•                                        Et le français dans tout ça ?

                       Je viens de lire sur Internet un article paru aujourd'hui dans un quotidien, intitulé "L'enseignement du français, le règne du jargon"...Ça dit bien ce que ça veut dire ! On y parle du charabia technique employé par les enfants au collège et au Lycée, et de leur dédain pour la lecture ... Le populaire "Lagarde et Michard" que nous avons tant feuilleté ne serait plus d'actualité...

                        Et comme pour moi tout est souvenir, je me souviens de ce qui m'est arrivé il y a un an ou deux. Mon ordinateur, cet outil que je persiste à trouver merveilleux et à remercier pour le plaisir qu'il me donne, faisait grève, mais grève perlée ! Il marchait, il ne marchait plus et je ne savais que faire, puisque je ne suis pas technicienne. Bon, j'ai bien compris qu'il me fallait faire appel à un spécialiste et puisqu'il était encore sous garantie, je téléphone chez mon vendeur. On me passe un jeune homme charmant, aimable, compétent et parlant très bien français. Il me demande de m'installer devant l'ordinateur et là, j'ai commencé à trembler ! J'ai cru que sans m'en rendre compte, j'avais été transportée dans un pays totalement inconnu ! Je ne comprenais pas un mot de ce qu'il me disait de faire. Un charabia  me chatouillait les oreilles et je me rendais bien compte que rien ne pouvait sortir de positif de cette conversation ! Alors, bravement, mais honteusement, je lui ai dit "Excusez-moi, mais pourriez-vous me parler avec des mots connus, je comprendrais sûrement mieux". Je lui ai dit que j'étais très âgée et qu'il n'y avait pas longtemps que je m'étais "mise à l'ordinateur". Très gentiment, il m'a dit "ah bon, je vois" et s'est mis à me donner ses instructions d'une façon claire et précise...Et j'ai tout compris ! Je savais bien que je n'étais pas plus bête qu'une autre quand même ! Il avait tout simplement repris des mots de "tous les jours" ! Ça ne l'a pas retardé, ça ne l'a pas rabaissé à mes yeux et ça m'a rendu tellement service !

                        C'est donc possible d'apprendre aux jeunes ces mots qu'on nous apprenait jadis et qui avaient un sens. Employer des mots qu'on croit savants et qui "en jettent" (comme on dit maintenant), ça prouve quoi ? Que peut-être on n'en connaît pas d'autres ? Et si on n'en connaît pas d'autres, c'est parce qu'on a oublié de les apprendre en oubliant de lire....La lecture, tout est là ! Lire et comprendre...tiens, je crois bien que j'ai déjà dit ça ! Il ne s'agit pas de faire des phrases tarabiscotées, encore faut-il qu'elles soient compréhensibles...pour celui qui les dit et pour son interlocuteur ! S'écouter parler, se gargariser de mots compliqués, où est l'intérêt ?

    Google Bookmarks

    9 commentaires
  •                                         Nous avions confiance...

                        Peu de similitudes entre l'année 1939...et l'année 2009 ! Et pourtant, moi qui ai vécu cette époque, je me souviens de tout ce qui nous était raconté par nos dirigeants d'alors : nous étions parés, nous étions bien armés, s'il y avait une guerre...nous serions les plus forts ! Le "nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts" se répétait à longueur de journée...On nous "mettait la pression" . Il nous fallait garder le moral...Vraies, fausses nouvelles ? aucune importance, l'essentiel était que nous gardions confiance... Bien sûr, il y avait un pays bien armé, mais...ce n'était pas le nôtre ! Plus dure a été la chute...la confiance était partie...Nos politiques nous avaient abusés.

