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                                         Quand je vous le disais.....vive le clic !

                                         Il y a quelques jours, je faisais part sur ce blog de la joie que pouvaient donner sur votre clavier quelques petits clics bien placés ! Et, j'avais raison puisqu'hier j'ai été contactée par un habitant de la ville de banlieue où j'ai passé tant d'années de ma vie...Bien entendu, je ne le connaissais pas, mais il m'a trouvée "par hasard" sur Internet et a lu quelques récits de mes souvenirs de jadis, de ceux de cette banlieue notamment ! Et comme il s'est lancé, avec des amis, dans la défense du patrimoine de cette petite ville, de là à essayer  d'en savoir plus...il n'y avait qu'un pas.  Après échange de nos noms, qualifications etc...(il faut montrer patte blanche sur Internet), nous avons devisé au téléphone comme de vieux amis ! Quand je vous le disais que ces petits clics pouvaient apporter du bonheur ! Moi, j'étais ravie... Raconter mes souvenirs, il faut oser me demander ça, surtout quand on a beaucoup de temps devant soi ! J'ai une petite tendance à être "un brin" bavarde  et quand un sujet me passionne, c'est pire !

     

                                           J'ai donc appris que l'Observatoire Camille Flammarion de Juvisy (puisque c'est bien de cette ville qu'il s'agit), venait d'être sauvé grâce à la ténacité de milliers de personnes et de l'Association "Les Amis de Camille Flammarion". Mais la bataille a duré 5 ans... Ce monument historique a bien failli disparaître...pour démolition envisagée.... Maintenant, il est protégé. Ouf !  Moins de chance pour l'hôpital de JUVISY dont je parlais dernièrement et dont toute une partie a déjà connu (je l'ai appris hier)  les pelleteuses et autres matériels de démolition. Pour en faire quoi ? mystère....Cet hôpital que j'avais vu naître il y aura bientôt 80 ans et qui faisait partie aussi du patrimoine de Juvisy....C'est l'hôpital de toute la région !

     

                                            Nouvelles agréables, nouvelles tristes, elles sont diffusées tant au départ qu'à l'arrivée par des petits clics exécutés par main de maître ! Cela fait partie du jeu Internet...

     

                                          

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  •                                       Se souvenir, oui mais...........

                                          Si c'est vrai qu'il ne faut pas oublier de se souvenir, alors souvenons-nous ! Dans toute vie il y a du bon et il y a du mauvais...Tout n'est jamais tout rose, tout n'est jamais tout noir. Il faut se souvenir de tout et  faire le classement ! On classe bien ses dossiers !.... Je me souviens de ma  première jeunesse et de l'insouciance qui était mon péché mignon ! et celui-là, je le soignais au grand désespoir de mes parents ! Mais puisqu'ils étaient là, pourquoi m'en faire ? Ce que j'ai pu entendre cette phrase "quand te mettras-tu devant tes responsabilités?..J'aurais bien voulu, mais je réfléchissais toujours trop tard et la vie continuait quand même, sans mon aide. 

                                          Et la guerre est arrivée...Adolescente, je suis restée seule avec ma mère. Plus question d'insouciance, le temps en était révolu. Il fallait vivre et surtout survivre. Tout à coup, j'ai réfléchi avant d'agir. Tiens ! c'était une bonne idée et pas si fatigante que ça ! Je pouvais compter sur ma mère et elle pouvait, enfin, compter sur moi....Mais pour ça, il avait fallu une guerre.  Ce n'est tout de même pas la solution idéale .

                                          Et maintenant, j'en suis à l'époque du tri de mes souvenirs ! je revis mon passé avec toutes les images qui défilent dans le désordre, les bonnes, les moins bonnes. Et il y en a beaucoup ! Ma petite enfance en banlieue de PARIS, les études, ma vie au milieu des miens, mon frère parti trop tôt et ce bombardement que je revois toujours. Avec le temps, si les souvenirs restent, on "les vit" autrement...Mon enfance, je la vois paisible, agréable, heureuse. Je l'enjolive peut-être un peu, sans m'en rendre bien compte ? certainement, car on était loin d'avoir tout ce qu'il y a maintenant, mais c'était mon enfance...Mon adolescence marquée par des bruits de guerre d'abord et des bruits de bottes ensuite, je n'irais pas jusqu'à dire que je la revois agréable et paisible...mais telle qu'elle a été, contrainte et forcée je l'ai acceptée. Bon d'accord, pas moyen de faire autrement ! Nous subissions et attendions la fin de ce cauchemar.
      
