, cette explication :

                        

    "Dans la mythologie grecque, Morphée, dieu des rêves, est le fils d’Hypnos, dieu du sommeil et de Nyx, déesse de la nuit. Il est souvent représenté par un jeune homme tenant un miroir à la main et des pavots soporifiques de l’autre. Il donne le sommeil en touchant une personne avec ses pavots. Il lui donne également des rêves pour la nuit. Les bras étant symbole de sécurité mais aussi de force, on comprend pourquoi cette image est restée pour désigner une personne qui dort profondément."

     

                          Voilà, vous savez tout ! De quoi faire regretter aux jeunes gens ce bon vieux service militaire qui leur laissait de si bons souvenirs !

     


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  •                     Des idées opposées, mais un seul but...

     

                        En 1943, alors que notre pauvre pays était bien mal en point, Louis ARAGON écrivait ce poème magnifique en hommage à Gabriel Péri et d'Estienne d'Orves, comme à Guy Moquet et Gilbert Dru..."ceux qui croyaient au Ciel et ceux qui n'y croyaient pas".

     

                       

    La Rose et le Réséda

    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Tous deux adoraient la belle
    Prisonnière des soldats
    Lequel montait à l'échelle
    Et lequel guettait en bas
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Qu'importe comment s'appelle
    Cette clarté sur leur pas
    Que l'un fut de la chapelle
    Et l'autre s'y dérobât
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Tous les deux étaient fidèles
    Des lèvres du coeur des bras
    Et tous les deux disaient qu'elle
    Vive et qui vivra verra
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Quand les blés sont sous la grêle
    Fou qui fait le délicat
    Fou qui songe à ses querelles
    Au coeur du commun combat
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Du haut de la citadelle
    La sentinelle tira
    Par deux fois et l'un chancelle
    L'autre tombe qui mourra
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Ils sont en prison Lequel
    A le plus triste grabat
    Lequel plus que l'autre gèle
    Lequel préfère les rats
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Un rebelle est un rebelle
    Deux sanglots font un seul glas
    Et quand vient l'aube cruelle
    Passent de vie à trépas
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Répétant le nom de celle
    Qu'aucun des deux ne trompa
    Et leur sang rouge ruisselle
    Même couleur même éclat
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    Il coule il coule il se mêle
    À la terre qu'il aima
    Pour qu'à la saison nouvelle
    Mûrisse un raisin muscat
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n'y croyait pas
    L'un court et l'autre a des ailes
    De Bretagne ou du Jura
    Et framboise ou mirabelle
    Le grillon rechantera
    Dites flûte ou violoncelle
    Le double amour qui brûla
    L'alouette et l'hirondelle
    La rose et le réséda

     

                      Ce poème rendait hommage à ces résistants qui avaient     pourtant des idées  politiques différentes, mais qui avaient uni leurs efforts   pour la grandeur de la France, son honneur, sa libération. Et je pense à ce qui  serait si nos hommes politiques actuels unissaient leurs forces pour sauver la  France une nouvelle   fois, au lieu de s'invectiver, de s'injurier et  de nous fatiguer (!) pour des idées différentes mais desquelles on pourrait peut-être extraire L'IDÉE salvatrice !   Ne dit-on pas que "l'Union fait la force" ? C'est le moment de le prouver !                                                                   

    Cessez de vous déchirer et...de nous lasser ! Comment voulez-vous,      Messieurs les politiques, que nous vous fassions confiance ? En écrivant cela, je "mets tout le monde dans le même sac" ! Ce n'est pas bien joli ce que vous nous faites vivre et qu'en restera-t-il, si ce n'est un goût amer ?           

     

    "Liberté, égalité, fraternité" ? Oui, mais quand ? Quand il sera trop tard ?  Moi,je me souviens de ces batailles verbales d'avant-guerre, alors que la vraie bataille était si près de nous ! La suite, nous la connaissons....           

     

    Des idées opposées, soit, mais un seul but désintéressé....Agissez pour l'honneur de notre Pays, pas pour VOTRE gloire !"Ceux qui croient au Ciel, ceux qui n'y croient pas" unissez-vous ! Souvenez-vous........                                      

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  •                     Juste fierté...

     

                        Cocorico ! Le cinéma français n'est pas mort, il semble même qu'il se porte très bien..."The Artist", ce film dont on parle beaucoup depuis quelque temps, est couvert de gloire aux États-Unis. 5 Oscars, la récompense suprême...Ne boudons pas notre joie, soyons fiers de tous ceux qui ont contribué à faire ce film et surtout à en faire un chef-d'oeuvre....Réalisateur, metteur en scène, acteurs etc....tous au même degré méritent que nous les remercions. Merci pour le Cinéma de notre pays, merci pour la France, merci pour les français...merci, merci, merci ! Et merci à tous ceux qui ont voté en faveur de Jean DUJARDIN et de tous les autres...

     

                         La compétition semblait devoir être rude, et j'avoue que j'avais un peu peur puisque, en bons français, nous avions lancé notre cocorico avec quelques heures d'avance ! Mais bon, il y avait certainement des signes qui ne trompaient pas et qui m'échappaient...C'est fait, je suis fière de la France et ça, j'aime ! On ne se refait pas...On critique très souvent (ça aussi c'est bien français), notre cinéma...mais on n'aime pas que les autres le critiquent ! Et cette fois, il est admiré, plébiscité ! Que demander de plus ? Jean DUJARDIN semblait tellement heureux de cette consécration, que c'était un vrai bonheur de le voir, comme toute l'équipe...Ce bonheur, nous l'avions déjà connu à plusieurs reprises dans le passé...

