•                     Un enfant bien élevé....

     

                        L'éducation jadis, on ne badinait pas avec ! Il fallait être poli, aimable, obéissant et franc... ce qui faisait de nous de vrais petits anges...enfin, pas tout à fait. Je vais vous raconter une petite histoire pour démontrer qu'à trop vouloir bien faire, il peut y avoir des risques.

     

                        "Toto" était le petit dernier d'une famille de trois enfants dont les parents ne badinaient pas avec la politesse. Ce petit monde se tenait très bien en principe. Un jour de réception à déjeuner, toutes les recommandations d'usage avaient été faites, genre "tu diras bien bonjour (notamment à Madame X, épouse de l'associé du chef de famille), tu te tiendras bien à table etc..."Ces recommandations n'étaient pas superflues en ce qui concernait Toto, le moins sage du trio, et elles étaient accompagnées de promesses mirobolantes au cas où...Je n'insiste pas.

     

                        Tout le monde arrive, les enfants disent bien bonjour, sauf Toto qui refuse obstinément de saluer Madame X..La maman, très gênée, ordonne à son fils de dire bonjour...Pas de réponse...On passe à table et les parents commencent à respirer...tout va bien, le repas est bien servi et les enfants sont "admirables" de gentillesse. Rien à redire... A la fin de la visite, à l'heure du départ, voici à nouveau les enfants et Madame X.. dit à Toto :"tu vois, tu es très gentil maintenant, je le savais bien moi..." Alors, la maman de Toto qui voudrait faire oublier l'incartade de son fils à l'arrivée des invités, lui demande avec la plus grande douceur : "Pourquoi tu ne voulais pas dire bonjour tout à l'heure ?" Question à ne pas poser à un enfant à qui on a recommandé d'être toujours franc...Danger...Toto répond d'une voix claire "Elle est pas belle, elle est moche et qu'est-ce qu'elle est vieille !" On lui avait demandé des explications, il en donnait... trop peut-être !

     

                           Cette histoire est une histoire vraie, arrivée dans ma famille et qui démontre que toute vérité n'est pas bonne à dire...Parce qu'en plus, c'était vrai !!! la dame n'était pas très belle....

     

                           C'était il y a déjà bien longtemps...il y a prescription !

     

                           

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  •                     Le "cahier de compositions"...

     

                        Cahier de brouillon, cahier du jour, cahier du soir et Cahier de Compositions ! celui-là, je lui mets des lettres majuscules, il était tellement important dans la vie d'un écolier jadis...Nous avions toutes sortes de cahiers mais le cahier de compositions était ressorti tous les mois, il avait droit à l'arithmétique (on ne disait pas maths alors dans le primaire !), la dictée non préparée, la rédaction, la grammaire...enfin, tout ce qui fait le bonheur ou plutôt le quotidien d'un élève, y compris l'histoire et la géographie, la leçon de choses.. et j'en passe !. Et il servait à l'évaluation de nos connaissances, et au classement...le tout mensuellement bien entendu !

     

                         Ce cahier de compositions était vu par le Directeur ou la Directrice de l'école et devait impérativement être signé par les parents...C'était parfois ça le plus dur !

     

                          L'évaluation, mot qui semble faire couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Cela se passe en fin de CM2 (que nous appelions alors 7ème). Est-ce bien ou non ? Personnellement, je ne saurais trop me prononcer, je n'ai plus d'enfants ou de petits-enfants dans cette classe ! ils ont passé l'âge ou sont encore trop jeunes en ce qui concerne les arrières-petits-enfants ! Je serais tentée de dire que c'est une bonne chose, cela aidant les enfants à travailler plus et mieux...On peut toujours s'appliquer. Tous les mois, nous révisions les matières apprises en vue des compositions. Nous étions donc toujours "sur la brèche"...Bien ou mal ? je n'en suis pas morte et même j'en vis très bien ! Mais les temps ont changé, les mentalités aussi. Y a-t-il encore une saine émulation dans les classes ? Nous avions alors le désir d'apprendre, de réussir, de faire plaisir à nos parents et en ce qui me concerne, de ne pas encourir les foudres de mon père ! Il était intransigeant sur l'instruction et l'éducation...On ne vous faisait pas de cadeau à l'époque ! Là encore, bien ou mal ?

