•                                        Il y a viande...et viande !

                        Quel travail pour arriver à faire manger un enfant qui n'a pas faim...Pas d'appétit surtout et difficile ! Nous en avons fait l'expérience avec notre fils aîné...Il aimait la purée et les pâtes...et un peu le poulet ! Bon, c'était toujours ça ! Il s'était bien rattrapé par la suite, il était devenu le plus gourmand des trois...

                         Lorsqu'il avait trois ans environ, il était allé en vacances à la campagne et avait vu tuer des animaux , dont des poulets... Il aimait toutes les bêtes, qu'elles soient de compagnie ou d'élevage, et il nous avait raconté en revenant que des méchants faisaient du mal aux bêtes...et ça lui faisait de la peine. Un jour, je lui donne à manger un morceau de poulet bien coupé en petits dés...Il repousse l'assiette en nous disant "j'en veux pas, j'aime pas ça" ! C'était nouveau, ça faisait partie des rares choses qu'il aimait. Comme il n'était pas question de dire "j'aime pas", je lui réponds qu'il me racontait des histoires puisqu'il aimait ça avant les vacances. Et j'obtiens cette réponse: "Avant j'aimais bien parce que je croyais que c'était de la viande, mais maintenant j'ai vu que c'était des bêtes"....La viande, il devait penser qu'on la fabriquait et que ça pouvait se manger...mais les bêtes ! Il fallait les tuer...

                           Simple logique enfantine...

     

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  •                     Etions-nous heureux ?

                        Alors que je voulais aujourd'hui écrire un article sur nos bonheurs simples de jadis, je lis cette citation sur un blog ami "Les Racines et l'Esprit", citation de Eve Belisle - poétesse et romancière québécoise:

                        « Les humbles travaux quotidiens, la simplicité de la vie, les modestes joies qu’on se tisse dans la couleur du temps qui passe, tout cela ressemble étrangement au bonheur. »

                            
    Petits travaux de tous les jours effectués par la femme, (alors que l'homme, chef de famille, était chargé de travailler pour assurer la vie matérielle de la famille), vous étiez durs souvent, fatigants...Mais, après le travail accompli, la femme était heureuse : elle avait bien rempli sa mission, sa maison était bien tenue, ses enfants bien nourris et propres...C'était un vrai bonheur et la fatigue était oubliée. Je ne me souviens pas avoir entendu ma mère dire "je suis trop fatiguée..." Et pourtant ! Mais elle était fière de sa maison, de sa famille et...d'elle-même ! Bonheur étrange mais bonheur tout de même ... Soumission peut-être ? c'est ce qu'on dirait maintenant... Oui, les femmes l'étaient, trop sans doute, mais si dans cette soumission elles "tissaient les joies dans la couleur du temps qui passe" ? Elles avaient été bien souvent "programmées" pour cette vie, elles n'étaient pas déçues...Elles donnaient de l'amour, du bonheur et c'était leur force.

                          Etions-nous heureux, sans voitures, sans appareils ménagers, sans vacances, sans rien de ce qui est censé être indispensable au bonheur de notre époque ? Oui, nous l'étions ! la famille comptait beaucoup, on faisait des jeux en famille, on allait en pique-nique le dimanche, en vacances en famille quand on le pouvait (!). Les parents étaient aimés et respectés...Tous ces petits bonheurs simples étaient appréciés de tous. 

                          Autre époque, autres joies...nous vivions dans le calme, pas dans cette vie trépidante qui est la nôtre maintenant...La machine était mieux "huilée" ! Pas trop d'incertitudes...Mais ça, c'était avant la guerre ! Cette époque, je ne la regrette pas, j'y pense très souvent, avec nostalgie, elle fait partie de mes souvenirs d'enfance mais ne m'empêche pas d'apprécier certains côtés de la vie actuelle...Pas tous !

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  •                                        La valeur des choses...

                        Il fut un temps ou pour cinq sous, vous aviez droit à deux caramels...Dans ce même temps, pour cinq fautes, vous aviez droit à un magnifique zéro...Décidément, on comptait beaucoup par groupes de cinq...Mais il était préférable d'obtenir pour cinq sous de caramels , qu'un zéro pour cinq fautes ....Maintenant, les deux ont disparu de notre horizon...Les caramels sont restés et s'obtiennent en sachets d'au moins 100 grammes, le zéro est resté (?) et s'obtient vraisemblablement par paquet de 100 fautes...et encore !

                         Hier matin, j'ai eu l'occasion de lire un échange entre anciens élèves d'un collège, s'étant retrouvés grâce à ce petit "f" que je vois placé "à l'insu de mon plein gré" à la suite de mes articles...Nous connaissons tous ! Et, alors que ces élèves heureux de se retrouver critiquaient leurs anciens professeurs (inaptes, incapables etc...) J'ai pensé tout d'abord qu'ils avaient raison de les juger ainsi, le résultat de leur enseignement étant catastrophique ! Il fallait déjà déchiffrer ce langage codé, en extirper les fautes volontaires ou non, et comprendre ce français indigne d'un français ! Si j'ai bien compris, ils étaient en fin d'études au collège à l'époque, donc 15/16 ans...Désespérant ...Ce n'est pas possible, écrire comme ça, il faut le faire exprès ! se forcer, en rajouter...Messieurs et Mesdames les Professeurs, je ne vous critique plus, je pense au contraire que vous avez bien du courage pour exercer ce métier si décourageant !

