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                                         La saison des rêves...

                                         Quelle petite fille n'a pas rêvé de devenir "plus tard" maîtresse d'école ? Ce métier on l'admire en principe dès le plus jeune âge...surtout parce qu'on admire sa maîtresse. Pour ma petite Anaëlle, c'est fait, c'est décidé, c'est ce qu'elle fera. Elle adore l'école et elle travaille bien.  D'ici là, bien de l'eau coulera sous les ponts, mais pour l'instant, laissons-lui ses rêves... Elle est si gaie, si décidée.... Pourquoi pas ?
                                    Dans ma jeunesse aussi, j'avais rêvé à ce métier, parmi tant d'autres ! ça changeait très souvent, au gré des évènements ! Maîtresse d'école, professeur de dessin, de n'importe quoi, sauf de maths ! J'ai même eu ma période infirmière après avoir fait trois semaines de clinique et j'admirais....la tenue tout en blanc des infirmières, depuis les chaussons, les bas, la blouse, le tablier, et surtout le voile !!! celui-là, j'en rêvais! qu'est-ce que je trouvais ça joli et seyant '!!!). Il couvrait presque le front jusqu'aux yeux sans laisser passer un seul cheveu ! Admirable non ? Là, je me voyais déjà à l'hôpital soignant des gens pas trop malades quand même et leur apportant outre des tisanes, la bonne parole, jusqu'au jour où mon père, qui connaissait bien sa fille, me dit :"Tu as bien raison ma chérie, c'est un très beau métier...mais il faudra que tu t'habitues à t'occuper des bassins..." Je n'avais pas pensé à ça, ni aux pansements ni à tout ce qui n'était pas ce voile dont je rêvais ! J'ai donc changé d'orientation et suis passée à autre chose.  Les rêves
    sont toujours un peu bleus ou roses .....
                                             Mon frère lui, voulait être : curé, maçon ou gendarme ! C'était varié.....Et, bien entendu, il s'était orienté dans une toute autre direction.
                                             Laissons aux enfants le plaisir de rêver sur leur avenir. Les aider à s'orienter à l'adolescence oui, mais surtout ne pas les décourager. Ma petite fille, si tu veux être "maîtresse" comme tu dis, alors penses-y très fort et surtout travailles pour atteindre ce but. C'est un très, très beau métier....


                                    

                                           

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                                        C'était jadis.....

                                        Il était une fois dans la banlieue parisienne, lorsque j'étais très jeune, deux petites villes qui ont beaucoup compté pour ma famille : JUVISY-sur-ORGE et ATHIS-MONS. Bien qu'habitant sur JUVISY, notre jardin était parcouru par un ruisseau, le MORT-RU, qui nous séparait d'ATHIS. Nous allions à l'école à JUVISY mais ma mère "faisait ses courses" sur ATHIS. Nos camarades de jeux étaient presque tous Athégiens. Donc je ne fais aucune différence ! De même que Michel SARDOU disait qu'il avait "fait les deux écoles", moi, j'ai "fait les deux villes"....Ces deux villes se trouvant à proximité de la gare de triage (la plus grande gare de France alors), ont eu exactement le même sort, le même jour, à la même heure : bombardées, anéanties en grande partie. On ne peut donc les dissocier.

                                       Ces petites villes, je les ai donc vu grandir, vivre, se reconstruire...En particulier à JUVISY, j'ai vu naître l'Hopital utile pour toute la région puisque, lorsque j'étais enfant, il n'y avait pratiquement rien qu'un dispensaire. J'ai vu une religieuse de Saint -Vincent -de- Paul, se démener fin des années 1920,et tout début des années 1930, pour qu'un grand hôpital inter régional soit construit. C'était Soeur Henriette, dévouée, bourrue mais efficace, qui s'est lancée à corps perdu dans ce projet qui a abouti à la grande satisfaction de tous, Juvisiens,
     Athégiens et habitants de toutes les communes des environs. C'était en 1930 ou 1931....(voir l'histoire de cet hopital sur un site ami ( dandylan.over-blog.com).

                                        Et pour des questions de rentabilité (?) il est question de fermer les parties chirurgie et obstétrique de cet hôpital. Ce qui avait été construit pour l'amour des gens, doit être supprimé pour l'amour du fric ! Ce que le bombardement n'a pas fait, des "financiers" vont le faire, sans s'occuper des dégâts et des nuisances. qui vont en résulter. Après tout, ce ne sont que des vies humaines...les bénéfices seront saufs...Les élus, les habitants, les communes environnantes, tout le monde est contre ces fermetures annoncées....Rien ne résiste à l'argent, même pas la morale !

