•                                       Pour masquer la hausse des prix....

                                          J'ai entendu à midi à la télévision que pour masquer la hausse des prix, les industriels de l'agro-alimentaire avaient recours à des procédés, disons pas très orthodoxes....à défaut d'être considérés comme malhonnêtes ! Changement d'emballages, contenance moindre pour le même prix...et même parfois ingrédients moins chers...et j'en passe....L'arnaque est partout...Peut-on appeler cela autrement ? Mais attention, j'ai entendu également un responsable de l'agro-alimentaire dire, sans rire, que s'il y avait certains changements, c'était pour notre bien et pour répondre aux normes actuelles....Donc, si je comprends bien, on vous doit des remerciements ?
    Au risque de paraître impolie, je n'ai pas envie de dire merci !

                                          Et comme toujours, je me souviens de cette époque de ma jeunesse....Si on achetait un kilo de pain, il y en avait un kilo, la "pesée" compensant les quelques grammes qui manquaient. Tout se pesait ....le beurre, le sucre, le riz, les pâtes, les légumes secs...même l'huile ! Et on payait suivant ce qu'on avait acheté...Il n'y avait pas de surprise...Un litre de vin (à la tireuse) contenait un litre., tout comme le lait acheté aussi au détail...de même que la crème, le fromage blanc, que sais-je encore ! Puis le progrès est venu...On a vu apparaître des paquets tout prêts, du lait en bouteille., du beurre en plaques de 125 ou 250 grammes. Mais tout le monde ne pouvait pas en acheter puisque c'était un peu plus cher. On comptait ferme à cette époque et puisqu'on avait le choix.... 

                                           Le progrès a du bon, je le reconnais et comme tout le monde j'en profite. Oui, mais....S'il vous plaît, moi, je me charge de ma santé ! si je veux manger moins, je mange moins....mais je paie moins ! Si mon yaourt ne fait plus que 100 grammes au lieu de 125 grammes, je ne veux pas payer pour 125 grammes ! Surtout quand tout a été modifié par des tours de passe-passe et qu'on n'a rien vu venir ! on s'aperçoit seulement qu'en fin de mois (si on y arrive...) il ne nous reste rien dans le porte-monnaie ! Là encore, ça part peut-être de bons sentiments, on ne veut pas nous saper le moral d'avance, les industriels veillent sur nous ! Mais pourquoi "manger moins pour dépenser plus ?" Y a un truc ! Quant à l'emballage...de toute façon, il est destiné à la poubelle et Dieu sait s'il y en a !

                                            Ce qui me navre dans tout ça, c'est qu'on me prenne pour une idiote ! J'ai horreur de me faire avoir et de constater que certains agissent sans aucune conscience...Ce qui compte pour eux : le profit ! Pour ce bien-aimé profit, on est prêt à vendre son âme au diable.... Mais où allons-nous ?

                                            La "pesée" n'est plus pesée....C'est à prendre ou à laisser...Si vous voulez manger et nourrir votre famille, il vous faut en passer par là ! Tiens, ça me rappelle les années 1940 ....Mais nous étions si peu en France !
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  •                                       Qu'ils soient "de métier" ou volontaires........

                                           Boulevard Soult à PARIS, dans un immeuble que je connaissais, un incendie a éclaté hier soir. Et mes souvenirs "parisiens" remontent à ma mémoire....Nos trois enfants étaient encore très jeunes et venaient de repartir à l'école à 13 heures, conduits par mon mari. Tout à coup, j'entends un bruit d'explosions, de vitres cassées et je me mets à la fenêtre de ma cuisine...Juste derrière chez nous, à quelques pas, se trouvait un passage dans lequel étaient diverses petites industries....dont une fabrique de peintures...Le feu avait pris dans les ateliers et les flammes, la fumée noire, avaient déjà envahi tout le quartier ! J'avais très peur, mais très rapidement nous avons entendu les pompiers (nous n'étions pas loin de la caserne de Reuilly).  Ces soldats du feu comme on les appelle sont extraordinaires. Pendant que certains s'activaient contre l'incendie, d'autres sont venus dans notre immeuble, ont frappé à toutes les portes, ont évalué la température qu'il y avait chez nous (il commençait à y faire chaud !) et nous ont demandé de descendre dans la rue. Leur calme était communicatif ! En combien de temps tout ça ? je ne sais plus, mais ils sont tellement organisés que nous n'avions pas peur (bon, il ne faut rien exagérer...un peu quand même). J'ai quand même jugé préférable de téléphoner à mon mari à son travail en empruntant le téléphone d'un commerçant de l'immeuble ! je me disais que s'il fallait déménager les meubles...je préférais ne pas être seule ! Lorsque mes enfants sont rentrés de l'école, nous avons pu réintégrer l'appartement, mais des pompiers sont restés toute la nuit pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de reprise de feu. Ils étaient fourbus mais admirables et admirés. Leur dévouement est extrême et semble pour eux tout naturel....Et c'est ça qui vous redonne confiance...