                                        Tous ces souvenirs, bien mélangés, constituent mon passé, celui que je revis sans doute trop souvent mais qui m'a aidée à être comme je suis....Je ne rajoute rien, je ne gomme rien...Si j'ai des regrets, c'est seulement en pensant à ce qui aurait pu être et n'a pas été par suite de la guerre...Celle-là, elle revient un peu trop souvent à mon esprit !


                                         

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  •                                     Cette bonne odeur de feu de bois....
                                       

                                         Le temps est gris, il y a du vent, il ne fait pas chaud...Un vrai temps de saison, mais qui me rappelle une année que nous avions passée en Lorraine  il y a de cela fort longtemps puisque je n'avais que 6 ou 7 ans ! Ma mère ayant été malade, nous avions été envoyés chez nos grands-parents pour plusieurs mois. Nous avions été inscrits à l'école du village où nous avions retrouvé nos camarades de jeux des vacances. Bon, je n'insisterai pas sur cette période pendant laquelle, malgré tout l'amour de mes grands-parents, je me suis ennuyée...Je réclamais mes parents tous les jours....Par contre, et c'est ce qui fait la force des enfants, j'en ai gardé de très bons souvenirs ! Ce n'était plus notre vie de petits citadins, mais une toute autre vie. L'hiver lorrain est un peu rude, il faut bien le dire et moi j'adorais la bonne odeur de feu de bois qui nous accueillait quand nous rentrions de l'école .... Je sens encore cette odeur si sympathique...La cuisine était immense (ou me semblait telle) et je revois cette énorme cheminée dans laquelle cuisait dans une grosse marmite pendue à la crémaillère, une soupe tellement appétissante que la faim se faisait sentir dès que nous mettions les pieds dans la cuisine ! Une bonne odeur de lard fumé se mêlait à l'odeur du bois et à l'odeur aussi des pommes de terre destinées au cochon qui cuisaient  dans une autre marmite pendue à une autre crémaillère ! On en faisait des choses dans cette cheminée dont grand-mère alimentait le foyer avec des fagots entiers de bois ! Et en plus, la cuisine et une partie de la maison se trouvaient chauffées par cette même cheminée ! Triple utilité : chauffage, cuisson de notre soupe, cuisson de la nourriture du cochon !  Puisqu'il y avait du feu, il fallait que ça serve ! on ne gâchait pas !

                                           Dans la salle commune, se trouvait un gros poêle émaillé, carré et haut, magnifique. Il était presque dans le milieu de la pièce et était alimenté également par du bois, mais pas de fagots, de bonnes grosses bûches qui duraient plus longtemps et donnaient une très bonne chaleur ! C'était dans cette salle commune que le couvert était installé et qu'on dégustait la soupe après que mon grand-père y ait ajouté de bonnes tranches de pain ! On appelait cela "tremper la soupe" et seul grand-père s'en occupait....C'était un travail sérieux qui comportait tout un rite que mon frère et moi admirions en pensant qu'il devait être le seul à savoir couper le pain ! Je crois que c'était simplement par respect du pain et de la nourriture....    ah! oui, j'ai gardé un bon souvenir de ce séjour lorrain . C'était une autre vie que celle que nous avions en région parisienne, mais dont les détails sont encore bien présents à mon esprit...et à mon odorat !

                                           Lorsque bien des années plus tard, mon mari et moi avons fait faire une cheminée dans notre maison, la première fois que nous y avons fait du feu, je n'ai trouvé que cette phrase à dire "que ça sent bon, je me croirais à AFFRACOURT" ! ....mais la crémaillère, la marmite étaient purement décoratives ! Il manquait quelque chose....ça ne fait rien on a fait "comme si....." !

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  •                                       Une si grande différence !

                                          A l'écriture, il y a peu de différence entre le verbe "pourvoir" et le verbe "pouvoir". Un seul petit "r" intercalé entre deux lettres....et pourtant le résultat est souvent d'une importance capitale. Un exemple tout simple surtout en ces temps un peu gris : le chef de famille doit pourvoir à l'entretien de sa famille, c'est normal...Mais voilà le "tu dois pourvoir à l'entretien des tiens" devient le plus souvent "tu devrais pouvoir subvenir à l'entretien des tiens". Tout est question de "r" qu'on a enlevé ou pas, de conjugaison ! Et de qualité de vie !