     

                            Quoiqu'il en soit, je souhaite à tous les futurs "évalués" de réussir et puisque ça se dessine pour eux, de mériter leur passage en 6ème !

    Bon courage !

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  •                     C'était il y a quelques années déjà...

     

                        On les appelait "les concierges" dans les immeubles...Elles étaient alors indispensables et surveillaient tout et tous. La concierge, appelée irrévérencieusement par les "titis" parisiens "la bignole"...Ce mot d'argot qui nous venait de je ne sais où... Elle était omniprésente. Sa loge, pièce exiguë la plupart du temps et qui lui servait d'appartement, donnait directement sur le couloir et la montée d'escalier...Elle ne pouvait que vous voir et, au besoin, vous réprimander si vous n'aviez pas essuyé vos pieds ou pour toute autre raison non conforme aux bonnes règles et aux bonnes moeurs...

     

                          Installée là par le propriétaire de l'immeuble, aucun locataire ne lui était inconnu. Même chose pour tous les coins et recoins de la maison, de la cave au grenier, elle régentait tout. C'était son rôle, ce pour quoi elle avait été installée aussi chichement...Chargée en outre de tout le ménage des parties communes de l'immeuble, elle lavait, encaustiquait les escaliers, faisait briller cette magnifique boule de cuivre qui se trouvait en bas de la rampe de l'escalier. Ah, cette boule, on aurait pu se mirer dedans...Elle travaillait beaucoup plus que 35 heures par semaines, puisque, même la nuit, elle risquait d'être dérangée ! A partir de 22 heures en principe, la porte cochère de l'immeuble était fermée, et si on voulait rentrer chez soi (ou aller chez un locataire) il fallait décliner son nom après avoir tiré sur la sonnette et avoir dit cette phrase archi-connue "Cordon s'il vous plaît". C'est qu'on ne rentrait pas comme on voulait, la nuit, dans un immeuble. De son lit, où elle avait un cordon qui ouvrait la porte, elle vous permettait d'entrer après s'être bien assurée que vous n'étiez pas un cambrioleur !

     

                             Les immeubles modernes l'ont supprimée pour la remplacer par des interphones et autres moyens d'entrée, genre badges...Plus personne ne vous répond... Et pour les enfants qui rentrent seuls à la maison, père et mère travaillant à l'extérieur, plus moyen de compter sur cette personne si serviable tout en bougonnant, mais combien efficace...Que votre fils ou votre fille prenne la poudre d'escampette pour aller retrouver copains/copines, plus personne ne vous préviendra...La concierge, mais c'était la "surveillante générale" de tout immeuble ! Rien ne lui échappait... Au fait, quel était son salaire pour tout ce travail ? sûrement pas à la hauteur des services rendus...Mais je crois qu'elles aimaient leur métier. Et elles étaient logées (mal), défrayées des frais d'électricité (heureusement car il fallait la lumière toute la journée dans la loge)...

     

                               Ce métier faisait partie des anciens métiers, les "petits métiers" comme on disait ! Petits peut-être, mais presque indispensables...

     

                               C'était encore un "temps que les moins de vingt ans (et même plus" ne peuvent pas connaître"....Temps de ma jeunesse...

     

     

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  •                     Jardin exotique...

     

                        Suite à une irrésistible envie de ne rien faire, petite promenade ce matin dans Toulouse...Ne rien faire pour moi, sous-entendait que mon aide ne ferait rien d'autre non plus que m'accompagner ! C'est déjà un travail important et qui me rend bien service. Quand on n'est pas en âge (ou qu'on n'est plus en âge !) de sortir seule, on apprécie l'accompagnement...

     

                         Nous voici donc partis dans le centre de Toulouse (centre, ouest, est, sud...je n'en sais rien, je me laisse guider...). Le temps, quoique frais, était très beau, idéal pour aller "traîner". Et puisqu'on me recommande de marcher , alors, marchons, après un bout de chemin en voiture quand même...je ne suis pas si téméraire ! Et je n'ai rien regretté ! Le but de la promenade : le Jardin de Compans-Caraffelli ... Je croyais arriver dans un parc comme la plupart des parcs...Erreur, sans avoir pris d'avion, je me suis trouvée transportée au Japon !