                                       Ah ! Soeur Henriette, quand je pense à toutes ces démarches que vous avez faites, à toutes ces nuits pendant lesquelles vous réfléchissiez aux possibilités d'arriver à vos fins, à tous ces déplacements que vous faisiez en bicyclette pour aller chez les uns et les autres parce qu'il n'y avait pas d'hôpital....j'ai un peu d'espoir et je me dis "qu'ils" n'oseront quand même pas vous faire ça !

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  •                                       Il y a des hauts, il y a des bas, mais....

                                          Les "jours avec..." les "jours sans...." Tout le monde connaît ! Mais aujourd'hui, il me semble que c'est "un jour avec"...Peut-être parce qu'il fait beau dès ce matin ? ou parce que j'ai bien dormi ? Je ne cherche pas de raison à cet état d'esprit, c'est comme ça !

                                          Et si c'était tout simplement ce Dimanche (jour de paix par principe), avec la perspective de retrouver cette amie de jeunesse ? Nous nous sommes connues en 1944, ça fait donc .... bientôt 65 ans ! C'était en région parisienne et maintenant nous habitons toutes deux dans la même ville du Sud....Elle s'était mariée, je me suis mariée, nos maris se sont très bien entendus...."Parrainage" et "Marrainage" entre temps...et voilà, c'est ainsi que notre amitié est restée bien présente depuis tout ce temps.

                                          L'amitié....quelle belle chose ! Même si on n'est pas toujours d'accord sur tout, c'est toujours elle qui a le dessus! C'est indestructible. On y reste attaché comme à un lien familial. Avoir de bons amis n'est pas toujours chose facile et les conserver encore moins ! Mais quand on réussit, c'est formidable ! J'ai un autre couple ami, plus récent ( mais d'une trentaine d'années d'ancienneté quand même !). Fidèles oh ! combien ! Avec ceux-là, un souvenir commun : un bon gros toutou, un Labrador né de leur chienne avec quatre autres petits....Mon mari adorait les chiens et celui-là était tellement touchant lorsque nous avons fait sa connaissance ! il avait deux mois....Le chiot s'est immédiatement senti bien avec nous...et nous avec ceux qui l'avaient vu naître ! Et voilà comment est née notre amitié...qui dure encore.

                                           Si la vie me semble encore belle, c'est bien sûr grâce à ma famille et aussi à ces amitiés....Tout le monde a besoin d'amis...Tout au long de la vie, enfance, adolescence et plus tard, des amitiés se nouent dont certaines avec des noeuds tellement serrés qu'il est impossible de les défaire ! Et c'est tant mieux !

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  •                                       Quand on parle d'économies....

                                           Pour en parler, on en parle....et pour cause ! Le coût de la vie "caracole" et n'est pas suivi dans sa vitesse par le montant des revenus. Il faut bien se rendre à l'évidence, les petits plaisirs qu'on pouvait encore s'offrir il n'y a pas si longtemps, rejoignent la "case aux souvenirs". Il faut recommencer à se restreindre sur un peu tout.....Comme beaucoup de personnes de ma génération, j'avais déjà connu une époque semblable...la guerre, suivie de l'après-guerre ! Bon, il n'y avait plus rien et la recette était simple pour vivre d'abord et se remonter ensuite : rogner sur tout ! Et c'est ce que nous avons fait pendant des années.....

                                           Des journalistes à la télévision, citaient hier des exemples de personnes obligées de tout compter, choisir les produits les moins chers....Et surtout, ne rien gâcher ! Alors, je me souviens ! Pendant ces années noires, les années 1940, c'était le mot d'ordre. On ne gâchait rien ! De la nourriture aux vêtements, tout pouvait "resservir"...Un reste de légumes, un minuscule reste de fromage, le tout bien mélangé et hop ! c'était une nouvelle recette de créée ! Et c'était parfois très bon...enfin, considéré comme tel ! Ce qui n'était pas très beau, un peu fané ? bien épluché, ça pouvait servir ! Du papier journal ? ça pouvait servir pour remplacer le charbon dans les poêles après avoir été transformé en boulets que l'on formait à la main...Quand on recevait une lettre, on retournait l'enveloppe qui pouvait servir à expédier une autre lettre.....Les pulls d'avant-guerre ? ils étaient détricotés et tricotés à nouveau avec la laine "qui pouvait encore servir" ! qui n'a connu les pulls à rayures de différentes couleurs ? Parce qu'en plus, on avait de l'imagination ! La liste est trop longue de tout ce qu'on pouvait économiser ...Les chaussures à semelles de bois étaient protégées avec...du vieux  pneu de voitures à défaut de semelles en caoutchouc ! Je ne veux pas faire de misérabilisme, on en avait pris l'habitude, contraints et forcés ! Et ça a duré plusieurs années, PARCE QUE C'ÉTAIT LA GUERRE.....

