•                               Toutes ces recommandations, jadis !

                        Recommandations ? plus exactement des préceptes inculqués dès le plus jeune âge et même au-delà, aux jeunes enfants...Il y avait "ce qui se faisait" et ce "qui ne se faisait pas" ... Dire bonjour, au revoir,s'il vous plaît, merci, pardon...ça se faisait.  Pour un garçon ou un homme,garder son béret sur la tête ou sa casquette ou son chapeau quand on entrait dans une pièce, ça ne se faisait pas ! c'était impoli, voire incorrect ! Tout ça et bien d'autres choses, faisaient partie du savoir-vivre et du respect de l'autre...C'était automatique et même dans les "milieux défavorisés" comme on dit maintenant, les mêmes règles existaient...Les enfants d'ouvriers étaient bien élevés...c'était ça la richesse de leurs parents....

                         Il faut bien constater que maintenant, il y a des petits manquements à ces règles toutes simples...On respectait les parents, on respectait les maîtres...On voit encore des enfants très bien élevés fort heureusement, mais ils étonnent et "détonnent" ! Nous n'avons plus l'habitude... Préciosité diront certains...pas le temps de tout ce bla-bla diront d'autres...S'il fallait s'arrêter à tous ces détails...Depuis qu'il faut "interdire d'interdire" on dirait que quelque chose a été détruit...Chacun faisant comme il veut, quand il veut, "tout fout le camp" ... C'est ainsi et parfois ça fait un peu mal...Un jour ou l'autre, il faudra bien revenir à des notions de bien et de mal...Mais comment ?

                          Je fais tous les jours cette constatation, cette comparaison avec jadis, et je me dis que nous étions heureux quand même...Ce n'était pas pesant, depuis le berceau ou presque, nous avions l'habitude... Pas de rancoeur, juste un peu de tristesse peut-être ?

                          Pour teminer sur une note plus gaie, cette petite anecdote...Mon fils aîné, lorsqu'il avait 3 ou 4 ans, était "toujours dans nos jambes", suivant une formule consacrée. Et je lui disais "mais pars donc (sous-entendu : de là)" Vas-t-en, pars donc...pas grande différence. Alors je me suis aperçue qu'il disait très poliment "Vas-t-en", au lieu de dire "pardon"! La phonétique est importante pour les enfants...

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  •                                         La désorganisation....

                        Je retrouve ce matin une lettre que j'écrivais il y a déjà deux ans, à un correspondant "historien", auquel je transmettais un document inédit, écrit par mon père en juin 1940...Il s'agissait d'une sorte de carnet de bord, tenu au jour le jour, au crayon (!) et racontant les pérégrinations de sa compagnie de DCA, partie de PARIS le 11 juin...pour se replier...le plus loin possible...A noter qu'à l'arrivée, il y avait à peu près la moitié de l'effectif de départ... C'était la débâcle, et quelle débâcle ! Ordres, contre-ordres, plus d'ordres du tout...c'était du "tout-venant" ! Mon père, sergent-chef, s'est retrouvé avec le commandement...(sans commentaires...) et seulement quelques hommes, à SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT...

                         Et j'ai rapporté cette petite anecdote à mon correspondant :

     

                         "Pour une belle débâcle, c'était une belle débâcle ! Petite anecdote : pour avoir fait ce périple de PARIS à ST JEAN PIED DE PORT, mon père s'était vu octroyer la Croix de Guerre ! Il a toujours refusé de la porter, disant qu'il aurait bien trop honte de répondre à son fils, s'il lui demandait quel fait d'armes il avait fait, que c'était "pour s'être retrouvé à cheval sur la Bidassoa"!!!  Mon frère était déjà mort mais nous n'en savions rien. Mon père a toujours tenu parole et n'a jamais porté cette croix de guerre. Il avait obtenu bien des médailles en 1914 au Chemin des Dames et ailleurs, mais pas en se sauvant ! Simple histoire...."

     

                          Il avait tout simplement honte...comme beaucoup de combattants de la Grande Guerre et de jeunes combattants de 1940...L'armée française était laissée à l'abandon...mon père, sergent-chef, était devenu par la force des choses, responsable de son petit groupe de militaires...A lui de voir !

     

                          C'était l'exode et la débâcle de l'armée....

                         

     

                        

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  •                                        9 Juin 1940...

     

                        Un dimanche particulier ? Nous ne le savions pas encore...Ma mère et moi nous étions inquiètes, comme presque tous les français. Tout allait mal, l'exode avait commencé, la guerre battait son plein et les soldats français battaient en retraite...L'armée allemande avançait à grands pas vers PARIS...Mon père était mobilisé dans la DCA et mon frère se battait "quelque part"...depuis plusieurs jours déjà, nous n'avions pas de nouvelles.

     

                        Toi mon frère, comme nous le saurons deux années plus tard (!), à midi, tu as cessé de vivre, une grenade ayant eu raison de ta jeunesse et de ton courage. Deux ans, il aura fallu attendre deux ans...J'en ai parlé maintes et maintes fois déjà... Ce que je me demande parfois, c'est " quel homme tu serais devenu" ! Question idiote...mais je me représente toujours ce garçon si gai, alors que maintenant, tu aurais bientôt 89 ans ! Je n'arrive pas à m'imaginer...Nos disparus restent dans notre esprit, à l'âge qu'ils avaient le jour de leur disparition...toi, c'était 18 ans, bientôt 19 !

