•                           Pas question de dormir !

                              Quelle nuit ! Nous étions en vacances dans le Jura, dans cet appartement au rez-de-chaussée du chalet de nos amis, dans lequel nous nous retrouvions régulièrement tous les ans ! A croire que cet appartement était à nous...nous y avions nos habitudes et nos enfants disaient en parlant de ce lieu de vacances où ils allaient depuis si longtemps "chez nous, à PRENOVEL"....Que de bons souvenirs.... Or, ce soir du 20 juillet, on était dans l'attente d'un évènement important. Si tout allait bien, des êtres humains allaient mettre le pied sur la Lune !

     

                               Je ne me souviens plus à quelle heure nos amis sont venus nous dire que si nous voulions monter chez eux et regarder la télévision, nous pourrions assister "en direct" à l'alunissage ! Nos enfants étaient survoltés, à croire qu'eux-mêmes allaient alunir ! Et leurs parents étaient dans le même état, plus discrètement peut-être, encore que....C'était pas un spectacle journalier ! Il y avait beaucoup de monde chez nos amis...ils étaient parents de dix enfants ! et nous cinq ! Une vraie salle de cinéma ! Quand le moment fatidique est arrivé, nous avons tous poussé des cris de joie (comme ceux poussés par les techniciens de la NASA...enfin presque ) . Nous étions tous fiers et heureux. Je crois bien qu'on se sentait tous un peu américains ! Ça y était, il y avait non seulement un engin sur la Lune, mais aussi un humain. Les premiers pas....On dit toujours que c"est le premier pas qui coûte", celui-là était de taille ! Ça dépassait l'entendement ! Mes enfants étaient alors adolescents. L'âge où l'imagination va grand train ! Un homme sur la Lune en 1969, pour eux ça voulait dire :"tout le monde sur la Lune très bientôt". Pour un peu on aurait pu y installer le métro....(ça, c'était dans les rêves les plus fous) !

                                 Une dizaine d'années plus tôt, mon fils aîné était déjà revenu tout excité de l'école, en disant que le Spoutnik des Russes tournait autour de la terre ! Déjà, il avait beaucoup rêvé...alors la Lune, vous pensez !

                                 Oui, ce fut une belle nuit...Je revois toutes ces images retransmises par la télévision de l'époque...La façon de marcher de Neil Armstrong sur ce sol inconnu, d'un pas lourd et aérien en même temps ... Et c'était réel, ce n'était pas une utopie...on pouvait le faire, mais à quel prix ? Quand on aime, on ne compte pas !

                                 En plus des prouesses techniques, il faut admirer le courage de ces hommes. Ils étaient confiants, mais on ne leur avait tout de même pas garanti le retour !

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                            Souvenirs rafraîchissants...

                             Ces "mots d'enfants" qui me reviennent en mémoire, me ramènent à des jours heureux...et pourquoi ne pas partager ce plaisir... Ce sont peut-être des mots un peu "simplets", mais la petite enfance est simple et c'est ce qui fait son charme ! Sourions donc ensemble ! La vie n'est pas toujours si drôle !
                              Et c'est dimanche !

                             Honneur à la plus jeune génération d'abord ! L'aînée de mes arrières-petits-enfants :                       

     

    Anaëlle 6 ans : 

     

     

                            « Tu sais Mamy, je crois qu’à l’époque de Magitte, il y avait des méchants avec des pistolets…!

    - Mamy : oui ma chérie, ça s’appelle la guerre..

    -Anaëlle: Je sais, Papa me l’a dit. Eh ben moi, j’aime pas ! »

     

                             La génération précédente, mes enfants...

    Jean-Michel - 3 ans 1/2 - premier jour d'école - 

                             Il revient à midi et question traditionnelle de la maman : « Qu’est-ce que tu as fait à l’école ? »

                             Réponse : « la prière ». - Ah bon, et quoi comme prière ? « au nom du Père, du Fils du St Esprit habillez-vous ! ». La maîtresse devait être un peu pressée !


    Philippe, 6 ans environ - petite philosophie déjà !

                            « J’aime pas l’école, mais puisqu’il faut y aller, autant bien travailler, on s’ennuie moins ! »

                            A bon entendeur…..

     

    Anne-Marie, 5 ans -

                           « Tu sais papa, le vieux monsieur qui habite dans la maison d’Odile, il paraît qu’il est mort…

                           - Comment est-il mort ? En perdant la vie ?

                           « Ah ça, je ne sais pas, Odile ne me l’a pas dit !

    Anne-Marie, quelques années plus tard...

                         - Elle récite sa leçon à son père:

                          « On a deux sortes d’intestins, le gros intestin et l’intestin gelé…

                          - L’instestin gelé ???? Non, l’intestin grêle !

                          « oh là là, la grêle et la gelée c’est pareil !


                          Les parents sont vraiment difficiles....