                                             A PARIS, les pompiers sont militaires, mais j'ai autant d'admiration et de respect envers les pompiers volontaires. Tous ont le même idéal : Servir ! Je les ai vus à l'oeuvre chez mes beaux-parents en Bretagne, dans un petit bourg, pour un feu de cheminée mais tellement important que nous avions eu très peur....Et nous avons fait appel à eux dans le sud, pour un ....essaim de guêpes...ça aussi, ça fait peur.... Grâce aux pompiers tout s'est arrangé...Toujours, cette même volonté de rendre service....

                                             Je parlais dernièrement des droits et des devoirs....Pompiers civils volontaires, pompiers militaires de carrière, pensez-vous parfois à vos droits ? Oui, sans doute comme tout le monde, mais à vos devoirs, sans aucun doute ! Et c'est pour ça que nous avons confiance en vous.
                                          
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  •                                       Quand le métier de femme était dangereux !

                                          Qui pourrait penser que jadis, le métier de femme était dangereux ? Je ne parle pas des métiers exercés à l'extérieur, mais bien de celui de la femme "d'intérieur"...Et pourtant....Prenons simplement les courses, qu'elles soient faites au marché ou dans des boutiques.

                                           Les commerçants étant en règle générale très aimables et prévenants, partant du principe qu'un client était sacré (forcément, dans un commerce, il est préférable d'en avoir, on compte beaucoup sur eux !) . Alors, ils faisaient assaut d'amabilités ...c'était gentil et tout le monde était content. Mais il fallait quand même se méfier car le danger approchait : suivant ce que vous achetiez, chacun croyant vous rendre service, voilà ce que vous entendiez "Je vous coupe la queue" ? "Je vous donne un coup sur l'os ?" "Je vous coupe les pattes ?" "Je vous coupe la tête ?". Femme, gardez-vous à droite, femme gardez-vous à gauche ! Si vous n'y preniez garde, vous pouviez vous trouver amputée d'un peu partout, un accident est si vite arrivé ! Et voilà pourquoi je trouve que le métier de femme était dangereux ! Ces expressions courantes auraient ravi Raymond DEVOS....s'il avait été une femme et avait fait le marché....Il nous aurait fait un sketch là-dessus.

                                           Mais voilà un risque pratiquement disparu ! Nous achetons maintenant des produits en barquettes, pesés, emballés, sous vide, épluchés, pré-cuits, sans os, sans arrêtes...que sais-je encore ! C'est pratique, ça évite l'attente, c'est hygiénique (encore que....). A une époque où tout le monde est pressé, celui qui travaille comme celui qui ne travaille pas, les jeunes, les moins jeunes, chacun veut avoir vite fait ! Même les.....vieux (c'est fou ce qu'on a comme boulot quand on est en retraite !) courent...C'est une maladie du siècle. Nous en sommes tous frappés. Il y a bien encore quelques "commerçants de proximité", mais si peu ! Les super, hyper-marchés ont remplacé l'accueil amical des commerçants de jadis....Alors, là, rien n'est dangereux, on ne vous propose rien ! Vous prenez ou vous ne prenez pas....aucune importance. Pour la convivialité, il faudra repasser plus tard...Nous n'avons pas ça en magasin. C'est grand, c'est spacieux, c'est froid, c'est anonyme....

                                           Aller au marché jadis était une véritable sortie ! Les commerçants essayaient d'attirer le client (la cliente plutôt...c'était réservé davantage aux femmes). On s'y rencontrait, on y parlait, on y apprenait les dernières nouvelles.....et malgré les dangers "pour rire" cités plus hauts, on en revenait fourbues mais tellement contentes ! Le "dernier salon où l'on cause" ? c'était bien le marché ! Et en plus, on y faisait de bonnes affaires...ce n'était pas des promotions, mais des réclames....

                                           Allons, il ne faut pas que je passe le temps qui m'est peut-être un peu compté maintenant, à regretter ce qui a été et n'est plus  ou presque...Il y a encore des marchés, mais les mentalités ont changé....Et on y va en courant...Moi, je vous parle d'avant-guerre....Tout a évolué et c'est normal....Mais j'ai quand même quelques regrets.

                                          
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  •                                       Avant quoi ? avant quand ?

                                          Avant la guerre....Quand j'étais jeune, et même un peu moins jeune ! Ce matin, en prenant mon petit-déjeuner composé de café lyophilisé, de lait en poudre écrémé, de pain de mie grillé au grille-pain électrique, de beurre tendre....Je me suis souvenue des petits-déjeuners d'antan ! A cette époque, ma mère nous apportait sur la table une cafetière de café fumant qu'elle venait de "passer" très doucement sur du café moulu avec un moulin manuel...Et suivait une casserole de lait bien bouillant (avec une peau dessus que je n'aimais pas....). Et puis des tartines de pain, en principe du gros pain dans lequel elle taillait des tranches....Et par là-dessus, le beurre qui avait du mal à s'étaler l'hiver et s'étalait trop l'été !

