•                                         Ne pas confondre....

                                            Vitesse et précipitation ! deux mots à ne pas confondre, c'est ce qu'on m'a appris en même temps que l'"art et la manière" de faire mon travail d'écolière d'abord et plus tard celui de la vie courante (elle porte bien son nom celle-là !)....A l'école, on nous répétait qu'il ne s'agissait pas de lire très vite, mais de lire bien, en essayant de comprendre ce qu'on lisait ! Simple non ? Et pourtant, combien de fois lisons-nous "en diagonale" pour aller plus vite, toujours plus vite....ce siècle étant celui de la vitesse à tous les moments de la vie ! C'est une compétition permanente ! Même pour aller sur les blogs voir ce qu'il y a de nouveau ! Hier soir, sur un blog ami, des commentaires absolument inadaptés m'avaient choquée et une petite mise au point de la rédactrice de l'article me confirmait qu'elle était étonnée et même peinée.... Il ne s'agit pas de "survoler" l'article, il faut lire jusqu'au bout si on veut comprendre et surtout répondre en toute connaissance. Sinon, on peut juste signer son nom pour indiquer le passage !!! mais où est l'intérêt et la sincérité ? Cela me rappelle une petite histoire, (encore une !) Lorsque ma fille était en 6ème ou 5ème, elle avait, comme depuis sa naissance, horreur des maths ! Et un jour qu'elle peinait sur un problème de géométrie je crois, je m'approche d'elle et lui dis de me "faire voir" ! Je n'aime pas trop les maths, mais la géométrie ça allait encore ! Ma fille m'ayant prévenue que "l'énoncé était faux (!), qu'il manquait quelque chose...je lis jusqu'au bout courageusement....Et les éléments pour trouver la solution étaient bien tous là : 1°, 2°, 3° ... Il ne manquait rien, ce que je fais remarquer à ma pauvre matheuse ! Et je m'attire cette réflexion "ah, évidemment, si tu lis tout".....Que dire ? Oui, il fallait tout lire !

                                             C'est la même chose quand on lit un journal...une ligne sur deux, ce n'est pas suffisant pour une bonne interprétation...Un roman ? on ne lit pas que pour l'histoire, pour connaître le dénouement...J'aime lire les livres plusieurs fois et à chaque fois, je découvre quelque chose de nouveau...On entre dans l'esprit du héros...C'est peut-être un peu vicieux ? J'aime la recherche et surtout comprendre...Lire, c'est étudier, s'instruire et ce qui ne gâte rien, se distraire ! Qu'est-ce que j'aime la distraction !

                                              Pour les enfants, apprendre à lire vite...ils en ont peut-être bien besoin ! mais apprendre à lire, comprendre et retenir, c'est encore mieux...Il y a des nouvelles méthodes, l'essentiel est qu'elles soient efficaces. Faire travailler sa tête et ses méninges, quelle satisfaction !

                                              La diagonale....moi qui ne suis pas douée en maths, c'est peut-être pour ça que je n'aime pas ce genre de lecture rapide mais tellement incomplet....Mais j'avoue que je m'en sers parfois quand....je ne suis pas trop intéressée !

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  •                                        Ou l'art de ne "pas se démonter" !

                                           Mon père qui suivait nos études de très près (oh combien !) nous faisait toujours cette recommandation importante : Au cours d'une composition ou d'un examen, "on peut toujours répondre quelque chose, il ne faut jamais rendre de page blanche"...Encore faut-il pouvoir ! quand c'est le "trou noir", on peut se faire du souci ! Notre fils aîné avait cette fâcheuse habitude, plutôt que d'écrire une bêtise disait-il, il préférait rendre une magnifique feuille absolument vierge ! Zéro assuré !

                                           Et mon père nous racontait, à titre d'exemple, ce qui lui était arrivé alors qu'il passait le concours d'entrée à LAVOISIER  lycée maintenant  je crois, mais qui était une école où on entrait en 4ème si je me souviens....et par concours... Sujet de français :"Décrivez une partie de barres" ! Ce jeu était un sport collectif médiéval qui avait eu cours du 13ème au 19ème siècles (source Wikipédia). Pas vraiment facile pour des élèves nés fin du 19ème ! ça ne se jouait tout de même pas au berceau !

                                           Alors, mon père qui ne se troublait pas pour si peu (!!!) a commencé son devoir ainsi "Je n'ai jamais joué aux barres, je ne connais pas ce jeu. Mais à mon avis, voilà comment ça doit se jouer "...Et il a décrit ce qu'il ne connaissait pas, dont il n'avait jamais entendu parler...et il a été reçu à son concours avec une très bonne note en français et est entré à LAVOISIER ! Culot, aplomb, art de ne pas se démonter...je ne sais ce qu'il faut dire, mais payant à coup sûr !  Malgré ses conseils, je n'aurais jamais osé réagir comme ça ! Il y a des choses qui ne s'inventent pas !