    Philippe 9 ou 10 ans -

     

                          Il récite sa poésie à son Père…toujours de service ! Si le sens de la poésie était correct, il y avait un gros problème concernant les rimes..Le papa le fait naturellement remarquer et demande à Philippe d'apprendre à nouveau...

                          Réponse "Je la sais ma poésie, mais s'il faut encore que ça rime....."

     

                          Décidément, les parents sont exigeants !


                         Et voilà, c'est tout pour ce dimanche...J'avoue que l'inspiration, si inspiration il y a, me fait un peu défaut depuis deux jours ! Mes souvenirs sont comme moi, ils ont besoin d'un peu de repos pour reprendre vie ! Bientôt les vacances.... 

     



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  •                         L'innocence à l'état pur ....

     

    Anaëlle, 5 ans -

    J’étais en vacances l’été dernier dans les Hautes-Alpes et comme tout a une fin, j’ai dit à mon arrière-petite-fille Anaëlle que je partais le lendemain.

    - Pourquoi tu t’en vas Magitte me demande-t-elle ?

    - Mais ma chérie, il faut bien que je retourne chez moi à Montpellier !

    - Ah non ! C’est pas « ton » Pelier, puisque c’est celui de Maman ! Elle dit: on va à Mon Pelier !

    Comment expliquer ça ? Et puis, c’était tellement mignon !

     

     

    Michaël et Loïc, 8 et 4 ans -

    Ce sont deux de nos petits-fils; ils sont frères.

    Nous les avions emmenés en courses à AVIGNON et en revenant ils discutaient ferme dans la voiture. Conversation presque « houleuse » car ils n’étaient pas d’accord. Et tout à coup nous entendons Loïc (4 ans) dire à son frère, d’un ton qui n’admettait aucune réplique:

    « Tiens, un exemple : Patou et Magitte (nous les grands-parents) eux, ils n’ont jamais eu d’enfants ! …….

    En rentrant chez nous, nous avons sorti un album des photos de nos trois enfants en leur expliquant qu’il y avait leur papa, leur oncle, leur tante et qu’ils étaient nos enfants. Ils n’en revenaient pas ! Je ne sais pas ce qu’ils s’imaginaient !!!

     

    Jean-Michel, 5 ans - 

    Il avait déjà une petite-sœur qu’il adorait. Nous lui annonçons qu’il aura bientôt un petit-frère ou une petite sœur (à cette époque, c’était la surprise…).

    - Oh , dit-il, moi j’aime tellement les petits-enfants que j’en voudrais un dans chaque main !

    Que dire de plus ?

     

    Anne-Marie, 8 ou 9 ans -

    C’était il y a déjà longtemps… A cette époque, les enfants étaient moins au courant de la vie.

    Anne-Marie revient de l’école et avant même de quitter son manteau elle interpelle sa mère (moi !) et lui dit:

    - Maman il faut que tu m’expliques.. Je sais comment naissent les bébés, mais je croyais que le papa ne servait à rien ! Eh bien si, il paraît qu’il sert, c’est une petite fille qui me l’a dit !

    Bon, il fallait bien s’exécuter, sans soutien, le papa étant parti courageusement s’enfermer dans la chambre en attendant ..

    C’est beau la franchise des enfants, même si ça vous met dans l’embarras !

     

    Philippe - 3 ans -

    Il adorait sa grand-mère et lui dit :

    - Mamy, quand je serai grand, je me marierai avec toi !

    - Ce n’est pas possible répond Mamy, on ne se marie pas avec sa grand-mère et en plus, quand tu seras grand, moi je serai vieille…et je ne serai peut-être plus là.

    - C’est dommage dit Philippe. Mais puisque je t’aime beaucoup, je te promets que j’irai te porter des géraniums sur ta tombe….

                  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  •                          Sévérité....début 1900 -

                            Mon père, né en 1897, nous racontait souvent ses souvenirs de jeunesse ! ça doit être un mal familial...Et cela nous mettait toujours en joie ! Il nous racontait notamment comment il avait été élevé par des parents sévères (surtout son père), qui ne badinaient pas avec la discipline et le respect ! Et pour nous, jeunes enfants nés après la Grande Guerre, nous trouvions les parents de 1900 très durs et tellement sévères ! Et papa nous racontait en riant ces anecdotes que je n'ai jamais oubliées....

     

                             - Un jour qu'en sortant de table, mon grand-père lui avait fait une réflexion parce qu'il ne pliait pas sa serviette, mon père a roulé celle-ci en boule et faisant mine de bombarder son père avec, il lui a dit "Viens-y" ! Et comme racontait mon père..." Eh bien, il est venu" ! Pas pour rien ! Moralité : geste à ne pas refaire, et surtout ne pas inviter son père à "y venir", il vous prend au mot et ne se dérange pas pour rien !

