•                                       Ou comme la réception d'un mail......

                                           Il faut bien être moderne et vivre avec son temps ! De plus en plus, les mails remplacent les bons vieux coups de fil....A condition bien sûr de posséder cet objet unique entre tous, l'ordinateur, d'avoir un abonnement à Internet et que le tout fonctionne parfaitement ! Là, ça "grippe" un peu parfois ! J'ai dû subir ça hier une bonne partie de la journée et comme je ne suis pas particulièrement patiente et aussi, avouons-le, pas très experte, j'étais "à crans" ! Après avoir cliqué à droite ou à gauche sans succès, j'ai pensé que je n'avais plus que deux solutions : passer l'objet de mon énervement par la fenêtre ou aller préparer mon dîner et "attendre et voir"....La première solution un peu coûteuse m'a dirigée sur la deuxième.....Un petit remords m'a fait revenir à l'ordinateur avant de me mettre à table, et là, surprise....ça remarchaît ....Je n'ai rien compris et n'ai surtout pas cherché à comprendre car une autre surprise m'attendait : un message d'un de mes petits-fils (le plus jeune, encore étudiant), m'adressant via internet une cinquantaine de photos du baptême de mon arrière-petit-fils, auquel je n'avais pu assister.....

                                            En l'espace de quelques secondes, j'ai oublié tous mes petits tracas de la journée....Parce qu'un jeune d'une vingtaine d'années avait pris la peine de penser à moi et avait décidé de me faire plaisir ! Il y a quelques années, une publicité de France Télécom (?), disait "le bonheur, c'est simple comme un coup de fil...". C'est tellement vrai...j'y ajoute les mails....Quand vous recevez l'un ou l'autre, c'est comme si vous aviez reçu une visite et c'est si important quand la solitude vous accompagne une bonne partie du temps...Ce sont des liens qui sont forts et vous délivrent de cette solitude quelquefois si pénible à supporter....Après ce baptême auquel je n'ai pu assister, j'ai eu des photos (déjà une première fournée !), des comptes-rendus détaillés des uns et des autres...J'ai l'impression d'avoir été présente à cette fête familiale ! Envolée ma solitude ! J'étais bien au milieu de tous, et c'est ça qui fait chaud au coeur....Combien de grands-parents n'ont que très rarement des nouvelles de leurs petits-enfants devenus adultes ? Et pourtant, un petit coup de fil, un petit mail...quel bonheur ! 

                                             J'avais oublié qu'Internet n'était pas mon copain hier...Je lui ai pardonné....On ne peut garder de la rancune après une grande joie ....Et ce matin, après une bonne nuit passée par l'ordinateur, Internet et moi, tout fonctionne .... C'est magique non ?....
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  •                                       Sans s'apercevoir du temps qui passe....

                                          On arrive à la vieillesse sans s'apercevoir du temps qui passe ! Petit à petit, on grignote des années, les enfants grandissent, on est en retraite, on est grands-parents et même plus ! La vie s'est écoulée avec des hauts et des bas (tout ne peut être parfait)....Et vous voilà  "bien vieille" ! Vous n'êtes pas assise au coin du feu, vous ne filez plus...les progrès sont passés par là ! C'est la vie....Et c'est l'époque de tous les souvenirs qui se bousculent : souvenirs d'enfance, d'adolescence et autres....tous vous reviennent et vous rendent heureux  ou nostalgiques ! On a l'impression de vivre une nouvelle vie, de "cueillir à nouveau les roses de la vie". On se refait son petit cinéma !

                                           Et voilà pourquoi on donne parfois l'impression de radoter un peu (mais si, mais si...). On peut vivre avec ses souvenirs, sans vivre "que de souvenirs". Et surtout, vivre sans regrets ou presque ! Admirer ce qui est beau, ce qui est bien, ce qui est moderne et que, tout à fait entre nous, nous aurions aimé avoir quand nous étions jeunes, il faut bien l'avouer ! Ce qui compte, c'est d'être en paix avec sa conscience, d'être bien parmi les siens et d'admettre qu'on ne peut pas "avoir été" et "être encore" ! Avoir vingt ans à quatre-vingts ans et plus, qui a la recette ? Personne ! Mais s'intéresser à l'époque présente, à ce qui se passe autour de nous, et pourquoi pas s'investir ? C'est possible.... C'est ce qui explicite ces petits billets d'humeur que j'écris parfois.

                                           Peu de chose...c'était vraiment peu de chose ce qui m'a amenée aujourd'hui à ces réflexions! Rien que la poésie de RONSARD qui m'est revenue à l'esprit et que je trouve si belle....Pourquoi le cacher, j'aime la poésie !