                                           Cette bonne odeur de café, que même le meilleur des cafés lyophilisés ne peut pas vous restituer ... On y ajoutait même un peu de chicorée (uniquement pour le café du matin). Le lait n'était pas écrémé et venait d'être livré par le laitier qui l'avait eu directement de la vache (ou presque ! là j'exagère un peu). Enfin, c'était du lait frais...Ma mère mettait le pot à lait à la grille, et le laitier le remplissait ! c'était aussi simple que ça ! Directement du producteur au consommateur ou presque ! Oh, il fallait le faire bouillir, il n'était pas pasteurisé, pas homogénéisé, aseptisé etc...mais...il avait le goût de lait !  Les tartines ? elles nous semblaient très bonnes. Parfois, en hiver, quand la cuisinière était allumée, ma mère mettait quelques tartines au four pour les faire griller...hum...c'était délicieux et cette odeur de pain grillé vous donnait faim. Et de temps en temps, le dimanche, nous avions droit à de la baguette de pain toute fraîche...Alors là, c'était la fête !...mais ça, c'était exceptionnel, la baguette coûtait plus cher que le gros pain, alors c'était un luxe à n'utiliser que rarement ! 

                                              Et...il y a eu la guerre...plus de café...plus de lait...presque plus de pain ! On faisait avec ce qu'on avait en regrettant le "bon vieux temps" et en attendant des jours meilleurs .... Après la guerre, on a commencé à voir du café soluble, les soldats américains nous en donnaient....C'était...du café soluble...Bon, ça ne valait pas l'ancien mais c'était mieux que l'espèce de mixture que nous touchions sous l'occupation ! Petit à petit, très lentement il faut bien le dire, on a recommencé à voir et à consommer du vrai café ! Qu'est-ce que ça semblait bon ! Et les moulins manuels ont laissé la place aux moulins électriques, les cafetières anciennes aux cafetières électriques, les cafés solubles ont été améliorés, le café moulu a fait son apparition...Puis le café lyophilisé, puis les dosettes, et entre temps le lait pasteurisé, en bouteilles, en cartons, longue conservation, en poudre...bof, la liste est trop longue, le choix est grand ......Sommes-nous plus heureux pour autant ? Tout est plus rapide, plus pratique...et peut-être plus cher ! Mais, bon, le progrès ça se paie, il faut le mériter et en profiter aussi. On ne peut pas toujours rester "hors civilisation". Celle-ci a du bon.

                                              Mais quand même, qu'est-ce que je regrette ces bons petits-déjeuners de jadis !

                                          
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  •                              Au nom de l'Art ? Ah ! bon....

                                           Journées du Patrimoine...on en entend beaucoup parler, à juste titre ! Nous avons en France un patrimoine culturel important que bien des pays nous envient...ne serait-ce que le Chateau de VERSAILLES....A lui tout seul, il nous en apprend des choses....Je l'ai visité quand j'étais jeune, nous l'avons fait visiter à nos enfants, et également à une jeune fille allemande, correspondante d'une petite amie de mes enfants...Je n'oublierai jamais cette jeune fille tellement heureuse de visiter Paris d'abord et Versailles ensuite....Elle prenait des notes tout en marchant et répétait sans arrêt "joli, joli" ! Ah oui, elle était heureuse et admirait sans réserve....

                                           Et voilà qu'actuellement et pendant ces journées du patrimoine, une exposition temporaire a lieu à Versailles....Exposition de Jeff KOONS.....on aime ou on n'aime pas ! Mais était-ce bien utile d'exposer des oeuvres ultra-modernes dans les salles du Chateau de Versailles ? Un patrimoine, ça se garde, ça s'entretient et surtout on ne le défigure pas ! C'est un manque de respect total ! "Si Versailles m'était conté", "Si Versailles pouvait répondre..."Au nom de l'Art ? Moi je suis sans doute rétrograde....Je n'aime pas qu'on vienne défigurer mon pays....Ne touchons pas à Versailles, pas plus qu'au Paris Ancien...A la limite, est-ce que ça ne ressemble pas un peu à une provocation ? La France a un passé, respectons-le.... Mais à bien réfléchir, cet "artiste" ne s'est pas installé à Versailles d'autorité ? Il a bien fallu que quelqu'un lui donne l'autorisation ? Quelle responsabilité ! Et pour quoi ? Même l'occupant dans les années 1940, n'a pas osé défigurer nos monuments !

                                            Tout ceci me rend un peu triste...on ne respecte plus rien ! Des quartiers de PARIS ont vu fleurir des monuments ou oeuvres modernes, qui n'avaient peut-être pas leur place là où on les a construits...A chaque fois, j'ai la même réaction.... Est-ce que les étrangers qui visiteront Versailles jusqu'en décembre, ne seront pas un peu déçus ? Ils auraient raison.... Ils pourront admirer un homard géant, sans aller en...Bretagne ! Oui, mais dans une salle du Chateau ! oh ! là, là !

                                             Il serait grand temps que je m'habitue à l'esprit nouveau et surtout à l'Art nouveau ! Mais, je ne suis pas prête.....
                                         
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