                        "Si jamé j'oré écri come sa, j'oré u dé an nui aveq lé col é aveq mé paran".....

                        Je ne suis pas très douée pour cette nouvelle langue....Je pourrais peut-être entrer en 3ème ? je me sens "au niveau" !

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  •                                        Messieurs, qu'en dites-vous ?

                        Il y a déjà bien longtemps, quand j'étais enfant, le mariage était d'abord l'union de deux êtres qui s'aimaient et en même temps, très souvent, une sorte d'association...Mais si, mais si...Les jeunes filles avaient été élevées avec un objectif : fonder une famille, bien tenir la maison et les enfants et tout faire pour que leur mari soit heureux, bichonné...C'était le chef de la famille, la femme lui devait soumission, respect, amour...Elle était un peu sa servante ! Le ménage, la préparation des repas, l'entretien du linge, ce n'était pas du ressort du mari ! Il s'occupait de l'éducation des enfants, toujours en sa qualité de chef .... Puis la guerre est arrivée, les mentalités ont changé, les femmes ont été amenées à diriger la famille sans laisser pour autant les occupations domestiques au vestiaire ! Les hommes, petit à petit, ont compris qu'elles avaient beaucoup de travail et se sont décidés à les aider dans les tâches journalières... 

                         Mariée en 1946, j'ai toujours pu compter sur mon mari pour me seconder, ce qui m'a permis de mener de front une vie familiale et une vie professionnelle. Bon, il est bien certain que certains de nos "petits plaisirs ménagers" typiquement féminins, n'étaient pas particulièrement appréciés de ces messieurs. Repassage, raccommodage en particulier...On ne pouvait quand même pas tout leur demander...Le raccommodage en particulier, quel pensum ! surtout les chaussettes ! parce que, il y a encore une trentaine d'années, ça se raccommodait les chaussettes...On ne jetait pas pour un malheureux petit trou (ni même pour un gros) ! J'avoue, c'était une corvée...Et comme ma mère adorait repassage et raccommodage, je ne pouvais tout de même pas la priver de ce plaisir... J'ai honte (non, même pas !). Elle adorait tellement ça que mon mari disait "quand ta mère reprise mes chaussettes, j'arrive à ne plus avoir la chaussette d'origine, il n'y a plus que des reprises"...Moqueur va ! elle y mettait tout son coeur ! Et c'est pour ça qu'un jour, j'ai dû réfléchir...et me demander pourquoi, entre autres, mon mari m'avait épousée....et si je ne l'avais pas déçu ?

                           Je venais de gronder ma fille et elle n'était pas contente du tout...Alors, je l'ai entendue qui disait "je me demande bien pourquoi Papa s'est marié avec Maman..sûrement pour qu'elle raccommode ses chaussettes"! Chipie va...mais le doute était en moi...Si elle avait raison ?..Alors, qu'est-ce que j'avais dû le décevoir ! C'était une belle arnaque de ma part ! Plus de problèmes de cet ordre à notre époque, "chaussettes trouées, chaussettes jetées"...

                            Le peu que je viens de dévoiler sur le travail de la femme jadis, est très en-dessous de la réalité....Qu'en pensez-vous Messieurs ?

                            

                         
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  •                                        Coucou, le revoilà !

                        "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme..." J'ai appris ça jadis et cette phrase de Lavoisier m'est revenue à l'esprit alors que je cherchais fébrilement un papier cet après-midi! Moi qui ne jette jamais rien,  qui garde tout de l'utile à l'inutile, qui faisait le désespoir de mon mari qui "ne s'y retrouvait pas", j'ai passé une partie de la journée à chercher...un avis de la Taxe d'habitation pour 2008 ! Je les ai tous, bien rangés (enfin rangés) de 1991 à 2009...il ne me manquait que celui dont j'avais besoin. Qui me l'avait pris ? qui me l'avait caché ? Personne, puisque je suis seule à la maison et que je ne m'amuse pas à cacher des documents histoire d'occuper mes loisirs...J'étais énervée à un point ! Où diable ce papier se cachait-il ? je le voyais déjà me faire une farce afin de m'apprendre à classer...Mais c'est trop tard...J'ai ouvert des dossiers, j'en ai malmenés d'autres en me disant que cette fois, il fallait absolument que je fasse un vrai classement et surtout une destruction utile de certains documents obsolètes...Cette manie que j'ai de garder ce qui ne sert plus....Un reste de l'époque de guerre ? on ne jetait rien alors !

                         Heureusement qu'une petite veilleuse dans un coin de ma mémoire s'est allumée ! Euréka ! j'avais trouvé. Cet avis que je cherchais tant, je l'avais sorti pour une autre occasion et je l'avais sûrement "rangé" dans le dossier "à classer"...Si j'avais commencé par ça ! Il m'attendait là, bien tranquille, sans rien dire. J'ai même cru le voir sourire ! Bien fait ! De plus, il était accompagné d'autres papiers à classer également...ceux-là, ils attendront, ça leur apprendra ! et d'ici à ce qu'ils étrennent le destructeur de documents que je viens de me commander, il n'y a pas loin. Qu'ils se méfient ! En attendant, moi j'ai perdu une partie de ma journée...

                          Au fait, rien n'était perdu, rien n'était créé, rien n'était transformé ! CQFD.....
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