                                            Nous ne sommes plus en guerre...mais nos revenus fondent comme neige au soleil alors que la vie augmente ! Ce n'est pas très logique et on peut se poser des questions....Si les adultes (qui tiennent les cordons de la bourse !) sont conscients de cette situation, comment expliquer aux enfants qu'il leur faudra bientôt se contenter d'une banane pour deux, d'une pomme pour deux, d'un seul verre de lait ? Encore heureux s'ils peuvent avoir le strict nécessaire...... Allons-nous entendre à nouveau ce "non, tu ne prendras pas de douche aujourd'hui, j'ai utilisé ce que je pouvais dépenser en gaz ou en électricité pour allumer le four ..." C'était à quelque chose près ce que nous faisions.....mais C'ETAIT LA GUERRE ! 

                                            Pessimisme ? non, lucidité... ça devient horriblement triste, et parler de misère à notre époque n'est pas seulement une vue de l'esprit. C'est bien réel et ça fait peur. Je ne pensais jamais revoir ça ! Quand j'étais très jeune, fin des années 1920, début des années 1930, il y avait déjà eu "la crise". Je me souviens de camarades d'école dont le père était au chômage....Ce n'était pas drôle et en plus les indemnités alors étaient si peu importantes....Devrons-nous revoir ça ? Si seulement certaines consciences se réveillaient...Encore un de mes rêves ! 

     

     

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  •                                       Rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer....

                                         
                                          J'adore la philosophie de Figaro....Je crois bien qu'il avait raison et que s'empresser de rire de tout évite "peut-être" d'en pleurer ! Ces jours-ci, rien ne va plus.... Mon moral est au plus bas car la morale dans le monde est au plus bas, et ça, j'ai du mal à supporter ! Et tous ces bruits de banqueroutes, récession, fraudes, faillites de banques (!!!) , même quand on n'aime pas la Finance (avec un F majuscule), ça fait beaucoup ! Alors, je vais faire "comme si"....Je ne sais pas où ça me mènera, mais dans l'immédiat, ça me reposera l'esprit. Ouf !

                                         Et je me souviens d'une petite histoire que racontait mon père, friand d'histoires et excellent conteur, et qui pourrait peut-être être utilisée pour renflouer les établissements financiers...Je n'affirme rien et ne donne aucun conseil, mais si nous devons payer les pots cassés un jour, je pense que nous avons bien le droit d'émettre une idée, non ? Cette histoire, la voici :

                                        " Un brave paysan qui faisait commerce de bestiaux, s'en allait toutes les semaines dans les foires de sa région pour acheter (et vendre aussi bien entendu), bestiaux divers...à des prix divers... Toutes ses transactions se faisaient en bonnes espèces de monnaie "sonnantes et trébuchantes". Il ne connaissait que ça. Sa fille, plus moderne, lui dit un jour : Papa, tu ne devrais pas aller à la foire avec tout cet argent sur toi, ce n'est pas prudent...Fais-toi ouvrir un compte à la banque de la ville, tu verras, c'est pratique ! Elle lui explique le processus et voici notre homme ravi, en possession d'un joli carnet de chèques. Il trouve ça sensationnel : ne plus avoir à sortir d'argent pour payer, c'est formidable...Il dépense sans compter pour son commerce et pour beaucoup d'autres choses, même des menus plaisirs....jusqu'au jour où il est convoqué par le directeur de sa banque qui lui dit très gêné que...il devrait faire attention...que... enfin que son compte était à découvert de trois cent mille francs...A l'époque, c'était énorme. Notre brave paysan, soulagé (il avait craint le pire !) répond "ah ! ce n'est que ça, c'est pas grave, je vais vous faire un chèque....!" Il n'avait rien compris.

                                          Et pour nous qui n'avons rien compris à ce truc des banques de se prêter entre elles de l'argent qu'elles ne détiennent pas vraiment, nos comptes sont peut-être en danger ? Il nous faut absolument participer au sauvetage de ces établissements financiers qui auront peut-être vidé de nos comptes (par inadvertance ?) le peu d'argent que nous détenons. Une seule solution me semble être acceptable quand nous n'aurons plus rien, mais encore un carnet de chèques, leur proposer de leur en établir un à leur ordre ! Echange de bons procédés...On accorde l'aide qu'on peut !

                                         Rien n'est sérieux dans tout ça, c'est "juste pour de rire" comme disent les enfants....Rirons-nous encore longtemps ? Rien n'est moins sûr, alors profitons-en !

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