• Il faut savoir partager.......                         

                  Vous me connaissez déjà, je me suis présenté à vous il y a quelques mois... Quand celle qui fût ma maîtresse pendant de nombreuses années n'a pas trop d'idées pour ce blog, elle parle de moi, ou plus exactement, elle me laisse parler à sa place...Donc, moi Squirou, je vous raconte :

                  J'aimais beaucoup mon maître, nous étions très, très amis, inséparables, il était heureux par moi et moi par lui. Un soir, en 1991, alors que nous étions venus passer quelques jours à Montpellier dans ce nouvel appartement, mon maître a eu un petit accident de santé et un médecin que nous ne connaissions pas est venu, puis une ambulance...Je voyais bien que tout ça n'était pas normal. Une gentille et jeune voisine m'a pris chez elle pendant que ma maîtresse partait à l'hôpital. Je n'aimais pas du tout cette ambiance. Quand ma maîtresse est revenue, très tard, elle était seule...J'étais très triste, je sentais bien que quelque chose n'allait pas et je cherchais mon maître. Magitte a installé mon tapis dans le couloir comme les autres soirs et est partie dans sa chambre. Je voyais bien qu'elle était triste aussi et que le sommeil serait long à venir...Je ne pouvais la laisser toute seule et m'en désintéresser... Alors, j'ai commencé à pousser la porte de la chambre avec mon nez et à piétiner...Et je voyais ces deux lits jumeaux dont un seul était occupé... Magitte m'a renvoyé dans le couloir, gentiment, mais fermement... Un Labrador, c'est un peu têtu, mais tellement gentil ! Je suis revenu à la charge en "reniflant" le lit vide de mon maître. Il n'était pas là...et je pensais que c'était tout de même plus confortable qu'un tapis dans le couloir... Et tout à coup, lassée sans doute, Magitte a tapé avec sa main sur le lit vide, comme pour me dire "allez, tu peux monter" ? J'ai vraiment pris ça pour une invitation et hop ! je suis monté et me suis allongé ! Ce n'était pas vraiment ce que ma maîtresse voulait et elle ne semblait pas contente, mais moi, j'étais si heureux ! J'avais l'impression que mon maître était là (quoique, il ne m'aurait sans doute pas prêté son lit, il me l'avait déjà défendu).

                            Et puis, je savais bien moi que deux lits pour une seule personne, c'était trop ! J'assurais l'intérim, ça me consolait...Cela a été le début d'une période difficile. Des amis de ROBION sont venus me chercher le lendemain...J'aimais beaucoup aller chez eux, j'y étais né et j'y avais mes petites habitudes...mais pas de lit à ma disposition ! Pour ça, ça n'avait été qu'un remplacement !
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  •                          Mon mari me racontait....

                             Il n'est plus là, mais j'avais un peu connu sa "vie de jeune" par tout ce qu'il me racontait !
                             Son enfance d'abord, vécue en Bretagne dans un petit bourg du Finistère à PLOUEZOC'H, jusqu'à l'âge de 6 ou 7 ans. Ses parents habitant et travaillant tous deux à PARIS, une tante bretonne prenait soin de lui...ça se faisait, on s'aidait beaucoup en famille... Bon, mais en Bretagne, il était considéré comme "le parisien tête de chien" par les copains du bourg ! Le racisme existait déjà ! Il gardait quand même de bons souvenirs de cette période. Puis, rentrée à PARIS puis la banlieue...Ecole jusqu'au Certificat d'études...puis apprentissage...Il aurait aimé faire de la mécanique, mais sa mère préférant qu'il "soit logé et nourri", il a été dirigé vers la charcuterie ! Très jeune...trop ! Ne pas se faire de mauvaises idées, ses parents l'aimaient, mais la vie était dure pour eux, et bien souvent, les parents décidaient pour leurs enfants...La vie d'un apprenti de l'époque n'était pas des plus drôles...Il racontait que pour sa première paie, il n'avait rien touché du tout...il avait cassé des plats que les patrons lui retenaient sur son salaire...C'était ainsi ! Est-ce ça qui l'avait "forgé" ? Peut-être ...