     

                          Donc, chantons cocorico à tous les échos !

     

                          Après cette joie, tristesse d'apprendre ce matin la disparition de Maurice ANDRE, trompettiste de talent, qui m'a enchantée pendant des années et avait donné ses lettres de noblesse à la trompette...La musique classique, jouée à la trompette par Maurice ANDRE...un vrai bonheur pour moi. Et cet homme si jovial était bien sympathique...Un jour, il faut quitter cette terre (il avait 78 ans)...Mais la musique reste.

     

                        

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  •                     Et la suite...

     

                        Des boîtes à trésors, des dossiers à trésors...Je suis riche de tout ça que je garde précieusement...Petits trésors, petites valeurs...Mais il semble qu'un jour je les ai trouvés suffisamment importants pour "les mettre de côté". Notre époque ramenant tout à la finance, reconnaissons que mes trésors n'en font pas partie...Ils ne valent "pas un clou", mais j'aime les revoir ou les relire (en me demandant pourquoi je les avais gardés !) . Aujourd'hui, je viens de retrouver cette poésie dont je ne connais pas l'auteur, mais qui nous avait été envoyée par un ami de jeunesse...pour mon mari ? pour moi ? à l'occasion d'un anniversaire...Elle n'est pas triste cette poésie, empreinte de réalité et de tendresse. Je la rapporte donc ici:

     

                          "VIEILLIR...ET MOURIR...

    "Vieillir...se l'avouer à soi-même et se dire

    Tout haut, non pas pour voir protester ses amis,

    Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire

    Ce que la veille encore on se croyait permis.

     

    "Avec sincérité dès que l'aube se lève,

    Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour !

    A chaque cheveu blanc se séparer d'un rêve

    Et lui dire tout bas un adieu sans retour...

     

    "Aux devoirs impulsifs, imposer d'âpres jeûnes

    Et nourrir son esprit d'un solide savoir,

    Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes

    Comme on aime des fleurs, comme on aime l'espoir.

     

    "Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame.

    Prier et faire un peu de bien autour de soi. Puis un beau soir, discrètement souffler la flamme

    De sa lampe....et mourir parce que c'est la loi.

     

                               Vieillir tranquillement, en aimant les autres...N'est-ce pas un beau programme ?

     

                          

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  •                     La lecture  ?.....

     

                        Expériences...on n'arrête pas de faire des expériences avec nos bambins...Toutes les idées sont bonnes, pourvu qu'elles sortent des sentiers battus...La semaine dernière, il était question d'apprendre l'anglais aux petits...à partir de 15 mois...c'est-à-dire dès la crèche pour certains ou chez leurs "nounous" pour d'autres, à moins que la maman reste à la maison, et qu'elle puisse, si elle n'est pas au moins bilingue, engager un (ou une) répétiteur à domicile.... Je crois que pour un enfant, apprendre à parler en même temps sa langue maternelle et une autre langue est un "plus"...Les petits apprennent vite et peuvent manier deux langues à la fois, dès qu'ils commencent à parler. Mais est-ce bien réalisable ? Sans aucun doute à partir de l'école maternelle, oui...J'en ai eu des exemples autour de moi il y a de très nombreuses années...Mais plus tôt, il y aurait toute une organisation à planifier et un coût certain à supporter...par qui ?

     

                           Hier, j'ai lu qu'une école maternelle de Gironde, (en grande section, c'est-à-dire enfants de 5 ou 6 ans) prévoyait, si ce n'est déjà fait (?), d'habituer les enfants à "Twitter"....On n'arrête pas le progrès semble-t-il...ça peut se défendre...mais il me semble qu'il faudrait commencer par le commencement, c'est-à-dire l'apprentissage de la lecture et de l'écriture ! Lire à 5/6 ans, jadis c'était l'âge normal...Alors que, actuellement, on nous rappelle très souvent que les enfants entrent en 6ème, sans maîtriser parfaitement la lecture ! comment peut-on alors étudier et surtout comprendre...? J'avoue que là, je ne comprends rien ! J'ai su lire à 4 ans, mon frère aussi, à l'époque où on entrait soit au cours préparatoire (alors 11°), soit au cours élémentaire (alors 10°)...à 6 ans maximum. Comme tous les enfants, nous avons "ânonné" avant de bien comprendre ce que nous lisions. Mais ce n'était l'affaire que de quelques mois puisque la lecture avait une telle importance qu'elle permettait l'entrée ou non en classe supérieure. Lecture, écriture, calcul (et non maths réservées alors aux classes à partir de la 6ème ou 5ème...avant, c'était tout bêtement de l'arithmétique...et c'était très utile, même si le nom était moins "ronflant" que maths....)

     

                             Vous l'aurez compris, toutes ces innovations me "titillent". Et je pense à tous ces pauvres écoliers que certains aimeraient voir "professeurs" avant leur naissance....Il y a des étapes de la vie qu'on ne peut sauter....Progressons, modernisons, mais ...réfléchissons !

     

     

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