                         Une fois de plus, pour une raison qui n'a rien de comparable, et pour une autre guerre, nous voici abusés. Quelle guerre ? mais celle qui est déclarée au virus de la grippe A H1N1...A entendre les responsables de la Santé, nous aurions tout prévu, vaccination en tête ! Oui mais, avec quels moyens ? Des millions de doses de vaccin ont été commandées, ce qui fait travailler l'industrie , mais tout comme pour l'armement de 1939, nous sommes en retard ! En 1939, le danger était là, mais notre armée manquait d'armes, de chars, d'équipement...ce n'était pas au point. En 2009, c'est prêt, sans être prêt, mais on nous fait croire que c'est au point ! Au point mort oui ! Alors, notre confiance est émoussée et nous nous posons beaucoup de questions ... Y a-t-il danger comme on nous le répète sur tous les tons depuis des semaines, ou bien l'épidémie n'est pas grave et il n'y avait pas besoin de faire tout ce battage ? Qui répondra honnêtement ? Malheureusement, la suite des évènements nous dira si nous avons eu raison d'avoir confiance ou non...Et qui prendra ses responsabilités ? Vous, moi qui aurez décidé de vous faire vacciner ou non....Qui a des risques ? vous, moi qui peut-être subirez les effets secondaires de la vaccination ou les effets de la grippe ? Nous sommes dans le flou le plus vaste....Ce n'est pas le moment de "tirer la couverture à soi" et de bomber le torse et surtout de s'entêter. Il y a des responsables, il y aura peut-être des coupables...Lesquels ?

                        Pour l'instant, ma confiance est en berne !

                          
    Google Bookmarks

    6 commentaires
  •                     Ne pas gâcher, ne pas jeter...

                        Le pain, cette nourriture de base, était sacré quand j'étais jeune! Dès le plus jeune âge, on nous apprenait à le respecter et à respecter tous ceux qui contribuaient à sa fabrication..."Sans le paysan, aurais-tu du pain"...Qui n'a pas appris cette récitation ? elle faisait partie de l'éducation (toujours elle...). On ne devait pas gâcher, on ne jetait rien...On nous faisait comprendre que des malheureux manquaient de pain et que nous devions être très contents et reconnaissants d'en avoir ne serait-ce qu'un petit morceau. Et il était bon ce pain ! croustillant à souhait, doré, un goût extraordinaire...Et on le mangeait rassis...Les baguettes ? le pain dit de fantaisie ? c'était réservé seulement à certains jours de fête...Non, la bonne grosse miche dans laquelle on coupait des tranches, était de rigueur. Elle était moins chère et vendue au poids....et elle durait plusieurs jours !

                        Et hier soir, lors d'une émission de télévision, j'ai appris qu'il en était jeté des tonnes tous les jours, tant par des boulangers que par les grandes surfaces....Pour que les clients aient toujours un pain qui "vient de sortir du four", on refait des fournées jusqu'au soir...Les invendus qu'on enlève des rayons et qui pourraient être consommés jusqu'au lendemain au moins ? hop ! à la poubelle ! A moins qu'une association ne vienne en récupérer, et aussi des entreprises qui font avec des farines pour animaux. Mais ce n'est qu'une infime partie de ce qui "n'est plus vendable" ! Quelle honte ! Alors qu'il y a tant de gens qui ne mangent pas à leur faim...Pendant la guerre, il a manqué ce pain, il était rationné. Quand le morceau qu'on vous avait coupé pour le repas de midi n'avait pas été terminé, je me souviens qu'on le rangeait dans son porte-serviette et qu'on le gardait précieusement pour le soir...Mais nous avions l'habitude de n'en pas jeter !

                         Cette éducation ancienne que certains trouvent peut-être un brin "ringarde", ne devrions-nous pas la mettre à l'honneur à nouveau ? Si on apprenait aux enfants à ne pas gâcher, en leur expliquant pourquoi, je suis certaine qu'ils comprendraient...Ils admettent bien qu'il faut respecter l'environnement, la planète...On leur explique à l'école...Pourquoi pas pour le pain ? Et ils deviendraient plus tard des hommes et femmes responsables et non pas des robots à qui tout est dû...

                          C'était d'un triste cette émission...et j'ai pensé à mes parents et grands-parents...
    Google Bookmarks

    14 commentaires