                              Puis vint  la guerre. Il n'avait pas été appelé faisant partie du 2ème contingent 1940...mais en 1943, le STO ne l'avait pas oublié. Et le voilà parti en Allemagne (je ne le connaissais pas encore, sinon j'aurais pu le munir de vrais-faux papiers...j'en avais fait bien d'autres !). Il s'est retrouvé à NEUKUREN, au bord de la Baltique. Il était avec un de ses bons amis de Villeneuve-le-Roi, après avoir trafiqué un peu son ordre de route ! Dans une usine d'aviation où il se faisait rappeler souvent à l'ordre par les allemands, pour manque de dynamisme et de courage ! Mais partant du principe qu'il n'avait pas demandé à partir, qu'il n'avait rien signé (il avait refusé de le faire), il trouvait que les allemands n'avaient rien à dire ! Breton et têtu jusqu'au bout ! Atavisme.... En 1945, son camp est libéré par les Russes et les voilà tous partis pour la Russie, à pieds, en passant notamment par la Lithuanie...Il avait le souvenir d'un pays alors très arriéré et cela l'avait frappé. Ce séjour forcé en Russie, il en parlait beaucoup. Dur, dur..Ce n'était pas le chemin le plus rapide pour rejoindre PARIS et sa banlieue...Après bien des misères, il est revenu fin 1945, malade, lui le roc ! Plus de charcuterie, il fallait changer de profession...

                               Et puis, il a eu le "bonheur" de me trouver sur sa route (!!!) Après tout ce qu'il avait enduré, prendre femme ne lui semblait pas au-dessus de ses forces ! Et voilà ...Cette jeunesse sacrifiée après une enfance et surtout une adolescence dures...Mon mari ne se plaignait jamais. Beaucoup plus tard, quand il est tombé malade, il a continué à ne pas se plaindre, ce qui me faisait dire "qu'il m'aidait à le soigner". Lui pensait que s'il se plaignait il n'irait pas mieux et que moi je serais davantage fatiguée.... Ces bretons, ils sont en granit...Et tellement pleins d'humour ! S'ils ont du caractère, ils ont aussi mauvais caractère parfois....mais comme ils sont attachants ! Fidélité, serviabilité et surtout ce besoin de "ne jamais déranger personne"; ça ne se fait pas...

                                Ces souvenirs sont un peu les miens aussi...

                             

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  •                          Juillet 1993....


                             Nous habitions déjà Montpellier, mais d'un pied seulement ! Nous faisions la navette entre ce nouvel appartement et notre maison de ROBION, près de CAVAILLON...La santé de mon mari exigeait qu'il fasse "sa tournée des docteurs" comme il disait, régulièrement...Alors, nous nous partagions entre ville et campagne...Ce jour-là, c'était la ville ..Partie faire mes courses au Polygone, je revenais allègrement dans la galerie marchande, jetant un coup d'oeil sur les vitrines quand, tout à coup, vlan ! glissade non prévue, mais réussie, comme sur la glace ! On me relève, on me fait asseoir, j'ai très mal à la jambe ... Impossible d'ignorer ce qui m'avait fait tomber, j'en avais plein les pieds ! Un gâteau à la crème...qui n'aurait pas dû être là...Nous nous étions rencontrés, lui écrasé, moi toute cassée ! Je pleurais comme une gamine, de douleur, de honte, de contrariété...la santé de mon mari ne me permettait pas d'avoir un "arrêt de travail" ! Il avait besoin de moi et mes deux bras et mes deux jambes m'étaient plus que nécessaires !

                              Heureusement, il y a un cabinet médical dans cette galerie marchande...On m'y emmène, moi à cloche-pieds....La doctoresse, très gentille et compatissante me dit que j'ai sûrement la jambe cassée ! C'était bien le moment. Elle me propose de téléphoner d'abord à une clinique, puis à mon mari qui devait commencer à s'inquiéter. Rendez-vous pris avec la clinique pour l'après-midi, il ne me restait qu'à être récupérée par mon mari. Il arrive avec un taxi et me demande ce qui m'était arrivé...Je lui parle du gâteau et son humour breton reprenant le dessus il a cette parole magnifique "Un gâteau ! tu sais bien que tu n'y a pas droit" !...diabète oblige ...J'ai quand même eu un vague sourire, juste ce qu'il fallait, mais...je n'en pensais pas moins !

                              L'après-midi, re-taxi et en route pour la clinique où un docteur charmant m'avait donné rendez-vous. Radios, palpations, et pour finir, un plâtre! Et ce médecin qui me donnait des explications :"Je vous plâtre parce que vous avez 70 ans"...ça, je le savais. Et il insiste :"si vous n'aviez pas eu 70 ans, j'aurais pu peut-être vous éviter le plâtre, mais à 70 ans" !!! Il insistait comme si je ne le savais pas ! Je n'avais décidément pas le sens de l'humour ce jour-là, il y a des limites ! S'il me voyait maintenant !

                              La tournée des médecins étant terminée pour mon mari, pour un mois, nous sommes partis à ROBION où j'ai pu réfléchir au danger des gâteaux à la crème, surtout quand vous les prenez par les pieds ! Un mois de repos au calme, mais pas de piscine....des béquilles oui !