                                           

                                          

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  •                 
                                          Au temps des bombardements ....

     

                                          Sur un site ami, j'ai pu lire il y a deux jours un commentaire qui m'a profondément choquée et peinée. Il s'agissait d'un récit publié il y a quelques mois par des pompiers et concernant ce qu'ils avaient vu et vécu lors d'un bombardement de la région parisienne en avril 1944. Ce récit, écrit sous la forme d'un compte-rendu, heure par heure de ces heures épouvantables, était tout bonnement poignant et tellement vrai. Je puis l'affirmer, m'étant trouvée moi-même sous ce même bombardement et ayant pu constater (pour les avoir subis), les dégâts de tous ordres et les disparitions de personnes , voisins et amis tués ce jour là, tant par les bombes directes que par les bombes à retardement....link

                                           Or, le rédacteur du commentaire, pensant vraisemblablement être le seul en France à détenir la vérité, conteste et nie l'emploi de bombes à retardement sur la France pendant la guerre.....Pourquoi, quelles sont ses sources ? Etait-il seulement né ? Je ne le pense pas....Très catégorique dans son commentaire ce monsieur et c'était choquant. ¨Pourquoi nier l'évidence ? les faits sont là...Il y a eu des bombes à retardement et elles ont fait beaucoup de dégâts et de morts....Nous n'avons pas pu aller sur les décombres de notre maison pendant au moins une semaine (interdiction des autorités françaises) parce que trop dangereux...Et les pompiers en particulier savent de quoi ils parlent, certains des leurs y ayant laissé leur vie pour essayer d'en sauver d'autres....

                                             Pourquoi certaines personnes éprouvent-elles le besoin de tout remettre en cause ? Quel est leur intérêt ? Orgueil démesuré ? ou...j'avoue ne pas trouver de réponse. Refaire l'histoire comme elles voudraient qu'elle soit ? Avant d'affirmer, on s'assure de ses sources.... On aura tout vu , depuis la négation des camps de concentration de sinistre mémoire, à la négation des faits réels du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.....Les victimes ne sont malheureusement pas là pour raconter....Et maintenant, la négation des bombes à retardement ! On ne fait pas de guerre "propre"...C'était le prix à payer pour notre libération, on le comprenait, mais dire que nous l'avons accepté avec le sourire...c'est beaucoup dire ! mais dire que cela n'a pas existé, c'est un énorme mensonge ou la méconnaissance totale de cette période. Dans ce cas, on ne dit rien !

                                             On ne peut pas toujours se voiler la face....

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  •                                       Bon anniversaire !

     

                                          Il paraît qu'on fête aujourd'hui les 60 ans de cette "grande dame" qu'est la 2 CV ! Alors, vite, je m'associe à cet anniversaire, car je me souviens (une fois de plus !!!) ! Notre première voiture, nous en avions rêvé pendant assez longtemps, mais...était-ce bien raisonnable ? Nous habitions PARIS et n'avions pas réellement besoin d'une voiture, travail, écoles, tout était à proximité...alors, ça pouvait attendre ! Et puis, nous avons trouvé un appartement plus grand en proche banlieue (c'était presque mission impossible au début des années 1960). Alors, là, toutes les raisons étaient bonnes pour faire plaisir à la famille : il fallait bien véhiculer tout le monde le matin, les enfants pouvant ainsi rester chacun dans son école respective....

                                          Finances délicates, notre choix s'est donc porté sur une 2CV, neuve....Elle était absolument magnifique, beige et rouge à l'intérieur ! Nous aurions acheté une Rolls, nous n'aurions pas été plus heureux (et de toute façon, ça n'était pas dans nos prix !). Parents, enfants, tout le monde était ravi ! On lui en demandait des services à cette voiture : transport en commun matin et soir, sorties le Dimanche vers la forêt de Fontainebleau et même plus loin, et l'été, vacances dans le Jura ! Ils étaient trois sur la banquette arrière...mon plus jeune fils évidemment sur cette barre qui le gênait...mais on ne peut pas être le plus jeune et avoir en plus des exigences ! Et puis, ça roulait ! que demander de plus ? Elle n'était pas gourmande la petite...et mon mari la bichonnait comme si elle devait aller faire un concours d'élégance.... En un mot, elle nous rendait tous heureux. On l'aimait beaucoup et elle nous le rendait bien puisqu'elle avait la décence de ne jamais tomber en panne ! La fidèle des fidèles ....

