•                          C'était un jour de 1945....

                             Je travaillais alors dans un commissariat de police de la banlieue parisienne. Lorsqu'on voulait avoir une nouvelle carte d'identité, c'était dans ce lieu qu'il fallait aller, muni de divers papiers, photos d'identité etc...un timbre fiscal et après une ou deux autres formalités, vous pouviez recevoir ce sésame au bout de quelques jours. Nous étions libres depuis peu, mais s'il y avait moins de contraintes que les années précédentes, il y avait quand même des lois et règlements à respecter !

     

                             Un homme se présente un jour au commissariat et s'adresse au planton, un gardien de la paix muni d'une certaine autorité...

     

     - L'homme : Je viens pour faire établir une carte d'identité pour ma femme.

     - Le gardien : Il faut que votre femme vienne elle-même..

     - L'homme : Pourquoi ? elle n'a pas le temps...je veux lui rendre service.

     - Le gardien : Il faut que nous prenions ses empreintes...

     - L'homme : Quelles empreintes ?

     - Le préposé : celles de l'index...

     - L'homme : Si c'est que ça, je peux faire l'affaire, son index est de la grosseur de mon petit doigt !!!

     

                              C'est bien connu, dans l'administration on ne rencontre que peu de préposés compréhensifs ! Ce gardien n'a rien voulu savoir et chacun campant sur ses positions, l'homme est reparti furieux... Il voulait rendre service à sa femme lui...Etait-ce répréhensible ? "Il se faut entr'aider"...etc. Et quand on aime sa femme on ne recule devant rien ! Enfin, ils étaient bien difficiles dans ce temps dans la police !

                               Petite histoire vraie qui avait fait alors le tour du commissariat. Il fallait bien rire un peu !

     

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  •                               "Ô rage, ô désespoir....."

                            Le progrès ! Nous lui en devons des choses ! de la fatigue en moins, de la vitesse en plus, des joies, du bonheur tout simple, de la santé, des années en plus ! que sais-je encore ? Il n'est pas de jour sans que nous lui prouvions notre grattitude au moins en pensée, surtout lorsque, comme moi, notre jeunesse ne nous y avait pas habitué ! Mais, car il y a un mais comme dans toute bonne chose, ce qu'il peut parfois être la source d'énervements !!!

                            Ce matin, dès mon réveil, j'ai pu constater que je n'avais ni téléphone, ni Internet, les petites lumières vertes sur une "...box" (pas de publicité !) semblaient absolument inactives. Une seule sur quatre tremblotait vaguement, me signalant que le courant arrivait pour le cas où j'en douterais ! Ou bien mon fournisseur d'accès à tout ce qui est censé me faciliter la vie ne s'était pas réveillé à temps, ou...il avait de gros problèmes qu'il me faisait partager. J'ai tenté le téléphone : muet comme une carpe, pas la moindre petite tonalité...Internet : pas de connexion....Rien, tristement rien ! J'ai appelé de mon téléphone portable (neuf et dont je ne sais pas encore très bien me servir) le service du F.A.I.(on l'appelle ainsi, faut être moderne). Une voix suave m'a répondu qu'étant donné le nombre important d'appels, il m'était recommandé de renouveler celui-ci plus tard, ou alors (humour ?) de me connecter sur le site, de cliquer sur "mon compte"...J'aurais bien voulu mais c'était un cercle vicieux, Internet, je n'avais pas ! Mon humour étant tout de même limité, mon humeur s'en ressentait...Et je regrettais le temps du bon vieux téléphone à cadran, branché uniquement sur la prise téléphonique, qui fonctionnait même en cas de panne de courant...et tout y passait : la vie ancienne, la vie moderne, mon âge etc....pas le moment de me marcher sur les pieds.

                              Et tout à coup, miracle de la technique, ou simplement MIRACLE, les petites lumières vertes se sont mises à circuler, s'éteindre, se rallumer, bref j'ai senti que quelque chose se passait ! C'était toujours ça puisque je n'avais pas compris ce qui s'était passé avant ! Quand tout a été bien stable, mes soucis étaient terminés. Il était midi....Des explications ? je n'en aurais pas, il semblerait que ça ne me regarde pas ! Moi, ce qu'on me demande c'est de payer mon abonnement (qu'on me prélève pour m'enlever toute peine même légère !!!)..."Paies et tais-toi"...C'est un peu ça non ? Quand il y a des problèmes, je me tais avec beaucoup de mal je l'avoue et la rage au coeur ! Nous sommes au XXI ème siècle, plus de considération du client !

                              "Ô rage..ô désespoir"....

                             

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  •                          Les méandres de la mémoire....

                             Je ne sais pourquoi cette petite histoire que je vais vous raconter m'est revenue à l'esprit ce matin...en pensant à Charlie Chaplin ! Rien à voir ? Mais si...Il y a toujours un rapport ! Je pensais à cet été 1939 et au printemps qui l'avait précédé, au cours duquel les bruits de guerre allaient en s'intensifiant.; Et je pensais que notre bon "Charlot" avait eu 50 ans ce printemps-là...Il n'était pas le seul...Hitler aussi. Tous deux du mois d'avril 1889 à quelques jours d'intervalle, tous deux célèbres...mais pas pour les mêmes raisons ! Charlot c'était la joie, la bonne humeur, l'humour, Hitler c'était déjà la dictature, la mort et le pessimisme pour tout le monde !

                              Mon frère et moi étions alors étudiants et nous avions bien ri avec les amis à l'énoncé d'un télégramme envoyé (ou en préparation ?) à HITLER par des journalistes français je crois, télégramme destiné à "fêter" les 50 ans de ce barbare qui faisait déjà tellement peur ; en voici le texte, si ma mémoire est bonne :
                              
                              "Bon anniversaire...à condition que ce soit le dernier" !