                              Le plus "amusant" dans cette histoire, c'est que je n'ai pas pu être indemnisée par l'assurance du Centre Commercial, pour la raison suivante : je n'ai pas pu indiquer depuis combien de temps le gâteau était par terre...Une autre fois, je surveillerai mieux et surtout, j'éviterai le gâteau !                         

                               Humour ou bêtise de la part de l'assurance ?                         
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  •                          "On ne nous dit pas tout".....

                             Oui, c'est vrai, mais qu'est-ce qu'on parle !!! Il n'y a qu'à écouter les informations à la télévision pour s'en rendre compte ... Comme on parle beaucoup sans nous dire tout, je me demande ce que serait notre vie si on nous disait tout ? Prenons la grippe A...On en parle, ils en parlent...beaucoup trop peut-être. J'admets qu'on ait mis en garde la population et qu'on lui donne des consignes destinées à limiter les dégâts. Lavez-vous les mains, lavons-nous les mains...c'est indispensable (comme ça l'était avant d'ailleurs). On nous le rappelle, on le rappelle aux enfants parfois même on leur apprend que c'est utile, ce qu'ils ignoraient assez souvent. On ferme des classes, on prévoit des catastrophes, mais pour l'instant, quoi d'autre ? D'accord, les journalistes, après avoir enterré Mickaël Jackson, se retrouvent un peu démunis...Les vacances sont terminées, les bouchons sur les routes c'est du passé, la rentrée scolaire a été faite, les partis politiques ont fait leurs universités d'été...Comment faire "sensation" ? Il y a la grippe A, qui frappe déjà ici ou là et il semble que ce soit "pain béni"... Tout le monde doit vivre...

                             Si on pouvait cesser de faire du matraquage avec des sujets qui peuvent être douloureux, et tout nous dire par ailleurs. Nous informer ? oui... Rabâcher à longueur de journée, nous faire voir des écoles dont les élèves sont priés de rentrer chez eux, interviewer ces élèves et les exhiber devant les caméras...Est-ce de l'information ? Moi, j'en doute un peu...La concurrence est sévère chez les médias on dirait ! Au plus offrant !

                             La grippe A, c'est un mal qui frappe et va frapper bien du monde, d'une façon bénigne ou beaucoup plus maligne. Essayons de la juguler, mais de grâce n'en faisons pas une source de profits pour certains... C'est un peu scandaleux non ? Je suis comme tout le monde, ça me fait un peu peur, mais entendre à longueur de temps des détails qui ne régleront pas les problèmes, j'avoue que ça m'agace !

                            

                            

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  •                         Vivre dans le passé....

                             Une amie m'a dit l'autre jour que je vivais dans le passé ! Il ne faut pas confondre vivre dans le passé et vivre avec le passé. Bien sûr que je vis avec le passé, puisque je m'en souviens, je ne peux pas le rayer d'un trait de plume...Ma mémoire est là qui me souffle à l'oreille "te souviens-tu"? Et je me souviens tout en appréciant le présent ! J'y tiens à mon passé, même s'il n'a pas toujours été comme je l'aurais voulu . C'est mon capital et on ne s'en débarrasse pas aussi facilement ! Le passé prépare et amène le présent, et le présent prépare l'avenir ... C'est une chaîne sans fin...Si nous connaissons le passé et le présent, l'avenir est le plus souvent inconnu...On l'envisage parfois, surtout quand on est jeune, mais il suffit d'un rien pour qu'il soit un peu chahuté !

                               La vie de ma jeunesse n'a rien de commun avec la vie actuelle, mais je ne regrette pas. Il faut savoir évoluer et c'est ce que j'essaie de faire. J'ai profité des avantages techniques de l'époque moderne, des progrès qui ont amené une vie meilleure...ne serait-ce que cet ordinateur qui me permet de raconter sur le net comment "c'était avant" ! et aussi de faire part de mon désarroi parfois et même de ma réprobation...ça arrive, l'ancien temps n'ayant rien à voir avec le nouveau !

                               Je suis heureuse d'avoir vécu assez longtemps pour connaître les nouveautés, même si ça m'amène à faire des comparaisons. Elles ne sont pas toutes négatives bien au contraire...Je vis dans le passé ? mais qu'est-ce que j'aime le présent ! Si je regrette quelque chose, c'est....d'avoir quelques années de trop ! Mais, je fais avec !

                                Quant à l'avenir, le mien est un peu derrière moi ! La sagesse m'oblige à penser plutôt au présent, mais sans oublier le passé, j'y tiens !

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