     

                             - Ma grande-mère ayant été malade, mes grands-parents avaientpris "une bonne" comme on disait alors, pour la seconder. Mon père trouvait ça très bien, alors que grand-père avait précisé que c'était pour aider grand-mère. Un matin, avant de partir à l'école, la bonne fait remarquer à mon père que ses chaussures ne sont pas très propres...Qu'à cela ne tienne, papa les enlève et les donne à la bonne qui lui répond "non, vous savez que votre père ne veut pas" , ce qui était exact. Mon père, du haut de ses 8 ans, dit à cette brave employée :"vous les ferez mes chaussures, après tout, vous êtes ma bonne "! A peine avait-il terminé sa phrase, que sans rien voir venir , il reçoit un coup de pied dans les fesses et qu'il entend "Ta bonne, ta bonne, et avec quoi tu la paies ta bonne ? " Que répondre à ça ? Surtout rien, ça n'aurait fait qu'aggraver la situation....

     

                             Trop de sévérité à l'époque ? Allez savoir ! Il y avait ce qu'on pouvait faire et ce qu'on ne devait pas faire...Et les parents étaient intransigeants. Ils voulaient être obéis et respectés. Le copain-copain n'avait pas cours. Mon frère et moi par la suite, avons été élevés sévèrement, mais beaucoup moins que la génération d'avant la grande guerre. On connaissait les limites à ne pas dépasser ! Et nos parents plaisantaient avec nous...tant que nous restions respectueux. Depuis, il y a eu une autre guerre qui a un peu chamboulé toutes les valeurs...Plus de libertés et de liberté...Et petit à petit, les enfants sont devenus rois et les parents leur doivent le respect ! Tout change...Est-ce pour le bien ? Pas obligatoirement...Pas assez de laxisme jadis, trop de laxisme maintenant. Chacun y perd ses repères ! Alors qu'il suffirait d'un peu de bon sens pour secouer le tout et que ce tout redevienne normal.... Ni trop, ni trop peu....

                            

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  •                           L'âge de l'admiration !

                              Avoir 14 ou 15 ans, surtout pour une jeune fille d'avant-guerre, c'était l'âge des premiers émois et de l'admiration sans bornes pour quelqu'un ! Et moi, j'admirais un garçon que j'avais vu à plusieurs reprises dans un groupe avec mon frère et qui me semblait être...l'être le plus beau et surtout le mieux habillé de la Terre ! Grand, un peu blond, un air hyper-sérieux ! Mes camarades d'école et moi le trouvions sensationnel, et quand on le voyait passer devant notre école, il y avait du remue-ménage dans le bataillon de ces demoiselles ! Je ne sais ce qui plaisait le plus à mes camarades toutes un peu plus âgées que moi, mais ce dont je suis certaine, c'est que moi j'admirais....ses costumes ! On fait ce qu'on peut !... Sérieux ? ah oui, il semblait l'être, son sourire étant rare...Et au fond, à y repenser, nous ne l'intéressions pas du tout ! Je connaissais vaguement son nom, sans y avoir prêté attention : Louis BOUJU PAUWELS. Il faisait partie de la jeunesse studieuse de JUVISY...

                               Au début de la guerre, j'avais travaillé aux Editions du Cerf à PARIS où j'avais pu entrer grâce à une amie. Là, j'ai rencontré une jeune fille charmante qui habitait également JUVISY et nous avons sympathisé. Cette jeune fille "fréquentait" ,comme on disait alors, un jeune homme de JUVISY également..., mon beau ténébreux ! Et par elle, j'ai enfin appris pourquoi ce garçon était si bien habillé et quel était son vrai nom : Louis PAUWELS, alors élevé par le second mari de sa mère, Monsieur BOUJU, tailleur de son état , ceci expliquant les beaux costumes si élégants ! Moi qui m'étais fait tout un roman dans lequel mon héros devait être au moins un prince ! Et voilà ! l'explication était toute simple...et ce jeune homme sérieux est devenu Louis PAUWELS, écrivain de renom, que j'avais connu très jeune, mais sans oser lui adresser la parole ! La dernière fois que je l'avais aperçu avec mon frère, c'était en avril 1940, au cours de la dernière permission de mon frère....

                                Et je pense que mon ancienne collègue l'avait épousé, et qu'ils ont eu au moins une fille : Marie-Claire PAUWELS...Quand je vois une photo d'elle, je crois revoir le si joli visage de cette fille si gentille que j'avais eue comme collègue pendant quelques mois ! Je ne crois pas me tromper, mais là encore, je n'ai jamais osé poser la question ! Ce sont des images de jeunesse qui me reviennent de temps en temps...Souvenirs d'une admiration...de petite fille.

                                 Louis PAUWELS, ancien de JUVISY tout comme moi, très célèbre et dont j'aimais les éditoriaux. Je crois qu'il avait été professeur également. Et surtout écrivain, parce qu'en plus de ses beaux costumes...qu'est-ce qu'il écrivait bien !

                               

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