                              C'était de l'humour, c'était souhaité par tout le monde ! Hélas, il a fallu attendre encore quelques années pour que ce souhait se réalise...des années de guerre, de peur, de massacres, des années noires... 

                              On ne doit jamais souhaiter la mort de personne, mais là, c'était justifié et ces journalistes avaient dit bien haut ce que tout le monde pensait tout bas...à part quelques illuminés qui malheureusement, ont fait des émules.

                               Un souvenir parmi tant d'autres...
                             

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  •                         Limite(s) d'âge....

                            Troisième, quatrième, cinquième âge...et "seniors" ! Où se trouvent les limites ? Entendu à la télévision au cours des informations, un journaliste (parlant de la recrudescence du chômage), poser cette question "Qu'est-ce qu'être senior à notre époque " ? Et j'apprends avec stupéfaction que dans les entreprises, vous êtes senior à partir de...45 ans ! et donc déjà sur la trajectoire du licenciement "au cas où "...Où sur la liste des gens "à n'employer sous aucun prétexte".... Vous les jeunes, qu'est-ce que vous pouvez vieillir vite, alors que l'espérance de vie ne cesse de croître ! Je n'y comprends plus rien, moi qui ne me trouve "pas si vieille que ça", je dois faire une grossière erreur ! Et je me demande dans quelle catégorie on classe les "z'âgés" de...enfin, plus que ça ! je n'ai pas à donner de précisions, mais 45 ans je les ai eus il y a fort longtemps...voyons...l'année de la prochaine élection présidentielle, on pourra multiplier par 2....Je ne suis pas bonne en maths, mais je crois bien que ça ne me rajeunit pas !

                             Et je ne me prends pas encore pour un être inutile, à mettre dans la catégorie "ne pouvant servir à rien" ! Je trouve cette manie des classements tellement triste ! J'étais donc presque senior quand je suis entrée dans ma dernière place? Et c'est là que j'ai fait les travaux les plus difficiles, qui m'ont le plus emballée et donné satisfaction, satisfaction partagée par mon employeur ! On ne vous mettait pas au rebut alors, on utilisait vos compétences et votre expérience... On "ne marchait pas sur la tête" en vous intimant, comme actuellement, l'ordre de travailler jusqu'à..."pas d'âge" avant de prendre une retraite bien méritée, alors qu'on abaisse l'âge de la jeunesse reconnue apte au travail...Cette jeunesse qui fait souvent des études longues, on "rogne" son temps de travail effectif par les deux bouts....Si je comprends bien, entre 45 ans et 65 ans (70 ans ?) âge de la retraite, le travail consistera souvent à des recherches d'emplois, plus ou moins valorisants, plus ou moins lucratifs, mais assurément pas "assurés".... 

                              Trop compliqué pour moi ça, mes neurones ne suivent pas ! J'aime comprendre et je ne comprends rien. Et je me demande avec angoisse dans quelle catégorie on va me classer ? Retour à l'époque préhistorique...la boucle est bouclée !

                              

                           

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  •                          Regards en arrière...

                             Comme pour tous ceux de ma génération, ma jeunesse n'avait fait que passer, sans que j'aie eu le temps d'en profiter...Je l'avais vécue, certes, mais mal, un peu en "décalé" ! (juste un petit exemple, mes parents m'avaient fêté mes vingt ans à...22 ans ! Avant, l'ambiance à la maison ne s'y prêtait pas...). Puis la Libération est arrivée qui a commencé à nous donner avec l'espoir, l'envie de vivre plus normalement.

                             C'est ainsi qu'un jour pluvieux d'août 1946 nous nous sommes mis à deux pour entamer une nouvelle vie ! 26 août ! Dans cette période d'après-guerre, tout n'allait pas encore très bien, mais on n'allait tout de même pas attendre d'avoir des cheveux blancs pour fonder une famille ! Il y avait eu pas mal de temps de perdu ! Alors comme beaucoup de nos amis, nous avons fait preuve de courage (ou d'insouciance ?) et en avant pour la grande aventure ! Nous avons dit "OUI" ce tout petit mot si facile à dire et à écrire...Vous apposez votre signature sur un registre et après "y a plus qu'à"... C'est ce "y a plus qu'à" qui pose problème....Vous n'avez plus qu'à prendre vos responsabilités, faire fonctionner au mieux cette petite entreprise qui, démarrant avec deux personnes, prend son essor...et si le nombre de participants augmente, les "revenus du travail" ne suivent pas toujours...Ils sont même souvent inversement proportionnels, les dépenses augmentant beaucoup plus vite que les recettes . Mais, s'il fallait s'arrêter à ça ! C'est ce qu'on appelle "la vie à deux", avec toutes ses joies, ses peines, ses soucis, ses bons et ses mauvais moments. C'est ce qu'on appelle aussi la famille. C'est la vraie vie.

                               Regards en arrière, sans états d'âme. "Non, rien de rien, non je ne regrette rien"...Mon époque a été une époque à part, nous ne l'avions pas voulue telle, nous l'avons subie. La suite a racheté ces six années de guerre. Étions-nous plus conciliants ? Les couples actuels se font, se défont très souvent, la famille suit le mouvement....sans casse paraît-il...Je veux bien mais j'en doute un peu...

                               Nous n'entendons plus jamais cette chanson de ma jeunesse "Mariez-vous donc, mariez-vous donc, c'est si gentil c'est si bon "...Bien sûr, c'était pour idéaliser le mariage, mais il faut bien avoir un idéal dans la vie ! Et fonder une famille, c'est un idéal...même si le mariage est un peu en retard !

                               



                            

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