                                          Nous avons un vocabulaire bien fourni, mais attention, danger ! Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler...un mot peut en cacher un autre !  Et tout est modifié dans le sens de la conversation et surtout des résultats ! Je chipote ? A peine...

                                           En cette période de Noël qui commence, combien de parents pensent qu'ils doivent pourvoir au bonheur de leurs enfants en leur faisant plaisir et en exauçant leurs voeux ? Oui, mais voilà, le peuvent-ils toujours ? Ah ! ce verbe pouvoir, ce qu'il empoisonne souvent notre vie ! Si je pouvais...je ne peux pas... si j'avais pu....Seul le présent de ce verbe est efficace Je peux ! quel mot magique.... Le "je veux donc je peux" est devenu un peu désuet....

                                            Discussion un peu simpliste aujourd'hui...J'ai entendu ce mot pourvoir à la radio et me voilà partie au pays des mots ! Ces mots que j'adore et qui rendent parfois la langue française un peu difficile pour les étrangers ! Mais quels trésors à découvrir ! J'ai encore beaucoup à apprendre, sans compter qu'il me faut apprendre aussi tout le vocabulaire nouveau, celui des jeunes...Je sens que je suis "à la traîne" et que j'ai bien du pain sur la planche ! Mais je veux y arriver, donc je peux ! Ma bonne volonté y pourvoira ! Ouf.....quel travail !

                                         

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  •                                        Que de changements !

                                           Première moitié du vingtième siècle ! Sapristi, mais oui, ça fait déjà longtemps....Je dirai donc "dans les années 1930", ça fait quand même moins ancien ! Et après tout, ce n'est pas si vieux...

                                           Quand arrivait le dimanche, on sentait bien que ce n'était pas un jour comme les autres, école pour les enfants, travail pour les parents mis à part . Il y avait déjà le petit déjeuner qui était souvent un peu différent des autres jours : si ma mère avait eu le temps, elle était allée nous chercher du pain frais ! Un vrai délice ce pain tout chaud et qui mettait déjà un petit air de fête dans les maisons. Hélas, ce n'était pas dans toutes les maisons...Je crois que nous étions un peu privilégiés même si nos parents se privaient souvent  pour nous faire plaisir. En étions-nous bien conscients ? bonne question.... Ensuite, opération "astiquage" ! Toilette à fond faite par la mère qui, en semaine,  faisait confiance à sa progéniture (bien à tort parfois), mais le dimanche surveillait les opérations et y participait au maximum. Aucune partie n'était laissée sans surveillance et sans frottement maternel ! Les "aîe maman, tu me fais mal" fusaient sans qu'elle y prenne garde.  Fallait que ça brille...ou qu'on sorte de ses mains comme de vrais petits homards bien rouges ! Et ensuite.... on se faisait beaux ! on mettait les vêtements du dimanche, des chaussettes blanches, des souliers vernis ! Bien coiffés, frais et roses, en route pour la Messe.... Ceux qui n'allaient pas à la Messe se faisaient bien beaux quand même et sortaient se faire admirer....

                                             Lorsqu'on revenait, ça sentait bon dans la maison ! Un bon déjeuner mijotait sur le feu, une tarte cuisait dans le four...C'était dimanche et il fallait marquer ce jour. Puis on avait le droit d'aller jouer, mais en faisant attention aux vêtements...au besoin on en changeait pour ne pas les salir ou les abîmer ! ça coûtait cher et ils devaient faire de l'usage... On ne gaspillait pas.... Moi, ce que j'aimais, c'était lorsqu'il faisait très beau et que mes parents décidaient de nous emmener pique-niquer (forêt de Sénart, forêt de Fontainebleau, bords de la Seine). Pas besoin alors de nous "endimancher"....Vive la liberté !

                                             Je n'aimais pas beaucoup le dimanche, peut-être en raison de toutes ces obligations ! De tous temps, les enfants ont aimé courir et se dépenser. Mais cette façon d'être "en représentation" un jour par semaine, en faisant attention à tout, enlevait un peu de spontanéité à notre manière de vivre. ... Nous n'étions pas malheureux....C'était une manière de vivre...un peu guindée. certainement ! Les enfants sont plus libres maintenant, libres dans leurs vêtements qui leur permettent de sauter, courir, libres de bien d'autres manières encore. De ce côté, que de changements, mais je pense que c'est bien. Il y avait quelques carcans à enlever !

                                              Bon dimanche...

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