•                          En cette fin d'été 1939...

                             Les vacances 1939 se terminaient comme on le craignait : mal ! Même en étant optimiste on ne pouvait que craindre la guerre dont on parlait tant depuis plus d'un an déjà (et qu'on évoquait même depuis très longtemps). Trop de réservistes avaient été rappelés, puis libérés, puis à nouveau rappelés. Cette valse-hésitation n'indiquait rien de bon.

                             Cette fin de semaine correspondant avec le début du mois de septembre était des plus sombres : Le ler, les troupes allemandes envahissaient la Pologne, le 2 l'ordre de Mobilisation Générale était affiché partout en France...Le 3 septembre, plus rien n'était à espérer et c'était la Déclaration de guerre à l'Allemagne par la France et l'Angleterre. Tout s'était précipité...

                              Quelle allait être notre vie  ? Il fallait l'organiser pour compenser, si cela était possible, l'absence des hommes de leurs foyers ! L'ère de la débrouillardise, de la peur, des pleurs, des deuils commençait. En étions-nous parfaitement conscients ? Les plus anciens qui avaient connu la Grande Guerre, étaient plus pessimistes que les jeunes, persuadés, tant on le leur avait répété, que nous étions les plus forts (!), et que cette guerre qui serait courte, serait une victoire pour la France et ses alliés ! Cherchez l'erreur....C'est que nous avions des chars et la Ligne Maginot réputée imprenable ! Tous les calculs étaient faux, comme dirait Anne Roumanoff maintenant "On ne nous avait pas tout dit"....

                               La suite, on la connaît, on l'a subie...Des millions de prisonniers, des morts, des disparus,des déportés, des crimes atroces, l'occupation et ses contraintes, des bombardements, des ruines ... Guerre mondiale ...

                               Puisque ce début septembre est un anniversaire, faisons un voeu : qu'on ne revoie jamais une telle horreur et qu'on ne laisse personne mener le monde dans cette voie. Ce que les générations d'alors ont vu est un exemple à ne pas suivre

                              Que tous les hommes se mettent un peu "de plomb dans la tête" avant de s'en envoyer par machines de guerre interposées ! Il y a tant à faire pacifiquement...Ces journées, que ni moi ni les gens de ma génération ne pouvons oublier, faisons en sorte qu'elles ne se renouvellent pas. Six années de notre vie, de notre jeunesse, ont été passées par "pertes" mais non par "profits". Plus rien n'a été comme avant. Même sans vouloir faire de misérabilisme, on se souvient...

                              C'était il y a soixante dix ans...

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