     

                        

    Jardin japonais de Compans-Cafarelli

     

                            Bon, nous ne sommes qu'au mois de Janvier, je n'ai pas pu apprécier pleinement la diversité des fleurs. Tout celà doit être magnifique au printemps. Mais, aujourd'hui, tel que je je l'ai vu ce jardin, je n'ai pu qu'admirer la verdure, les plans d'eau, les petits ponts, les arbres magnifiques et déjà des fleurs. Rien qu'en marchant dans les allées, vous êtes déjà dépaysés...Il paraît que dès les beaux jours, il y a foule ! et je veux bien le croire ! Des bancs en grand nombre sont prêts à accueillir les promeneurs fatigués et aussi tous les amoureux du monde...amoureux de la nature ou simples amoureux... Un peu plus loin, une aire de jeux pour les enfants attendait des petits visiteurs...Même la fusée de Tintin vouns incitait à un voyage....

     

                            Je n'ai pas tout visité, loin de là...Mes jambes ont une autonomie qui est...ce qu'elle est ! Et je me suis dit que notre France était bien belle, que les villes font de gros efforts pour se rendre attractives et que j'avais encore bien des choses à découvrir...

     

                            Jardin de Compans, je reviendrai te visiter...

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  •                                Jadis, 15 janvier....et le mois du terme...

     

                                    C'était la date du premier terme de loyer de l'année..."Payer son terme" équivalait à une grosse dépense absolument obligatoire; il s'agissait alors de trois mois de loyer qu'on réglait "à terme d'avance" ou "à terme échu"...Le 15 janvier, les concierges faisaient la tournée des locataires et encaissaient le montant des loyers, ceux-ci étant en principe "quérables" au domicile...Que de mots barbares pour dire tout simplement qu'il fallait absolument payer....Parfois, des gérants d'immeubles se substituaient aux concierges en envoyant un employé. C'est que, très souvent, il n'y avait pas autant de propriétaires que d'appartements, mais un seul propriétaire pour tout un immeuble loué par appartements..La co-propriété n'avait pas encore fait une grande percée !

     

                                      On réglait donc son terme, soit le montant de trois mois de loyer, en "bonnes espèces de monnaies sonnantes et trébuchantes" ! Pas de chèques, ou si peu....L'argent se gardait sous les piles de draps, avec les livrets de famille !  Gare à celui qui ne payait pas son loyer en temps voulu : 15 janvier, 15 avril, 15 juillet, 15 octobre....

     

                                       Et puis, quelques années après la guerre, quand on a commencé à trouver des appartements à louer et que les prix de ceux-ci sont devenus élevés, le paiement mensuel a commencé à voir le jour ! et on payait d'avance très souvent directement au propriétaire ou à son représentant (gérant ou agent immobilier)...Dans le même temps, les concierges étaient remplacés petit à petit par des "gardiens d'immeubles" qui n'avaient plus tout à fait le même rôle et étaient en règle générale mieux logés...il faut dire que les anciennes "loges" de concierges n'avaient le plus souvent aucun confort....

     

                                        Et, petit à petit, les règlements se sont faits par envoi de chèques, par virement et maintenant souvent par prélèvement directement sur votre compte. C'est autorisé et laissé au choix du bailleur...Le prix des loyers étant de plus en plus élevé, il est plus facile d'échelonner les règlements par mensualités, tout au moins psychologiquement... régler 1000 euros tous les mois, c'est moins décourageant que régler 3000 euros tous les trois mois .... Tout est question d'interprétation ! Ce qui n'a pas changé et ne changera jamais, c'est que le loyer...ça se paie !

     

                                          Que d'évolution depuis la guerre et surtout depuis une cinquantaine d'années. Peut-être reste-t-il encore des loyers payables par trimestre, dans des très vieux immeubles dont les occupants habitent les lieux depuis de très, très nombreuses années?...Je n'en sais rien....Mais s'il y en a, ils ne doivent pas être nombreux !

     

                                          

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