     

                         Pendant ces deux années d'attente, nous nous demandions si tu avais rejoint l'Angleterre pour continuer la lutte ? si tu étais prisonnier en Allemagne...si, si...que des "si", aucune certitude...

     

                         Ce dont je suis certaine avec le recul, c'est que ton sacrifice et celui de bien d'autres, n'aura pas été inutile. Il aura ouvert la voie à la résistance, voie timide à l'origine, mais qui a été en se développant au cours de ces années sombres. Cette voie qui nous a amenés à la Libération de 1944 et à la Victoire de 1945. J'ai regardé hier à la télévision un film et un documentaire sur ceux qui, partis en Angleterre, répondant à l'appel du général De Gaulle, ont oeuvré dans ce sens...Je crois que c'est ça que tu aurais voulu mon grand frère...tu n'en a pas eu le temps.

     

                          C'était il y a 70 ans...

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  •                         Ne rien faire...

                        On pourrait croire que c'est ce que je fais le mieux ces jours-ci ? Pas du tout...Je n'arrête pas une seconde...de penser ! et ça me prend un temps fou ! Aussi, pourquoi cette idée de vouloir changer un peu de vie et d'horizon ? Tout simplement pour me faciliter cette vie, ce qui dans l'immédiat, ne me facilite rien du tout ! "Je pense, donc je suis"...Ben moi, je suis fourbue ! Les tarifs et les conditions des déménageurs ne vont plus avoir de secrets pour moi...Je me renseigne...je soupèse...j'évalue, je calcule, et je cherche celui qui me rendra le plus de services tout en me prenant le moins d'euros !

     

                         Tout ceci pour vous expliquer que mes journées RTT dont je n'ai jamais profité jadis...et pour cause, je les emploie maintenant à travailler ! Pas très logique...Je m'explique : je ne vais pas beaucoup sur ce blog car je suis surchargée de besogne et ma tête elle, travaille sans arrêt !

    C'est l'histoire de quelques mois et ça passe vite quelques mois...Il faut bien aller de l'avant...Employons la méthode COUE :" j'y arriverai, j'y arriverai"...Oui mais...dans quel état ? A suivre....

     

                          En attendant, un ou deux petits souvenirs me reviendront bien par-ci, par là, et l'habitude aidant, je les coucherai sur ce blog...

     

                          A très bientôt...

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  •                                         Il n'avaient pas tous baissé les bras...

                        Il y a de cela 70 ans déjà...Après des mois d'une activité très réduite, les armées étaient en plein dans la bataille et ce depuis le 10 mai 1940. Et en ce début de Juin, nous commencions à nous persuader que nous n'étions pas les plus forts ! Débâcle sur les routes, exode des civils, tout contribuait à la pagaille monstre que nous avons connue.

     

                        Et pourtant, contrairement à ce qui a été dit, l'armée n'a pas démérité dans son ensemble. Si certains officiers semblaient avoir oublié leur rôle, abandonnant parfois leurs troupes, d'autres n'avaient pas voulu baisser les bras, suivis par des soldats qui ne voulaient pas céder...Alors que le matériel ne suivait pas ou était très rudimentaire (nous n'étions pas au "top", loin de là), ils se sont défendus et ont défendu leurs positions comme des lions, avec les seuls moyens qu'ils avaient...Certains n'avaient pas de cartes d'état-major et se servaient de cartes routières pour se diriger...(j'affirme ce fait, mon frère en avait demandé à mon père pour cette raison...Malheureusement, ces cartes nous ont été retournées, la censure ne les ayant pas laissées passer....Incroyable, mais vrai). L'intendance ne suivait pas non plus...cela, nous en avions la preuve tous les jours sur les routes où soldats et civils étaient mêlés...La pagaille, il n'y a pas d'autre qualificatif !

     

                          Ces officiers et soldats courageux ont pour beaucoup donné leur vie pour notre pays. Et je ne peux que recommander un excellent livre de Dominique Lormier "Comme des Lions"- Mai-Juin 1940, le sacrifice héroïque de l'armée française"... Les batailles de l'Oise, de la Somme, entre autres, ont été meurtrières...Plusieurs jeunes de ma connaissance y sont morts, dont mon frère le 9 juin 1940...également le mari d'une amie, jeune officier et jeune papa qui n'avait pas eu le temps de connaître son fils, mort lui le 31 mai...Et combien d'autres...Ils résistaient...et annonçaient tous les résistants de l'ombre venus par la suite, ceux qui ont rejoint l'Angleterre comme ceux qui sont restés sur notre sol. C'est à eux tous que nous devons maintenant notre liberté.

     

                           Non, l'armée française n'avait pas démérité...il serait temps de rétablir la vérité. Si certains ont cru bon de devoir se rendre, il n'en a pas été de même pour tous, alors que la partie était perdue. C'était juste pour l'honneur...

     

                           "Ne pas oublier de se souvenir"...

     

                          

     

     

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