                                           Et pourtant, il a fait des émules ! Est-ce que nos politiques, nos ministres en particulier, savent bien toujours de quoi ils parlent ? On a vu des non-médecins être ministres de la santé, des ministres du budget venant d'un tout autre horizon etc...les exemples sont nombreux ! Et dans ce cas, la langue de bois fonctionne à merveille ! On esquive la question principale...C'est tout un art ! L'art de ne pas se démonter.....

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  •                                        Début des années 1930...


                                           Que faisions-nous pendant les vacances ou le jeudi, alors jour de congé scolaire  , lorsque j'étais enfant ? D'abord les devoirs et les leçons, ça, c'était sacré ! Puis jeux dans le jardin, jeux de société à la maison , promenade au Parc de JUVISY ou sur les bords de Seine et, la grande récompense...promenade à ORLY ! Ma mère, grande marcheuse devant l'Eternel, ne regardait pas à faire des kilomètres à pieds et...à nous faire faire de même . Nous étions ravis . Pour aller à ORLY au "champ d'aviation" il y avait environ cinq kilomètres. Grande, grande sortie qui impliquait d'emporter le goûter histoire de faire un petit pique-nique à 4 heures ! Une expédition doublée d'un grand bonheur.

                                           Aller à ORLY, (en réalité le champ d'aviation se trouvait sur ATHIS-MONS, PARAY-VIEILLE-POSTE et aussi limite VILLENEUVE-le-ROI, communes de la banlieue parisienne, et pas tellement sur ORLY  ) c'était avoir le bonheur de voir tous ces petits avions de tourisme, de les voir manoeuvrer et faire des acrobaties ! L'aviation n'était pas encore bien vieille et tout nous émerveillait. On s'approchait des grands hangars...C'était formidable et on approchait des aviateurs connus, as de l'époque. Je me souviens d'être allée avec ma famille à un meeting aérien ! Nous en avions plein les yeux, des yeux émerveillés bien sûr ! Exercices, loopings...Nous admirions sans réserve...Les enfants n'étaient pas les seuls à admirer, les adultes en faisaient autant !

                                            Ces petits avions qui nous semblaient alors si grands, nous pouvions les voir aussi de notre maison quand ils étaient dans le ciel. Avions à hélices dont le bruit était si reconnaissable. De la chambre de mon frère qui se trouvait au premier étage, nous apercevions les grands hangars disparus maintenant (ils n'ont pas résisté au bombardement du 18 avril 1944). Et l'excitation, c'était quand on voyait des ballons dirigeables ! on se précipitait  alors à la fenêtre ou dans le jardin pour les regarder. Tout nous faisait rêver...D'autres avions sont venus quelques années plus tard, beaucoup moins innocents et dont le bruit n'annonçait rien de bon dans l'immédiat ! Le "champ d'aviation" de ma jeunesse était alors devenu un camp d'aviation occupé par les allemands...Plus de promenades à ORLY...

                                            Et maintenant, ORLY est devenu ce grand aéroport que tout le monde connaît, où on peut admirer de gros avions de lignes...Une fourmillière d'où l'on peut partir faire le tour du monde en un temps record ou presque...Gilbert Bécaud l'a chanté...on y va toujours en promenade et on peut toujours rêver !      

     

                                            Souvenirs d'enfance qui ne s'oublient pas...                        

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  •                                        Les premières de l'année scolaire...

                                           Quand j'étais jeune, pas de vacances scolaires pour la Toussaint ! Nous commencions l'école le 1er octobre et le trimestre s'étirait jusqu'aux vacances de Noël...C'était un autre temps... Lorsque mes enfants étaient jeunes, je crois bien qu'ils ont connu les deux époques ! pas de vacances de Toussaint au début de l'école, puis, quelques années après, allez hop, nouvelles règles ! Rentrée en septembre et vacances plus souvent dans l'année.

    Mais, lorsque mes petits-enfants ont intégré l'école, les vacances actuelles étaient bien présentes...Et comme nous avions la chance d'être déjà en retraite en Provence...la suite est facile à deviner ! Il faut bien que les grands-parents servent à quelque chose, et ça leur fait tellement plaisir ! Et voilà pourquoi notre maison à ROBION devenait plus vivante...D'abord un petit parisien, Michaël, que j'allais chercher et ses cousins Yannick et Gaëlle, petits marseillais "ave l'accent". Les deux garçons ont le même âge, six semaines de différence c'est peu, et la pauvre petite fille était bien taquinée avec ces deux garçons qui s'entendaient comme larrons en foire !