                                          Nous avons eu d'autres voitures, un peu plus riches en chevaux (pas trop quand même), mais j'ai toujours regretté cette 2CV. Et nous la trouvions confortable....enfin, elle avait toutes les qualités. J'y pense souvent avec beaucoup de nostalgie....Une première voiture, ça ne s'oublie pas, c'est comme un premier amour on en parle avec beaucoup de tendresse....

                                           Souvenirs...souvenirs....

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  •                                        Il y a déjà quelques années...


                                           Comme c'est toujours le cas, ce premier enfant était très attendu et vous posait déjà tant de questions dont la plus importante était : "fille ou garçon ? "....Aucune possibilité de savoir à l'avance...Par suite, l'autre question était :"layette rose, blanche, bleue  ? " ...Pas grave, à la limite on tricotait un vêtement de chaque couleur, au cas où.... ou alors tout blanc, couleur passe-partout !Comme maintenant, il y avait une mode pour les bébés ... Ce temps d'attente était bien occupé. Et le grand jour arrivait...Pour moi, c'était l'été 1947.  Hurrah, un petit garçon...Bien sûr, moije l'ai trouvé très beau (quoique tout petit), et mon mari, voulant être gentil m'a dit "Oh, tu sais, c'est jamais bien beau un nouveau-né " . Je me suis senti une âme d'assassin ! Évidemment, il était un peu frippé (le bébé), mais c'était mon fils...Enfin, passons... Clinique pendant 10 jours, sans se lever (il paraît qu'il fallait ça pour la santé). Puis retour à la maison !!! Bon, il fallait faire face : biberons, couches, langes, toilettes, lessives etc....ça changeait tout à fait d'un travail de bureau et si les journées avaient eu 30 heures, ça m'aurait bien arrangée ! Il faut se rôder...Et pour tout arranger, on sortait à peine de la période de guerre, les restrictions de tous ordres étaient toujours présentes, vous vous mettiez en tête de gâter le jeune mari (avec ce que vous saviez faire comme cuisine...et ce que vous aviez comme ingrédients pour les recettes !).  Allez, avec un peu de courage et d'entêtement, j'y suis arrivée : mon fils profitait bien et mon mari ne dépérissait pas trop ! Alors, pourquoi ne pas avoir d'autres enfants ? D'autant plus que là encore, c'était la surprise ! pas de planning, pas de dates à choisir...je n'insiste pas.

                                               Et voilà pourquoi nous sommes passés de trois à quatre en 1951,  puis à cinq en 1953, après un énorme chagrin en 1949. Les progrès commençaient à venir : des "bambinettes" avaient fait leur apparition, dans lesquelles on mettait des couches en ouate de cellulose...C'était pratique lorsqu'on allait en visite ou en promenade, car pour la maison, le prix de revient en était assez élevé et on ne pouvait tout bêtement pas se permettre de telles dépenses ! Mais on appréciait les quelques services intermittents qui nous étaient ainsi rendus ! La façon de nourrir les bébés changeait aussi : de la période longue "biberons lait - bouillies" on est passé à la période "soupes, purée légères, jambon, le tout mixé.... Petit à petit, les temps modernes se dessinaient....Et on commençait à s'équiper d'électro-ménager ce qui aidait considérablement ! Et puis, l'expérience aidant, tout semblait plus facile...Pour ma part, je me suis mieux débrouillée avec trois enfants qu'avec un seul...J'avais un peu plus de temps pour moi ! Je me demande si, par hasard je ne m'y prenais pas mal au début ....Tout est possible dans la vie d'une jeune femme plus habituée aux bouquins et aux dossiers divers qu'aux couches et à la lessive !

                                                 Et ces trois enfants qui nous ont donné des joies, des soucis, nous ont donné aussi beaucoup plus tard, des petits-enfants...Ils ont fait à leur tour les expériences faites par leurs parents, avec un peu plus de facilités dues au progrès, avec aussi quelquefois autant d'inexpérience ! Mais c'est ça la vie : un éternel recommencement !  Et maintenant, les petits-enfants ont eux-mêmes pour certains des enfants....Et moi, je suis toujours aussi contente quand on m'annonce une naissance....S'ils n'ont plus les soucis des couches, des lessives manuelles et autres petits inconvénients que nous avions, ils ont d'autres soucis sans doute plus graves : avenir incertain, situation.....

                                                  Et si, tous comptes faits, notre époque n'avait pas été la plus facile, période de guerre à part s'entend ? Nous connaissions la fatigue physique, mais de celle-là, on s'en remet !

                                             

     

                                               

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