                                              Nous avions la chance d'être en Provence où le soleil est de rigueur,  le jardin était grand, le grand-père toujours disponible pour occuper son petit monde ! Petit à petit, d'autres petits sont arrivés et ont pris le même chemin des vacances... J'ai continué de faire des allers et retours à PARIS pour reconduire le petit parisien, jusqu'à ce qu'il ait six ans à peu près. Comme il était très raisonnable, nous avons décidé un jour avec ses parents, de le faire voyager seul par avion, en le confiant aux hôtesses de l'air. A l'époque, il n'y avait pas encore d'aérodrome à AVIGNON, il fallait aller à MARIGNANE. Nous expliquons donc à Michaël qu'il va partir tout seul comme un grand ou presque. Bon, il acceptait sans problème... Mais le soir, quand je suis allée l'embrasser dans son lit, j'ai vu qu'il avait de grosses larmes qui coulaient sur ses joues...Je lui demande bien sûr ce qu'il a, pourquoi ce gros chagrin qui ne me semblait pas justifié. Et la réponse arrive: "ça ne tombe pas ce truc là ?" On a beau devenir un petit homme, il y a quand même des moments un peu pénibles dans la vie ! Ce qui ne l'a pas empêché, arrivé à l'aéroport, de faire admirer la belle étiquette pendue à son cou par l'hôtesse, et de nous dire :"les gens me regardent, ils doivent se dire qu'il est sage ce petit garçon et qu'on le laisse voyager tout seul"...La fierté était là et il se redressait le bonhomme. Oubliées les larmes de la veille.

                                              Et puis, l'habitude de l'avion a été prise, d'autant plus que nous avons eu l'aéroport de CAUMONT-AVIGNON, bien pratique et tous près de chez nous...Les plus inquiets étaient les grands-parents !

                                              Et voilà, les vacances avec les petits-enfants étaient une période à part. J'y repense aujourd'hui la télévision m'ayant rappelé ce matin que l'époque arrivait ....

                                             Bonnes vacances à tous ces enfants !

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  •                          Est-ce vraiment pour sourire ?

                             Hier, une hernie discale me faisant des misères, j'avais rendez-vous dans une clinique pour une infiltration lombaire...Infirmière et médecin charmants, tout s'est bien déroulé...Ce n'est pas ce que je ferai faire tous les jours, mais c'est vite passé. Pour nous les femmes de jadis, notre référence, c'est l'accouchement pas sans douleurs ! Alors, après, on peut tout supporter ! Et seul le résultat compte !

                             L'infirmière m'aide à descendre de la table d'"opération" et me passe un marche-pieds pour plus de facilité (je ne suis pas grande ni...très alerte l'âge aidant). Et elle me dit qu'on va m'allonger vingt minutes pour me surveiller au cas où...Bon, c'est sérieux. Elle prend "son" marche-pieds sous un bras, moi sous l'autre et va m'installer dans une pièce et me fait "grimper", le mot n'est pas trop fort, sur un lit de repos assez confortable, et pour que je ne m'ennuie pas, elle va chercher la petite amie qui m'avait accompagnée et devait me reconduire. Nous papotons et les vingt minutes écoulées, j'aimerais bien descendre de mon perchoir et je m'aperçois alors que le marchez-pieds est reparti avec l'infirmière...Je ne pouvais pas sauter ! Ma petite amie, très débrouillarde, part à la recherche de l'infirmière (qu'elle ne trouve pas), et se débrouille en allant au Secrétariat. Elle explique, et la Secrétaire que j'avais vue à l'entrée lui dit qu'elle s'en occupe, tout au moins pour me trouver un...marche-pieds dans le service....Attente vaine...point de marche-pieds...Mais tout à coup, je vois arriver un "homme en blanc", assez jeune, assez fort et hop ! il m'enlève dans ses bras et me pose délicatement par terre...Et voilà, c'était mon "marche-pieds" ! On me dit que je peux repartir après passage au secrétariat, ce que je fais. La Secrétaire, avec un beau sourire, me dit "Je n'avais pas trouvé de marche-pieds mais je vous ai envoyé mieux "! Je l'ai remerciée et en riant lui ai répondu que personnellement j'étais très contente, qu'être prise à bras le corps par un jeune homme, il y avait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé ! Mais que je me demandais si le contentement avait été réciproque ? Pour un homme jeune, prendre une grand-mère dans ses bras...c'est pas terrible !

                               Cette histoire m'a amusée et en même temps, elle m'a un peu peinée. En est-on arrivé là dans les hôpitaux ou cliniques, qu'un seul marche-pieds (pareil pour les fauteuils roulants), soit affecté à un service ? La grande misère des services de santé n'est pas qu'une illusion ! J'ai parlé des fauteuils roulants, car lorsque mon mari allait en ambulance en consultation à l'hôpital, j'emmenais son fauteuil roulant sur lequel on me recommandait de mettre son nom si je voulais le retrouver...En passant par là, une infirmière aurait pu "sauter" sur l'occasion !

                               Mieux vaut en rire ? pas certain !

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